Appel citoyen à Madame Hermeline Malherbe, Présidente du Conseil Départemental et aux élus du Département des Pyrénées Orientales

Par Association BIEN VIVRE EN VALLESPIR (dont la LDH66 est membre)
Coordination Départementale VIURE


Par arrêté préfectoral n°2011209-0001 du 28 juillet 2011, a été déclaré d’utilité publique un projet routier de grande ampleur : Il devrait relier la D115 (route de Saint Jean) à la D618(route de Maureillas). Il comprendrait 3 ronds-points, 2 ponts dont 1 viaduc de 330 m de long pour franchir le Tech.

Alors que les discours officiels appellent à stopper l’artificialisation des sols, nous constatons, au contraire, que celle-ci progresse très rapidement sur notre territoire. Nous nous interrogeons sur le besoin réel de cette infrastructure qui aggraverait cette situation et ne résoudrait en rien les problèmes de circulation. Nous refusons les destructions qu’elle infligerait aux milieux naturels et agricoles.

Le projet détruirait une grande surface de terre au potentiel agronomique élevé. Cette richesse agricole est précieuse pour l’avenir du Vallespir et du département.

La construction du pont sur le Tech se ferait au détriment d’une zone fluviale magnifique et sauvage, de deux Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et d’une zone Natura2000 abritant de nombreuses espèces protégées. Elle impacterait une entité paysagère de grande qualité.

Des maisons seront détruites. Parmi lesquelles, un mas qui a toute les caractéristiques d’un « Mas d’intérêt patrimonial » : Il servit de refuge pour la Résistance sous l’occupation nazi.

De plus, cette artificialisation entraînera de nouvelles consommations d’eau alors que cette ressource est dramatiquement en baisse dans notre département. Ajoutons qu’elle
contribue aussi à aggraver le changement climatique à propos duquel la communauté scientifique nous alarme sans cesse.Dans l’intérêt des générations à venir et de la planète, l’heure est non seulement à l’arrêt de l’artificialisation mais aussi, désormais, à la renaturation des écosystèmes car « nos besoins les plus essentiels sont assurés par une Nature en bonne santé ». C’est d’ailleurs ce que préconise la loi : « climat et résilience ».

Nous vous alertons sur le désaccord de nombreux citoyens face à ce projet et leur souhait de protéger les zones agricoles et naturelles. Il est sidérant de constater une fois de plus incohérence et contradiction entre les discours politiques, les ambitions écologiques affichées et les réalisations concrètes. Cette situation contribue à une forte défiance des administrés
envers leurs élus.

Pour toutes les raisons ci-dessus avancées, nous vous demandons de retirer ce projet. En cas de consultation populaire, nous demandons que le débat préalable soit sincère et équilibré afin que chaque partie puisse s’exprimer démocratiquement.
Madame la Présidente, Mesdames et messieurs les élus, devenez désormais les acteurs de politiques publiques en faveur des biens communs environnementaux, si précieux pour tous.
Nous, citoyens du territoire, nous sommes déterminés à les défendre et à nous coordonner pour nous opposer dorénavant aux projets écocides.

Association BIEN VIVRE EN VALLESPIR
Coordination Départementale VIURE

Action envers les élus, le 23 novembre

La présidente du conseil départemental  avait convoqué les élus de la communauté de communes  à une réunion exceptionnelle hier au soir, mardi 23 novembre, salle de l’Union de Céret, pour parler du pont et de la nouvelle route.

Bien Vivre en Vallespir était présent, avec sa banderole, accompagné de plusieurs partenaires de la coordination VIURE pour marquer notre détermination à combattre ce projet. Cette action a été un succès au niveau de la participation (photos en pièce jointe).

Un dialogue informel a eu lieu avec le maire de Céret en attendant l’arrivée d’Hermeline Malherbe, la présidente du Conseil départemental. A son arrivée, nous l’avons interpellée, mais celle-ci s’est catégoriquement opposée à ce que nous rentrions dans la salle du conseil en prétextant qu’il s’agissait d’une réunion PRIVÉE. Nous avons demandé un rendez-vous avec elle et en avons obtenu un accord de principe.