Une « galette des droits » pour lancer les Droits en fête

De gauche à droite, Louis Jouanny, maire de Grâce-Uzel, Cécile Mazurier, directrice de Cac Sud 22, Michelle Paul, présidente de la section, Gaëlle Gouérou, coordinatrice du projet "les Droits en fête" et Annie Lagadec, créatrice de la fève.

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme a invité, samedi 16 février, ses partenaires des Droits en fête à une manifestation sympathique qu’elle a intitulée « Galette des droits » ! Au menu, bien entendu la traditionnelle galette, qui renfermait une fève originale, un bonnet phrygien. Originale à double titre : ce type de fève n’est pas fréquent, et d’autre part il s’agit d’une création vraiment originale en terre émaillée d’Annie Lagadec, sculpteure et plasticienne, et membre de la section. Annie avait également réalisé des bonnets phrygiens en tissu, qui ont remplacé la couronne des galettes des rois !

Mais avant de passer aux réjouissances, Michelle Paul, présidente, et Gaëlle Gouérou, coordinatrice du projet « Les droits en fête » ont fait le point sur l’état d’avancement du projet. La manifestation aura lieu dans maintenant 6 semaines, et il ne reste plus que des détails à caler. L’affiche et le flyer – programme seront imprimés début mars, une fois que nous aurons eu confirmation de toutes les participations.

La soirée a aussi été l’occasion d’une belle surprise. Marie-Claude Garcia – Le Quéau, directrice de l’association Itinérance 22, qui apporte aide et soutien aux gens du voyage dans le département, a proposé d’installer le camion roulotte de l’association sur le site de la fête. Ce véhicule, qui sert à la fois pour ses interventions sur les aires d’accueil, et d’outil d’animation et d’information. L’association est

Le camion roulotte de l'association Itinérance 22

représentée à Loudéac par Josiane Even. Marie-Claude Garcia – Le Quéau participera bien entendu à la table ronde du dimanche 31 mars après-midi, consacrée à la scolarisation des enfants du voyage et des enfants Rroms, sujet qu’elle connaît parfaitement.

Nous publierons le programme complet et détaillé de la fête dans les prochains jours.

Le parcours difficile des demandeurs d’asile devant l’OFPRA et la CNDA

Une des obsessions des demandeurs d’asile, c’est le passage devant l’office français de protection des régugiés et des apatrides (l’OFPA). C’est en effet l’OFPRA qui décidera de la recevabilité de leur demande d’asile. Deux épreuves les attendent : la rédaction d’un « récit » de vie, qui devra expliquer en détails les raisons qui les amènent à demander l’asile à la France, et l’audience, au cours de laquelle ils devront, de vive voix, raconter leur histoire, devant les fonctionnaires de l’OFPRA. Les décisions de l’OFPRA peuvent être contestées : le demandeur d’asile s’adresse alors à la CNDA, la Cour nationale du droit d’asile, qui statuera en dernier recours, selon les mêmes modalités (récit écrit, et audience).

Dans la majorité des cas, le demandeur d’asile doit se faire assister pour rédiger son récit de vie : se posent souvent des problèmes de langue, et il est fréquent d’être obligé de faire appel à un interprète, ce qui a bien entendu un coût. La plupart du temps, ce sont les militants des associations qui les assistent : bénévoles, avec pour unique formation leur expérience ou celle de leurs camarades, leur tâche est difficile et ils sont pratiquement aussi angoissés que les demandeurs.

En effet, de nombreux écueils se présentent : il faut que le récit soit réaliste, précis, documenté, il faut fournir des détails capables de convaincre les juges qu’il ne s’agit pas d’un récit compilé ou même acheté. En faire trop ou trop peu va desservir le demandeur. Avec au bout cette menace toujours présente : l’expulsion, le renvoi vers le pays d’origine.

