Lettre à Macron, Président de la République et co-prince d’Andorre

Lettre à Macron, Président de la République et co-prince d’Andorre, demandant l’abandon des poursuites à l’encontre de Vanessa Mendoza Cortes, présidente de l’association andorrane STOP VIOLENCES qui milite pour la dépénalisation de l’avortement en Andorre.

Monsieur le Président de la République, co-prince d’Andorre

Le Collectif droits des Femmes 66 (CDDF66) demande l’abandon des poursuites du gouvernement d’ANDORRE pour diffamation contre Vanessa MENDOZA CORTES, Psychologue et Présidente de l’association andorrane « STOP VIOLENCES » qui a évoqué les préoccupations en matière de droits des femmes et des filles andorranes devant un comité de l’ONU en 2019. Cette association milite pour la dépénalisation de l’avortement et plus de droits reproductifs.

L’Andorre est l’un des derniers pays au monde où l’avortement est interdit en toutes circonstances.

Le gouvernement d’Andorre a porté plainte pour fausse accusation, affirmant que sa bonne réputation avait été compromise. Vanessa Mendoza Cortes a été inculpée en 2020.

Mercredi 17 février 2021 Vanessa MENDOZA CORTES a été appelée à déposer devant le tribunal d’ANDORRE et est en attente de son procès pour « atteinte contre la nation ». Elle risque jusqu’à 4 ans d’emprisonnement et une amende pouvant atteindre 30 000 €.

« Le fait de poursuivre une défenseure des droits humains respectée en raison de son travail légitime et de sa participation à une réunion d’experts d’un organe de l’ONU constitue un acte d’intimidation scandaleux et une tentative de musellement de la liberté d’expression », a déclaré Monica Costa, responsable du travail de campagne à Amnesty international. Nous pensons que la France est concernée par cette affaire du fait que vous êtes Monsieur le Président Co-prince d’Andorre. Nous doutons que vous puissiez rester insensible face à cette situation.

Nous soutenons l’association STOP VIOLENCES pour leur travail en matière d’amélioration des droits des femmes et des filles et demandons aux autorités d’Andorre de retirer les charges qui pèsent sur sa Présidente Vanessa MENDOZA CORTES.

Nous espérons avoir une réponse de votre part nous informant de votre prise de position et du soutien que vous pourriez apporter à cette association, aux femmes et aux filles vivant en ANDORRE.

Le Collectif droits des femmes 66

Le Collectif Droits des femmes 66 est composé des organisations associatives, politiques et syndicales suivantes : APEX, ASTI, ATTAC, CGT, CNT, EELV, Femmes solidaires, FSU, Idem Genre, LDH, LGBT+66, MJF, MRAP, NPA, PCF, Planning familial, Solidaires.

8 mars 2021: des centaines de manifestant.e.s dans la rue à Perpignan pour les droits des femmes

Publié dans l’Indépendant le 8 mars 2021

Manifestation combative et dynamique avec chorales

Le maire RN de Perpignan a décidé d’ouvrir un lieu de mémoire et de recueillement aux victimes « oubliées » de la guerre d’Algérie. S’opposant aux commémorations du 19 mars et ravivant la guerre des mémoires, Louis Aliot veut y voir un « geste de justice et de réparation ».

La confrontation était attendue sur un territoire marqué sociologiquement et politiquement par la guerre d’Algérie. Le maire RN de Perpignan Louis Aliot ouvrira à partir du 19 mars un lieu de « mémoire et de recueillement aux victimes oubliées de la guerre d’Algérie » à la salle des Libertés.

Le lieu ne sera accessible que sur réservation et dans le strict respect des règles sanitaires. Le site accueillera ainsi « une quarantaine de photos et de documents témoignant des tortures et massacres généralisés dont furent victimes environ 100 000 harkis et entre 3 000 et 5 000 pieds-noirs de la part du FLN » détaille Louis Aliot ce mercredi 10 mars.

Certaines des images exposées risquant de heurter la sensibilité des plus jeunes, ce lieu de recueillement sera interdit aux mineurs de moins de 16 ans. Hostile au fait que l’on commémore la fin de la guerre le 19 mars, Louis Aliot a dans le même temps interpellé l’historien Benjamin Stora, auteur d’un rapport à la demande du président Emmanuel Macron « sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » par courrier.

Il critique, reprenant un argumentaire ancien porté par une partie de la droite, de l’extrême droite et des nostalgiques de l’Algérie française, « les omissions » et « dissimulations » dans les travaux entrepris par l’historien depuis plusieurs décennies. Dans ce document remis le 20 janvier au président de la République, Benjamin Stora dit vouloir dépasser une vision de l’histoire « bloc à bloc » en proposant un « état des lieux des divergences les plus criantes dans les mémoires fractionnées des deux côtés de la Méditerranée ».

Julien Marion

8 mars à 18 h à Perpignan Rassemblement place de la Résistance à l’appel du Collectif Droits des femmes

Communiqué du Collectif Droits des femmes

Vive la journée internationale de la lutte des femmes !

À l’appel du COLLECTIF DROITS DES FEMMES 66 Lundi 8 mars – 18H Place de la Résistance (en face du Médiator) PERPIGNAN

(Des attestations officielles vous seront distribuées afin de justifier votre retour après le couvre-feu)

Contre tous ceux qui veulent nous faire taire, aujourd’hui la parole des femmes se libère !

Nous n’acceptons plus le silence lorsque nos sœurs sont assassinées, nous n’acceptons plus le silence sur les maltraitances, les viols et les violences au sein de la famille, dans la rue, au travail, dont les femmes sont victimes !

Nous n’acceptons plus d’être invisibilisées, pour des salaires de misère alors qu’une grande partie du bienêtre social repose sur nos épaules.
Nous n’acceptons plus en silence l’épuisement des journées de travail doublées par les tâches domestiques gratuites que nous impose cette société capitaliste et patriarcale !

Nous n’acceptons pas plus que d’autres décident à notre place de ce que nous voulons faire de notre corps !

Comme le montre encore cette récente décision ignominieuse des sénateurs de refuser l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules !
Le Sénat nous envoie ainsi un message clair : nous n’avons pas notre mot à dire, car c’est l’État qui contrôle et régule la reproduction. En tant que femmes, nous sommes dépossédées de la maîtrise de notre propre fertilité. Au-delà de l’égalité entre toutes dans la loi, c’est la capacité pour chacune de garder le contrôle sur son propre corps dont il s’agit, tout comme pour l’IVG !

Partout dans le monde, les femmes luttent pour leurs droits mais sont aussi à l’avant-garde de tous les combats pour l’émancipation de toutes et tous, contre le sexisme, le racisme, contre toutes les discriminations et pour une société plus juste.

Le 8 mars est un symbole mais les luttes doivent continuer inlassablement, car tout ce que nous obtiendrons, nous l’arracherons par notre détermination !
Manifestons comme des milliers de femmes dans le monde pour crier haut et fort :
Notre corps nous appartient !

CDDF66 : APEX, ASTI , LGBT+66, LDH, Planning Familial, Femmes Solidaires, Idem Genre, MRAP 66, EELV, MJF, NPA, PCF, CNT, FSU66, Solidaires, SUD, CGT, ATTAC