Une page Facebook pour les Droits en fête

La section Loudéac centre Bretagne organise, les vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 mars 2013, la première édition d’une manifestation qu’elle a intitulée « les Droits en fêtes », et qu’elle entend pérenniser.

Pour promouvoir la manifestation, la section vient d’ouvrir une page Facebook, qui permettra à ceux qui s’y inscriront d’être informé du programme de la manifestation au fur et à mesure de son élaboration.

Plusieurs temps forts sont déjà programmés :

Des expositions :

  • « Le Maroc, une créativité millénaire », exposition réalisée par l’Institut du Monde arabe.
  • Poster4tomorrow : des posters venus du monde entier, réalisés pour l’édition 2011 du concours de cette association internationale sur le thème du droit à l’éducation (vous pouvez voir à droite de l’écran des exemples de ces posters).
  • Les textes fondateurs des droits de l’Homme, réalisée par la section Loudéac centre Bretagne.
  • Des travaux d’élèves d’écoles et de lycées et collèges sur le thème du droit à l’éducation.

Des tables rondes – débats animés par des experts :

  • Sur le droit à l’éducation pour les personnes handicapées, les personnes illettrées.
  • Sur le droit à la scolarisation des enfants Rroms.

Des animations :

  • Un repas (couscous) organisé samedi soir 30 mars par l’association Ammale et Attadamoune avec animation musicale.
  • De la musique, avec le groupe de musique tsigane Amari Famili.
  • Des stands tenus par des associations locales qui travaillent à l’international (liste à venir).
  • Un stand de l’association « La cabane d’Amélie », qui propose des jeux buissonniers aux enfants.

Cette page facebook, qui est en cours de fabrication, vous permettra de suivre l’évolution du projet presqu’en direct : abonnez-vous !

Journée vide-grenier pour la section

Des militants de la section avec de gauche à droite Ghislaine Launay, Roland Guérin, Jean Buchon, Danièle Macé, Annie Lagadec, Michelle Paul, Marie-France Buchon et Jean-Pierre Macé.

Comme chaque année, la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme a tenu un stand au vide-grenier organisé par le Canoë-club du Lié. L’occasion de gagner un peu d’argent, qui sert essentiellement à l’aide que nous apportons aux demandeurs d’asile, nombreux dans la région, et à l’organisation de manifestations que nous nous efforçons de rendre gratuites. La prochaine aura lieu le vendredi 26 octobre, à 20h30, avec la projection du film de Nicolas Ferran, « Amoureux au ban public », suivie d’un débat, salle des associations, à Plémet.

Les tribulations d’un demandeur d’asile à Pôle emploi

Voici le récit authentique du parcours d’un demandeur d’asile dans les dédales de Pôle emploi, fait par Michelle Paul, présidente de la section Loudéac centre – Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme.

« Pour commencer, il convient de noter une particularité étrange : les demandeurs d’asile n’ont pas le droit de travailler, ni, par conséquent de chercher un travail. Il est donc parfaitement logique qu’ils soient obligés de s’inscrire à Pôle emploi, organisme chargé de trouver du travail aux demandeurs d’emploi… C’est en fait Pôle emploi qui leur versera l’ATA (aide temporaire d’asile).

Jeudi 7 juin 2012, la Croix-Rouge accompagne la famille J.M. (deux adultes, trois jeunes enfants), qui vient d’arriver d’Angola, que la préfecture a décidé de loger dans un hôtel de la région de Loudéac.

Jeudi 26 juillet, je les accompagne à un rendez-vous à la préfecture de région, à Rennes, pour déposer la demande d’asile.

Jeudi 2 août, je les accompagne à Pôle emploi, à Loudéac. Il n’y a pas de conseiller le jeudi, il faut revenir le lendemain.

Vendredi 3 août, je me présente au guichet avec M. J.M., et j’explique sa situation de demandeur d’asile. Réponse :

–          le rendez-vous se prend par téléphone, par le 39-49.

–          Oui, mais leur situation est particulière.

–          Il faut faire comme tout le monde, appeler le 39-49.

–          Puis-je rencontrer un ou une conseillère ?

–          Je suis conseillère. Il faut faire le 39-49.