Dans son blog, Romain Baro, journaliste, explique dans un article : « être demandeur d’asile avec une lourde histoire ne suffit pas à obtenir une autorisation de séjour, et le passage devant l’Office français de protection des réfugiés et apatrides reste une épreuve difficile. La plupart des demandes sont recalées pour ‘récit stéréotypé’, ‘manque de spontanéité à l’oral’, ‘absence de personnalisation’ ». Il décrit avec beaucoup de sensibilité, et avec réalisme, le parcours de demandeurs et de leurs accompagnateurs.

Nous avons vécu, dans la section Loudéac centre Bretagne, le parcours d’une jeune Congolaise dont la demande a été rejetée par l’OFPRA puis retenue par la CNDA. On connaît la situation des femmes au Congo… Enlevée par des rebelles, violenté et violée pendant une journée, quand elle est rentrée chez elle, son mari et ses enfants avaient disparu (c’était il y a plusieurs années, les recherches menées par la Croix-Rouge internationale n’ont toujours pas abouti). Son dossier a été rejeté, parce qu’elle ne donnait pas suffisamment de précisions sur les violences subies… Elle a fait appel, a été assistée par une avocate, et finalement elle a obtenu « la protection subsidiaire », qui lui a permis d’obtenir un titre de séjour.

Mariage pour tous : belle manifestation à Saint-Brieuc

350 personnes à Saint-Brieuc, samedi 2 février, pour défendre le projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe. Non que le projet soit menacé : une large majorité existe à l’assemblée nationale pour qu’il soit voté. Mais l’acharnement dont font preuve ses adversaires doit nous maintenir mobilisés, afin que le gouvernement ne soit pas tenté de faire des « concessions », qui seraient autant de reculs et de renoncements. Ce projet de loi concerne un acte civil, dans lequel religions, foi et croyances n’ont rien à faire. Ce projet de loi concerne des personnes dont les droits sont bafoués : les leur accorder n’en enlève aucun aux hétérosexuels. Ce projet de loi et l’aboutissement d’un long cheminement, qui avait commencé en 1982 avec la dépénalisation de l’homosexualité. Il est bon de se souvenir qu’à l’époque, des personnalités politiques qui sont encore en place avaient voté contre, M. Fillon notamment : ces gens-là considéraient que l’homosexualité devait être punie par la loi ! Ce sont les mêmes qui, aujourd’hui, brandissent des menaces ridicules. Comme l’a dit un député socialiste pendant les débats, en 1981 ils brandissaient la menace de l’arrivée massive de chars russes dans les rues de Paris, aujourd’hui ils attendent avec anxiété l’arrivée de cohortes de chars de la gay pride aux fontières du pays ! Et comme le ridicule ne tue pas, ils s’en donnent à cœur joie, entre mensonges, manipulations, dénis et insultes.

Comme l’a dit un des organisateurs de la manifestions : « nous sommes là pour défendre nos droits, alors qu’on ne devrait pas avoir besoin de le faire ». Par cette phrase, il a résumé l’ensemble du problème : on ne devrait pas avoir besoin de défendre ses droits… Eh bien si, et il faut se rappeler en permanence qu’un droit n’est jamais acquis définitivement. Il faut sans cesse le consolider, se souvenir qu’il peut être menacé. C’est le combat de la Ligue des droits de l’Homme.

Il faut donc rester mobilisés, d’autant que d’autres combats vont arriver rapidement dans le même champ : la procréation médicalement assistée, l’euthanasie… Il faut se souvenir dès maintenant qu’ils seront prêts à toutes les bassesses pour tenter de faire échouer le progrès.

