Tags racistes, croix gammées à Estagel dans les Pyrénées orientales sur les affiches de campagne du Parti communiste et menaces de mort…

La campagne des législatives dévoile la réalité fasciste du RN derrière la dédiabolisation. Rappelons que les groupes néonazis composent souvent les services d’ordre des meetings de campagne du RN/FN

Voici des faits graves survenus à Estagel, ville de 2500 hab dans les Pyrénées orientales avec un maire communiste. Les affiches de campagne pour les élections européennes ont été taguées : croix celtique propre aux groupes fascistes, croix gammées, menaces de mort : « mort aux communistes’,…

La section local du PCF a porté plainte. Une procédure judiciaire est engagée par la gendarmerie des Pyrénées orientales. Le service juridique de la LDH est informé.

D’autres tags se sont rajoutés en ciblant les affiches du candidat de la 2 ème circonscription des Pyrénées orientales (croix celtique,…).

Tout cela  est inacceptable et démontre à quel point au RN/FN la parole et les actes se libèrent dans un contexte électoral où il donné est favori. Derrière la « dédiabolisation » le naturel » du RN/FN revient au galop : ses origines fascistes et néonazies réapparaissent ici dans les PO mais aussi dans bien d’autres départements…

Prigojine, le « cuisinier de Poutine », et ses très juteux contrats publics

L’homme d’affaire Evgueni Progogine, fondateur de la milice fasciste criminelle Wagner, protégé de Poutine, vit des contrats publics avec l’état russe.

Publié le 15/06/2023 sur France Info

Diriger une milice privée au service des intérêts du Kremlin est loin d’être la seule activité du milliardaire Evguéni Prigojine. A la tête d’une nébuleuse de sociétés, le patron de Wagner et « cuisinier de Poutine » touche notamment une fortune de l’Etat pour nourrir les militaires… avec parfois des produits périmés. Dans cet extrait de « Complément d’enquête », un entrepreneur russe en exil dénonce la corruption de ce système.

Si cet ancien petit truand de Saint-Pétersbourg qui s’est lancé dans la restauration a pu devenir milliardaire, c’est notamment grâce à de l’argent public. Selon Current Time, un média russophone financé par les Etats-Unis, en huit ans, Prigojine aurait amassé plus de 5 000 contrats, d’une valeur totale de 2,3 milliards d’euros. De bien juteux contrats… qu’il n’aurait pu obtenir sans le soutien du pouvoir.

Surnommé le « cuisinier de Poutine » (il est responsable de l’organisation de ses banquets), Evguéni Prigojine a d’abord décroché la gestion de l’approvisionnement des cantines scolaires. Malgré un scandale sanitaire en 2019 (des images prises par un employé ont révélé des conditions d’hygiène déplorables dans l’une des cantines gérées par sa société Concord), l’Etat lui a aussi confié la restauration dans les casernes. Depuis, « c’est lui qui reçoit les plus gros contrats du ministère de la Défense », souligne le journaliste d’investigation Denis Korotkov.

Avec l’aide de Sergueï Khrabrykh, un ancien sous-traitant de l’armée russe exilé en France, « Complément d’enquête » s’est penché sur Glavnaya Linia (Ligne principale), l’entreprise de Prigojine qui nourrit les militaires. Les journalistes ont constaté qu’elle est visée par des dizaines de procédures judiciaires. Un document émanant d’un tribunal moscovite l’accuse notamment d’enfreindre les normes sanitaires avec des « produits périmés », pourris ou moisis, dont certains sont infestés d’insectes…

Prigojine le patriote servirait-il de la nourriture avariée à ses chers soldats russes ?

Sergueï Khrabrykh s’est procuré le contrat signé que le ministère des Situations d’urgence a signé en 2021 avec Glavnaya Linia. Un contrat public d’un montant de plus de 336 000 euros, sans véritable appel d’offres et particulièrement avantageux puisqu’il garantit un paiement complet par anticipation, explique-t-il. Cet entrepreneur qui prend la parole pour la première fois veut « dénoncer la corruption au sein du ministère de la Défense, la corruption des hauts fonctionnaires et de M. Prigojine ».

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Etat fait un effort supplémentaire. En 2022, les bénéfices de Glavnaya Linia ont doublé pour atteindre 7 millions d’euros. Selon Sergueï Khrabrykh, « quelqu’un a donné l’ordre d’enrichir Prigojine. Qui d’autre que Poutine aurait pu faire cela ? Quelle que soit sa proximité avec le président, avec la direction du pays, Prigojine ne peut pas recevoir d’uniformes ou d’équipements militaires gratuitement. Il doit les acheter. Et pour augmenter les ressources de Prigojine, on lui octroie des fonds de roulement. »

Extrait de « Prigojine, le boucher de Poutine« , un document à voir dans « Complément d’enquête » le 15 juin 2023.