Une militante altermondialiste Malienne, Amina Traoré, vient de se voir refuser un visa pour venir en France, où elle devait participer à des conférences. Ci-dessous, un communiqué du Crid (Centre de recherche et d’information pour le développement), dont la LDH est membre. Vous pouvez également télécharger ici un article d’Amina Traoré qui explique ses positions, et lire sur le site de politis un article de Bernard Langlois sur cette affaire, et sur le site de l’Humanité une interview d’Amina Traoré.
Communiqué du Crid :
Aminata Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali et militante altermondialiste, s’est vue refuser le renouvellement de son visa de circulation par le consulat de France, alors qu’elle devait se rendre en France et en Allemagne à l’occasion de plusieurs conférences mi avril.
Nos organisations considèrent que le droit à l’expression est indispensable au débat démocratique, y compris quand il s’agit d’un point de vue critique sur la politique menée par le pays concerné par l’octroi du visa. Doit-on penser qu’il y a un lien entre les positions publiques d’Aminata Traoré sur l’intervention de la France au Mali et ce refus de visa ?
Nos organisations, alors même que leurs appréciations et positions publiques sur l’intervention de la France au Mali et ses prolongements actuels peuvent être différentes, désapprouvent unanimement qu’une personne dont les apports dans les débats internationaux et les liens avec les mouvements de solidarité internationale sont incontestables, soit ainsi privée de parole en étant privée de visa.
Elles réaffirment leur attachement à la liberté d’expression, à la nécessité de débats citoyens et transparents sur des questions aussi graves qu’une intervention militaire de cet ordre et au droit de circulation des personnes.
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