Pendant ce temps là les opposants au projet manifestaient aussi. Ces grands protecteurs des enfants n’hésitent pas à les instrumentalisant, en les obligeant à manifester pour quelque chose qui les dépasse…

 

J’ai jeté ma baleine à la mer : la bande annonce de la pièce de théâtre

La troupe de théâtre engagé « Les poules qui lèvent la tête » est une branche du Centre d’action culturelle CAC Sud 22 Marc Le Bris. Elle a mis en scène une pièce intitulée « J’ai jeté ma baleine à la mer ». Ce titre étrange cache un drame, celui d’une femme, victime de violences conjugales pendant six ans, et qui, grâce à des mains tendues, réussit à s’échapper et à se reconstruire grâce notamment à l’écriture. Elle publie son livre, une autobiographie, son le nom de Laura Granny. « Baleine » : Laura a jeté sa « balle », et toute la « haine » qu’elle avait accumulée pendant son calvaire.

Le livre, publié aux éditions Récits par Jérôme Lucas, a attiré l’attention de deux femmes. La première, Danielle Bousquet, à l’époque députée et vice-présidente de l’Assemblée nationale, et présidente de la commission spéciale « lutte contre les violences faites aux femmes » à l’Assemblée. La seconde, Jacqueline Chevé, à l’époque sénatrice, décédée en mars 2010. Elles ont toutes les deux préfacé le livre de Laura Granny.

Et il a aussi attiré l’attention de la troupe « Les poules qui lèvent la tête ». Anne Cojean, vice-présidente de Cac Sud 22 Marc Le Bris chargée du « pôle théâtre – scène » et les acteurs de la troupe (trois hommes, cinq femmes, et un technicien lumière) écrivent un scénario à partir du livre, en collaboration avec Laura Granny. Et ils produisent la pièce, dans une mise en scène originale, qui utilisent diverses techniques (voix off, ombres chinoises…). Le résultat est saisissant, et la troupe continue de se produire, y compris hors du département.

Les poules qui lèvent la tête ont accepté de jouer leur pièce pour la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des Droits de l’Homme. La représentation sera accompagnée d’un débat auquel participeront des militantes de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle aura lieu vraisemblablement au dernier trimestre de l’année 2013.

La troupe peut être contactée auprès de Daniel Livebardon, animateur théâtre de Cac Sud 22 Marc Le Bris, à l’adresse suivante : theatre@cacsud22.com, ou par téléphone au 02-96-28-93-53.

Vous pouvez d’ores et déjà avoir un aperçu de ce spectacle grâce à la bande annonce mise en ligne ci-dessous.

httpv://youtu.be/8Xb5z_EZC2g

 

Festival BoléThiossane Kéraudy, du 8 au 14 juillet 2013 à Plumiliau et Loquémeau(22)

Anne Cousin, historienne, qui a travaillé sur le dossier des soldats africains enrôlés dans l’armée française pendant la deuxième guerre mondiale, et qui avait accompagné la section lorsque nous avons travaillé sur le camp des tirailleurs sénégalais de Trévé, revient d’un voyage à Dakar et Thiaroye. C’est à Thiaroye que l’armée française avait tiré sur des soldats africains fraîchement rapatriés, et qui réclamait le paiement de leur solde, faisant de nombreux morts. « Ce voyage à Dakar-Thiaroye a permis de belles rencontres », nous écrit-elle. Parmi ces rencontres, celle de Jean-Marie Mallet à Dakar, « qui a créé un spectacle solo de danse sur des textes de Senghor. Il est aussi percussionniste, très intéressé par cette sombre histoire coloniale ». Coïncidence, Jean-Marie Mallet connait  Stella , une Sénégalaise qui tient un café à Kéraudy, en Ploumilliau (22). C’est ainsi qu’est née l’idée de créer un festival : il aura lieu du 8 au 14 juillet, à Ploumilliau et Loquémeau. Parmi les manifestations prévues dans ce festival, figure un café littéraire, programé  le jeudi 11 juillet au café Théodore à Loquemeau vers 17h. Au programme de ce café : « Les troupes coloniales » avec Anne Cousin, Armelle Mabon, Roland Colin, Babacar Sall, témoins de Trévé (Editions Récits), projection du film « Oubliés et trahis ». Anne Cousin invite donc la section à participer notamment à ce café littéraire, où lestémoignages rassemblés dans le livre « Nous n’avions jamais vu de Noirs » aura bien entendu toute sa place : « Votre parole serait bien intéressante, car ce qui s’est fait à Trévé est assez remarquable », estime Anne Cousin.

