Un enfant cardiaque expulsé avec sa famille

Politique du chiffre : 8 d’un coup ! de quoi remonter le moral de Guéant après sa déculottée aux sénatoriales. Et si dans les 8, il y a un enfant malade, souffrant d’une grave cardiopathie, qu’est-ce que ça peut bien faire ? Pensez-donc, un médecin a certifié mercredi qu’il peut sans danger retourner en Pologne en avion, pays par lequel il s’est enfui de Thétchénie avec ses parents.  La famille a été expulsée ce matin par avion. Voici l’histoire, retracée par RESF :
La Famille DZHANARALIEV, d’origine tchétchène et vivant en Vendée a été placée en rétention à Rennes avec ses 8 enfants dont un enfant de 2 ans. L’expulsion s’est déroulée avec un important dispositif policier.
Ce matin à 6 heures, un impressionnant dispositif policier a bloqué la rue de la mosquée à la Roche sur Yon. C’est sur le parking de cette mosquée que cette grande famille avait été hébergée avec l’aide de la ville depuis 2 mois. Les 50 gardes mobiles nous ont empêchés d’approcher et d’aller apporter un minimum de soutien humain à cette famille.
Cette famille est arrivée au CRA de Rennes dans la matinée.
La préfecture de Vendée et la préfecture du Bas Rhin par où ils sont d’abord passés veulent les réadmettre en Pologne.
Or la Pologne leur a déjà refusé l’asile. Un enfant y a été agressé par des inconnus non polonais. La mère de famille et ses 8 enfants sont alors retournés 7 mois en Tchétchénie, ce qui normalement les autorise à redemander l’asile dans un autre pays. Mais les nombreux documents qu’ils ont fournis n’ont pas été jugés probants !
Un recours allait être déposé devant le Conseil d’Etat, mais la préfecture de Vendée n’a pas laissé le temps. Même le maire de la ville de la Roche sur Yon, propriétaire des lieux n’a pas été prévenu.
6 enfants étaient scolarisés de puis la rentrée : 4 au collège Renoir, 1 à l’école primaire Victor Hugo et 1 en maternelle. Leurs cahiers joliment décorés sont restés dans le mobil home.
Cette famille n’a rien à faire vers la Pologne et le père est toujours recherché en Tchétchènie comme ils ont pu s’en rendre compte et c’est ce qui a provoqué leur deuxième exil vers la France. Les 2 élues présentes n’ont pu s’approcher que lorsque le bus emmenait la famille. Aucun des amis et des soutiens n’ont pu approcher.

Peines et prisons : conférence publique à Pontivy, avec l’ACAT, le 8 octobre

De gauche à droite, Jacques Paul de la Ligue des Droits de l'homme, section Loudéac-Centre-Bretagne; Jean-Claude leca, représentant régional de l'Acat; Claudine Avril, correspondante départementale Acat du Finistère; Josette Boscher, correspondante départementale Acat Morbihan, Bernard Audic, Pontivyen, membre d'Acat et François Jacquet, coordinateur régional Acat. (photo Le Télégramme)

L’Association de Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT) tiendra son assemblée générale les 8 et 9 octobre prochains à Pontivy. Elle organise à cette occasion deux manifestations publiques. La première : une conférence intitulée « Peines et prisons », samedi 8 octobre, à 14h30 au lycée Jeanne-d’Arc de Pontivy, avec Marylise Lebranchu, ancienne ministre de la justice, et Michel Dréan, aumônier à la prison de Ploemeur (56).

La seconde manifestation sera, ce même jour à 20h15, à la maison Ty-Mamm-Doué, à Cléguérec (au lieu-dit Beauregard), la projection du documentaire d’Hélène Trigueros « Dernier retour en détention » qui saisit, pour 2 femmes proches de leur libération, l’occasion de faire le point sur leur passé et leur perspective l’avenir, suivi d’un échange conduit par Jean-Claude Leca, représentant régional de l’ACAT.

A cette occasion, l’Acat a proposé à Amnesty International et la Ligue des droits de l’Homme de s’associer à elle. Le section Loudéac centre Bretagne sera donc à ses côtés, lundi 4 octobre (toute la journée), sur le marché de Pontivy, et le samedi 8 pour la conférence et la projection.