Je quitte le bureau, tente d’avoir le 39-49 (une boîte vocale), ça ne répond pas. Je retourne au guichet de Pôle emploi, on me remet une plaquette explicative… J’y lirai plus tard qu’en cas de problème ou de situation particulière, il faut s’adresser à une conseillère qui nous aidera…

Je rentre chez moi, j’essaye de prendre le rendez-vous sur le site de Pôle emploi. Problème : il faut répondre à la question : êtes-vous disponible pour rechercher un emploi ? Pour la famille J.M., la réponse est évidemment non. La réponse du site de Pôle emploi tombe :

Vous déclarez ne pas être disponible pour occuper un emploi immédiatement.

Vous devez être disponible pour rechercher un emploi. Nous vous invitons à vous reconnecter sur pole-emploi.fr lorsque vous le serez.

Vous pouvez également contacter un conseiller au 3949*.

* Gratuit ou 0,11 euros par appel depuis une ligne fixe ou d’une box. Coût d’une communication normale depuis un mobile.

Reprendre votre demande d’inscription

Je rappelle donc le 39-49. La boîte vocale me répond au bout de plusieurs dizaines de minutes. Après avoir choisi une option un peu au hasard (aucune ne correspondait à la situation des J.M.), je finis par avoir un correspondant : rendez-vous est pris pour M. J.M. le 28 août à 13h30. Je demande alors un rendez-vous pour Mme J.M. :

–          C’est impossible, je ne peux pas donner deux rendez-vous en même temps, il faut que vous rappeliez et que vous recommenciez la procédure. (le logiciel doit bloquer l’ordinateur dès que la procédure est terminée).

Je recommence docilement. Cette fois le 39-49 me répond un peu plus rapidement. Je ne tombe évidemment pas sur la même personne. J’obtiens un rendez-vous pour Mme J.M., le 28 août à 15h30 : quelle chance, c’est le même jour que son mari : 100km de moins à faire, et une seule garde pour les trois enfants (3 enfants, 2 parents, le chauffeur : ça ne passe pas dans une voiture, à moins d’avoir un Espace).

Jeudi 16 août. Je vais à Coalia, à Saint-Brieuc, l’association où est domicilié le courrier de la famille. Il y a bien la convocation de M. J.M. à Pôle emploi, avec le dossier à remplir, mais il n’y a pas celle de Mme. En fait le dossier qu’on leur a fourni ne correspond pas aux demandeurs d’asile.

Lundi 27 août : je m’inquiète, il n’y a toujours pas de convocation pour Mme J.M.. J’essaye de contacter Pôle emploi par téléphone : c’est impossible. Le seul numéro, c’est le 39-49, la boîte vocale. Je réussis cependant, en tapant une option au hasard, à avoir un correspondant. Je lui explique la situation, et lui demande de me mettre en contact avec l’agence de Saint-Brieuc : c’est impossible, il ne peut pas contacter l’agence.

J’appelle alors Marie Lebret, militante à l’ASTI (association de soutien aux travailleurs immigrés) à Saint-Brieuc, et lui demande d’aller à Pôle emploi essayer de débloquer  la situation.

Marie Lebret se rend à Pôle emploi Saint-Brieuc, explique la situation, et peu de temps après, une conseillère m’appelle. Elle m’explique ce qui se passe :

–          Les deux rendez-vous sont annulés : ça n’est pas la bonne procédure pour les demandeurs d’asile, et la seule personne qui s’occupe des demandeurs d’asile est en congés. Je peux vous donner un rendez-vous pour le couple le mercredi 26 septembre à 10h, et d’ici là, il faudrait que vous passiez déposer les copies des titres de séjour, et retirer le dossier…

Mardi 28 août. Mme et M. J.M. doivent se rendre à la préfecture : je les y accompagne (100 km), une amie se charge des trois enfants. Nous en profitons pour aller à Pôle emploi déposer les titres de séjour et retirer le dossier.

Il ne nous reste plus qu’à attendre le 26 septembre pour faire la demande d’ATA, allocation temporaire d’attente, dont on me confirme qu’elle sera rétroactive à partir de la date du dépôt de demande d’asile à la préfecture de région. Mais il faudra que la famille J.M. attende fin octobre avant de toucher cette allocation. Comment vont-ils vivre jusque-là ? D’autant plus qu’à Loudéac, les Restos du cœur sont fermés au mois d’août (et la préfecture le sait).

Ce qui frappe dans cette affaire, ça n’est pas la complexité de la procédure : ça, on connaît, on est habitué.