Lorsque le programme définitif de ce festival sera arrêté, nous le publierons. D’ores et déjà sont prévus des ateliers de percussion et de danse africaines et des concerts.

 

Une fève « Collector » pour la galette des droits !

ERREUR ! la galette des droits n’aura pas lieu le 19 juin, mais bien le samedi 16 février ! Merci Annick de me l’avoir signalé !

La section Loudéac centre Bretagne va offrir, le samedi 16 février, une « galette des droits » à ses partenaires des Droits en fête, la manifestation que nous organisons au mois de mars. Pour l’occasion, Annie Lagadec, membre de la section et par ailleurs artiste plasticienne, qui avait créé la stèle à la mémoire des tirailleurs sénégalais de Trévé, a créé une fève dont on peut déjà dire qu’elle sera collector » ! Il s’agit du bonnet phrygien du logo de la Ligue des droits de l’Homme. Annie y a même gravé la balance !

 

Mariage pour tous : le président de la Ligue des droits de l’Homme écrit au député Le Fur

Une photo désormais célèbre, prise pendant une manifestation de catholiques intégristes, contre le mariage pour tous, à Marseille.

A la veille de la manifestation contre le mariage pour tous, il est bon de relire ce que Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, écrivait au député de la 3ème circonscription des Côtes d’Armor après son intervention indigne à l’Assemblée nationale. La voici.

Le député de la 3ème circonscription des Côtes d’Armor, Marc Le Fur, est intervenu, le 28 novembre, à l’assemblée nationale, pendant les questions au gouvernement, au sujet du projet de loi sur le mariage pour tous.

Alerté par la section Loudéac centre Bretagne, le président de la Ligue des droits de l’Homme, Pierre Tartakowsky, a écrit, ce mardi 4 décembre, au député. Voici la lettre qu’il lui a adressée (Vous pouvez la télécharger ici. Vous pouvez télécharger ici l’intervention du député à l’Assemblée nationale et la réponse que lui a faite la ministre, Dominique Bertinotti).

 LE PRESIDENT
Réf 577/12/PT/VP/CP

 Monsieur Marc Le Fur
Député des Côtes-d’Armor
Assemblée nationale
126 rue de l’Université
75355 Paris 07 SP
Paris, le 4 décembre 2012,

Monsieur le Député,

Lors de la séance des questions au gouvernement du 28 novembre dernier, vous êtes intervenu pour exprimer votre opposition au projet de loi sur le « mariage pour tous », en des termes qui sont non seulement inacceptables, mais de plus en contradiction flagrante avec l’appel à l‘apaisement que vous prétendez rechercher.

Si votre opinion de citoyen est libre, votre responsabilité en tant que législateur ne devrait pas vous permettre de pratiquer l’amalgame, la désinformation, et de jeter le discrédit sur une partie de nos concitoyens. En effet, votre argumentation, marquée par un ordre moral éculé et réactionnaire, tend à attiser des passions malsaines en reprenant les menaces et discours apocalyptiques sur le devenir de la famille et la protection de l‘enfant.

Comme Madame Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la Famille, vous l’a rappelé en séance, ces prévisions de fin du monde étaient déjà les mêmes lors des débats sur le Pacs, ou à l‘époque, pour s‘opposer au divorce, à la contraception, ou à l’interruption volontaire de grossesse. Elles ne se sont évidemment pas réalisées, et tous s‘accordent aujourd’hui sur les avancées indéniables qu’ont représenté ces mesures de progrès et de liberté.

