A qui le prix P.A.P.O.N. ?

Remise du « prix P.A.P.O.N »

(Prix Attribué Pour Obéissance Notoire)

Jeudi 8 septembre 2011 à 18h30

Allées Frédéric Mistral à Toulouse

L’Association pour l’Art et l’Expression Libres (A.A.E.L), avec le soutien de nombreuses organisations organise le jeudi 8 septembre 2011, à Toulouse, une cérémonie au cours de laquelle un jury remettra le « prix P.A.P.O.N » au Préfet de la République qui, sur directives gouvernementales, a procédé au plus grand nombre d’expulsions de sans papiers !

Afin d’être parfaitement équitables, et que tous les Préfets de la République aient leur chance, une distinction sera faite entre le territoire métropolitain et les départements et territoires d’outre mer. Un certain nombre d’accessits pourra également être décerné aux fonctionnaires préfectoraux pour leur zèle dans ces expulsions.

Il ne s’agit évidemment pas de faire des assimilations abusives avec des évènements passés, mais de clairement « tirer la sonnette d’alarme », une fois encore, sur des pratiques scandaleuses dont on sait à quoi elles peuvent conduire.

Le gouvernement a, ces dernières années, engagé une chasse sans merci contre des hommes, femmes et enfants… Ainsi il n’est pas de jour sans que l’on n’arrête dans la rue, l’on piège aux guichets des préfectures, l’on sépare des familles, l’on détruise des vies et des avenirs en enfermant, jugeant, embarquant, souvent manu militari, dans des bateaux des avions…

Des fonctionnaires de la République, n’écoutant que les ordres et la voix de leur maître, contribuent, par leur servilité et leur zèle, à cette politique inqualifiable… au premier rang de ces serviteurs, nos « héroïques » préfets, assistés de leurs directeurs de services.

Il n’était que temps de leur rendre l’hommage qu’ils méritent !

La cérémonie se déroulera, comme il se doit, au Monument de la Résistance de Toulouse en présence de citoyennes et citoyens afin que chacune et chacun soient témoins de leurs exploits.

Rendez vous le 8 septembre 2011 à 18h30

Allées Frédéric Mistral Toulouse

AAEL, Association pour l’Art et l’Expression Libres

Avec le soutien de : Réseau Education Sans Frontières 31 – La Cimade – Ligue des droits de l’Homme

Toulouse et Colomiers – REFI M-P ( Réseau Emploi Formation Insertion) – Comité de liaison intercollectifs pour le soutien aux sans papiers (CLIC) : Cercle des Voisins du Centre de Rétention de Cornebarrieu – Confédération Syndicale des Familles Haute Garonne – Resf 31 – Sans papiers de Cugnaux – Fonsorbes sans papiers – Tournefeuille sans papiers -…La Maison du Gabon, – le Cri 31 – SOS Racisme Toulouse – A.L.– Aget FSE – CNT Toulouse – UAT – EELV 31 et Midi-Pyrénées – Alters Echos – Collectif anti-OGM 31 – Comité de soutien aux Faucheuses et Faucheurs Volontaires du 31 – Le COUAC – l’ OEil du Silence – Brancaleone – Le réseau du coin – La Case de Santé – Confédération Syndicale des Familles 31

Racisme décomplexé : aujourd’hui, Marleix. Demain : ?

Photo Reuters

On avait la droite décomplexée. On a aujourd’hui la droite raciste décomplexée. Chaque semaine nous apporte son incident. Cette fois, c’est l’auteur du découpage électoral des législatives, M. Marleix, qui s’y colle. Il parle de Jean-Vincent Placé, candidat Europe Ecologie les Verts aux sénatoriales, comme de « notre Coréen national ». Immonde.

Mais pourquoi donc Jean-Vincent Placé, évidemment et normalement scandalisé par ce propos, s’est-il cru obligé de préciser: «  je suis Français depuis 34 ans et uniquement français» ? Pourquoi se sentir obligé de se « justifier », alors qu’on sort à peine de ce débat nauséabont sur la double nationalité ? Jean-Vincent Placé est Français, point barre. Et la façon dont il a acquis la nationalité française (naissance, adoption, naturalisation…) n’a strictement aucune  importance.

Idée fixe : l’UMP veut limiter le droit d’asile

Dessin paru sur le site de la CGT ADDSEA, http://cgtaddsea.wordpress.com/2008/10/

Bruno Le Maire, dans le programme qu’il a présenté devant l’université d’été de l’UMP, propose une nouvelle limitation du droit d’asile. Ce n’est pas une nouveauté, c’est une idée fixe de la droite. Le moyen trouvé : accélérer le traitement des dossiers, pour passer de 18 à 20 mois actuellement à 6 mois. Et derrière cette accélération souhaitée, une idée redoutable : « «Il faut faire en sorte que les demandeurs d’asile n’aient pas le temps de scolariser leur enfants et de trop s’installer» car après il serait d’autant plus difficile de leur donner une réponse négative. Et il sera d’autant plus facile de limiter la mobilisation des association.

Claire Rodier, juriste au Gisti (Groupe d’information et de soutien aux immigrés) a immédiatement réagi à cette proposition, qualifiant le choix d’une norme fixe (durée de traitement des dossiers) « d’absurde ». On peut lire sa réaction, ainsi que celle de la Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) dans l’article de Libération paru ce lundi 5 septembre.

Un cas exemplaire : la famille Gogitidze, à Blois

Communiqué de RESF  Blois :

« Dans une note de service début août, le préfet désigne les « Reconduites d’étrangers en situation irrégulière » comme l’« objectif prioritaire du second semestre de l’année 2011 », « conformément aux exigences du ministre de l’Intérieur ». La famille Gogitidze d’origine géorgienne, vit à Blois depuis juillet 2004. Elle a même possédé une carte de séjour pour trois mois en 2010.
Depuis leur arrivée, ils ont été accompagnés par les services sociaux et des bénévoles, et se sont conformés aux demandes faites par les autorités.
La mère a appris le français, et leur quatre enfants, de 6, 5 et 3 ans sont nés à Blois, les deux plus grands sont scolarisés.
Le mardi 30 août, à quelques jours de la rentrée des classes, cette famille est brutalement interpelée par la police : expulsés de leur logement, le père est conduit au commissariat. La mère, accompagnée par la police, est sommée d’aller chercher ses deux plus grands enfants.
Ceux-ci participent alors à des activités d’animation de la ville. Ils  doivent les interrompre en milieu de matinée, sous les yeux choqués du personnel municipal impuissant. La famille est rassemblée au commissariat de Blois. Les autorités prennent alors une décision choquante autant qu’inacceptable, et séparent cette famille : les enfants sont pris en charge par l’UPAS, et sont placés dans deux familles d’accueil. Gardé quelques heures au commissariat, le père est relâché, dans la rue, sans qu’on lui donne aucune indication sur le lieu où se trouvent sa femme ou ses enfants. La mère est envoyée en centre de rétention administratif à Paris. Grâce au travail de son avocat et au soutien du collectif de défense des sans papiers, elle est libérée vendredi en fin de matinée sur décision du juge des libertés, alors qu’elle était en route vers l’aéroport.
Elle est de retour à Blois dans la journée, sans logement, et se met à la recherche de ses enfants. Elle parvient à les avoir au téléphone dans la soirée, mais ceux-ci doivent rester dans leur famille d’accueil. Les parents sont convoqués au tribunal le mercredi 7, pour statuer sur le devenir des enfants, charge aux parents de fournir la preuve d’un logement.
Cette famille, qui vit parmi nous depuis maintenant 7 ans, représente-t-elle une menace pour la société ?
Ces enfants n’ont-ils pas le droit à leur famille, à l’école, et à toutes les conditions qui pourront leur permettre de vivre tranquillement  en France ? Mais peut-être que notre gouvernement considère t-il  qu’il faut leur supprimer ce droit?
Le préfet en tout cas n’hésite pas à faire appliquer les directives du Ministère de l’Intérieur .
Le collectif de soutien aux sans papiers et RESF 41 appellent tous ceux qui le peuvent à se rassembler mercredi 7 septembre à  partir de 17h30
place de la République pour soutenir cette famille et montrer notre indignation aux autorités.

Tramway de la honte : la LDH saisit le défenseur des droits

La Ligue des droits de l’Homme a décidé de saisir le défenseur des droits, pour lui soumettre le problème de ce tramway que la RATP a affrêté pour faciliter l’expulsion de Roms à Saint-Denis. Voici le communiqué qu’elle a diffusé :

PARIS, le 2 septembre 2011

Un tramway pour les Roms : le gouvernement plonge dans l’indignité

Le 31 août à Saint-Denis, après une nouvelle évacuation de leur bidonville, des familles de Roms roumains ont été entassées par la police dans une rame du tramway jusqu’à la gare de Noisy-le-Sec puis forcées à prendre le RER avec l’objectif de leur faire quitter le département.