Le personnel de Pôle emploi n’est pas en cause non plus : j’ai eu affaire à des personnes très attentives et soucieuses de trouver une solution (à une exception près).

Le problème, c’est le verrouillage total de la communication.

La communication directe est impossible entre l’usager et l’organisme. Elle est également impossible entre les salariés de Pôle emploi. Ça n’est évidemment pas du fait des agents de Pôle emploi, qui sont eux aussi victimes de cette situation. Il s’agit en fait d’une méthode de « management », qui se généralise dans l’administration. On a transformé l’ANPE en une entreprise, qui fonctionne comme une entreprise.

Projet de la section Loudéac centre Bretagne : la 1ère Fête des droits, à la Motte, du 30 mars au 1er avril 2013

Une des salles de l'espace Athéna de La Motte. Source : site de la mairie de La Motte.

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme travaille depuis plusieurs semaines à la construction d’un grand projet : la 1ère fête des droits, qui se tiendra sur trois jours, du vendredi 30 mars au dimanche 1er avril 2013, à l‘espace Athena de La Motte.

Gaëlle Gouérou, qui coordonne le projet, a l’ambition d’en faire un rendez-vous annuel : « Il s’agit d’un temps fort, issu de travaux menés en continu sur le territoire, avec chaque année, un droit et un pays mis en relief ». Gaëlle précise : « cette manifestation, réalisée en partenariat avec les structures de formation (écoles, collèges, lycées…) et les associations de solidarité internationale du territoire, a pour objectif de susciter une réflexion citoyenne ».

Pour cette première édition, le pays sera la Maroc, et le droit, le droit à l’éducation (système scolaire, formation tout au long de la vie…).

Le projet

N.B. : il ne s’agit pour le moment que d’un projet provisoire, qui s’enrichit de jour en jour, et qui évoluera. Ce site vous tiendra régulièrement au courant de ces évolutions.

Pourquoi cette fête ?

  • Pour, d’une part, donner de la visibilité à d’autres acteurs de la solidarité, et, d’autre part amener à la réflexion par la séduction d’une ambiance festive, la L.D.H. Loudéac Centre Bretagne sollicite les nombreuses associations de solidarité internationale, qui auront pour rôle de nous enseigner d’autres façons de faire la fête.

Ont déjà été pressenties à Loudéac :

  • Pour sensibiliser les scolaires aux droits de l’Homme, dans la durée, la L.D.H. Loudéac Centre Bretagne propose aux enseignants
    • de mener un travail en continu avec leurs élèves sur le droit ou le pays choisi et de présenter leurs réalisations lors de Fête et Droits
    • de les inciter à participer au concours annuel organisé par la LDH à l’attention des scolaires.
  • Pour enrichir le débat, la L.D.H. Loudéac Centre Bretagne, invite un ou des conférenciers spécialistes des Droits de l’Homme qui traitent de l’histoire du droit choisi.

Fête et Droits est un temps fort, issu de travaux menés en continu sur le territoire, avec chaque année, un droit et un pays mis en relief.

En 2013,

– le droit sera le droit à l’éducation (système scolaire, formation tout au long de la vie,…)

– le pays sera le Maroc avec un élargissement à tout le Maghreb

Amal et Attadamoune (solidarité envers le peuple marocain, en particulier dans le domaine de l’éducation et de la santé) sera l’association partenaire de référence

L’organisation de la fête

Cette première édition aura lieu les vendredi 30 mars, samedi 31 mars, dimanche 1er avril (Week-end de Pâques), à l’Espace Athena, commune de La Motte.

Sur le site, trois catégories d’espaces :

  • Des espaces d’accueil et d’information : expositions et jeux.
  • Deux espaces scéniques : programmation artistique et présentation de débats
  • Des espaces de restauration : petite restauration en continu, et un temps fort de convivialité

Un des panneaux de l'exposition "Maroc, une créativité millénaire", proposée par l'Institut du monde arabe.

Espaces d’accueil et d’information

Espaces scéniques

Programmation artistique

  • Tout au long des 2 jours, des artistes se produisent sur la scène pour donner à voir et à entendre le spectacle vivant du pays mis à l’honneur.
  • Les écoles et associations de musique, danse, théâtre,… de Centre Bretagne sont sollicitées pour se produire et participer à la fête.

Débats.

  • En complément des expositions, des exposés didactiques et des débats alternent avec la programmation artistique.

