Rassemblement massif à Lyon et dans le pays en solidarité avec l’étudiant immolé et contre la précarité

Les politiques libérales continuent d’accroître la précarité des jeunes et c’est le droit aux études universitaires qui est de plus en plus remis en cause. 

Publié sur actu.fr  et la ladepeche.fr

Étudiant immolé à Lyon : rassemblement massif et manifestation improvisée

Mardi 12 novembre 2019, entre 800 et 1000 personnes se sont rassemblées devant le Crous de Lyon (Rhône) en soutien à l’étudiant qui s’est immolé vendredi dernier.

Cet étudiant avait tenté de se suicider en s’immolant par le feu vendredi dernier. En difficulté financière, il avait perdu ses bourses en « triplant » sa deuxième année de licence. « Nous ne sommes pas à l’abri d’autres tentatives de suicide » a averti au micro un militant.

Avec ce rassemblement, les étudiants ont voulu crier leur « rage » et leur « désespoir » face à la précarité ou encore aux logements insalubres proposés par les Crous. « Mais par-dessus tout, on veut des actions, des moyens ! Un salaire étudiant, de l’argent pour vivre et arrêter de survivre ».

Manifestation improvisée

Après les prises de parole, les manifestants ont entamé des slogans et constitué un cortège pour aller manifester sur le campus de l’université de Lyon 2. Avant ça, la manifestation improvisée a fait un petit arrêt devant le rectorat de Lyon.

Une fois arrivés dans le campus des quais, les manifestants, menés par des membres du syndicat Solidaire Etudiants, ont forcé l’entrée dans le bâtiment administratif pour interpeller Nathalie Dompnier, la présidente de la Fac, absente des murs.

Les militants se sont alors divisés en deux groupes. L’un a tenté de bloquer la fac tandis qu’un autre s’est rendu dans le restaurant universitaire pour offrir le repas aux étudiants. Face aux regroupements des étudiants, la faculté de Lyon 2 a décidé de fermer administrativement ce mardi après-midi.

Les militants ont appelé à se rassembler, mercredi 13 novembre, à partir de 6h30, devant les universités de Bron et des quais du Rhône afin d’entamer le blocage des deux campus.

Des manifestations sur tout le territoire

D’autres villes de l’Hexagone ont été le théâtre de ces manifestations étudiantes. À Saint-Etienne, ville où est originaire l’étudiant, c’est près de 150 personnes qui été réunies. Le cousin de la victime a salué « son acte héroïque ».

Une centaine d’étudiants étaient rassemblés à Strasbourg, campus de l’Esplanade. Ils ont fait un passage par le bâtiment du Crous de la ville.

À Lille, environ 300 manifestants sont entrés au sein de la Fac de Droit de Lille 2 après avoir dans un premier temps bloqué les lieux. L’ancien président de la République François Hollande devait tenir une conférence dans un des amphithéâtres du bâtiment. Cette dernière a été annulée car les « conditions n’étaient pas réunies » selon l’organisateur de l’événement interrogé par La Voix du Nord

Des manifestations qui sont aussi présentes à Bordeaux, Amiens, Saint Denis, Caen, Besançon mais aussi à Toulouse à l’Université Jean Jaurés.

Selon Le Progrès, les étudiants appelleraient à un blocage des universités demain mercredi 13 novembre en soutien à leur camarade toujours hospitalisé.

Plan d’urgence pour sauver l’hôpital public : appel à la grève et à manifester ce jeudi 14 novembre 2019 (vidéos)

Les politiques libérales conduisent à réduire les budgets des services publics, en particulier dans les hôpitaux, EPAD et services médicaux-sociaux dont la situation est alarmante. C’est le droit à la santé pour tou(te)s qui est remis en cause. La LDH soutient le grand mouvement national des personnels dans les urgences, maisons de retraite et autres établissements médicaux-sociaux pour un grand plan d’emploi, l’arrêt des suppressions de postes et de services, la fin des politiques d’austérité.

Appel des Collectifs Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences 

Les Collectifs Inter-Hôpitaux et Inter-Urgences appellent les personnels hospitaliers et les usagers à manifester le jeudi 14 Novembre pour exiger un plan d’urgence pour sauver l’hôpital public qui traverse une crise sans précédent.

Les économies successives demandées aux hôpitaux publics depuis 10 ans ont conduit à des difficultés majeures d’accès aux soins, une dégradation de leur qualité et de leur sécurité, et à un épuisement des personnels hospitaliers.

Le manque d’effectifs, d’équipements et de matériel ne nous permet plus d’assurer nos missions dans des conditions acceptables pour les patients et pour les soignants. Les personnels quittent l’hôpital.

C’est pourquoi nous, Collectif Inter-Hôpitaux et Collectif Inter-Urgences, unissant personnels hospitaliers et usagers profondément attachés à l’hôpital public et à la qualité des soins, demandons un plan d’urgence pour l’hôpital public avec un financement à la hauteur des besoins de santé de la population.

Ce plan ne sera possible qu’avec un ONDAM à plus de 4% pour permettre la réouverture de lits, le recrutement de personnels en nombre suffisant et avec des salaires décents. ( 300 euros net mensuel pour les plus bas).

Les collectifs Inter-Hôpitaux, Inter-Urgences, et de nombreux collectifs de terrain, appellent les soignants et les patients à venir défendre les dernières étincelles de l’Hôpital Public lors d’une marche « électrique » le 14 novembre.

Une cagnotte a été mise en ligne pour aider à financer le déplacement de nos collègues de régions, qui comme nous, souhaitent se mobiliser pour manifester le 14 novembre 14h, à Paris et soutenir ce mouvement sans précédent de défense de l’hôpital public.

Voir la cagnotte

Plus d’informations : https://www.interurgences.fr/2019/10/tous-ensemble/