Les évolutions constatées dans notre société posent déjà la réalité d’une diversité des compositions des familles, qui ne se posent plus en un modèle unique depuis des décennies. La reconnaissance juridique des couples de même sexe ne vient que confirmer un état de fait et un principe d’égalité. Le mariage pour tous permet à celles et ceux qui le désirent d’offrir la possibilité d’un statut juridique a des dizaines de milliers de couples, et autant d‘enfants vivant déjà au sein de telles familles.

Vos inquiétudes sur l‘adoption sont non seulement malveillantes mais surtout infondées, car l’évolution législative proposée ne change pas les règles applicables en France en la matière. Elles resteront régies par la convention de La Haye, ratifiée par la France en 1998, qui prévoit que toute adoption est prononcée par un juge, qui vérifie toutes les garanties nécessaires à la protection des droits de l’enfant. De plus, il convient de vous rappeler qu’elle est autorisée aux personnes célibataires, et que l‘adoption ne peut être entravée en raison de l‘orientation sexuelle du ou des demandeurs, qui reste indépendant du projet parental.

Enfin, les exemples étrangers viennent aussi démentir vos fantasmes. Vingt-deux pays disposent déjà d‘une législation posant le mariage et l’adoption sans discrimination, comme l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Canada, neuf États américains, mais aussi en Europe : les Pays-Bas, la Belgique, la Norvège, la Suède ou le Portugal et l‘Espagne. Dans chacun d‘entre eux, la lutte contre l’homophobie, contre les discriminations, pour l’égalité entre les sexes, a progressé. Ni la « famille » ni la « protection des enfants » n’y sont mises en péril. La France ne sera donc pas pionnière sur le sujet, mais elle confirmera ainsi son attachement à une république laïque, fondée sur les principes de liberté et d‘égalité.

C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme appelle tous les parlementaires et les citoyens à se mobiliser pour défendre l‘État de droit, à faire échec aux campagnes de haines, de peurs et d’exclusions, et à soutenir le projet de mariage pour tous.

Je vous prie d‘agréer, Monsieur le Député, l‘expression de mes salutations républicaines.

 Pierre Tartakowsky

Président de la Ligue des droits de l’Homme

Actualité de la section : interventions en milieu scolaire

La section va intervenir demain, jeudi 10 janvier, auprès des élèves des classes de 3ème du collège Saint-Joseph de Loudéac. Brigitte Monjarret, animatrice pastorale dans cet établissement, conduit avec les élèves un travail qui sera exposé pendant les Droits en fête à La Motte du 29 au 31 mars. C’est dans ce cadre que se situe cette intervention, qui consiste en une présentation de la Ligue des droits de l’Homme et de ses thèmes de travail.

Fin janvier, nous interviendrons au lycée Rosa-Parks à Rostrenen, avec qui nous avons déjà travaillé. Nous y interviendrons à deux reprises, auprès de deux groupes d’élèves différents.

Ces interventions en milieu scolaire sont pour nous très importantes pour sensibiliser les adolescents aux problèmes des droits de l’homme. L’expérience montre qu’ils y sont très sensibles, et qu’il suffit souvent de peu de chose pour faire tomber des préjugés ou des idées préconçues.

 

Affaire Natacha Aussibal : le tribunal administratif condamne la Cidéral

L’audience du 15 novembre ne laissait guère de doute sur le jugement que devait rendre le tribunal administratif, au sujet de la suppression du poste de Natacha Aussibal à la pépinière d’entreprise de la Cidéral et son placement « en surnombre » dans la communauté de commune : les conclusions du rapporteur public avaient été particulièrement sévères. Le jugement est tombé le 13 décembre, et a suivi les conclusions du rapporteur public :

  • Article 1er : « Les décisions attaquées sont annulées ».
  • Article 2 : « Il est enjoint à la CIDERAL, dans le délai d’un mois à compter de la notification du présent jugement, sous astreinte de 150 euros par jour de retard, de réintégrer Mme Aussibal ».
  • Article 3 : « La CIDERAL est condamnée à verser à Mme Aussibal la somme de 10 OOO euros (dix mille euros) ».
  • Article 4 : « La ClDERAL versera à Mme AUSSIBAL une somme de 2 OOO euros sur le fondement de l’article L. 761-1 du code de justice administrative (frais d’avocat) ».