Restauration

  • En continu : une petite restauration permanente (boissons, pâtisseries…) est  gérée par les associations de solidarité internationale.
  • Le samedi soir un banquet, selon l’usage du pays à l’honneur est proposé sur inscription.

 Déroulé

  • Vendredi : ouverture des expositions aux scolaires
  • Vendredi soir : inauguration de la manifestation, spectacle d’un artiste professionnel (entrée payante, gratuité pour les enfants)
  • Samedi et dimanche : ouverture au public, entrée libre pour accéder aux expositions, aux spectacles et aux débats.
  • Samedi soir : banquet (payant)

 

 

 

 

 

Lycée des métiers de Rostrenen : Lycée Rosa-Parks !

Ouvert en 1967, le lycée professionnel de Rostrenen n’avait pas de nom. Pendant l’année scolaire 2010-2011, l’ensemble de la communauté éducative a planché. Une première réflexion a permis de sélectionner 10 noms. 3 d’entre eux ont été retenus : Marie-Philomène Cadoret, chanteuse du cru, Angéla Duval, poétesse bretonne. Et Rosa Parks.

Rosa Parks, c’est cette jeune femme qui, en 1955, est montée dans un bus, aux États-Unis. Jusque  là, tout va bien. Le problème, c’est que Rosa est noire de peau. Et dans son bus, il y a des blancs.Un blanc lui intime l’ordre de lui céder sa place : Rosa refuse. Et c’est ainsi qu’est né le mouvement des « droits civiques ».

Les personnels et les élèves ont donc voté, et le résultat du vote est sans appel : 299 votants, 214 voix pour Rosa Parks.

Les élèves justifient ainsi leur choix (source : site du lycée Rosa-Parks) :

« Pourquoi avoir choisi une personnalité étrangère plutôt qu’une bretonne ?

Tout d’abord, nous pensons que dans une région comme la nôtre où la culture et le patrimoine breton sont importants et mis en valeur, il

Annie Lagadec et Alain Gapihan ont exposé leurs scultpures et leurs photographies, en relation avec les droits de l'Homme.

serait opportun de changer les traditions ; ne pas les perdre mais les changer.

Nous sommes tous différents, étudions dans des formations bien particulières mais deux choses nous réunissent tous, l’engagement et l’aide à la personne.

Nous pensons que Rosa Parks les représente. C’est une femme emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Du fait que nous venons tous de lieux différents, parfois en dehors de la Bretagne, cette personne représenterait une singularité du lycée de Rostrenen.

Le fait que Rosa Parks ait fait bouger les choses, outre atlantique, pourrait être un symbole vis-à-vis des regards extérieurs.

De plus elle est décédée depuis peu, en 2005, ce qui prouve que si ce personnage a profondément marqué le XX° siècle, il demeure néanmoins un personnage quasi contemporain. »

La section Loudéac centre Bretagne de la LDH a proposé aux élèves une animation autour des droits de l'Homme.

Le baptême du lycée a eu lieu vendredi 25 mai. Françoise Jouanny, proviseure, s’est réjouie de la qualité de la fresque réalisée dans le hall de l’établissement à l’effigie de Rosa Parks par Mathieu et Martin, deux jeunes graffeurs rennais et parisien. Marie-Pierre  Rouger, vice-présidente du conseil régional, en charge des lycée, s’est réjouie du choix de Rosa Parks, une femme exemplaire dont le combat s’est basé sur la non-violence. Kimberley Guillou et Sylvain Le Cornec, représentants des élèves, ont expliqué la démarche qui a conduit au choix de Rosa Parks.

La section Loudéac centre Bretagne de la LDH et le groupe Amnesty International de Quimper ont proposé le matin des animations sur les droits de l’Homme, qui a très intéressé les élèves.

Lire les articles du Télégramme et d’Ouest-France.

 

 

httpv://www.youtube.com/watch?v=NNPnX0pRZUQ

 

Une soirée passionnante avec Bertrand Rothé

Bertrand Rothé et Gaëlle Gouérou, pendant le débat.

