Fusillés pour l’exemple : à quand la réhabilitation ?

L’approche de la commémoration du centenaire du début de la première guerre mondiale fait revenir au premier plan de l’actualité le dossier douloureux des « fusillés pour l’exemple », ces soldats qui, jugés sommairement par des tribunaux militaires qui n’avaient de tribunal que le nom. Ce dossier est un des grands combats de la Ligue des droits de l’Homme, dès la signature de l’armistice en 1918. Et il n’a guère avancé depuis.

La fédération de la libre pensée est elle aussi fortement engagée dans ce combat, comme le sont d’autres associations. Deux tendances se côtoient : certains souhaitent une réhabilitation collective, globale, de l’ensemble de ces soldats ; d’autres préfèreraient que les réhabilitations aient lieu au cas par cas, avec toutes les difficultés que cela comporte.

François Hollande, président de la République, a fait un geste, jeudi 7, jeudi 7 novembre : il demande « qu’une place soit réservée aux fusillés au Musée de l’armée aux Invalides, choisissant un geste solennel plutôt qu’une franche réhabilitation des quelque 650 soldats concernés » (source :  Le Monde). Une décision qui ne va sans doute pas satisfaire les militants de cette cause.

Mellionnec

La commune de Mellionnec va, comme chaque année, rendre hommage à l’un de ces soldats, François Laurent, fusillé au tout début de la guerre, le 19 octobre 1914 (il avait 29 ans), et réhabilité par jugement le 9 décembre 1933. Nous avons évoqué son histoire dans cet article. La Libre pensée organisera un rassemblement autour du monument aux morts de la commune lundi 11 novembre à 15h. Une délégation de la Ligue des droits de l’Homme y participera.