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Campements parisiens : nous demandons l’hébergement en urgence des personnes réfugiées

Pétition signée par Malik Salemkour, président de la LDH

A Paris, depuis près de dix semaines, plus de 2 400 personnes originaires pour la plupart de la corne de l’Afrique et d’Afghanistan vivent dans des conditions extrêmement précaires, réparties sur trois campements. L’un se situe en plein cœur de Paris sur les bords du Canal Saint-Martin, un second se déploie sur un nœud autoroutier à l’intersection des périphériques Nord et Sud et le troisième, le plus important, regroupe sous un pont 1 600 personnes à la porte de la Villette.

Les différents acteurs du secteur de l’urgence sociale présents sur les lieux constatent une dégradation très importante, jour après jour, de l’état sanitaire et psychologique de cette population. Chaque centimètre carré disponible est prétexte à tensions dans un climat d’extrême précarité.

Dans ces conditions et sans intervention rapide des pouvoirs publics, les drames sont inévitables. Récemment, deux personnes sont décédées par noyade. D’autres ont été admises à l’hôpital en urgence absolue suite à des agressions. Les conditions de vie indignes des migrants en errance et sans solution d’hébergement s’aggravent de jour en jour. La sécurité et la santé des personnes vivant sur les camps, mais aussi des acteurs associatifs et des riverains ne sont plus assurées.

Il y a, à partir d’une situation d’indignité totale, un grave problème d’ordre public qui se dessine. L’exigence de dignité, de simple humanité, de respect de nos obligations vis-à-vis du droit d’asile comme des droits fondamentaux de chaque être humain nous amène à demander aux pouvoirs publics une opération de mise à l’abri humanitaire d’urgence garantissant un hébergement digne dans la durée, avec accompagnement social et sanitaire. Laisser se détériorer cette situation ne peut être une option raisonnable en République.

Nous, signataires de cette pétition, en appelons donc à la sagesse et à la promptitude du gouvernement.

Ajouter votre nom à cette liste pour demander au gouvernement l’hébergement en urgence des personnes réfugiés : signez la pétition !

 

Liste des premiers signataires :

Thierry Le Roy, président et Pierre Henry directeur de France terre d’asile ; Louis Gallois, président, et Florent Guéguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité ; Arthur Anane, président de la Fédération des acteurs de la solidarité Ile-de-France ; Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT ; Luc Bérille, secrétaire général et Emilie Trigo, secrétaire nationale « Droits et Libertés » de l’Unsa ; Pierre Coppey, président de l’association Aurore ; Nicolas Clément, président du collectif Les morts de la rue ; Thierry Debrand, président de la Fédération des associations et des acteurs pour la promotion et l’insertion par le logement ; Jean-Baptiste de Foucauld et Pierre Guillaume, coordinateurs du Pacte civique ; Estelle Denize, présidente, et Nawel Laglaoui, directrice d’Hors la Rue ; Laurent Desmard, président, et Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre ; Jacques Desproges, président et Rémi Tricart, directeur général d’Emmaüs défi ; Patrick Doutreligne, président de l’Uniopss ; Jean-Marie DRU, président de l’Unicef France ; Paul Duprez, président et Bruno Morel directeur d’Emmaüs solidarité ; Marie-Hélène Franjou, présidente de l’Amicale du nid ; Jean-Jacques Eledjam, président de La Croix-Rouge française ; Claire Hédon, présidente d’ATD Quart Monde ; Jean-Michel Hitter, président de la Fédération Entraide protestante ; Geneviève Jacques, présidente de La Cimade ; Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France ; Rachid Lalhou, président du Secours islamique France ; Xavier de Lannoy, président, et Christian Nicol, président délégué de la Fédération Soliha ; Olivier Leboucher, président d’Habitat et Humanisme ; Françoise Léger, présidente de l’association ACR ; Philippe Lengrand, secrétaire général URI CFDT Ile-de-France ; Jean-Louis Loirat, président de l’association des Cités du Secours catholique ; Jimmy Losfeld, président, et Nassim Mekeddem, vice-président en charge de la défense des droits, de la Fage ; Philippe Louis, président, et Pascale Coton vice-présidente de la CFTC ; Vincent Mahé, président de la Rose des vents ; Daniel Naud, président de la Fondation de l’Armée du Salut ; Eric Pliez, président du Samusocial de Paris ; Denis Reboul-Salze, président, et Nadine Dusser, directrice de l’UNHAJ ; Sylvie Reysset, présidente de l’Union nationale des comités locaux pour le logement autonome des jeunes (UNCLLAJ) ; Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme ; Françoise Sivignon, présidente de Médecins du monde ; Jean-Paul Vaillant, président de l’Unafo

