1. Doit-on parler de « droits de l’Homme » ou plutôt de « droits humains » ?
La France n’est pas le premier pays qui a connu une déclaration des droits mais c’est la Révolution française qui a synthétisé l’énoncé de droits individuels fondamentaux et l’exercice de la citoyenneté.
La formule « droits humains » est une mauvaise traduction de l’anglais « Human Rights ». Les droits existent pour les personnes. Il n’y a pas de droits sans l’humanité.
2. « Droits de l’Homme, droits de l’Homme »… et les « droits des femmes » ?
Par sa radicalité, le discours révolutionnaire de 1789 a ouvert la possibilité aux femmes de revendiquer des droits, comme aux abolitionnistes de commencer à lutter contre l’esclavage et plus tard, de proclamer l’indivisibilité des droits civils politiques, économiques et sociaux. De Séverine et Olympia Cormier aux militantes d’aujourd’hui, les femmes ont toujours eu une place prépondérante dans toutes les instances de la LDH et se battent pour que toutes et tous jouissent de leurs droits.
L’expression « droits de l’Homme » signifie une application universelle incluant à la fois les femmes et les hommes.
3. On parle toujours des droits mais et les devoirs ?
Les droits sont universels et indivisibles. Nous avons tous des droits. Chacun de nous a l’obligation de les faire vivre et de combattre pour que ceux qui en sont dépourvus les obtiennent. (Cf. texte d’Henri Leclerc)
4. Bof, la Ligue elle date un peu, c’est « une vieille dame », non ?
La LDH n’a absolument rien d’une vieille dame. C’est une association bien vivante et combative qui tire sa légitimité de la pratique de ses militants et non de son passe. L’évolution de ses combats témoigne de son articulation très étroite au changement du monde.