Pétition, contre les évacuations de familles Roms dans la région lyonnaise

Evacuation d'un camp de Roms près de Corbeil-Essonnes.

La section LDH de Saint-Fons Feysins (Rhône), en liaison avec le collectif C.L.A.S.S.E.S. ‘Collectif Lyonnais pour l’Accès à la Scolarisation et au Soutien des Enfants des Squats) vient de mettre une pétition de soutien aux Rroms de la région lyonnaise, victimes de harcèlement de la part des pouvoirs publics.

Les nombreuses et récentes évacuations de familles rroms de la région lyonnaise nous obligent en tant que citoyen/ne à réagir face à cette situation.
Nous refusons le harcèlement dont sont victimes les familles rroms en France.
Une pétition est en ligne depuis le 22 septembre 2011  pour nous permettre d’exprimer notre indignation.
http://www.mesopinions.com/Non-au-harcelement-a-l-encontre-des-familles-rroms-petition-petitions-ad28c3af05681806e14d91a86d116cf4.html

Voici le texte de la pétition :

A l’attention de Monsieur Jean-François CARENCO, Préfet du Rhône et Monsieur Gérard COLLOMB, Maire de Lyon et Président du Grand Lyon

En tant que citoyen/ne, je suis indigné/e par les évacuations de familles rroms perpétrées depuis le 12 septembre 2011 sur l’agglomération lyonnaise.
Ce sont plus de 500 personnes qui ont été jetées à la rue, dont de nombreux enfants, nourrissons, personnes âgées ou malades, au mépris des droits les plus élémentaires.
Pour notre pays qui figure parmi les plus riches de la planète, laisser vivre ces familles dans des conditions d’insalubrité et de misère extrêmes est déjà scandaleux.
Détruire les abris qu’ils se sont bâtis, sans aucune proposition de relogement, est illégal (1). C’est une honte.

Je refuse d’être complice de mauvais traitements sur des personnes déjà fragilisées par la précarité.
Je refuse les discours qui voudraient nous faire croire que les familles rroms représentent un danger pour la France, pour notre sécurité et notre bien-être.
Je refuse d’être complice de cette instrumentalisation de la population rrom en bouc- émissaire.

Je demande que cesse ce harcèlement policier mené au nom de l’Etat français.
Je demande que l’Etat français, comme d’autres pays européens, abrogent les mesures transitoires qui rendent extrêmement difficile l’accès au marché du travail pour les ressortissants roumains et bulgares.
Je demande qu’au niveau de l’agglomération lyonnaise tous les élus se réunissent pour mettre en oeuvre immédiatement des mesures permettant à cette population de vivre dans la dignité.
Je demande que l’ensemble des communes de l’agglomération participent à cette mise en oeuvre.

J’aimerais pouvoir être fier/e de la politique de la France en faveur du respect des Droits de l’Homme.

(1) : Article L345-2 du Code de l’Action sociale et des Familles

Lebrac, trois mois de prison

P'tit Gibus, du fim d'Yves Robert.

La Guerre des Boutons. Deux adaptations du roman de Louis Pergaud sortent à seulement une semaine d’intervalle.

En mai 2009, a été édité un livre, intitulé : « Lebrac, trois mois de prison », signé Bertrand Rothé, et édité au Seuil (ISBN 978-2-02-099509-2.)

La quatrième de couverture explique :

« Un siècle après La Guerre des boutons, que deviendraient Lebrac, Camus, Grangibus, et les autres ? Comment mèneraient-ils leur guerre contre les Velrans ? C’est à cet étonnant exercice que s’est livré l’auteur de cet ouvrage. Au-delà de la curiosité littéraire, son roman documentaire dresse le sombre constat de la façon dont notre société répond désormais au « problème » de la jeunesse.

Bertrand Rothé a en effet demandé à des policiers, des juges, des éducateurs, des médecins, qui tous travaillent avec des mineurs, de lire ou de relire La Guerre des boutons, le fameux roman de Louis Pergaud publié en 1912 et porté à l’écran par Yves Robert en 1961. Avec eux, il a travaillé plus d’un an pour comprendre comment ils réagiraient aujourd’hui face à de tels comportements. Tout en proposant une « suite » des aventures de Lebrac et ses amis, le livre que voici est leur quotidien. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il est édifiant.

En postface, Laurent Bonelli, spécialiste des politiques sécuritaires, montre qu’en un siècle, ce n’est pas la violence des jeunes qui s’est accrue : c’est notre incapacité d’y faire face autrement que par le recours à des institutions toujours plus répressives.

Bertrand Rothé est titulaire d’un CAP de cuisine et d’une agrégation d’économie. Il enseigne aujourd »hui à l’IUT de Sarcelles.

Laurent Bonelli, sociologue, est rédacteur en chef au Monde diplomatique. »

Petite note personnelle : où croyez-vous qu’était scolarisé le Lebrac d’aujourd’hui ? Vous avez deviné : en SEGPA…

Au total, un livre qui se lit comme un roman, et ça tombe bien : c’est est un ! On en sort en se disant que, d’une façon ou d’une autre, on est tous un peu complice de cette judiciarisation de la vie. Car effectivement : ajourd’hui, Lebrac serait bien condamné à trois mois de prison !

Carrefour market Loudéac : le combat continue !

La manifestation organisée dimanche 18 septembre par les salariés de Carrefour Market devant le magasin, à Loudéac, a été un succès, et les salariés ont pu constater le soutien que leur apporte la population dans leur combat pour le respect du repos dominical.

Leur combat ne s’arrête pas là : le syndicat commerces et services CFDT 22, l’Union locale CFDT Loudéac, les salariés du magasin, associés aux commerçants loudéaciens, ont décidé d’organiser une nouvelle mobilisation dimanche prochain 25 septembre, de 8h30 à 12h30 devant le parking du magasin. Ils appellent tous ceux qui soutiennent leur combat à les rejoindre avec banderoles et drapeaux.

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme continue de soutenir ce combat pour un droit fondamental.

Un événement intéressant s’est produit aujourd’hui : un magasin ED (discount) a été condamné pour avoir licencié trois salariés qui refusaient de travailler le dimanche (il est intéressant de noter que ED est une ancienne filiale de Carrefour, devenue indépendante en juillet 2011… : article dans Le Monde.

Pierre Tartakowsky au journal de 13h de France Inter

p10003521Pierre Tartakowsky, nouveau président de la Ligue des droits de l’Homme, est intervenu ce mercredi 21 septembre au journal de 13h de France Inter, à propos de l’exécution probable de Troy David et des propos d’Arno Klasfeld sur la politique du chiffre en matière d’immigration.

Vous pouvez l’écouter ici : journal du 21/09/2011, et lire l’article du Monde ici.

Après le Taser, « les grenades assourdissantes » ?

Utilisées par les forces de l’ordre contre certaines manifestations, les armes acoustiques n’ont fait l’objet d’aucun débat public en France. Dans son livre Le Son comme arme, Juliette Volcler dénonce cette opacité.

Le Monde publie ce mardi 20 septembre un article détaillé et documenté sur cette arme, qui a été introduite discrètement dans l’arsenal des armes de défense de la police par le ministre de l’intérieur en 2004. Ministre de l’intérieur qui s’appelait Nicolas Sarkozy, sans qu’aucun test indépendant n’ait pu évaluer leur dangerosité.

Lire l’article du Monde.

Voir la 4ème de couverture du livre de Judith Volcler.

Voir la version simplifiée gratuite de l’ouvrage.



Inculpé parce qu’il ramasse les ordures que le service de voirie ne collectait plus

On atteint là, au choix, le sommet de l’ignoble, d’ubuesque, du ridicule.

Serge Guichard, président d’une association de solidarité avec les Roms, a organisé et participé au nettoyage des abords d’un campement de Roms, où les services de nettoyage municipaux n’intervenaient plus. Lui et ses amis ont rassemblé les ordures dans des sacs poubelle, qu’ils ont déposés le long de la route, pour que les services de voirie puissent les enlever.

