Clara Kasekera Mokango, expulsée, doit arriver à Kinshasa à 18h30 : appel à dons pour lui éviter la prison

Numéro de vol : AF888
Départ : Paris le 31/01/2013 10:45
CHARLES DE GAULLE TERMINAL 2 E
Arrivée : KINSHASA le 31/01/2013 18:30

Etat : Prévu à l’heure *
Enregistrement E10-E11
Embarquement K41
Escales : 
Pas d’escale
Type d’avion : AIRBUS A330-200
Compagnie aérienne : AIR FRANCE
Téléphone : 3654

 

La situation s’est brutalement aggravée ce matin, pour Clara Kasekera Mokango (lire ici), jeune Congolaise demandeuse d’asile. Arrivée en France en 2010 pour fuir les persécutions dont elle était victime du fait de son origine Rwandaise, la demande d’asile de Clara a été refusée. En juillet 2012, elle a épousé Pedro, citoyen angolais bénéficiant du statut de réfugié. Peu de temps auparavant, sa demande d’asile avait été refusée (mars 2012). Elle est depuis sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, et elle a été arrêtée au cours d’un « guet-apens » tendu par la police de l’air et des frontières qui l’avait convoquée pour une simple vérification administrative. C’était le 18 décembre dernier, et elle est depuis enfermée au centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques. Le 15 janvier, elle a commencé une grève de la faim qui a provoqué une hospitalisation. Reconduite au CRA, elle a été informée de son transfert prochain vers Kinshasa.

Clara a été conduite menottée à l’aéroport à 4h ce matin, son départ de Roissy était prévu à 10h45, et son arrivée à Kinshasa à 18h30. On ne sait pour le moment pas si elle a pu s’opposer à son départ, compte-tenu de son état de faiblesse physique.

La section rennaise de la Ligue des droits de l’Homme a aussitôt prévenu son réseau parisien, et deux militantes devaient tenter d’entrer en contact avec Clara.

500€ à trouver avant 17h !

Mais il y a un autre problème. À son arrivée à Kinshasa, Clara risque d’être emprisonnée. La seule solution pour empêcher cela, c’est qu’elle verse une caution de 500€, somme qu’elle n’a évidemment pas. Aussi la section rennaise de la Ligue des droits de l’Homme a lancé une souscription destinée à rassembler cette somme AVANT 17h !

Vous pouvez envoyer vos promesses de dons à l’adresse de la section LDH de Rennes qui prendra contact avec vous : rennes@ldh-france.org

Ci-dessous, un communiqué de presse du MRAP, et en illustration, un article paru dans Ouest-France.

Le MRAP Ille et Vilaine exprime sa vive inquiétude pour Clara Kasekera Mokango qui observe depuis le 15 janvier une grève de la faim au Centre de rétention administrative de St Jacques de la Lande. Le MRAP demande instamment au Préfet d’Ille et Vilaine sa libération et une mesure humanitaire de régularisation comme sa situation l’exige.

Cette jeune Congolaise a dû fuir le Nord Kivu en raison des persécutions subies du fait de ses origines rwandaises et a demandé l’asile en France en 2010.

Elle a rencontré à Rennes Pédro, un Angolais qui a obtenu le statut de réfugié en France et avec lequel elle vit depuis début 2011. Déboutée du droit d‘asile en mars 2012, elle l’a épousé le 21 juillet 2012.

Elle a été enfermée au CRA le 18 décembre, après s’être rendue à la convocation de la Police aux frontières pour « examen de sa situation administrative ». Convocation déloyale !

Elle croyait vraiment que sa situation allait être régularisée, elle ignorait qu’elle faisait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) : ne l’ayant pas reçue, elle n’avait pu la contester. L’administration avait pourtant son adresse puisque la convocation de la PAF lui est bien parvenue.

 

Parce qu’ils se sont mariés après l’obtention du statut de réfugié par Pédro, la préfecture refuse de lui délivrer un titre de séjour.

Seule perspective : le retour forcé au pays qu’elle a fui ! on sait trop quelles violences connaît encore le Nord Kivu ; la séparation de celui avec lequel elle s’est reconstruit un peu de sérénité depuis 2 ans !

40 jours au CRA, où plusieurs fois, on lui a signifié que la date de son départ était fixée !

Sa grève de la faim montre assez son désespoir : mettre sa vie en danger pour ne pas connaître à nouveau le pire.

Est-ce digne de la France ?