Article du Canard Enchaîné sur le G7 : démenti des deux plateformes « Alternatives G7 » et « G7 EZ !

Communiqué des plateformes « Alternatives G7 » et « G7 EZ ! », organisatrices du contre-sommet du G7, suite à la parution d’un article du Canard Enchaîné, daté du mercredi 28 août 2019.

À aucun moment les plateformes n’ont eu de « discrètes négociations avec Laurent Nunez ».

Nous démentons fermement l’information du Canard Enchaîné selon laquelle, « En échange d’une annulation des sept rassemblements de désobéissance civile, les responsables des deux groupes d’activistes locaux ont eu l’autorisation officieuse de défiler le dimanche dans Bayonne, lors de la marche dite « des portraits ». »

Nous avons eu des contacts avec les autorités, notamment avec les sous-préfets et la mairie d’Hendaye parce qu’il a fallu exiger de manière répétée aux autorités préfectorales que les forces policières reculent : à plusieurs reprises elles se sont postées à l’entrée du camp, engendrant des tensions supplémentaires destinées à saboter le consensus d’action porté sur le camp et à justifier une répression toujours plus intense.

Nous avions pourtant été clairs dès le dimanche 25 à midi devant un grand nombre de journalistes, lors d’une conférence de presse. Cette action a été annulée pour deux raisons :

· L’arrestation vers 3h du matin d’une personne clé pour la mise en place dans de bonnes conditions du mur populaire du 25. Une action mal maîtrisée aurait certainement eu pour conséquences l’arrestation de nombreuses personnes et aurait affaibli considérablement les forces vives sur le camp.

· Un climat de tensions et de provocations par les forces de police qui s’était amplifié. Nous avons réussi à éviter l’invasion du camp par les forces de l’ordre. Un scénario qui s’était déroulé à Gênes en 2001 et que nous voulions éviter à tout prix. Dans ce cadre nous ne souhaitions pas mener de front l’encadrement des actions du 25 et assurer la sécurité du campement, où résidaient par ailleurs des familles avec des enfants en bas âge, des personnes âgées ou handicapées. Nous avons choisi de garder nos forces sur le camp pour le protéger jusqu’au bout.

Nous dénonçons que différents secteurs puissent apparemment alimenter les dissensions entre militants et les fausses rumeurs sur les organisateurs du contre-sommet. Il semble qu’une campagne est menée pour ternir l’image d’un contre-sommet qui lui, pour sa part, a réussi à faire converger une centaine de mouvements sociaux basques et hexagonaux autour de la défense et de la construction commune d’alternatives sociales, écologiques et politiques. Cette manœuvre n’a d’autre but que de diviser le front qui se dessine avant une rentrée sociale qui s’annonce chargée. Nous ne tomberons pas dans le panneau.

Enfin, nous déplorons plus d’une centaine d’interpellations préventives et des gardes à vues injustifiées dont trois observatrices de la LDH, des militant·e·s de nos associations et des journalistes. Nous comptons aussi des dizaines de blessés. Trois personnes de nationalité allemande ont été interpellées dans des conditions toutes aussi douteuses et condamnées en comparution immédiate respectivement à 3 mois et 2 mois de prison ferme sur le fondement de l’infraction de groupement en vue de commettre des violences alors qu’ils étaient dans leur véhicule lors de l’interpellation. Ils sont actuellement en détention.

Rapport de l’IGPN : La cheffe de l’IGPN «réfute totalement le terme de violences policières» contre les Gilets jaunes…

Depuis la mi-novembre 2018 date du début du mouvement des Gilets jaunes. 3 700 blessés (dont 23 personnes ayant été éborgnées et 5 ayant eu une main arrachée); chiffre composé de 1 900 civils et de 1 300 policiers et, au 15 février 2018 il y a eu aussi 11 morts, 8 400 manifestants interpellés et 1 800 condamnés.

L’usage du LBD, la fameuse nouvelle génération de « flashballs », comme celui des grenades de désencerclement, ont bondi de 200% en 2018 – et tout particulièrement à partir de la mi-novembre, date des premières mobilisations nationales des « gilets jaunes ».

Mais « il n’y a pas eu de violences policières »…dixit Brigitte Jullien, la patronne de l’IGPN.

Publié par sudouest.fr  et AFP – le 14/06/2019

Gilets jaunes : la cheffe de l’IGPN « réfute totalement le terme de violences policières »

La cheffe de la police des polices estime que les multiples mobilisations ont mis les forces de l’ordre dans une situation de « riposte nécessaire ».

Alors que l’exécutif refuse d’employer le terme de « violences policières », s’attirant les foudres des gilets jaunes et de leurs soutiens dans la classe politique, Brigitte Jullien, la cheffe de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) s’est, jeudi, elle aussi déclarée opposée à cette terminologie et a justifié la longueur des enquêtes.

« Je réfute totalement le terme de violences policières puisque toutes les enquêtes sont ouvertes pour savoir si l’usage de la force a été fait dans un cadre légal et si la riposte est proportionnée à l’attaque qui a été subie », a avancé Brigitte Jullien.

« Des policiers qui ont l’usage de la force légitime »

« On n’est pas dans une situation où on a face à face des personnes qui ont les mêmes droits dans ces manifestations. On a des policiers qui ont l’usage de la force légitime pour eux et on a des manifestants qui commettent des infractions, c’est pour cela que les enquêtes sont différentes et plus longues pour les policiers. »

La directrice a souligné que les policiers avaient dû être mobilisés de nombreux samedis. « On n’a jamais connu ça. On n’a jamais connu des situations aussi difficiles en termes de manifestation (…) On s’est retrouvé dans une situation de riposte nécessaire des policiers ».

113 dossiers pour des ITT supérieures à 8 jours

Depuis le début des gilets jaunes et jusqu’à aujourd’hui, l’IGPN a été saisie de 265 enquêtes judiciaires, dont près de 40% (105) ont à ce jour été transmises aux parquets.

« Les parquets ne nous informent pas de leurs décisions (…) sur les classements ou les poursuites (…) immédiatement. On a demandé aux procureurs de nous informer des suites judiciaires. Ce sont eux qui sont maîtres du temps, maîtres des horloges », a expliqué Jullien.

113 dossiers concernent des incapacités temporaires de travail (ITT) supérieures ou égales à 8 jours, a-t-on précisé à l’IGPN.

>>> Publié sur le site franceculture.fr

Répression judiciaire des mouvements sociaux : VENDREDI 14 JUIN À 18H : RÉUNION-DÉBAT ORGANISÉE PAR L’ORDL – SALLE DES LIBERTÉS À PERPIGNAN

VENDREDI 14 JUIN À 18H RÉUNION-DÉBAT ORGANISÉE PAR L’ORDL (OBSERVATOIRE POUR LE RESPECT DES DROITS ET DES LIBERTÉS)– SALLE DES LIBERTÉS À PERPIGNAN – 10, RUE BARTISSOL –  SUR LA RÉPRESSION JUDICIAIRE DES MOUVEMENTS SOCIAUX

 

–> Lire le tract au format PDF : tract 14-06-19 -0RDL