Marche #NousToutes du 23 Novembre à Perpignan – Pour dénoncer les violences faites aux femmes

La Marche de Perpignan organisée le samedi 23 novembre à 14h place Salvador Dali à Perpignan est soutenue par le Collectif Droits des Femmes 66 dont fait partie la LDH-66

Publié sur madeinperpignan.com

Marche #NousToutes, le collectif à l’origine de cette initiative

À l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes et deux jours avant le fin du grenelle porté par Marlène Shiappa, les appels à la mobilisation se multiplient. En 2018, lors de la précédente marche, 400 personnes avaient battues le pavé perpignanais pour prôner la solidarité entre femmes.

Alors que le compteur macabre des féminicides ne cesse de croître, NousToutes66 veut crier haut et fort “ne nous laissons plus faire”. Le collectif appelle à une marche au départ de la place Salvador Dali, le 23 novembre à 14h.

Né sur le web en juillet 2018, le collectif #NousToutes a été créé par quelques militantes féministes. Il se veut collectif et ne revendique donc aucun leader. Il se distingue par ses actions fortes et symboliques. Par exemple, le collectif a organisé un rassemblement le 1er septembre 2019 place du Trocadéro à Paris pour dénoncer le 100e féminicide de l’année. Sur les réseaux sociaux, le mouvement publie régulièrement des posts pour marquer les esprits. Une manière dénoncer les violences faites aux femmes. Celles-ci sont nombreuses : attouchements, harcèlement sexuel, viols, coups, meurtres, agressions sexistes et sexuelles. Et s’expriment au quotidien : dans le cadre professionnel, dans la rue, dans la sphère privée…

Le collectif #NousToutes se démarque également par des slogans qui restent en mémoire. Par exemple, « Ras le viol », « Le féminisme n’a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours », « Stop mysogynoir », « La honte doit changer de camp », « J’aurai mes règles sur vos tombes », « Ta main sur mon cul, ma main dans ta gueule ». On les retrouvera sans doute sur les pancartes des manifestants le 23 novembre.

♦ #NousToutes pour dire stop au harcèlement

La première marche avait été organisée l’année dernière sous la houlette de Caroline de Haas et après #MeToo. Selon les organisatrices, elle avait rassemblé plus de 50.000 participantes et participants dans toute la France dont 30.000 à Paris. Un véritable défilé de violet (la couleur traditionnelle des féministes et caractéristique des mouvements luttant pour l’égalité femmes-hommes) avait envahi la capitale. Mais l’actualité avait plus été marquée par l’acte II des Gilets Jaunes… De nombreuses personnalités avaient appelé les Françaises et les Français à venir marcher l’année dernière. Parmi elles, Muriel Robin qui faisait partie du cortège parisien, Angèle, Catherine Ringer, Olivia Ruiz, mais aussi des hommes, Guillaume Meurice ou Philippe Torreton.

Sans grande surprise, la marche est essentiellement composée de femmes, et surtout de la jeune génération. Une occasion d’être ensemble. La majorité des participantes vient accompagnée d’autres femmes : sœurs, amies, collègues… Cette marche se veut fédératrice et inclusive. Toutes les femmes sont invitées à participer et dénoncer les violences qu’elles subissent. L’année dernière, un espace accessibilité avait été mis en place pour permettre aux femmes en situation de handicap de participer. Un autre espace, non-mixte et donc entièrement réservé aux femmes, avait également été créé. Cette année encore, le collectif a un objectif : créer une marée féministe dans les rues le 23 novembre 2019 pour que plus aucune femme ne soit seule face aux violences.

♦ Des résultats encore trop peu visibles

Dénoncer, à travers une importante mobilisation, permet de montrer le décalage entre l’ampleur des violences sexuelles et sexistes et les réponses politiques et sociétales qui y sont données. Tel était le projet principal de #NousToutes. Malgré la prise de conscience récente des violences sexistes et de l’inégalité femmes-hommes, les progrès sont lents. Rappelons qu’aujourd’hui encore, tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Il est donc temps de dire stop à ces violences que subissent les femmes. Le Grenelle contre les violences conjugales qui s’est ouvert le 3 septembre dernier avait pour but d’apporter des mesures concrètes pour faire face aux violences. Mais trop peu de solutions ont été apportées selon les associations féministes.

     

La Chine exige une plus forte répression contre le mouvement étudiant de Hong-Kong

Après la 3ème journée de blocage des centres d’affaires et des transports à Hong Kong., le pouvoir chinois menace de passer à un niveau encore plus élevé de répression. Le 11 novembre, un manifestant a été touché d’une balle réelle tirée à bout portant par un policier, et un homme a été aspergé de liquide inflammable mis à feu après avoir exprimé son opposition aux protestations. Le suffrage universel, promis dans la loi fondamentale qui organise le territoire, est toujours reporté et refusé. Ce refus est prévisible, de la part d’un pouvoir qui depuis soixante-dix ans refuse le suffrage universel à son milliard de ressortissants. La lutte de la jeunesse de Hong Kong est trop dangereuse pour les dirigeants; et si les peuples de Chine se mettaient à exiger eux aussi le suffrage universel et la démocratie?

Publié sur courrierinternational.com  Publié le 13/11/2019 – 13:01  – Chine.

Pékin demande une plus forte répression à Hong Kong

Alors que les universités et le centre de Hong Kong entrent dans leur troisième jour consécutif de blocages et d’affrontements violents, la représentation de Pékin dans la Région administrative spéciale a appelé les autorités locales à renforcer la répression.

Selon le South China Morning Post, le Bureau de liaison de Pékin à Hong Kong a diffusé mardi 12 novembre au soir un communiqué disant soutenir “résolument le gouvernement de Hong Kong dans ses décisions d’adopter toutes les mesures nécessaires pour mettre fin aux troubles et restaurer l’ordre aussi vite que possible, arrêter les criminels et punir sévèrement leurs actes violents”.

Le communiqué appelle les autorités de la Région administrative spéciale, la police et la justice à “prendre toutes les mesures nécessaires pour réprimer par la force les actes de violence et de terrorisme”. L’organisme pékinois chargé des relations avec Hong Kong avait pour sa part déjà parlé de “signes de terrorisme” en août dernier, lorsque les manifestants ont commencé à faire usage de cocktails Molotov.

La police intervient sur les campus universitaires

Depuis, un appel à la grève générale a été lancé et les manifestants ont tenté de paralyser le centre des affaires et les transports, tandis que la police intervenait dans plusieurs campus universitaires où les étudiants s’étaient retranchés. Un grand nombre d’arrestations ont été faites. Cinq étudiants de l’Université chinoise de Hong Kong (HKCU), où une tentative de médiation a échoué et où des affrontements ont duré deux jours, ont été inculpés de participation à une émeute. Les cours sont suspendus dans au moins trois universités.

Le président du syndicat des étudiants de la HKCU a déposé une requête “d’injonction légale interdisant à la police d’entrer sur le campus sans mandat, et d’y interdire l’usage d’armes de contrôle des foules sans l’approbation des autorités universitaires”a indiqué le site Hong Kong Free Press

Après la mort d’un étudiant de 22 ans le 8 novembre, la ville connaît les scènes de violences les plus intenses depuis le début du mouvement de protestation, voilà cinq mois. Le 11 novembre, un manifestant a été touché d’une balle réelle tirée à bout portant par un policier, et un homme a été aspergé de liquide inflammable mis à feu après avoir exprimé son opposition aux protestations.