Manifestation de soutien au texte du projet de loi sur la bioéthique le 30 janvier à 16h place de la Victoire à Perpignan

ASSOCIATION LESBIENNES GAYS BI TRANS ET + 66 (LGBT+66)

COLLECTIF DROITS DES FEMMES 66 (CDDF66)

Organisent une manifestation de soutien au texte du projet de loi sur la bioéthique qui arrive enfin en seconde lecture, au Sénat, les 2 et 3 février prochain le :

30 janvier 2021 à 16 h place de la Victoire à Perpignan

Face à l’opposition menée par les personnes rétrogrades et aux idées poussiéreuses, appuyée par La Manif pour tous et certain.e.s élu.e.s de notre département, qui représentent un véritable danger pour nos droits et nos libertés, nous devons continuer à lutter pour le droit à une PMA inclusive , l’adoption pour les couples LGBT+ et l’accès à l’IVG dans des conditions facilitées.

Certes cette proposition de loi n’est pas parfaite mais c’est une avancée significative qu’il convient de soutenir.

Nous appelons à nous rejoindre tou.te.s celleux, élu.e.s, partis politiques, syndicats, associations et personnes, qui défendent l’égalité des droits .

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Contre les violences faites aux femmes et les féminicides des centaines de manifestant.e.s à Perpignan le 25 novembre 2020

Le rassemblement organisé mercredi soir place de la Victoire, devant le Castillet, à Perpignan,par le Collectif Droits des Femmes 66 dont la LDH-66 est membre. 300 personnes se sont rassemblées devant le Castillet.  Plusieurs interventions sur les violences faites aux femmes, particulièrement nombreuses dans les Pyrénées orientales où elles sont en 1ère place dans la région Occitanie, tragique palmarès. Après avoir rebaptiser la place de la Victoire, « Place des 145 victimes des féminicides 2019 », la manifestation poursuit jusqu’à la place Arago. Des femmes syndicalistes de la FSU et de la CGT, membres du Collectif, sont intervenues. Chants et chorale ont rythmé la manifestation.

Perpignan : « face aux violences faites aux femmes, nous ne baisserons jamais les bras »

Publié sur lindépendant.fr le 25/11/2020

Le temps d’une soirée, la place de la Victoire a été rebaptisée place des 145 victimes de féminicides en 2019.

Près de 300 personnes se sont rassemblées, ce mercredi 25 novembre, place de la Victoire à Perpignan, à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes, pour afficher leur colère et leur détermination face à une situation, encore aujourd’hui, particulièrement préoccupante. 

Malgré les restrictions liées à la crise sanitaire, la mobilisation a été forte, à Perpignan, ce mercredi. Collectifs, associations, syndicats, partis politiques, s’étaient donné rendez-vous sur la place de la Victoire en cette journée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes. 

En tête de cortège, Katia Mingo, du collectif des droits des femmes, a rappelé le sinistre contexte dans lequel la France se trouve en cette fin d’année 2020. « Nous sommes en colère, car le bilan est difficile et récurrent. Il y a encore 150 féminicides, chaque année, 93 000 tentatives ou viols, et un agresseur sur trois fait partie de l’environnement immédiat. Alors que le président Emmanuel Macron avait inscrit la lutte contre ces violences comme une grande cause nationale, rien n’arrive vraiment à inverser cette tendance »

Pour ces militantes féministes, certaines mesures tardent à être mises en application, comme celle du bracelet électronique permettant de localiser le conjoint violent. « Alors que l’Espagne a obtenu de très bons résultats sur ce point, on a l’impression, ici, qu’il faudra attendre 2030 pour que cela soit véritablement efficient. On regrette aussi que les financements des associations ne sont toujours pas à la hauteur du travail qu’elles fournissent. Car, pour l’heure, c’est encore elles qui remédient aux carences des institutions, notamment concernant les hébergements d’urgence« . 

Marie-Pierre Delattre de LGBT 66 vise, quant à elle, « une société toujours patriarcale qui ne permet pas de faire évoluer les stéréotypes de genre rendant le mal très profond. Des dispositifs existent, mais les chiffres montrent bien qu’ils sont insuffisants »

Pour Monique, responsable syndicale à la FSU, le travail à l’école doit être encore davantage développé. « Pourquoi, aujourd’hui encore, on laisse plus de place aux garçons dans les cours d’école que pour les filles. Si on ne travaille pas contre tous ces stéréotypes genrés, on ne pourra pas lutter efficacement contre ce fléau. Certes, ce n’est pas des choses simples, notamment car elles peuvent entrer en contradiction avec le cercle familial, mais on ne pourra pas faire l’économie de travailler cela »

Symbole de ces engagements et de la volonté de mettre ces problématiques au cœur des discussions, les manifestants ont profité de cette mobilisation pour rebaptiser, le temps d’une soirée, la place de la Victoire « place des 145 victimes de féminicides en 2019 ». 

Julien Marion

Mobilisation massive en Pologne pour dénoncer la loi anti-IVG

Près de 100 000 personnes ont manifesté le 30 octobre à Varsovie pour le droit à l’avortement face à la délégalisation de ce droit décidée par le Tribunal Constitutionnel.

Manifestations sans précédent en Pologne pour dénoncer la loi anti-IVG

Publié sur franceculture.fr 31/10/2020 Par Nathalie Hernandez

Depuis le 22 octobre, le Tribunal constitutionnel polonais a durci radicalement l’accès à l’avortement. Seules les femmes en danger de mort ou victimes de viol ou d’inceste pourront désormais avoir recours à l’IVG. Depuis, des dizaines de milliers de Polonais manifestent leur colère.

