APPEL POUR L’ÉGALITÉ DE TOUS LES CITOYENS EN ISRAËL

Manifestation à Tel-Aviv, le 11 août  2018 contre la loi « Israël, État-nation du peuple juif »

Appel pour l’égalité de tous les citoyens en Israël

Appel à l’initiative, entre autres, de Gilles Manceron membre du Comité central et coresponsable du groupe de travail « Mémoires, histoire, archives » de la LDH, et de Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH.

Signé, entre autres, par Malik Salemkour, président de la LDH ; Jean-Pierre Dubois, Françoise Dumont, Henri Leclerc et Pierre Tartakowsky, présidents d’honneur de la LDH ; Arié Alimi, membre du Bureau national de la LDH ; Fabienne Messica, membre du Bureau national de la LDH et coresponsable du groupe de travail « Maghreb / Moyen-Orient »

Le 19 juillet 2018, le Parlement israélien adoptait la loi définissant Israël comme Etat-nation du peuple juif.

Cette loi est le concentré, l’aboutissement, de la politique de la droite et de l’extrême-droite israélienne. En une douzaine de points :

– elle affirme la prédominance ethnique juive en Israël ;
– elle encourage la colonisation juive, présentée comme valeur nationale, et confirme l’annexion de Jérusalem déclarée unilatéralement capitale d’Israël ;
– elle précise explicitement que le peuple juif est le seul à exercer le droit à l’autodétermination en Israël sans préciser les frontières de celui-ci ;
– elle retire même à la langue arabe le statut de langue officielle désormais réservé exclusivement à la langue hébraïque.

Ainsi le postulat d’une inégalité fondamentale, inscrite dans le droit et pas seulement dans les faits, est établi entre les citoyens d’un même pays, d’un côté les citoyens juifs ou d’origine juive et de l’autre côté les citoyens arabes et non juifs qui deviendraient juridiquement des citoyens de seconde catégorie.

C’est dire que cette loi renie ouvertement la promesse de la Déclaration d’indépendance du 14 mai 1948 selon laquelle le nouvel Etat « assurera une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe ». Contrairement à la loi fondamentale de 1992 « sur la dignité de l’homme et sa liberté », elle ne fait plus aucune référence ni à la démocratie ni à l’égalité.

Autant de violations des fondements d’un Etat démocratique et autant de violations du droit international.

De nombreuses personnalités, juives et non-juives, se sont élevées contre cette loi. Le président du Congrès juif mondial a fermement critiqué la politique poursuivie par le gouvernement israélien, les lois récemment adoptées et spécifiquement cette loi Etat-nation.

En Israël, des manifestations importantes, regroupant des dizaines de milliers d’israéliens, de toutes origines et de toutes confessions, ont eu lieu à plusieurs reprises contre cette loi qui institue une discrimination entre les citoyens.

Nous appelons à se tenir aux côtés des progressistes israéliens – sans distinction d’origine ethnique – pour exiger :

– l’abolition de cette loi inique ;
– l’égalité de droit de tous les citoyens israéliens ;
– que cessent les atteintes de plus en plus graves aux libertés démocratiques et aux droits humains.

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APPEL signé par:

À l’initiative de : Robert Kissous, économiste, Gilles Manceron, historien, Bernard Ravenel, historien, Michel Tubiana, avocat, Dominique Vidal, journaliste et historien. Premiers signataires : Wadih Al Asmar, président du réseau EuroMed droits, Gadi Algazi, historien, Tel-Aviv, Arié Alimi, avocat, Tauba Alman, membre du bureau de l’Ujre (Union des juifs pour la résistance et l’entraide), Jean-Christophe Attias, universitaire, Bertrand Badie, professeur émérite, Esther Benbassa, directrice de recherche, Pierre Barbancey, grand reporter, Françoise Basch, professeur émérite, Patrick Baudouin, président d’honneur de la Fidh, Sophie Bessis, historienne, Bernard Bloch, écrivain, metteur en scène et comédien, Rony Brauman, ex-président de MSF, enseignant, essayiste, Barbara Cassin, philosophe, Monique Cerisier-Ben Guiga, sénatrice honoraire, Jean-Paul Chagnollaud, professeur émérite des universités, Denis Charbit, universitaire (Israël), Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit public et science politique, Alice Cherki, psychiatre et essayiste, Dimitris Christopoulos, président de la FIDH, Martine Cohen, sociologue émérite au CNRS, Sylvain Cypel, journaliste, Michel Dreyfus, historien, Jean-Pierre Dubois, professeur d’université, Françoise Dumont, présidente d’honneur de la LDH, Dominique Eddé, écrivaine, Bernard Frédérick, journaliste, rédacteur en chef de la Presse nouvelle Magazine (PNM), Jean Giard, ancien député, Mohammed Harbi, historien, Christiane Hessel, Marcel Hipszman, retraité, Eva Illouz, directrice d’études Ehess, Kamel Jendoubi, ancien ministre, ancien président d’EuroMed droits, Daniel Kupferstein, réalisateur, Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, Henri Leclerc, avocat, Pascal Lederer, coanimateur d’Une autre voix juive, Catherine Lévy, sociologue du travail, Jacques Lewkowicz, président de l’Ujre, Danièle Lochak, universitaire, Michael Löwy, directeur de recherche émérite, Gérard Maarek, urbaniste retraité, Gustave Massiah, ingénieur et économiste, Fabienne Messica, sociologue, Jean-Luc Nancy, professeur émérite, Véronique Nahoum-Grappe, anthropologue, Gilles Perrault, écrivain, Catherine Sackur, écrivaine, Jean-Louis Sackur, metteur en scène, Marc Sackur, retraité de l’éducation nationale, Malik Salemkour, président de la LDH, Abraham Ségal, cinéaste documentariste, Denis Sieffert, journaliste, Bernard Stiegler, philosophe, Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH, Jacques Testart, biologiste et essayiste, Enzo Traverso, historien, Robert Zimmerman, éditeur.