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LuxLeaks, verdict du deuxième procès en appel : le lanceur d’alerte Antoine Deltour est acquitté

Ce mardi 15 mai à 15h, la Cour d’appel de Luxembourg a rendu son arrêt pour le deuxième procès en appel du lanceur d’alerte Antoine Deltour. Ce procès, dont l’unique audience s’est tenue le 27 mars, fait suite à sa victoire devant la Cour de cassation le 11 janvier. La plus haute Cour du Luxembourg avait cassé la condamnation d’Antoine Deltour à 6 mois de prison avec sursis et à une amende de 1 500 euros.

Aujourd’hui, la Cour d’appel a pleinement reconnu à Antoine Deltour le statut de lanceur d’alerte au sens de la Cour européenne des droits de l’Homme. Antoine est donc définitivement acquitté pour l’ensemble des chefs d’inculpation concernant la copie et l’utilisation des documents des LuxLeaks.

Ce deuxième procès en appel avait aussi pour objet de juger un volet anecdotique de l’affaire : comme de nombreux salariés sur le départ, Antoine a copié des documents de formation interne. C’est d’ailleurs en cherchant ces diaporamas qu’il a trouvé les rescrits fiscaux à l’origine des LuxLeaks. Il n’a jamais utilisé ni communiqué ces diaporamas. Pour ces faits, la Cour d’appel constate simplement l’infraction mais suspend le prononcé. C’est le meilleur résultat possible, et il s’agit donc d’une victoire indéniable ! L’acquittement pour le volet LuxLeaks –qui constituait le véritable enjeu de ce procès– pourra conforter les citoyens qui, témoins de pratiques éthiquement condamnables, décideront de lancer l’alerte à leur tour.

Antoine Deltour exprime son « immense gratitude aux très nombreuses personnes et organisations qui m’ont soutenu dans cette épreuve et sans lesquelles je n’aurais pas pu mener ce combat. Si j’ai eu la chance de bénéficier d’un large soutien, de nombreux lanceurs d’alerte aux combats moins visibles connaissent de grandes difficultés.». Un cadre légal plus protecteur est donc indispensable. Le projet de directive européenne en faveur des lanceurs d’alerte est un signal encourageant !

Au-delà de son cas personnel, Antoine est conscient que son procès a permis de faire avancer le débat public européen sur la question de la justice fiscale, de la protection des lanceurs d’alerte et de la liberté d’informer. Dans un contexte où l’évasion fiscale demeure un fléau en Europe et dans le monde, l’information des citoyens est un préalable indispensable à un réel changement. Antoine Deltour souhaite « un dénouement heureux pour les deux co-inculpés de l’affaire LuxLeaks, Édouard Perrin et Raphaël Halet, dont le parcours judiciaire n’est pas terminé ».

L’Assemblée générale de dissolution du Comité de soutien à Antoine Deltour se tiendra le vendredi 15 juin à 20h au centre Léo Lagrange à Épinal.

Épinal, le 15 mai 2018

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15 mai 2018 – Tribune collective « ISRAËL FÊTE SES 70 ANS, ET APRÈS ? » publiée sur lemonde.fr et mediapart

Tribune collective à l’initiative du Collectif Trop, c’est trop et de la LDH

Soixante-dix ans après la création de l’Etat d’Israël, diverses personnalités appellent l’Union européenne à promouvoir une conférence internationale en charge du règlement du conflit sur la base des résolutions des Nations Unies, à peser par tous moyens, y compris par des sanctions, sur les autorités israéliennes et à reconnaître l’État de Palestine.