Manifestation contre la loi anti IVG à Varsovie en Pologne le 26 octobre 2020
Manifestation contre la loi anti IVG à Varsovie en Pologne le 26 octobre 2020• Crédits : Wojtek RADWANSKI – AFP

Une jeune femme torse nu s’est hissée sur une voiture. Masque noir sur le visage, elle brandit dans chaque main un fumigène jaune dans un ciel bleu cobalt. Autour d’elle, des voitures à l’arrêt et des dizaines de manifestants bloqués sur une avenue du centre de Varsovie, la capitale polonaise, le 26 octobre dernier.

Comme des dizaines de milliers de Polonais, elle manifeste contre une décision du Tribunal Constitutionnel. Celui-ci estime que la malformation grave d’un fœtus ne peut plus constituer un motif légal d’avortement, cela étant « incompatible » avec la Constitution polonaise. Une disposition qui réduit à peau de chagrin le droit à l’IVG en Pologne, dont la législation en matière d’avortement est déjà l’une des plus restrictives d’Europe. Jusque-là, les femmes ne pouvaient avorter que dans trois cas : celui de malformation du fœtus (désormais interdit), celui de danger de mort pour la mère et en cas de grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste.

Un cliché spontané

Spontanéité, c’est le premier mot qui vient au photographe de presse Patrick Gherdoussi en regardant ce cliché pris par son confrère Wojtek Radwanski pour l’Agence France Presse. 

« Cette jeune femme est certainement montée sur cette voiture sur un coup de colère. Elle a d’ailleurs laissé ses vêtements sur le toit du véhicule. Les gens autour semblent assez calmes, note aussi Patrick Gherdoussi. C’est un grand angle, je pense que Wojtek Radwanski a peut-être pris ce cliché à bout de bras. Il a dû être attiré par ce fumigène. C’est toujours très esthétique un fumigène dans une foule, puis il y a une lumière très intéressante, ajoute le photographe de presse. On est entre chien et loup, le ciel devient très dense. Derrière, les lumières de la ville commencent à s’allumer, ce qui fait que toutes les conditions sont réunies« , pour que le sujet du photographe ressorte sur l’image, estime Patrick Gherdoussi. 

« Cela me rappelle bien sûr les Femen, poursuit le photographe, ce mouvement de militantes féministes né en Ukraine (ndlr: l’une d’entre elles s’est d’ailleurs dénudée le 26 octobre dernier devant l’ambassade de Pologne à Kiev pour protester contre cette interdiction quasi-totale de l’avortement dans ce pays voisin de l’Ukraine). Mais ici cette jeune femme n’a pas de message, il n’y a pas de slogan inscrit sur sa poitrine, comme le font les Femen, ajoute Patrick Gherdoussi. » 

"La Liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix
« La Liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix • Crédits : Alfredo Dagli Orti / Photo12 – AFP

Pour moi, en tant que Français, ça me renvoie aussi au tableau d’Eugène Delacroix « La Liberté guidant le peuple » : c’est un symbole républicain.

Patrick Gherdoussi y voit une double référence. 

« D’une part, aux photos de Femen prises par mes confrères au cours des dix dernières années, mais aussi à l’histoire de l’art avec la peinture de Delacroix.« 

Ôter un vêtement : un symbole de protestation 

« C‘est réellement redevenu aujourd’hui un symbole de contestation que d’avoir les seins nus, estime le photographe Patrick Gherdoussi, pour protester contre toutes les lois liberticides, notamment envers les femmes. On le constate sur les réseaux sociaux, si une femme affiche un peu trop son décolleté, c’est aussitôt censuré. Alors qu’un homme torse nu ne serait pas inquiété ! Est-ce à dire que la poitrine des femmes est presque devenue une image subversive ? C’est en tout cas à mes yeux comme ici sur cette photo un message de liberté.« 

_ »C’est peut-être un marqueur de notre époque, de voir des femmes qui, pour revendiquer leur liberté, enlève un vêtemen_t, conclut Patrick Gherdoussi. Comme en 1968, elles jetaient leur soutien-gorge, ici en Pologne cette jeune femme a retiré son haut et est torse nu ou encore en Iran, où des femmes ont ôté leur voile en signe de protestation pour affirmer leur liberté.« 

L’avortement, éternelle cible des conservateurs polonais

Depuis 2015, et l’arrivée au pouvoir en Pologne du parti conservateur Droit et Justice (PIS) réputé proche de l’Église catholique, la réforme du droit à l’avortement avait dû être repoussée en raison de la forte mobilisation de ses opposants. Mais cette fois le Tribunal constitutionnel polonais, saisi en 2019 par un groupe de 119 députés du parti PIS et deux groupes de l’opposition, juge que « le législateur a le devoir d’assurer la protection de chaque vie humaine« .

Dans ce pays de 38 millions d’habitants, un peu plus d’un millier d’IVG ont été pratiquées l’an dernier selon les données du gouvernement. La plus grande majorité de ces opérations avaient été autorisées en raison de malformation irréversible du fœtus. Selon des ONG, chaque année,  près de 200 000 femmes avorteraient, soit à l’étranger soit clandestinement, avec tous les risques que cela implique.

► ALLER PLUS LOIN | 

– Le site d’Amnesty International sur l’avortement en Pologne

Article de Libération : « 32 Etats se liguent contre le droit à l’avortement dans le monde »