Inauguration de la stèle à Trévé : une cérémonie émouvante

Joseph Collet, maire de Trévé (photo Anne Cousin)

L’inauguration de la stèle érigée à Trévé à la mémoire des tirailleurs sénégalais a donné lieu, vendredi 11 novembre, à une cérémonie très émouvante, qui a rassemblé plus d’une centaine de personnes. Joseph Collet, maire, avait invité Armelle Mabon, historienne, qui est à l’origine des recherches effectuées sur la commune, Annie Lagadec, qui a créé la plaque commémorative, et qui, avec Noël, son mari, et Jérôme Lucas, a collecté les témoignages de Trévéens qui ont été publiés dans un recueil intitulé « Nous n’avions jamais vu de Noirs ». Ronan Kerdraon, sénateur, était lui aussi invité : il a consacré une partie de sa « réserve parlementaire » au financement du monument. Et il s’en est dit « très fier » : en tant qu’ancien professeur d’histoire, il mesure l’importance du devoir de mémoire. Participaient également à la cérémonie, Anne Cousin, historienne, qui a elle aussi travaillé sur ce sujet, et Maryse Butel, de Lorient, membre du comité central de la Ligue des droits de l’Homme.

Joseph Collet a donné la parole à tous ces invités, en apportant son témoignage de maire, et en expliquant la valeur symbolique de ce monument et de cette cérémonie : il rappelle à la fois le sacrifice de ces soldats, et le comportement exemplaire de la population de Trévé pendant leur séjour dans la commune.

Armelle Mabon (photo Anne Cousin)

Michelle Paul (photo Anne Cousin)

Vous pourrez voir dans les jours qui viennent la vidéo de cette cérémonie. Dans l’immédiat, vous pouvez lire, ci-dessous, les discours prononcés par Armelle Mabon, Michelle Paul, présidente de la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme, et Ronan Kerdraon, sénateur des Côtes d’Armor.

Discours prononcé par Armelle Mabon.

Monsieur le Maire, Mesdames, Messieurs, Amis ligueurs,

Avant toute chose, je tiens à vous remercier pour ce bel hommage rendu à ces tirailleurs dits « sénégalais » faits prisonniers par les Allemands alors qu’ils sont venus de leur lointain pays combattre pour la liberté de la France. Internés dans des Fronststalags en France pendant 4 ans, libérés  durant l’été 1944, ils devaient rejoindre leur terre natale en novembre 1944. Les 300 tirailleurs ont été internés ici à Trévé après avoir refusé de monter à bord du  Circassia à Morlaix parce que l’administration, malgré les promesses, ne leur versait pas l’intégralité des soldes auxquelles ils avaient droit. Ceux qui ont quitté la France à bord du Circassia et qui ont réclamé à nouveau leur solde avant de rejoindre leur village ont été victimes, à la caserne de Thiaroye, près de Dakar, d’une démonstration de force de l’Armée française faisant 35 tués, 35 blessés et plusieurs condamnations pour faits de mutinerie ont été prononcées. Trévé et Thiaroye sont liés par un déni d’égalité des droits et une injustice dictée par la volonté de la France coloniale de maintenir ces hommes en sujets de l’Empire avec des droits moindres alors qu’ils avaient subi les mêmes souffrances que les Français de Métropole.

Ronan Kerdraon (photo Anne Cousin)

Mon travail d’historienne a contribué à faire surgir une mémoire collective. Cet acte mémoriel relayé par la Ligue des Droits de l’Homme section de Loudéac puis retranscrit  dans l’ouvrage « Nous n’avions jamais vu de Noirs » et gravé avec une force esthétique grâce au talent d’Annie Lagadec me conduit à reprendre ma posture d’historienne. Je voudrais retrouver la liste de ces 300 ex-prisonniers de guerre avec leur village d’origine et peut-être que les enfants de Trévé écriront à chaque village pour que là-bas ils sachent qu’en Bretagne, à Trévé, un bel hommage a été rendu à l’un des leurs. En combattant l’oubli, l’historienne que je suis s’associe à la commémoration et je vous suis redevable de vous être inscrit dans ce « devoir de mémoire » dans sa conception la plus noble. Un jour, les descendants de ces tirailleurs vous diront aussi Merci.

Michelle Paul (photo Anne Cousin)

Discours prononcé par Michelle Paul, présidente de la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme

« L’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics ». Cette phrase, qui date de 1789, figure dans le préambule de la déclaration des droits de l’Homme. Elle figure également dans le préambule de la déclaration Universelle des droits de l’Homme de 1948. Par cette cérémonie, la commune de Trévé et la Ligue des droits de l’Homme, jouent le rôle de passeurs de mémoire.

Dévoilement de la stèle (photo Anne Cousin)

La Ligue des droits de l’Homme tient à rendre hommage à ces prisonniers coloniaux qui, après avoir servi la France pour défendre notre liberté, ont refusé l’injustice en défendant leurs droits et en réclamant l’égalité.

La Ligue des droits de l’Homme tient également à rendre hommage à la population de Trévé qui a su soutenir et aider les prisonniers du camp : les témoignages recueillis sont poignants. A Trévé, la fraternité n’était pas un vain mot.

Ce que Trévé a fait en 1944-1945, c’est une leçon pour les jeunes générations.

N’oublions pas l’article 1er de la déclaration des droits de l’Homme : « les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».

Pour la Ligue des droits de l’Homme, un étranger, aujourd’hui comme hier, n’est pas un homme qu’on utilise et qu’on rejette quand on n’en a plus besoin. Nous sommes tous l’étranger de quelqu’un.

Rien n’est acquis, et surtout pas les droits de l’Homme : protester quand ils sont bafoués, c’est faire vivre la démocratie. Résister, s’indigner, témoigner, parler, sont des outils pour les préserver.

Ayons toujours en mémoire ce poème du pasteur Martin Niemoller, écrit en camp de concentration :

« Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas catholique.
Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.
Et puis ils sont venus me chercher :
et il ne restait plus personne pour protester ».

Je profite de la présence de Ronan Kerdraon, sénateur, pour rappeler que le Sénat a mis à son ordre du jour du 8 décembre prochain, une proposition de loi visant à donner le droit de vote aux étrangers hors communauté européenne pour les élections locales.

Merci à Annie Lagadec, membre de la section, qui a réalisé la plaque commémorative, pour son travail remarquable ;

Merci à Armelle Mabon, historienne, et membre de la Ligue des droits de l’Homme, qui, par son travail, a sorti de l’oubli l’histoire de ces hommes;

Merci à la population de Trévé, à sa municipalité et à son maire, pour ce travail de mémoire ;

Merci à ces Africains pour tout ce qu’ils ont fait pour nous.

N’oublions jamais.

Discours prononcé par Ronan Kerdraon, sénateur des Côtes d’Armor

Monsieur le Maire,

Mesdames, messieurs les élus,

Mesdames, Messieurs les représentants de la Ligue des Droits de l’Homme,

Mesdames, Messieurs,

C’est un honneur pour moi que d’être présent aujourd’hui, en ce jour de commémoration de l’armistice de la guerre 14-18, pour l’inauguration de cette stèle en hommage aux tirailleurs sénégalais qui séjournèrent à Trévé durant la deuxième Guerre Mondiale.

En tant qu’ancien professeur d’histoire, je mesure l’importance que revêt le devoir de mémoire, cette impérieuse nécessité de nous souvenir de l’histoire de France et, particulièrement, de ses périodes les plus sombres.

Aussi, permettez-moi de commencer mon propos en formulant le vœu que notre mémoire collective nous permette d’éviter les travers et les errements dans lesquels nous avons pu tomber par le passé.

Les tentations sont pourtant nombreuses et de plus en plus pressantes, en cette période de crise et de mal-être social, de nous retrancher derrière des théories réductrices, populistes et de courte vue.

Des théories qui, en d’autres temps, ont conduit l’humanité sur des voies que j’espère, nous n’aurons plus à connaître.

Il est de notre responsabilité d’élus de tout faire pour repousser ces tentations, pour éviter que nos concitoyens ne succombent à la démagogie en faisant œuvre incessante d’explication et de pédagogie.

C’est la raison pour laquelle je souhaite vous féliciter, Monsieur le Maire ainsi que tous les élus municipaux, d’avoir donné jour à cette belle initiative.

La pose de cette stèle va permettre aux habitants de Trévé et des environs de se rappeler que la commune accueillit, durant quelques mois, des hommes issus d’un autre continent, d’une autre culture, d’autres horizons.

« Nous n’avions jamais vu de Noirs », écrit Jérôme Lucas, à propos de la réaction des Trévéens qui découvraient, il y a plus de 60 ans, ces tirailleurs africains dans leur petite commune du centre Bretagne.

Et pourtant, à en croire les témoignages collectés dans son ouvrage, les frontières sont rapidement tombées et la solidarité a pris le dessus quand il s’est agi de leur venir en aide en fournissant vêtements et nourriture.

Car ces hommes, si différents en apparence, étaient des compatriotes et venaient de se battre en premières lignes pour défendre la France.

Ils en payèrent le prix lourd : la plupart des rescapés durent regagner leur pays sans un sou, souvent blessés ou frappés par la maladie, non sans avoir été exploités par les allemands dans des camps de travail et malmenés par l’Etat français qui refusait de leur verser leur solde.

Face à cette injustice, leurs revendications visant à être mieux reconnus se sont trop souvent confrontées au mépris et au mutisme du gouvernement français.

Pire : l’histoire des tirailleurs sénégalais a longtemps été passée sous silence.

Marginalisés dans les manuels scolaires, écartés des grandes commémorations nationales, invisibles dans le répertoire des monuments de la capitale française, leur rôle et leur mérite dans la défense et la libération de la France sont très insuffisamment mis en valeur…

Rendez-vous compte : la décristallisation totale des pensions militaires des anciens tirailleurs n’a été opérée qu’en janvier 2011, 66 ans après la fin de la guerre !

Il faut dire que cela ne coûtait plus très cher à l’Etat, le nombre de personnes concernées ayant fondu comme neige au soleil…

Enfin, comble de l’hypocrisie, nous voulons désormais cadenasser nos frontières aux enfants de ceux qui, un jour, nous ont aidés à les défendre.

Aujourd’hui, à Trévé, nous contribuons donc à réparer ces injustices répétées en inaugurant cette stèle à l’honneur des tirailleurs sénégalais mais aussi, en hommage à la population locale qui a su accueillir en toute fraternité ces hommes si différents en apparence.

C’est une initiative hautement symbolique et d’autant plus importante qu’elle est menée main dans la main avec la Ligue des Droits de l’Homme qui se bat, au quotidien, pour la défense des droits des personnes opprimées.

Je vous avoue donc ma fierté de participer à cette inauguration et espère que cette stèle permettra de faire vivre longtemps la mémoire des tirailleurs sénégalais.


Piratage de données de l’UMP : l’arroseur arrosé

Communiqué, transmis à la presse, de la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme. Télécharger le communiqué au format .pdf..

Piratage des données de l’UMP : l’arroseur arrosé

La section de la Ligue des Droits de l’Homme Loudéac Centre Bretagne condamne l’opération de piratage informatique qui a été menée sur les fichiers de l’UMP.

Si nous réprouvons fermement le délit que constitue ce piratage, nous ne pouvons que relever le caractère cocasse de la situation.

En effet, il y a quelques temps, l’UMP critiquait le Parti Socialiste au sujet du prétendu risque de « fichage » politique occasionné par les primaires. Nous apprenons aujourd’hui que ce fichage a lieu depuis longtemps à l’UMP : adresses, numéros de téléphones familiaux, professions, prénoms et âges des enfants…  Un véritable catalogue !

Cet incident est l’occasion pour nous de rappeler le risque que représente le fichage des données personnelles que le gouvernement n’a eu de cesse de promouvoir ces dernières années.

En cette époque d’informatisation croissante de la société, la protection des données personnelles est un droit de plus en plus fondamental. Nous espérons donc que cette expérience servira de leçon à l’UMP et au gouvernement.

lepost.fr censure l’article sur l’évêque de Vannes

Il y a quelques jours, j’ai ouvert une page sur le site lepost.fr. J’y poste systématiquement le « chapeau » des articles que je publie ici, et ajoute un lien vers ce site. Cela permet de « doper » peu notre audience.

Hier, j’ai publié un article sur l’évêque de Vannes, qui appelle à manifester contre la pièce de théâtre « Sur le concept de visage du fils de Dieu ». J’ai aussitôt publié le début de l’article sur lepost.fr. Quelques heures plus tard, alors que l’article avait été lu 603 fois, je reçois ce mail de l’équipe de modération du site lepost.fr :

 

Bonjour Ldh Loudéac centre Bretagne

Après lecture et analyse attentive de votre article du 08.11.11 16h26 par notre équipe de modération, celui-ci a dû être retiré de la publication en raison de sa non-conformité vis-à-vis de la charte d’utilisation du Post.fr.
Nous tenons à vous assurer que nous faisons tout notre possible pour accepter le plus grand nombre de messages et que tous nos modérateurs sont tenus à une stricte obligation d’impartialité.
La neutralité de leur analyse est d’ailleurs régulièrement vérifiée par un superviseur.Toutes les opinions sont acceptées dans la limite des règles définies dans la charte éditoriale et sous réserve de les exprimer de manière courtoise, argumentée, et sans agressivité.Le motif de retrait de votre article est : motif 0 (descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques)motif 0 le descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques. Merci de contacter l’équipe de modération si vous souhaitez des précisions.La charte peut être consultée à l’adresse : http://www.lepost.fr/charte-du-post.htmlAu cas où malgré ces explications vous ne comprendriez toujours pas le motif du retrait de votre article, vous avez bien sûr la possibilité de nous contacter à l’adresse suivante, afin qu’un superviseur puisse tâcher de vous répondre sous les meilleurs délais.Pour nous poser une question merci de cliquer sur le lien suivant :
http://www.contact-moderation.com/question.asp?origine=LP&int_content_id=47660428
Votre article sera alors vérifié à nouveau par un superviseur distinct du modérateur qui l’a initialement traité.  Si sa suspension ne s’avérait pas totalement justifiée vis-à-vis de la charte,  il sera alors immédiatement rétabli.
Cordialement,
L’équipe de modération du Post.fr
http://www.lepost.fr/

Je n’ai pas bien compris ce qui se passait : rien, dans mon article, ne me paraissant contrevenir aux règles de ce site. J’ai alors supposé qu’un internaute avait pu signaler l’article à la modération du site, et que, par principe de précaution, les modérateurs l’auraient supprimé sans en vérifier le contenu. Ce matin, j’ai eu l’idée d’aller faire un tour du côté des sites d’extrême droite. Et sur le site Breiz Atao, des « identitaires », je tombe sur un article intitulé : « Appel à la résistance de Mgr Centène : la LDH sioniste enrage »… Vous pouvez télécharger l’article au format .pdf ici.

Mon hypothèse était semble-t-il la bonne.

J’ai donc écrit et envoyé le courrier suivant à l’équipe de modération de lepost.fr, et j’espère qu’ils vont rapidement rétablir l’article supprimé. L’équipe de Breiz atao semble nous surveiller de près : dès que je poste une vidéo sur les demandeurs d’asile, ils réagissent, par des commentaires racistes, des articles haineux, etc… Mais là ça dépasse les bornes. Il s’agit de censure.

Je vous tiendrai au courant de la réponse que me fera lpost.fr (en principe dans les 24h).

Mon courrier à lepost.fr

 

Jacques Paul, Ldh Loudéac centre Bretagne

 

à l’équipe de modération de lepost.fr

 

Vous avez supprimé mon message. J’ai relu attentivement la chartre, je n’y vois aucun point auquel j’aurais contrevenu.

 

Je parle effectivement d’une autorité religieuse dont je conteste une prise de position. Je vous fais remarquer que je signale dans l’article, qu’une autre autorité religieuse, supérieure hiérarchiquement à celle que je mets en cause, a pris la position inverse.

 

Je vous signale également que le quotidien régional « Le Télégramme » a fait état de la prise de position de l’évêque de Vannes :

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/visage-du-fils-de-dieu-l-eveque-centene-encourage-les-manifestants-08-11-2011-1491487.php?utm_source=rss_telegramme&utm_medium=rss&utm_campaign=rss&xtor=RSS-23

 

Je suis donc profondément choqué de votre décision, d’autant plus que la raison que vous invoquez est, je cite :

 

Le motif de retrait de votre article est : motif 0 (descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques)

 

Vous conviendrez que c’est un peu facile.

 

Dois-je en conclure que la mise en cause d’un membre du clergé est comparable à la pornographie, la pédophilie, etc… ?

 

Un autre explication pourrait être qu’un internaute vous ait signalé cet article comme non conforme à la chartre. Il se trouve qu’hier, 8 novembre, date à laquelle j’ai posté cet article, le site d’extrême droite « Breiz atao » a publié un article en réponse au mien :

 

http://www.breizatao.com/?p=6343

 

Je suppose donc qu’un membre de cette organisation a signalé mon article, et que vous avez obtempéré à son injonction. Je peux imaginer que, par principe de précaution, et faute d’avoir le temps d’examiner attentivement tous les posts signalés, vous supprimiez les posts qu’on vous signale systématiquement. Dans ce cas, je vous demande de rétablir le mien.

 

Je souhaite donc avoir une explication précise de cette censure.

 

Jacques Paul, responsable du site

 

Ldh Loudéac centre Bretagne

 

 

Bonjour Ldh Loudéac centre Bretagne
 Après lecture et analyse attentive de votre article du 08.11.11 16h26 par notre équipe de modération, celui-ci a dû être retiré de la publication en raison de sa non-conformité vis-à-vis de la charte d’utilisation du Post.fr 
Nous tenons à vous assurer que nous faisons tout notre possible pour accepter le plus grand nombre de messages et que tous nos modérateurs sont tenus à une stricte obligation d’impartialité. 
La neutralité de leur analyse est d’ailleurs régulièrement vérifiée par un superviseur. 
Toutes les opinions sont acceptées dans la limite des règles définies dans la charte éditoriale et sous réserve de les exprimer de manière courtoise, argumentée, et sans agressivité.
Le motif de retrait de votre article est : motif 0 (descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques) 
motif 0 le descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques. Merci de contacter l'équipe de modération si vous souhaitez des précisions.
La charte peut être consultée à l’adresse : http://www.lepost.fr/charte-du-post.html
Au cas où malgré ces explications vous ne comprendriez toujours pas le motif du retrait de votre article, vous avez bien sûr la possibilité de nous contacter à l'adresse suivante, afin qu'un superviseur puisse tâcher de vous répondre sous les meilleurs délais.
Pour nous poser une question merci de cliquer sur le lien suivant :
http://www.contact-moderation.com/question.asp?origine=LP&int_content_id=47660428
Votre article sera alors vérifié à nouveau par un superviseur distinct du modérateur qui l'a initialement traité.  Si sa suspension ne s’avérait pas totalement justifiée vis-à-vis de la charte,  il sera alors immédiatement rétabli.
Cordialement,
L’équipe de modération du Post.fr 
http://www.lepost.fr/

Ps : pour rappel, le texte de votre article était:

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<img style="float: left:" src="http://medias.lepost.fr/ill/2011/11/08/h-20-2633039-1320765953.jpg" height="176" width="176" />Au moins, c’est clair :
<p><strong>« … je ne peux que soutenir toute action visant à défendre, avec charité et fermeté, l’honneur du Christ et de l’Eglise</strong>.</p>
<p><strong>Je félicite et j’encourage tous  ceux qui, en cohérence avec  leur foi, n’hésitent pas à agir  publiquement, et qui, bien que n’usant  pas de violence, aussi bien  verbale que physique, sont emmenés par les  forces de police et placés en  garde à vue, alors qu’ils manifestent, en  toute justice, leur  désapprobation face à des spectacles dont  l’ignominie dépasse  l’entendement même</strong>. »</p>
Qui a signé ce texte,..
<a href="http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2011/11/08/leveque-de-vannes-solidaire-des-integristes/" target="_blank">Lire la suite.</a>
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Mois du doc : un débat passionnant sur les discriminations

Michelle Paul, présidente de la section, à gauche, en compagnie de Nadia Doghramadjian, secrétaire générale adjointe de la Ligue des droits de l'Homme, qui a animé le débat sur les discriminations.

Une cinquantaine de personnes ont assisté samedi soir, à La Chèze, à la projection du film d’Alice Diop, « La mort de Danton », dans le cadre du mois du doc. Et surtout, elles ont participé au débat proposé par la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme, qui avait invité Nadia Doghramadjian, secrétaire générale adjointe de la Ligue et déléguée du groupe de travail sur les discriminations. Un débat riche, qui a permis de réfléchir à toutes les formes de discriminations, des plus visibles aux plus insidieuses, celles dont chacun peut se rendre coupable s’il n’y prend pas garde. La discrimination syndicale a elle aussi été abordée, avec l’exemple de Natacha Aussibal, dont la pétition de soutien a été proposée au public qui l’a signée avec empressement.

Le prochain rendez-vous de la section est prévu le 11 novembre : ce jour là, Joseph Collet, maire de Trévé, inaugurera la stèle qu’il a faite ériger à l’emplacement du camp où avaient été internés les tirailleurs Sénégalais, de novembre 1944 à février 1945. Armelle Mabon, historienne, à l’origine de la découverte de cet événement, interviendra, aux côtés de Ronan Kerdraon, sénateur, Joseph Collet, maire, et Michelle Paul, présidente de la section. La cérémonie aura lieu à 11h.

L’après-midi, la section tiendra son assemblée générale à partir de 14h.

Natacha Aussibal : la pétition

L’union départementale de la CGT, et la Fédération CGT des services publics lancent une pétition de soutien à Natacha Aussibal, fonctionnaire territoriale qui a été révoquée par le président de la CIDERAL (communauté de commune de Loudéac) contre l’avis du conseil de discipline. Cette pétition  est à renvoyée signée à l’USD SP CGT 22, 17 rue Vicairie, 22015 Saint-Brieuc cedex 1, et à faxer, pour information à la Cidéral. Vous pouvez télécharger le texte de la pétition sur le site de la CGT, ou ici.  En voici le texte :

Motion-Pétition de soutien

NON A LA DISCRIMINATION SYNDICALE A LA CIDERAL

POUR LA REINTEGRATION DE NATACHA AUSSIBAL

Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec Natacha Aussibal et les autres militants CGT de la Communauté de Communes CIDERAL de Loudéac, victimes, depuis les élections professionnelles de novembre 2008, de discriminations syndicales, diligentées par son Président qui use de ses méthodes perverses par suppression des primes, baisse de la notation, amputation des responsabilités, changement arbitraire de service, contestation de la gestion du personnel, prolongation de stage, tentative de révocation sans procédure statutaire déboutée au Tribunal Administratif de Rennes le 4-08-2010…

Cette collectivité s’acharne de nouveau sur Natacha Aussibal par la suppression de son poste au tableau des effectifs de la collectivité en 2010.

Actuellement, Natacha est placée en surnombre dans sa collectivité et devra quitter celle-ci le 22 décembre 2011 si aucune proposition de poste n’est actée d’ici cette date par la collectivité.

La CGT ne tolère pas cette nouvelle sanction !!!

Avec la Fédération des Services Publics CGT, l’Union Départementale CGT des Côtes d’Armor, l’Union Syndicale Départementale des Services Publics CGT des Côtes d’Armor, le syndicat CGT de la CIDERAL, nous exigeons :

  • Le respect de l’exercice du droit et de l’activité syndicale dans la collectivité.
  • La réintégration immédiate de Natacha Aussibal au sein des services de la collectivité.

Toute la CGT appelle à un rassemblement de solidarité au siège de la CIDERAL à Loudéac, Place du Champ de Foire pour la réintégration de Natacha dans ses fonctions :

LE MARDI 22 NOVEMBRE A PARTIR DE 17H00

Je signe la pétition

Je suis solidaire avec Natacha AUSSIBAL

Je demande sa réintégration.

Je demande que l’exercice du droit syndical soit respecté.

Nom     Prénom Ville Signature
A retourner à : USD SP CGT 22 – 17, rue Vicairie – 22015 ST BRIEUC Cedex 1

11 novembre à Trévé : inauguration de la stèle à la mémoire des tirailleurs sénagalais

La plaque de bronze réalisée par Annie Lagadec

Le 11 novembre 2011, à 11h, Joseph Collet, maire de Trévé, inaugurera la stèle réalisée par Annie Lagadec à la mémoire des tirailleurs sénégalais internés dans un camp de novembre 1944 à février 1945. Ce sera l’épilogue d’une longue aventure, qui a mobilisé la section de la Ligue des droits de l’Homme Loudéac centre Bretagne de janvier à avril 2011.

Tout est parti d’un courrier électronique d’Armelle Mabon, historienne, spécialiste des combattants étrangers de l’armée française  pendant la deuxième guerre mondiale. Elle prend contact avec la section en octobre 2010, et nous signale l’existence, à Trévé, d’un camp où avaient été internés 400 tirailleurs sénégalais de novembre 1944 à février 1945. Ces hommes avaient été faits prisonniers par les Allemands au début de la guerre. Mais les nazis redoutant les maladies et surtout le mélange des races, ces hommes (on estime leur nombre à 70 000) ont été enfermés dans des « frontstallags », installés en France. A la Libération, nombre d’entre eux ont refusé de retourner chez eux : on ne leur avait pas réglé leur solde. Pour beaucoup, l’affaire s’est terminée dans le sang, avec notamment le massacre de Thiarroye, près de Dakar, au cours duquel il y a eu des dizaines de morts. Une partie de ceux qui étaient au frontstallag de Morlaix ont été transférés au camp de Trévé.

La section a alors décidé de faire revivre la mémoire de ces événements, et de janvier à mars 2011, Annie et Noël Lagadec et Jérôme Lucas se sont mis à la recherche de témoins de cette époque. Une trentaine de Trévéennes et Trévéens ont ainsi témoigné de ce qu’ils avaient vécu (lire les témoignages et voir les vidéos ici), et le nombre de témoignages a permis de se faire une idée assez précise de ces événements. Ils ont été rassemblés dans un recueil, intitulé « Nous n’avions jamais vu de Noirs », publié aux éditions Récits.

La conclusion de ce travail a été, outre la publication de ce recueil, l’organisation d’une manifestation publique au cours de laquelle a été projeté le film écrit par Armelle Mabon, « Oubliés et trahis, les prisonniers de guerre coloniaux et nord-arfricains ». A cette occasion, Joseph Collet, maire de Trévé, a proposé l’érection, à l’emplacement du camp, d’une stèle à la mémoire de ces soldats. Annie Lagadec, sculpteur, membre de la section, a réalisé la plaque de bronze (vidéo ici) qui sera fixée sur la stèle.

Le texte de la plaque : « De novembre 1944 à janvier 1945, plus de 300 ex-prisonniers de guerre africains ont été internés en ce lieu. Ne percevant pas leur solde, ils ont refusé d’embarquer à Morlaix pour rejoindre leur pays. Le 1er décembre 1944, leurs frères d’armes étant arrivés au Sénégal sur le Circassia furent victimes de la tragédie de Traroye. La population de Trévé se souvient. »

Le monument sera inauguré vendredi 11 novembre, à Trévé, par Joseph Collet, maire, Ronan Kerdraon, sénateur, et en présence d’Armelle Mabon, historienne, et d’Annie Lagadec.

Décès d’Eugène Chevé

Nous apprenons le décès d’Eugène Chevé, à l’âge de 88 ans.

Eugène était le père de Christiane, militante de notre section. Il était un militant bien connu dans la région de Loudéac. Elu au conseil municipal, il a été l’adjoint du maire Didier Chouat pendant de longues années.

Un hommage lui sera rendu vendredi 4 novembre, salle Malivel, à Loudéac, à 15h.

Nous assurons à Christiane et toute la famille d’Eugène toute notre affection.

Le mois du doc avec la section Loudéac centre Bretagne

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme est cette année partenaire du « mois du doc », piloté par le conseil général, et, localement, par Cac Sud 22.

Samedi 5 novembre, à 20h30, salle de l’étang, à La Chèze, nous projetterons le film d’Alice Diop, « La mort de Danton ».

Steve a 25 ans, la dégaine d’un « loulou des quartiers » ceux-là même qui alimentent les faits-divers sur la violence des banlieues. Il faut dire que « petite racaille », il l’était encore il y a quelques mois. Avec ses potes, compagnons d’infortunes, il « tenait les barres » de sa cage d’escalier, rêvant d’une vie meilleure entre les vapeurs des joints qu’ils se partageaient entre amis.

En septembre 2008, il décide subitement de changer de vie. À l’insu de ses copains du quartier, il entame une formation d’acteur au cours Simon, une école de théâtre parmi les plus prestigieuses en France.

Depuis, Steve embarque chaque jour dans son RER B. Depuis la station d’Aulnay il rejoint Paris et l’univers doré des enfants bien nés. Bien plus qu’un voyage social c’est un parcours initiatique qu’il entame dès lors, en tentant de faire de ce rêve d’acteur une entreprise de reconstruction.

Ce film suit Steve à ce tournant de sa vie et tente de raconter sa difficile métamorphose. (source : le site du producteur, « Mille et une films »)

Après la projection du film, vous pourrez participer au débat qui sera animé par Nadia Doghramadjian, membre du comité central de la Ligue des droits de l’Homme, et responsable du groupe de travail sur les discriminations à la Ligue. Nadia n’est pas une inconnue dans la région : elle avait participé en octobre 2011 à notre soirée sur les peurs organisée en partenariat avec Armor TV, dans le cadre de l’émission « Les Frères Jean », avec Jean Kergrist et Jean Le Brun.

Entrée : 4€. Un pot de l’amitié sera servi à l’issue de la soirée.

Voir un extrait du film :

httpv://www.youtube.com/watch?v=G9x3qgF5aBc

Natacha Aussibal : rassemblement de soutien mardi 22 novembre devant la Cidéral

Photo d'archive : manifestation de soutien à Natacha Aussibal, devant la Cidéral, en juillet 2010.

RECTIFICATIF : le rassemblement devant la Cidéral est prévu mardi 22 novembre, et non mardi 25 octobre comme indiqué par erreur !

« L’affaire » Natacha Aussibal a débuté pendant l’été 2010. Le président de la Cidéral décide alors de révoquer Natacha Aussibal, agent titulaire de la collectivité, en se moquant des procédures prévues pour ce type de sanction. Quelques jours plus tard, le tribunal administratif de Rennes annule cette révocation et condamne M. Le Helloco aux dépens, et à une astreinte de 150€ par jour de retard pour la réintégration de Natacha. Le président relance alors une procédure de révocation, cette fois en respectant la procédure. Natacha est alors convoquée devant le conseil de discipline du centre départemental de gestion (l’organisme départemental qui a la responsabilité des personnels des collectivités territoriales). Le conseil de discipline ne peut que constater l’irrégularité de cette révocation, puisque la faute reprochée à Natacha (manquement à son obligation de réserve dans un tract syndical) est une pure invention du président.

Aujourd’hui, le poste de Natacha Aussibal a été supprimé, et elle se trouve donc « en surnombre », ce qui signifie qu’elle fait toujours partie du personnel de la Cidéral, mais sans poste. Et ceci jusqu’au 22 décembre prochain.

L’échéance approche à grand pas : il est donc temps de réagir, et de soutenir le combat de Natacha contre l’arbitraire d’un président qui n’hésite pas à gaspiller l’argent de la collectivité pour tenter de faire taire la contestation syndicale dans la communauté de commune. Natacha n’est en effet pas la seule à être victime de ces agissements : l’ensemble des personnels syndiqué à la CGT subit lui aussi de sanctions, menaces, intimidations…

C’est le sens du rassemblement auquel la CGT invite toutes celles et tous ceux qui tiennent à la liberté syndicale à se rassembler mardi 22 novembre devant le siège de la Cidéral, place du champ de foire à Loudéac, à partir de 17h.

Ci-dessous, le tract de la CGT, que vous pouvez télécharger ici. Par ailleurs, une pétition va être prochainement mise en ligne, et vous en trouverez l’adresse sur ce site dès qu’elle pourra être signée.

NON A LA DISCRIMINATION SYNDICALE A LA CIDERAL

POUR LA REINTEGRATION DE NATACHA AUSSIBAL

Motion-Pétition de soutien

Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec Natacha Aussibal et les autres militants CGT de la Communauté de Communes CIDERAL de Loudéac, victimes depuis les élections professionnelles de novembre 2008 de discriminations syndicales, diligentées par son Président qui use de ses méthodes perverses par suppression des primes, baisse de la notation, amputation des responsabilités, changement arbitraire de service, contestation de la gestion du personnel, prolongation de stage, tentative de révocation sans procédure statutaire déboutée au Tribunal Administratif de Rennes le 4-08-2010…
Cette collectivité s’acharne de nouveau sur Natacha Aussibal par la suppression de son poste au tableau des effectifs de la collectivité en 2010.

Actuellement, Natacha est placée en surnombre dans sa collectivité et devra quitter celle-ci le 22 décembre 2011 si aucune proposition de poste n’est actée d’ici cette date par la collectivité.

La CGT ne tolère pas cette nouvelle sanction !!!

Avec la Fédération des Services Publics CGT, l’Union Départementale CGT des Côtes d’Armor, l’Union Syndicale Départementale des Services Publics CGT des Côtes d’Armor, le syndicat CGT de la CIDERAL, nous exigeons :

  • Le respect de l’exercice du droit et de l’activité syndicale dans la collectivité.
  • La réintégration immédiate de Natacha Aussibal au sein des services de la collectivité.

Toute la CGT appelle à un rassemblement de solidarité au siège de la CIDERAL à Loudéac, Place du Champ de Foire pour la réintégration de Natacha dans ses fonctions le MARDI 22 NOVEMBRE à partir de 17h.

Pour tout contact : territsp22@udcgt22 ou cgt@mairie-saint-brieuc.fr