Bertrand Rothé était vendredi soir l’invité de la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme. Après la

Michèle Paul, présidente de la section, et Jérôme Lucas, du Cithé, ont présenté la soirée.

projection du film d’Yves Robert, la Guerre des boutons, dans le cadre du festival « Films et terres d’ici et d’ailleurs » organisé par le cinéma Le Cithéa de Plouguenast, il a présenté son livre « Lebrac, 3 mois de prison », et débattu avec les spectateurs. Un débat riche pendant lequel on a mesure l’évolution qui a eu lieu entre 1912, date de publication du roman de Pergaud, 1962, date du tournage du film, et aujourd’hui : évolution du regard sur l’enfance et l’adolescence, évolution des comportements, évolution de la tolérance vis à vis de ces comportements, et évidemment évolution de la législation qui concerne les mineurs, avec notamment la destruction progressive mais déterminée de la circulaire de 1945, qui plaçait la prévention et l’éducation en tête des préoccupations en ce qui concerne le traitement de la « délinquance juvénile ». Bertrand Rothé a aussi insisté sur le fait que, contrairement à ce que les médias nous assènent à longueur de temps, la violence n’a pas augmenté. Et il note que « plus un journal connaît de difficultés financières, plus il va parler de violence » : c’est un fond de commerce très intéressant.

La prochaine animation de la section aura lieu cet automne, avec une projection débat du film « Amoureux au ban public », réalisé par Nicolas Ferran, et qui traite des harcèlements dont sont souvent victimes les couples « mixtes », souvent accusés de vouloir faire des mariages « blancs ». Ou gris, selon cette ridicule invention du regrettable Eric Besson.

Lebrac, 3 mois de prison, vendredi 30 au Cithéa de Plouguenast

Soirée exceptionnelle, vendredi 30 mars, au cinéma le Cithéa de Plouguenast. Pour l’occasion, la section Loudéac centre Bretagne a conclu un partenariat avec l’association le Cithéa, dans le cadre de la 5ème édition de son festival « Terres et films d’ici ou d’ailleurs », qui se tient du 23 mars au 1er avril.

Vendredi 30, nous projetterons le film d’Yves Robert, « La guerre des boutons ». Tourné en 1962, Yves Robert a mis en scène le roman de Louis Pergaud, écrit en 1912. Et en 2009, Bertrand Rothé, titulaire d’un CAP de cuisine et d’une agrégation d’économie, a réécrit le roman de Pergaud : il en a conservé les personnages, et la trame du récit. Mais il l’a transposé au début de XXIème siècle, en confrontant les personnages à l’arsenal juridique qui a commencé à se mettre en place depuis une dizaine d’années, et qui s’applique méthodiquement à détricoter ce que l’on appelle « l’ordonnance de 1945 ». Cette ordonnance, signée par De Gaulle, constitue le socle de la justice des mineurs, et place l’éducation et la prévention en tête des mesures prévues, loin devant la répression pour traiter la « délinquance juvénile ». Cette ordonnance existe toujours, mais, à force de réformes et de réécritures, sa version actuelle n’a plus grand chose à voir avec la version original, avec les peines plancher, l’abaissement de l’âge de la majorité pénale, les lois sur la récidive etc… Pour quelle efficacité ? c’est ce que mettent en doute des chercheurs spécialistes de ces problèmes, comme Laurent Bonelli ou Laurent Muchielli, ou des personnalités telles que Pierre Joxe, qui, après avoir été ministre de l’intérieur, puis membre du conseil constitutionnel, est aujourd’hui avocat (bénévole) pour enfants.

Pour réécrire le roman (et il reste un roman), Bertrand Rothé s’est entouré de spécialistes : avocats, juges, éducateurs, policiers. Et tout ce qu’il dit dans le roman est vérifiable dans les faits : comme le dit Bertrand Rothé dans sa conclusion, « en trente ans, nos héros sont devenus des délinquants ».

Après la projection du film, Gaëlle Gouérou, membre de la section, animera un débat, avec Bertrand Rothé, qui se déplace spécialement pour cette soirée, qui promet d’être passionnante.

Terres et films d’ici ou d’ailleurs : un festival exceptionnel !

Vous trouverez ci-dessous le programme du festival « Terres et films d’ici ou d’ailleurs » (vous pouvez le télécharger ici). Un programme exceptionnel : treize films seront projetés pendant la dizaine de jours du festival, et quelques uns d’entre eux feront l’objet d’une animation particulière avec notamment la présence du réalisateur.

Exposition d’Annie Lagadec

Annie Lagadec est membre de la section LDH Loudéac centre Bretagne. Elle est aussi sculpteur : on lui doit la plaque de bronze de la stèle érigée à Trévé à la mémoire des Tirailleurs sénégalais qui avaient été internés dans cette commune de novembre 1944 à janvier 1945. On peut revoir ici Annie réaliser le moulage de la plaque,  ainsi que l’inauguration de la stèle.

