L’ECOLE POUR CHAQUE ENFANT : DES EFFORTS RESTENT À FAIRE !

Communiqué commun CNCDH, Unicef et CNDH Romeurope, dont la LDH est membre

Alors que l’Assemblée nationale s’apprête à adopter ce jour en première lecture le projet de loi pour une « Ecole de la Confiance », le Secrétariat général de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, le CNDH Romeurope et Unicef France se félicitent de l’adoption d’une disposition simplifiant les formalités d’inscription qui favorisera l’accès à l’école de milliers d’enfants non scolarisés.
Nous appelons les sénateurs à poursuivre cette dynamique en apportant au texte les modifications nécessaires, et le gouvernement à mobiliser les moyens de leur mise en œuvre.
Aujourd’hui encore, en France métropolitaine, en Guyane, à Mayotte, la précarité ferme les portes de l’école. Des milliers d’enfants parmi les plus vulnérables rencontrent des obstacles qui les empêchent de jouir de leur droit à l’éducation.
Nos trois organisations saluent certaines dispositions du projet de loi pour une « Ecole de la confiance », adopté en première lecture ce jour, qui devraient contribuer à faciliter l’accès de ces enfants à l’école.
• La publication à venir d’un décret qui fixera la liste des pièces nécessaires à l’inscription scolaire. Cette mesure doit empêcher que certains maires se cachent derrière une absence de domiciliation ou autre pièce abusivement demandée pour refuser la scolarisation de ces enfants.

• La possibilité pour le directeur académique des services de l’éducation nationale agissant sur délégation du préfet de procéder directement à l’inscription scolaire en cas de refus de la part du maire sans motif légitime.

Nos organisations appellent les sénateurs à soutenir deux autres dispositions qui peuvent aussi permettre une meilleure scolarisation des enfants les plus vulnérables :

• La création d’un observatoire national de la non-scolarisation avec des déclinaisons au sein de chaque académie sur l’ensemble du territoire français, pour que ces enfants éloignés de l’école sortent de l’invisibilité, et que l’accès à l’éducation pour tous soit un objectif prioritaire à l’échelon national et sur les territoires. Il sera en charge de veiller à l’effectivité du droit à l’éducation des enfants et adolescents éloignés de l’école et contribuera à faciliter l’inscription et l’accueil de ces enfants à l’échelle locale.

• La reconnaissance de la médiation éducative, pour lever les obstacles existants entre les familles et l’école.

En cette année qui marque le 30e anniversaire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, nos organisations appellent les sénateurs à s’engager pour que le droit à l’éducation soit enfin effectif pour tous les enfants en métropole et dans les Outre-mer, en confirmant les dispositions adoptées par l’Assemblée nationale et en les renforçant par ces deux nouvelles dispositions.

Paris, le 19 février 2019

Plusieurs milliers de lycéen(ne)s ont organisé des blocages le 30 novembre à travers le pays contre la réforme du lycée et contre Parcoursup

Il y a dix jours un mouvement de grève et de blocages des lycées avait touché un grand nombre de lycées du département des Pyrénées orientales. Les motivations sans être très précises relevait d’une inquiétude concernant leur avenir et d’une solidarité avec le mouvement des gilets jaunes. Perpignan était alors la seule agglomération touchée en France par la contestation lycéenne.

Vendredi 30 novembre c’est un mouvement national de blocages qui a démarré à l’appel de l’Union Nationale Lycéenne pour protester contre la réforme du lycée et contre Parcoursup. Plusieurs  milliers de lycéens ont participé à des blocages et des manifestations dans une trentaine de lycées à travers le pays.

Samedi, alors que la troisième grande manifestation des « gilets jaunes » aura lieu à Paris et un peu partout en France, plusieurs organisations syndicales de l’enseignement supérieur appellent à des rassemblements pour protester contre la hausse des frais d’inscription dans les facs françaises pour les étudiants venant de pays hors Union européenne.

fleche2 Lire l’article sur france bleu : « Les lycéens se mobilisent, des blocages dans toute la France »

fleche2 Article de la Dépêche sur les lycéens de l’Aude: les lycéen(ne)s expliquent leur mouvement.

fleche2 Page facebook de l’Union Nationale Lycéenne

fleche2 Dépêche de l’AFP

« Plusieurs lycées étaient bloqués ou perturbés vendredi. Si les élèves protestent contre la plateforme Parcoursup et les réformes en cours du bac et du lycée, plusieurs « gilets jaunes » figurent parmi les personnes rassemblées.

