COMITÉ DE SOUTIEN À MADJID MESSAOUDÈNE ASSIGNÉ EN JUSTICE PAR GÉNÉRATION IDENTITAIRE

Rejoignez le comité de soutien, soutenu par la LDH

En l’absence des réactions qui auraient dû s’imposer depuis les plus hauts sommets de l’Etat, Madjid Messaoudène, élu et militant, a choisi de dénoncer sur le réseau social Twitter les actes inqualifiables commis par cette milice d’extrême droite. Génération identitaire a engagé à son encontre des poursuites devant le tribunal, pour injures publiques. Par ce procès ils souhaitent faire taire les voix déjà trop peu nombreuses qui combattent le racisme et la xénophobie sous toutes ses formes, tout en se donnant un air de respectabilité.

Nous ne pouvons accepter qu’un élu, qu’un camarade, soit pris pour cible de la sorte, pour avoir fait ce que sa conscience lui dictait. Dans un contexte où, dans toute l’Europe, les populismes et les gouvernements xénophobes se banalisent, nous décidons plus que jamais de faire front. Aussi, dans la pluralité de nos parcours et de nos engagements nous apportons notre soutien à Madjid Messaoudène face aux tentatives d’intimidation d’une extrême droite toujours vivace.

Voir les premiers signataires du Comité de soutien à Madjid Messaoudène

Non à l’expulsion de Farhad ! Signons la pétition de soutien

Par Collectif de soutien à Farhad Ayoubi

Pétition adressée à Préfet des Pyrénées-Orientales

Nous vous faisons part de notre extrême inquiétude concernant Farhad Ayoubi, qui est actuellement au Centre de Rétention de Perpignan et risque d’être renvoyé de façon imminente en Autriche, dans le cadre du règlement Dublin.

En effet, ce pays ne respecte plus l’article 3 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales et renvoie massivement les Afghans dans leur pays, en proie actuellement à un chaos mortel d’une ampleur inégalée.

Vous trouverez ci-dessous plusieurs éléments venant d’ONG reconnues ou d’articles de presse récents relatant de façon concordante cette politique contraire aux valeurs de sauvegarde des droits humains fondamentaux :

– Selon le rapport 2017/2018 d’Amnesty International « Les autorités autrichiennes ont continué à renvoyer les demandeurs d’asile déboutés vers l’Afghanistan malgré l’insécurité dans ce pays. » Les chiffres publiés par Amnesty International montrent que le nombre de victimes civiles en Afghanistan s’accroît de façon exponentielle (document Amnesty International 2017 « Retour forcé vers l’insécurité – l’Europe renvoie des demandeurs d’asile en Afghanistan »).

– Selon le journal autrichien The Local du 1er juillet 2018 « Sous la houlette du ministre de l’Intérieur, Herbert Kickl, membre du FPOe, l’expulsion des demandeurs d’asile rejetés est devenue une priorité, ciblant principalement les Afghans. »- Selon le Journal Libération du 27 juillet 2018, l’ONU a recensé en Afghanistan pour l’année 2017 plus de 10 000 civils morts ou blessés.

Notre inquiétude tient principalement à la dégradation croissante de la situation sécuritaire en Afghanistan et précisément dans la région d’où Farhad Ayoubi est originaire (le Nangarhar).

De plus, Farhad est fils d’un imam, et la pression des fidèles sur son père, puis de celui-ci afin qu’il rejoigne les talibans, l’a contraint à fuir son pays ; son renvoi y signe son arrêt de mort.

Farhad Ayoubi a eu une conduite exemplaire depuis son arrivée en Franceen septembre 2017. Il s’est engagé bénévolement dans une association, a commencé à apprendre le français, a su lier des relations d’amitié avec plusieurs familles occidentales. Il a fait preuve d’une réelle volonté d’intégration et de respect des règles et de la culture française. Il a maintenant de réelles attaches dans les Pyrénées Orientales. Il demande simplement à pouvoir déposer une demande d’asile en France, ce qui lui est pour le moment refusé.
Nous demandons au Préfet de faire preuve de son pouvoir discrétionnaire pour éviter un renvoi aux risques majeurs et avérés.

Le collectif de soutien à Farhad Ayoubi

La LDH-66 s’associe au Collectif de soutien

Pour signer c’est ICI

 

CONTRE UNE LOI LIBERTICIDE, UNE AUTRE POLITIQUE MIGRATOIRE EST POSSIBLE

Communiqué des États généraux des migrations (EGM)

 

Le PROJET DE LOI POUR UNE IMMIGRATION MAÎTRISÉE, un droit d’asile effectif et une intégration réussie a été adopté par le parlement le 1er août 2018. En dépit de quelques évolutions depuis sa présentation en février, il reste un texte régressif dont l’esprit est dans la droite lignée des politiques qui échouent depuis plusieurs décennies. Des solutions alternatives existent pourtant comme le démontre le MANIFESTE DES ÉTATS GÉNÉRAUX DES MIGRATIONS.

Malgré la volonté déclarée du gouvernement et de sa majorité législative d’en faire un texte alliant « humanité » et « fermeté », l’examen du contenu de ce projet de loi permet rapidement de se rendre compte que c’est la seconde qui a pris le pas sur la première. Entre les nombreux durcissements (restriction des conditions d’attribution de la nationalité française à Mayotte, durée de rétention administrative allongée, recours non suspensifs pour certaines personnes…) et les multiples rendez-vous manqués (absence d’interdiction de l’enfermement pour les mineur-e-s ou encore maintien du « délit de solidarité »), ce projet de loi va encore précariser les personnes migrantes.

Le texte, préparé sans concertation avec les organisations présentes sur le terrain, est dénoncé par des acteur-trice-s aussi varié-e-s que les salarié-e-s de la Cour nationale de droit d’asile (CNDA) et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) mais aussi le Défenseur des droits, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) ou le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe.

Face à un gouvernement qui travaille seul, les membres des États généraux des migrations se sont lancés dans un processus citoyen pour défendre une politique migratoire alternative respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes.

Depuis plus de 10 mois, nous sommes plus de 10 000, issus de 1650 associations et collectifs, à nous être concertés pour réfléchir collectivement à des propositions concrètes basées sur l’expérience de terrain. Fin mai 2018, nous avons adopté le « Manifeste des assemblées locales réunies pour la première session plénière des États généraux des migrations ». Plutôt que d’essayer de résoudre une « crise migratoire » qui n’existe pas, nous défendons un certain nombre de principes indispensables à une politique migratoire de long terme : accès aux droits fondamentaux pour les personnes migrantes ; respect du droit d’asile effectif ; liberté d’entrée, de circulation et d’installation dans l’espace européen ; égalité des droits entre français-e-s et personnes étrangères.

L’adoption d’une énième loi fondée sur la fermeture et le rejet ne change rien à la détermination des membres des États généraux des migrations : parce que l’humanité de demain se construit avec l’accueil d’aujourd’hui et contre les dérives issues des politiques migratoires actuelles, nous continuerons à plaider pour une politique d’ouverture qui place le respect des droits au centre des préoccupations.

 

Paris, le 2 août 2018

 

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