Sa prochaine exposition aura lieu du 7 au 27 avril, à l’Explograg, Carré Rosengart, à Saint-Brieuc. Vernissage le vendredi 6 avril.

Clinique du Littoral : c’était un malentendu

La responsable de la maternité de la clinique du Littoral, de Saint-Brieuc, nous a contactés, à la suite du problème rencontré concernant la petite Zara, sortie de la clinique un samedi, sans lait jusqu’au mardi suivant, jour de distribution des restos du cœur.

Il s’est en fait agi d’un malentendu, dû à un concours de circonstances malheureux : le week-end, problèmes de langue etc… La responsable de la maternité, qui assure n’avoir été à aucun moment alertée de la situation, semblait sincèrement désolée de cet incident, qui n’aurait sans doute pas eu lieu un autre jour de la semaine.Elle nous a également assurés de nous apporter son aide le cas échéant, comme l’établissement le fait régulièrement avec des associations telles que les restos du cœurs, et nous l’en remercions.

Nous avons donc supprimé l’article que nous avions publié, et nous nous réjouissons de l’issue de cette affaire qui n’en était pas une !

Pourquoi nous ne souhaitons pas rencontrer le ministre de l’intérieur

Le ministre de l’intérieur effectue aujourd’hui un périple de Vitré à Vannes, en passant par le centre Bretagne : Merdrignac, Loudéac, Saint-Thélo.

Mardi matin 10 janvier, Michelle Paul, présidente de la section, reçoit un appel téléphonique d’un fonctionnaire de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, ex renseignements généraux), lui proposant de rencontrer le chef de cabinet du ministre. Elle réserve sa réponse, se donnant le temps de la réflexion. Quand on sait que le ministre sera à Loudéac de 15h30 à 18h, et qu’il y a trois rendez-vous, ça limite singulièrement la portée d’une telle rencontre.

Jeudi matin 12 janvier, nouvel appel, du même fonctionnaire. Mais la proposition n’est plus la même : il demande cette fois si Michelle Paul souhaite solliciter un entretien…

Non, Monsieur le ministre, nous ne sollicitons pas d’entretien, ni avec vous ni avec un membre de votre cabinet. Nous n’avons rien à dire ni à demander à un homme qui, pas plus tard que ce lundi 9 janvier, n’a pas hésité à envoyer une mère et son bébé de 3 mois en centre de rétention administrative à Rennes Saint-Jacques (ils ont été libérés mercredi, grâce à la forte mobilisation qui s’est réalisée autour d’eux).

Nous avons donc rédigé un communiqué, que nous avons transmis ce matin aux journaux, et que nous reproduisons ci-dessous (Vous pouvez le télécharger ici). Vous trouverez ici le communiqué du Collectif contre le racisme et pour la solidarité de Saint-Brieuc sur le même sujet.

Visite du ministre de l’intérieur

Mardi 10 janvier, les services de la préfecture ont proposé à la section Loudéac centre  Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme une rencontre avec le cabinet du ministre de l’intérieur, à l’occasion de sa visite dans la région, pour évoquer la situation des demandeurs d’asile.

Changement de donne jeudi 12 janvier : les mêmes services nous rappellent, mais cette fois il ne s’agit plus d’accepter ou non une rencontre, mais de solliciter une audience.

Il est étrange que M. Guéant propose à la section locale de Ligue des droits de l’Homme de solliciter une audience, alors que ces jours-ci encore, il se félicite d’avoir dépassé ses « objectifs » d’expulsions d’étrangers, renvoie les étudiants étrangers dans leurs pays (mettant des entreprises en difficulté, quitte à faire partiellement machine arrière), bafoue chaque jour le droit d’asile, enferme des bébés en centre de rétention (lundi 9 janvier, un bébé de 3 mois, au centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques).

Les droits de l’Homme méritent mieux qu’un simulacre de rencontre proposé au dernier moment dans le cadre d’un déplacement ministériel qui, à trois mois de la présidentielle et à cinq mois des législatives s’apparente à une opération de propagande électorale à laquelle nous refusons catégoriquement de nous associer.

La LDH attend au contraire de pouvoir travailler dans la durée et la sérénité avec les représentants de l’État dans le département.

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme.