Lebrac, trois mois de prison

P'tit Gibus, du fim d'Yves Robert.

La Guerre des Boutons. Deux adaptations du roman de Louis Pergaud sortent à seulement une semaine d’intervalle.

En mai 2009, a été édité un livre, intitulé : « Lebrac, trois mois de prison », signé Bertrand Rothé, et édité au Seuil (ISBN 978-2-02-099509-2.)

La quatrième de couverture explique :

« Un siècle après La Guerre des boutons, que deviendraient Lebrac, Camus, Grangibus, et les autres ? Comment mèneraient-ils leur guerre contre les Velrans ? C’est à cet étonnant exercice que s’est livré l’auteur de cet ouvrage. Au-delà de la curiosité littéraire, son roman documentaire dresse le sombre constat de la façon dont notre société répond désormais au « problème » de la jeunesse.

Bertrand Rothé a en effet demandé à des policiers, des juges, des éducateurs, des médecins, qui tous travaillent avec des mineurs, de lire ou de relire La Guerre des boutons, le fameux roman de Louis Pergaud publié en 1912 et porté à l’écran par Yves Robert en 1961. Avec eux, il a travaillé plus d’un an pour comprendre comment ils réagiraient aujourd’hui face à de tels comportements. Tout en proposant une « suite » des aventures de Lebrac et ses amis, le livre que voici est leur quotidien. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il est édifiant.

En postface, Laurent Bonelli, spécialiste des politiques sécuritaires, montre qu’en un siècle, ce n’est pas la violence des jeunes qui s’est accrue : c’est notre incapacité d’y faire face autrement que par le recours à des institutions toujours plus répressives.

Bertrand Rothé est titulaire d’un CAP de cuisine et d’une agrégation d’économie. Il enseigne aujourd »hui à l’IUT de Sarcelles.

Laurent Bonelli, sociologue, est rédacteur en chef au Monde diplomatique. »

Petite note personnelle : où croyez-vous qu’était scolarisé le Lebrac d’aujourd’hui ? Vous avez deviné : en SEGPA…

Au total, un livre qui se lit comme un roman, et ça tombe bien : c’est est un ! On en sort en se disant que, d’une façon ou d’une autre, on est tous un peu complice de cette judiciarisation de la vie. Car effectivement : ajourd’hui, Lebrac serait bien condamné à trois mois de prison !