Que croyez-vous qu’il arrivât ? Serge Guichard est inculpé pour « dépôt d’immondices sur la voie publique ».

Comme le souligne très justement son comité de soutien (il risque une peine de prison et une forte amende), ce qui compte c’est de dire dans la même phrase, « Roms », « ordures » et « délinquants ».

Lisez ci-dessous le communiqué de son comité de soutien, et signez la pétition !

Inculpation de Serge Guichard : quand le ridicule rejoint l’ignoble…

Serge Guichard, président de l’Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms, membre du réseau Romeurop, est assigné au pénal et risque de la prison ainsi qu’une amende pour avoir organisé, avec d’autres associations dont la LDH de l’Essonne et les familles Roms, un nettoyage complet du terrain au bidonville de Moulin Galant qu’elles habitent.

Cette action fut menée le samedi 26 mars afin de protester contre le fait que les autorités responsables n’assuraient plus, depuis des mois, la collecte des ordures. Les sacs furent en fin d’opération placés en bordure de la voie publique, à disposition des services d’enlèvement. (http://www.romeurope.org/-Essonne-.html ).

D’où l’incrimination dont est victime Serge Guichard : « dépôt d’immondices sur la voie publique ». Où l’on voit que la vérité des faits s’efface sous le prononcé des mots : ce qui compte c’est de dire dans la même phrase, « Roms », « ordures » et « délinquants ». Et pourtant l’action a payé : quelques semaines plus tard, les poubelles étaient  ramassées comme il se doit, normalement. Où est dès lors la délinquance ?

A chaque opération du gouvernement en matière de traitement des étrangers, on ne peut que constater l’approfondissement d’une politique de discrimination, de mise à l’écart, de stigmatisation aux fins de répondre aux supposés souhaits de sécurité des populations. En clair il s’agit de chevaucher le tigre des idées d’extrême droite pour tenter de retrouver la base électorale qui permettrait la reconduction d’un Sarkozy, dont le camp est en voie de liquéfaction.

L’inculpation de Serge Guichard démontre par l’absurde qu’il s’agit d’une politique systématique de désignation des allogènes dans une blanche société française fantasmée et d’une criminalisation des opposants.

La LDH appelle tous les citoyens à :

  • exiger le respect des droits et la fin d’une poursuite judiciaire grotesque contre Serge Guichard ;
  • signer la pétition de soutien : (http://soutienasergeguichard.over-blog.fr);
  • participer au rassemblement de soutien le 22 septembre à 14h00, au tribunal de proximité, 1 rue de la patinoire, à Evry.

Carrefour market Loudéac : refus du travail du dimanche

Les salariés de Carrefour Market de Loudéac ont comme prévu refusé de travailler ce dimanche 18 septembre. Ils se sont installés devant l’entrée du parking du magasin, pour expliquer aux passants le sens de leur démarche, et ils ont reçu un bon accueil du public.

La section Loudéac centre Bretagne soutient leur mouvement pour la défense d’un droit fondamental, et plusieurs de ses membres ont participé à la manifestation.

Lire aussi ci-dessous le communiqué de la section du Parti socialiste de Loudéac, et l’article dans Ouest-France.

Ouverture de Carrefour Market Loudéac le dimanche matin : la section PS réagit

La section du parti socialiste de Loudéac réagit à la décision de la direction de Carrefour Market d’ouvrir le magasin de Loudéac le dimanche matin.

Une telle ouverture nuit gravement au principe du repos du dimanche, seule journée de la semaine durant laquelle les salariés peuvent se retrouver en famille et pratiquer des activités collectives (sport, loisirs, culture).

Dans une agglomération comme celle de Loudéac, cette ouverture aurait, de plus, des impacts très négatifs sur les commerces de centre ville et des communes alentour.

Il y a quelques mois, les députés UMP avaient tenté de faire voter une loi libéralisant l’ouverture des commerces le dimanche. A l’époque, une large partie de la population, dont le parti socialiste, avait clairement exprimé sa désapprobation.

Aujourd’hui, nous continuons à nous y opposer fermement et appelons tous ceux qui avaient combattu cette loi à nous rejoindre pour demander à la direction de Carrefour Market de revenir sur sa décision.