Mort de Rémi Fraisse : la LDH crée une commission d’enquête avec plusieurs associations

La conférence de presse annonçant la création d'une commission d'enquête sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse s'est tenue au siège de la Ligue des droits de l'Homme.

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« Dans la foulée de son communiqué du 28 octobre 2014 sur la mort de Rémi Fraisse, la LDH a organisé une conférence de presse, ce 14 novembre 2014, avec Benoît Hartmann (FNE), Florian Borg (SAF), William Martinet (UNEF), Fabrice Ferrier (RAIDH), ainsi que l’avocat de la famille Fraisse, Arié Alimi afin d’annoncer la création d’une commission nationale d’enquête sur les conditions de la mort de Rémi Fraisse ».

C’est par ce communiqué que la Ligue des droits de l’Homme a annoncé, vendredi 14 novembre, la création d’une commission nationale d’enquête sur la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, dans la nuit du 25 au 26 octobre.

Cette création intervient après la révélation des conversations qui se sont déroulées entre les gendarmes au moment de la découverte de Rémi Fraisse, dont le décès a été rapidement constaté. Conversations qui rendent inadmissible le temps qu’il a fallu aux responsables pour reconnaître que le jeune homme avait été victime d’une grenade lancée par un gendarme, et qui révèlent par ailleurs que le premier souci, au moment de la découverte du drame, avait été de retarder la diffusion de l’information.

Lors de cette conférence de presse, Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, a déclaré : « Nous avons commencé à récolter les témoignages sur place, et notre commission nationale d’enquête les confrontera aux discours institutionnels ». Il a poursuivi : « Il ne s’agit pas d’une démarche de suspicion à l’égard de l’instruction menée actuellement par la justice, précise-t-il, Nous n’entendons pas jouer comme un contre-pouvoir mais comme un complément civique, faire monter la pression pour que les éléments dissimulés de cette affaire soient mis en lumière. La vérité a besoin d’accoucheurs. » (source, Politis).

L’avocat, Me Arié Alimi a justifié la vigilance des associations par le « traitement judiciaire spécifique des violences policières » en France, qui consiste à « soutenir mordicus les forces de l’ordre » (Source : L’Humanité).

Parmi les commentaires les plus odieux qui ont entouré ce drame, on peut noter celui du président du « syndicat » agricole FNSEA, l’agrobusiness man, Xavier Beulin, dirigeant de la société Sofiprotéol, qui a osé parler de « djihadistes verts ».

Des extraits sonores de la conférence de presse, dont une déclaration du père de Rémi Fraisse lue par l’avocat de la famille, sur me site Reporterre.