Cette traque inhumaine menée par l’Etat contre les plus précaires est inacceptable. La Ligue des droits de l’Homme condamne cette opération indigne de bannissement territorial menée sous les ordres du préfet de Seine-Saint-Denis. La réquisition des moyens de transport public est injustifiable et la complicité des représentants locaux de la RATP est inadmissible.

Déjà en 2008 pour des faits semblables à la gare de Massy, la Commission nationale de déontologie de la sécurité, que la LDH avait fait saisir, avait fermement qualifié d’illégal le comportement de la police et du préfet de l’Essonne et fortement condamné la duplicité de la SNCF dans cette affaire.

La LDH a décidé en conséquence de saisir le Défenseur des droits désormais compétent pour instruire des tels agissements.

L’archevêque de Rennes s’indigne du placement des enfants en rétention

Pierre d’Ornelas, archevêque de Rennes, aurait-il lu la tribune de Jacques Boutbien publiée les jours derniers dans Ouest-France, et qui s’étonnait du silence des autorités religieuses sur le sort indigne réservé aux demandeurs d’asile ?

Toujours est-il que ce jeudi 1er septembre, l’archevêque s’interroge, dans la presse, sur l’enfermement des enfants en centres de rétention administratives : « Pourquoi leur faire subir ce régime d’arrestation et d’enfermement ? Pourquoi, pour un temps, briser leur lien familial ? Pourquoi risquer de les blesser psychologiquement ? » Et il mettait en doute la conformité de ces mesures avec la Convention internationale des droits de l’enfant.

Droit dans ses bottes, le préfet Cadot le rassure, faisant allusion à un arrêt de la cour de cassation, stipulant selon lui « que le seul fait de placer en rétention administrative un étranger en séjour irrégulier, accompagné de son enfant mineur, ne constituait pas en soi un traitement inhumain ou dégradant interdit par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». « Un de ces deux arrêts concernait le Centre de rétention administrative de Saint-Jacques de la Lande qui dispose d’infrastructures adaptées pour les familles et dans lequel les personnes bénéficient d’un accès aux soins », affirme le préfet.

Cela ne convainc pas l’archevêque, qui rappelle que « ces derniers mois 7 autres enfants ont vécu la même épreuve, parfois avec un seul de leurs parents ou de leurs frères et sœurs car les autres membres de la famille étaient absents au moment de l’arrestation ». Et il prend l’exemple d’un enfant de 5 ans, libéré du CRA de Rennes Saint-Jacques après cinq jours de détention.

Les 8 enfants interpellés depuis le 29 juillet et placés en centre de rétention avant d’être libérés ont la nationalité arménienne, somalienne, bengali ou tchétchène, selon le Réseau éducation sans frontières.

Sources : AFP, Ouest-France, le Télégramme, La Croix,

Le tramway de la honte

L’information est reprise par de nombreux journaux : la RATP a affrêté un tramway pour évacuer un camp de Roms à Saint-Denis. La direction de la régie se justifie mollement en évoquant une situation d’urgence : en somme, elle a voulu humaniser l’évacuation. Ce n’est pas l’avis des syndicats, qui évoquent le triste souvenir des rafles de la deuxième guerre mondiale.

Articles disponibles : Libération, Orange, l’Express, le Monde, l’Humanité,  etc…

La droite « populaire » veut maîtriser les manuels scolaire

Le Monde s’en est ému. Puis Libération. Le problème ?

« 80 députés UMP ont demandé mardi au ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, le retrait de manuels scolaires qui expliquent «l’identité sexuelle» des individus autant par le contexte socio-culturel que par leur sexe biologique.

Ces parlementaires, conduits par Richard Maillé, député des Bouches-du-Rhône, font ainsi écho aux critiques exprimées sur le même sujet au printemps par la direction de l’enseignement catholique. »

Et Libé de poursuivre son enquête :

«Selon cette théorie, les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualités: homosexuels, hétérosexuels, bisexuels, transsexuels», écrivent-ils. Il s’agit selon eux d’une «théorie philosophique et sociologique qui n’est pas scientifique, qui affirme que l’identité sexuelle est une construction culturelle».

Évidemment, et heureusement, des voix se sont élevées pour dénoncer cette initiative, y compris à droite, avec par exemple Yves Jégo (Parti radical, ancien ministre).

