SAMEDI 27 MARS : MANIFESTONS POUR LE DROIT AU LOGEMENT POUR TOUTES ET TOUS !

 A l’appel du collectif BOUGETOIT 66

Samedi 27 mars 2021 à 14h

Rassemblement place de la Victoire (au pied du Castillet) à Perpignan

Dans 21 pays d’Europe, journée d’action pour le droit au logement, l’arrêt des expulsions et contre le logement cher !

  • Un logement abordable, stable, décent, durable et écologique pour tou.te.s, sans discriminations !
  • Arrêt des expulsions, des coupures d’énergie, des remises à la rue et trêve hivernale pour tou.te.s !
  • Arrêt de la répression contre les sans-abris, les personnes vivant dans des habitats alternatifs, les occupant.e.s sans titre, les plus précaires, avec ou sans papiers, les exilé-es et dans les quartiers populaires !
  • Application réelle de la loi de réquisition, du Droit Au Logement Opposable, du droit à un hébergement décent jusqu’au relogement et de toutes les lois votées pour nous protéger !
  • Baisse des loyers tout de suite, taxation des plus-values de la spéculation, limitation des plates-formes Airbnb & Co, sanctions contre les bailleurs fraudeurs !
  • Réalisation annuelle de 200 000 HLM, de logements étudiants, 30% de HLM dans chaque commune en zone tendue, augmentation des aides à la pierre, arrêt des ventes et des démolitions de HLM !
  • Revalorisation et retrait de la réforme des APL (RLS, contemporanéité, gels…) Amsterdam, Athènes, Bruxelles, Belgrade, Barcelone…En Europe les habitants se mobilisent !

contact : bougetoit66@gmail.com

La gestion de la crise sanitaire en France a fait basculer un million de personnes dans la pauvreté

Nous atteignons aujourd’hui (octobre 2020) le chiffre énorme de 10 millions de pauvres en France. C’est l’application d’une politique néolibérale en France et d’une gestion calamiteuse de la pandémie. La LDH doit défendre plus que jamais les droits sociaux qu’il faut opposer à cette politique délétère.

Publié sur https france24.com

Les dommages collatéraux du Covid-19 : le plongeon de millions de personnes dans la pauvreté, notamment en France

Le Monde relaie, quant à lui, les inquiétudes des associations caritatives, qui estiment que la crise sanitaire a fait basculer près d’un million de Français dans la pauvreté. Etudiants, intérimaires, artisans : selon ces associations, une nouvelle population a basculé dans la précarité depuis le début de la pandémie, venant s’ajouter aux quelque 9 million de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté. Signe les plus spectaculaire de cette crise : l’explosion du nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire, près de 30% de plus, pour beaucoup des jeunes et des étudiants. Leurs aînés, eux, se retrouvent touchés de plein fouet par la hausse spectaculaire des licenciements : «Ce chiffre d’un million supplémentaire de pauvres est malheureusement une estimation basse, compte tenu des 800 000 pertes d’emploi attendues fin 2020», redoute la Fédération des acteurs de la solidarité – dont les craintes sont confirmées par la Banque de France, qui anticipe un taux de chômage au-dessus des 10 % en 2020.

Qui sont ces centaines de milliers de Français dont les postes ont été supprimés depuis le début de l’épidémie? La Croix s’est penché sur le sort des «chômeurs de l’ombre» – des chômeurs invisibles – intérimaires, salariés en contrat court, et indépendants, qui paient le plus lourd tribut à la crise sanitaire, alors que les médias et les pouvoirs publics concentrent plutôt leur attention sur les fermetures d’usines et les plans sociaux. Ces «intermittents du travail», cuisiniers, maîtres d’hôtel, femmes de chambre ou encore guides conférenciers épuisent leurs droits, faute de pouvoir travailler : «Les jours passent, les dettes s’accumulent, leurs indemnités journalières fondent comme neige au soleil et d’autres glissent vers le RSA», déplore un collectif qui les représente et réclame aujourd’hui l’abandon de la réforme de l’assurance-chômage, qui prévoit un allongement de la durée pour ouvrir des droits et dont la mise en œuvre a été reportée au 1er janvier.