Communiqué de l’UJFP : « Le racisme institutionnalisé en Israël : un crime contre les Palestinien-ne-s et un suicide pour les Juives et Juifs »

Communiqué de l’UJFP : »Le racisme institutionnalisé en Israël : un crime contre les Palestinien-ne-s et un suicide pour les Juives et Juifs »

Le jeudi 19 juillet 2018, la Knesset (le parlement israélien) a adopté une « Loi fondamentale » définissant l’État d’Israël comme « État-nation du peuple juif ».

On le savait déjà : l’existence de l’État israélien était basée sur une conception ethnico-religieuse puisque n’importe quel Juif peut prétendre à la citoyenneté israélienne et s’établir ainsi en « Eretz Israël » en bénéficiant de plus de toutes sortes d’aides alors que ses habitants autochtones palestiniens soit ont été chassés de Palestine soit doivent subir des dizaines de lois discriminatoires.

Israël se prétendait jusqu’ici un État démocratique, alors que ses institutions pratiquent un racisme cruel non seulement envers les Palestinien-ne-s, traité-e-s en citoyen-ne-s d’un rang inférieur, mais également à l’égard des Juives et Juifs yéménites et éthiopien-ne-s, mizrahim… qui ont subi des traitements dégradants et restent la cible de nombreuses discriminations.

La nouveauté est que cet état de fait est maintenant officialisé dans ce qui ressemble à une loi constitutionnelle contredisant le seul texte fondamental de la déclaration d’indépendance. L’État israélien devient ainsi dans les textes, et non plus seulement dans la pratique, un État d’apartheid. Il n’a jamais été comme chaque État moderne l’État de tous ses citoyens et il ne le sera plus. C’est inscrit dans cette « Loi ».

Cela a des conséquences catastrophiques, non seulement pour le peuple palestinien qui se voit privé ainsi de tous ses droits et pour la paix dans la région mais pour tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, se sentent Juif. Ils seront alors assimilés à ce régime colonial, raciste et oppresseur et cette confusion sciemment entretenue ne pourra qu’alimenter l’antisémitisme.

Ce régime n’a rien à voir avec le judaïsme. Il falsifie l’histoire, la mémoire, les valeurs juives. Où donc est-il écrit que chaque juif peut et doit voler la terre de l’Autre, le Palestinien, le spolier, l’enfermer dans la prison à ciel fermé qu’est devenue Gaza, le tuer impunément lorsqu’il manifeste pacifiquement ? Nulle part ailleurs que dans les écrits délirants des sionistes ! L’imposture de la confusion entre judaïsme et sionisme, aujourd’hui à son paroxysme, a pour but d’enrôler de force les Juives et Juifs, en niant leurs diverses nationalités, dans l’entreprise coloniale et raciste de l’État d’Israël. Netanyahou ne voit la diaspora que comme de la future chair à canon à qui il a annoncé : « On me demande si nous devrons vivre éternellement l’épée à la main ? Je réponds oui ! »

Le temps n’est plus à l’expectative. Le moment est venu pour tous les Juives et Juifs de bonne volonté de se rassembler de s’organiser à tous les niveaux (français, européen et mondial) pour dire :

L’APARTHEID, LE RACISME, LE DÉNI DES DROITS HUMAINS, PAS EN NOTRE NOM !

L’Union Juive Française pour la Paix prendra toute sa part dans cette lutte pour l’égalité des droits !
Venez nous rejoindre pour nous aider dans cette tâche urgente !

Le Bureau national de l’UJFP le 21-07-2018

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Les Bateaux pour Gaza interdits à Paris!

Communiqué de l‘AFPS-66

2018 : la Palestine continue de souffrir dans l’indifférence complice des grandes puissances  qui prétendent représenter la «  communauté internationale ». A nouveau, une flottille de la Liberté va tenter   de briser le  blocus inhumain de Gaza. Elle fait escale en France. Deux des bateaux de cette flottille sont venus par les canaux jusqu’à Paris où une manifestation de soutien était organisée pour les accueillir.

… Mais «  en même temps », Macron et son gouvernement voulaient  montrer  l’insupportable  visage du  monde que nous refusons : celui d’un l’égoïsme et d’une l’indifférence qui tourne le dos à toutes nos valeurs.

L’attitude révoltante de Macron devant  à la tragédie des réfugiés naufragés de l’Aquarius  en Méditerranée s’est répétée pour la flottille de la liberté. Mais cette fois ci, Macron agit: les bateaux de la solidarité qui devaient accoster à Paris ont été tout simplement arrêtés sous des prétextes futiles par les autorités de la police maritime !

Une fois de plus, honte à Macron  et ce gouvernement qui tournent le dos aux valeurs qui sont les nôtres. Honneur à ceux qui continuent de se battre sur tous les fronts pour les défendre.  Et Bravo à notre camarade de l’AFPS Claude Léostic et à tous les camarades présents sur la Flottille de la Liberté !

La LDH-66 fait partie du Collectif-66 Paix et Justice en Palestine, ce Collectif soutien l’AFPS-66

Voir ci-dessous l’ intervention des autorités maritime à Paris contre la flottille :

Lu sur le site orientxxi.info

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=jUHYWzXZ9zg&w=560&h=315]