La droite populaire, (qui, sur sa page Facebook, se présente comme étant un « organisme gouvernemental », rien que ça !) dans la circonscription de Loudéac (la 3ème des Côtes d’Armor), on connaît ! Elle est « brillamment » représentée par le député Marc Le Fur (qui n’apparaît pas dans la liste des signataires, voir ci-dessous). Il s’était fait épinglé il y a quelques années par le Canard enchaîné : au moment de l’affaire « du voile islamique », il avait commis, avec un collègue, un amendement visant à interdire aux professeurs d’arborer des insignes maçonniques dans les établissements scolaires. Le Canard avait alors rappelé qu’effectivement, dans les couloirs des collèges, on pouvait voir des individus, et notamment des profs de maths, qui déambulaient avec des équerres et des compas. Mais Marc Le Fur ne se contente pas d’être un comique troupier.

Marc Le Fur, c’est aussi celui qui a cosigné un projet d’amendement au sujet de la création de la Halde (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations  et pour l’Égalité), qui visait à légitimer les propos homophobes. Jugez plutôt, dans les exposés des motifs de cette proposition de loi (c’est un peu long, mais de grâce, allez jusqu’au bout, ça vaut le détour), déposé le 6 juillet 2006 à l’Assemblée nationale :

Lors de l’examen, en deuxième lecture, de la loi portant création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations, le 7 décembre 2004, trois articles concernant l’homophobie et l’orientation sexuelle, introduits lors de la lecture au Sénat, au Titre III, ont suscité un débat portant notamment sur les risques de développement du communautarisme et créent, surtout, de nouvelles limites à la liberté d’expression.

À l’époque, le Ministre de la Justice, M. Dominique Perben, disait : « ce dispositif ne remet aucunement en cause la liberté d’expression ni la possibilité pour celles ou ceux qui sont légitimement impliqués dans les débats sur les valeurs de continuer à exprimer ce qu’ils pensent sur les modes de vie, les orientations sexuelles ou sur tout autre sujet ».

M. Clément, alors rapporteur du projet de loi et aujourd’hui Ministre de la Justice, précisait le même jour : « la liberté d’organiser des débats de société, sur l’homoparentalité par exemple est indispensable dans une société qui veut préserver la liberté d’expression ».

Manifestement, ils n’ont pas été entendus puisque se développe une véritable inquisition menée par certaines associations homosexuelles qui prétendent s’en prendre au droit de tout citoyen d’exprimer son opinion sur des sujets relevant davantage de la morale et de la sphère privée que de l’Ordre public.

Il convient, donc, pour restaurer la hiérarchie des normes et faire en sorte que la loi instaurant la Halde soit conforme à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, partie intégrante de la Constitution de 1958, et à l’article 10 de la Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH), d’abroger certaines dispositions introduites dans la loi sur la presse de 1881 par la loi de décembre 2004 portant création de la Halde.

En effet, il doit être possible dans le cadre d’un débat démocratique respectueux des croyances religieuses ou engagements philosophiques des uns ou des autres que chacun puisse en toute liberté soutenir son propre point de vue. Par exemple, qu’un chrétien, un juif et un musulman puissent faire valoir l’infériorité morale des comportements homosexuels par rapport à ceux qui fondent le mariage entre un homme et une femme afin de créer une famille au sein de laquelle seront élevés des enfants.

Il est, en effet, légitime que ceux qui se réclament de la bible, puissent adhérer au principe énoncé dans le Lévitique : « Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination. » (L. 18.22) et tout aussi loisible aux citoyens préoccupés par l’avenir de la Nation de préférer des comportements qui ne constituent pas une menace pour la survie de l’humanité ainsi que le notait Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique.

Limiter le libre débat sur des questions relevant de la conscience n’est pas acceptable dans une République où les citoyens sont libres : cela reviendrait à accepter une dictature de conception sectaire, que la démocratie française, dans le respect de ses traditions, ne peut accepter.

Que dire de plus ? Juste une chose : fort heureusement, cet amendement a été rejeté.

La liste des signataires (source : site LDH Toulon) :