Un « acte 3 » avec les lycéens ? Plusieurs lycées étaient bloqués vendredi 30 novembre dans la matinée.

Des rassemblements ont eu lieu, parfois avec des « gilets jaunes », pour protester contre des réformes en cours dans l’Éducation nationale. Sur l’ensemble de la France, une trentaine d’établissements étaient perturbés, de source policière. Les rassemblements autour des établissements mobilisaient au total 2.600 participants. Certains accueillaient des protestataires du mouvement des « gilets jaunes ».

Le syndicat lycéen UNL avait appelé à bloquer les lycées vendredi, pour protester contre Parcoursup, la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur mise en place l’année dernière. L’UNL veut également alerter sur des réformes en cours au sein de l’Education nationale : réformes du bac et du lycée, réforme de la voie professionnelle. À Paris, sept établissements faisaient l’objet de barrages filtrants (qui laissaient donc passer élèves et professeurs) en matinée, a indiqué le rectorat, qui n’a pas relevé d’incident. En Bourgogne, quelque 200 à 250 lycéens à Cosne-sur-Loire (Nièvre), une centaine d’élèves à Tournus (Saône-et-Loire) ou encore à Avallon (Yonne), se sont rassemblés, bloquant parfois partiellement l’accès à leur lycée, selon la police. Quelques « gilets jaunes » se sont joints aux groupes de jeunes.

À Dijon (Côte-d’Or), une quarantaine de jeunes ont enfilé des gilets jaunes et se sont un temps installés à un rond-point, a encore indiqué la police. Le Parisien rapporte que six établissements des Hauts-de-Seine étaient bloqués vendredi matin. De son côté Ouest-France évoque des perturbations à Rennes (Ille-et-Vilaine) ou encore Lorient (Morbihan). France Bleu Limousin se fait écho de perturbations à Limoges. La Provence cite de son côté Manosque (Alpes-de-Haute-Provence).

Dans une vidéo publiée sur Twitter, le syndicat montre des lycéens de Toulon (Var), où des gilets jaunes figurent parmi les personnes rassemblées. L’UNL a également publié une photo d’un lycée de Draguignan (Var). Là encore, des « gilets jaunes » apparaissent dans le rassemblement.

L’enseignement supérieur mobilisé samedi 
Samedi, alors que la troisième grande manifestation des « gilets jaunes » aura lieu à Paris et un peu partout en France, plusieurs organisations syndicales de l’enseignement supérieur appellent à des rassemblements pour protester contre la hausse des frais d’inscription dans les facs françaises pour les étudiants venant de pays hors Union européenne. À partir de la rentrée 2019, ces étudiants devront s’acquitter de 2.770 euros en licence et 3.770 euros en master et doctorat, contre 170 euros pour une année de formation en licence, 243 euros en master et 380 euros en doctorat pour les jeunes Européens. »

Les lycéens de Perpignan ont bloqué le lycée Arago en solidarité avec le mouvement des gilets jaunes

Les lycéens du lycée Arago de Perpignan et ceux du lycée Rosa Luxembourg du Canet ont bloqué leurs établissements ce matin en solidarité avec le mouvement des gilets jaunes. Des lycéens des lycées Maillol et Picasso les ont rejoint. Face à face avec la police dans les rues de Perpignan où la police a riposté avec grenades contre les jeunes qui veulent manifester leur inquiétude pour leur propre avenir.

Lire l’article de llndépendant de ce matin:

« Gilets jeunes plus que jaunes quoi qu’il en soit la mobilisation des lycéens de Perpignan est très impressionnante ce mardi dans les rues de Perpignan où les forces de l’ordre ont dû intervenir assez vivement pour contenir la manifestation au niveau du boulevard des Pyrénées… ».

« A Prades, des actions ont également été observées au Lyvée Renouvier… »

et l’article de france-info Occitanie.

« Des élèves du lycée Arago de Perpignan avaient décidé de bloquer leur établissement ce mardi matin, en soutien au mouvement des « gilets jaunes ». Ils avaient même érigé une barricade de poubelles devant l’entrée principale.

Les lycéens grondent, ils veulent ainsi montrer leur colère au gouvernement et leur inquiétude face à leur avenir. Des jeunes des lycées Picasso et Maillol ont spontanément pris part à la manifestation dans les rues de Perpignan. Ils étaient plusieurs centaines.

Les forces de l’ordre sont intervenus à plusieurs reprises entre 10h et midi, avec des grenades lacrymogènes, pour disperser les rassemblements de jeunes et rétablir la circulation sur les boulevards. »

Voir les vidéos de l’Indépendant