Il est bon de rappeler quelques temps forts de cette affaire, que le rapporteur public n’avait pas hésité à qualifier de « triste affaire » :

  • Le 4 août 2010, le juge des référés du tribunal administratif avait suspendu la révocation de Natacha par le président de la Cidéral, lequel a réintégré Natacha, puis l’a suspendue, et demandé sa convocation devant le conseil de discipline.
  • Le 14 septembre 2010, le conseil de discipline a émis « un avis défavorable au prononcé d’une sanction estimant qu’aucun des faits reprochés n’était constitutif d’une faute disciplinaire ».
  • Natacha Aussibal a alors été réintégrée le 4 décembre 2010, et simultanément son poste a été supprimé « pour motif économique » et elle a été placée « en surnombre », c’est-à-dire sans travail, mais en conservant son salaire. Et le président de la Cidéral a prononcé sa « radiation des cadres » à compter du 22 décembre 2011.
  • Enfin, le 17 février 2012, le défenseur des droits (qui a remplacé la Halde) « a formulé des recommandations au président de la CIDERAL tendant 21 ce que ce1ui-ci fasse cesser la discrimination liée aux activités syndicales de Mme AUSSIBAL et indemnise cette dernière a raison des préjudices résultant du harcèlement discriminatoire qu’elle a subi ». Recommandations dont le président de la Cidéral n’a évidemment tenu aucun compte.

Le juge a finalement considéré que « la réalité du motif économique invoqué pour justifier cette suppression n’est pas établie », et « que qu’il résulte ainsi de l’ensemble des circonstances précédemment rappelées que la suppression du poste et les mesures individuelles, prises simultanément, de placement en surnombre pendant un an puis de radiation des cadres de Mme AUSSIBAL sont constitutives de sanctions déguisées ».

 

Journée des migrants : rassemblement devant la préfecture de Saint-Brieuc

Demain mardi 18 décembre, journée internationale des migrants, le collectif contre le racisme et pour la solidarité, auquel collabore la Ligue des droits de l’Homme, organise un rassemblement devant la préfecture de Saint-Brieuc, à 12h15. Voici le tract qui sera distribué et que vous pouvez télécharger ici.

A noter qu’un rassemblement est également prévu place de la maire, à Rennes, à 18h.

JOURNEE INTERNATIONALE DES MIGRANTS

18 décembre2012

LE COLLECTIF CONTRE LE RACISME ET POUR LA SOLIDARITE

dénonce  la poursuite de la politique xénophobe de l’Etat qui se traduit en Côtes d’Armor par :

  • des conditions d’accueil des Etrangers ne permettant pas un accès normal au droit d’asile. Est-il juste que des personnes en demande d’asile soient contraintes d’occuper durablement des places précaires de l’hébergement d’urgence (le 115) ? Les délais d’attente pour accéder à la préfecture de région sont de plus en plus longs.
  • une précarité quotidienne qui ne crée pas des conditions humainement acceptables pour une demande d’asile, tout en perturbant la scolarisation des enfants.
  • des différences de traitement totalement injustes, un matraquage fiscal pour les régularisations.

dénonce la circulaire VALLS qui entretient la misère, la peur du lendemain en n’ouvrant pas suffisamment les possibilités de régularisation. Elle va continuer à créer des Sans Papiers.

demande

  • le respect du droit d’asile,
  • l’accès à des logements adaptés
  • une régularisation élargie et l’arrêt des expulsions,
  • la suppression des taxes monstrueuses pour les régularisations
  • la fermeture des CRA,
  • l’égalité des droits entre Français et Etrangers,
  • le droit de vote aux élections locales