Les salariés dont l’emploi est encore préservé vont quant à eux devoir se remettre au télétravail. Cette «deuxième vague» du travail à distance vide à nouveau les bureaux et les quartiers d’affaire, d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France – qui voit dans la généralisation du télétravail «une révolution» dont «l’onde de choc n’a pas fini de se propager», notamment pour la transition écologique – une «révolution» qui ne va pas sans difficultés pour beaucoup de salariés, confrontés au manque de place à leur domicile, à la solitude et à la difficulté de  séparer le vie privée de la vie professionnelle.

Expulsion d’une vingtaine de sans-papiers dont deux familles avec enfants à Perpignan

Le Comité de soutien aux sans-papiers , dont la LDH-66 est membre, dénonce cette expulsion dramatique pour les familles alors qu’il avait demandé un délai au juge d’application. Une audience était même programmée pour le 7 septembre.

Publié sur lindépendant.fr le 12/08/2020 

Perpignan : une vingtaine de sans-papiers expulsés d’un hôtel abandonné

Ce mercredi 12 août, la police a expulsé une vingtaine de sans-papiers, dont deux familles avec enfants, d’un hôtel squatté au 52 avenue Mermoz, à Perpignan. Les associations dénoncent.

Sur le trottoir, ils sont une douzaine assis sur des sacs plastiques. Deux vieux écrans TV, un climatiseur portable éreinté, des valises, quelques vivres, des œufs s’agglutinent face au 52 avenue Mermoz. Une dizaine de jeunes Guinéens, dont un en fauteuil roulant, un père de famille serbe et ses trois enfants de 9, 10 et 14 ans observent les policiers et les services techniques de la ville boucler les accès de cet hôtel occupé depuis 14 mois par ces sans-papiers.

A 8 heures, ce mercredi 14 août, l’établissement aux fenêtres éventrées a été évacué. « Dans le calme et sans violence », témoignent deux jeunes Guinéens. « Nous sommes maintenant à la rue. Sans lieu, sans presque rien et en plein Covid », ajoutent-ils. « Impossible de rentrer dans notre pays, où rien ne va ».

Un peu plus loin, les gamins serbes, scolarisés à Perpignan depuis plusieurs mois, servent d’interprète à leur père. « On ne comprend pas », soupire-t-il. « On est à la rue, sans rien, avec mes enfants. Que va-t-on devenir ? ». Le désespoir supplante la colère.

La préfecture assure que « les occupants se sont vu proposer une solution de relogement d’urgence »

Roger Hillel, membre du Comité de soutien aux sans-papiers, décrypte : « La justice avait accordé 14 mois d’occupation du site, à charge de trouver des solutions alternatives pour la suite. Mais, avec le Covid, tout a été mis en sommeil. Nous avions demandé un délai au juge d’application. Une audience était programmée ce 7 septembre. Nous savions que ce n’était pas suspensif, mais nous pensions que dans les conditions actuelles, les autorités attendraient l’audience pour prendre des décisions. Cette expulsion est humainement dramatique ».

« L’évacuation du bâtiment, occupé sans droit ni titre, au 52 avenue de Mermoz à Perpignan est l’application d’une ordonnance d’expulsion du 3 avril 2019 obtenue par la mairie de Perpignan propriétaire des lieux », communique la préfecture des P.-O. « Le juge des référés avait donné dans cette ordonnance un délai de 12 mois aux occupants pour évacuer les locaux. L’opération d’évacuation s’est déroulée dans de bonnes conditions avec l’appui des forces de police et des services de la mairie de Perpignan et en présence de l’huissier de justice dûment mandaté.
Les occupants ont fait l’objet d’une enquête sociale préalable et se sont vu proposer une solution de relogement  d’urgence ».

Thierry BouldoireV