Samedi 9 juin, un scooter sur lequel avaient pris place deux jeunes et une voiture de police banalisée sont entrés en collision. On se souvient qu’en 2007, un accident mettant en cause aussi un scooter, deux jeunes et une voiture de police avait été à l’origine de graves émeutes : les deux jeunes avaient été tués, et le soir même des habitants s’étaient révoltés, brûlant des voitures, incendiant des bâtiments… Un policier est toujours en attente de jugement/
Samedi, il n’y a pas eu de mort, mais tout de même un blessé grave : un des passagers de la moto, atteint à la tête. Même type d’accident, et pourtant pas les mêmes effets : les temps ont changé.
Alors qu’en 2007, le pouvoir s’était emparé de l’accident pour dénoncer la violence des jeunes, niant toute responsabilité aux policiers, samedi, il n’y a eu ni émeutes, ni violences. Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, s’est rendu au chevet d’un des jeunes blessés. Procureur, préfet et policiers ont tenu une conférence de presse, et des médiateurs ont été chargés de discuter avec la population, tandis que le maire de la ville, Didier Vaillant, appelait au calme et demandait aux témoins de se manifester. Le procureur a rapidement décidé d’ouvrir une information judiciaire.
Dans cette deuxième affaire, personne n’a été stigmatisé, ou montré du doigt. Chacun a été traité avec dignité, et aucune accusation hâtive n’a été portée. Après avoir rendu visite au jeune blessé, le ministre a redit « son soutien et sa confiance » au policier. Le résultat : la ville est restée calme, et la justice va pouvoir faire son travail sereinement.
C’est quand même curieux, qu’au bout de cinq années, on en arrive à s’étonner qu’un accident ne débouche pas sur des émeutes ! Nous aurait-on menti, pendant cinq ans ?
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