Un appel de personnalités pour que l’union européenne agisse.

Israël fête ses 70 ans d’existence. Sa proclamation en 1948, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, marquée par le génocide des juifs d’Europe, a été accueillie dans le monde comme un refuge pour les survivants et comme un espoir. En même temps, elle a dépossédé les Palestiniens d’une partie importante de leur pays et représenté pour eux une catastrophe, la Naqba. Soixante-dix ans plus tard, l’État d’Israël est une réalité, comme est une réalité le fait que des millions de Palestiniens vivent dans une situation insupportable d’occupation, d’enfermement à Gaza, de discriminations en Israël ou d’exil.

Depuis 1948, ces deux réalités s’entrechoquent, entraînant du sang et des larmes, entravant l’avenir des peuples de la région et produisant ses effets jusqu’en Europe et dans le reste du monde. L’occupation et la colonisation poursuivies par Israël depuis 1967 de territoires ne faisant pas partie de ses frontières internationalement reconnues aggravent une situation régionale par ailleurs bouleversée par de nombreux conflits et fait peser de lourdes menaces sur la paix mondiale.

Ce qui n’est pas supportable, c’est la négation assumée des droits du peuple palestinien par la force brute de la répression et des armes. S’appropriant les terres, cantonnant les Palestiniens à des territoires de plus en plus réduits, les différents gouvernements israéliens détruisent de plus en plus sûrement tout espoir que deux États puissent vivre en paix, côte à côte, avec Jérusalem comme capitale commune. Le résultat de leur politique interroge, certes, sur la possibilité de cette solution. La poursuite continue de la colonisation conduisant à l’installation de quelque 700 000 colons en Cisjordanie a sapé les espoirs suscités par le processus d’Oslo. Mais il est clair que l’hypothèse louable d’un seul État ouvert à tous avec les mêmes droits se heurte aux aspirations nationales des deux peuples. L’établissement de deux États dans les frontières de 1967, garantissant une solution aux réfugiés et établissant Jérusalem comme capitale des deux pays, reste, au moins à court et moyen terme, la seule solution viable. Il est illusoire de penser que laisser le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne face à face permettrait d’avancer dans cette voie. Seule l’intervention de la communauté internationale permettra de peser sur les deux parties, en particulier sur les autorités israéliennes, qui se sentent revêtues de l’impunité que leur confère le soutien indéfectible des États-Unis.

C’est donc à l’Union européenne d’agir. L’Europe doit cesser de regarder ce conflit comme une séquelle de ses responsabilités dans le génocide des juifs et de la manière dont y ont été traités les survivants. Ramener le gouvernement israélien au respect du droit et à la raison, dénoncer sa politique ne sont en rien une manifestation d’antisémitisme. Antisémitisme dont nous combattons les manifestations insupportables qui se produisent partout en Europe. Nous appelons l’Union européenne à promouvoir une conférence internationale en charge du règlement du conflit sur la base des résolutions des Nations unies, à peser par tous moyens, y compris par des sanctions, sur les autorités israéliennes et à reconnaître l’État de Palestine. La France doit agir en ce sens en procédant elle-même à cette reconnaissance sans délai.

Signataires : Tewfik Allal, Jean-Christophe Attias, Bertrand Badie, Françoise Basch, Esther Benbassa, Sophie Bessis, Françoise Blum, Barbara Cassin, Mouhieddine Cherbib, Catherine Coquery-Vidrovitch, Michel Deyfus, Dominique Guibert, Christiane Hessel, Alain Joxe, Robert Kissous, Abdelatif Laabi, Nicole Lapierre, Henri Leclerc, Jean-Claude Lefort, Catherine Lévy, Gilles Manceron, Michel Mousel, Fabienne Messica, Bernard Ravenel, Vincent Rebérioux, Malik Salemkour, Abraham Ségal, Taoufiq Tahani, Athéna Tsingarida, Michel Tubiana, Marie-Christine Vergiat, Georges Vigarello, Sylviane de Wangen.

Lire la tribune publiée sur LEMONDE.FRMEDIAPARTL’HUMANITÉ et POLITIS.
Palestinians wage weekly war against Israeli forces

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