Richard Mallié (Bouches-du-Rhône (10ème), UMP)
Véronique Besse (Vendée (4ème), aucun groupe)
Elie Aboud (Hérault (6ème), UMP)
Alfred Almont (Martinique (2ème), UMP)
Patrick Beaudouin (Val-de-Marne (6ème), UMP)
Etienne Blanc (Ain (3ème), UMP)
Valérie Boyer (Bouches-du-Rhône (8ème), UMP)
Jean-Marie Binetruy (Doubs (5ème), UMP)
Emile Bléssig (Bas-Rhin (7ème), UMP)
Claude Bodin (Val-d’Oise (4ème), UMP)
Chantal Bourragué (Gironde (1ère), UMP)
Françoise Branget (Doubs (1ère), UMP)
Louis Cosyns (Cher (3ème), UMP)
Marie-Christine Dalloz (Jura (2ème), UMP)
Bernard Debré (Paris (15ème), UMP)
Jean-Pierre Decool (Nord (14ème), apparenté UMP)
Rémi Delatte (Côte-d’Or (2ème), UMP)
Bernard Depierre (Côte-d’Or (1ère), UMP)
Eric Diard (Bouches-du-Rhône (12ème), UMP)
Jean-Pierre Door (Loiret (4ème), UMP)
Dominique Dord (Savoie (1ère), UMP)
Jean-Michel Ferrand (Vaucluse (3ème), UMP)
Sauveur Gandolfi-Scheit (Haute-Corse (1ère), UMP)
Jean-Paul Garraud (Gironde (10ème), UMP)
Alain Gest (Somme (6ème), UMP)
François-Michel Gonnot (Oise (6ème), UMP)
Philippe Gosselin (Manche (1ère), UMP)
Michel Grall (Morbihan (2ème), UMP)
Anne Grommerch (Moselle (9ème), UMP)
Pascale Gruny (Aisne (2ème), UMP)
Jean-Claude Guibal (Alpes-Maritimes (4ème), UMP)
Francis Hillmeyer (Haut-Rhin (6ème), Nouveau Centre)
Françoise Hostalier (Nord (15ème), UMP)
Guénhaël Huet (Manche (2ème), UMP)
Jaqueline Irles (Pyrénées-Orientales (4ème), UMP)
Jacques Lamblin (Meurthe-et-Moselle (4ème), UMP)
Thierry Lazaro (Nord (6ème), UMP)
Michel Lejeune (Seine-Maritime (12ème), UMP)
Jean-Marc Lefranc (Calvados (5ème), UMP)
Céleste Lett (Moselle (5ème), UMP)
Gérard Lorgeoux (Morbihan (3ème), UMP)
Gabrielle Louis-Carabin (Guadeloupe (2ème), UMP)
Lionnel Luca (Alpes-Maritimes (6ème), UMP)
Daniel Mach (Pyrénées-Orientales (1ère), UMP)
Jean-Pierre Marcon (Haute-Loire (1ère), apparenté UMP)
Hervé Mariton (Drôme (3ème), UMP)
Christian Ménard (Finistère (6ème), UMP)
Gérard Menuel (Aube (3ème), UMP)
Philippe Meunier (Rhône (13ème), UMP)
Jean-Claude Mignon (Seine-et-Marne (1ère), UMP)
Alain Moyne-Bressand (Isère (6ème), UMP)
Jacques Myard (Yvelines (5ème), UMP)
Jean-Pierre Nicolas (Eure (2ème), UMP)
Yves Nicolin (Loire (5ème), UMP)
Béatrice Pavy (Sarthe (3ème), UMP)
Nicolas Perruchot (Loir-et-Cher (1ère), Nouveau Centre)
Henri Plagnol (Val-de-Marne (1ère), UMP)
Josette Pons (Var (6ème), UMP)
Eric Raoult (Seine-Saint-Denis (12ème), UMP)
Laure de la Raudière (Eure-et-Loir (3ème), UMP)
Fréderic Reiss (Bas-Rhin (8ème), UMP)
Jacques Remiller (Isère (8ème), UMP)
François Rochebloine (Loire (3ème), Nouveau Centre)
Jean-Marc Roubaud (Gard (3ème), UMP)
Rudy Salles (Alpes-Maritimes (3ème), Nouveau Centre)
Fernand Siré (Pyrénées-Orientales (2ème), UMP)
Dominique Souchet (Vendée (5ème), aucun groupe)
Guy Teissier (Bouches-du-Rhône (6ème), UMP)
Michel Terrot (Rhône (12ème), UMP)
Dominique Tian (Bouches-du-Rhône (2ème), UMP)
Yves Vandewalle (Yvelines (2ème), UMP)
Christian Vanneste (Nord (10ème), UMP)
René-Paul Victoria (Réunion (1ère), apparenté UMP)
Philippe Vitel (Var (2ème), UMP)
Michel Voisin (Ain (4ème), UMP)
Jean Ueberschlag (Haut-Rhin (4ème), UMP)


Jacques Boutbien : « l’Etat brade ses propres lois… »

Jacques Boutbien, ligueur membre de la section de Saint-Brieuc, a fait paraître cette tribune dans la rubrique Forum de l’édition Ouest-France de Saint-Brieuc. Il y donne son avis sur la situation des demandeurs d’asile dans le département. Elle est reproduite telle que publiée dans Ouest-France.

« Dans la torpeur de l’été, rares sont sans doute les lecteurs d’Ouest-France qui ont eu connaissance de l’acte désespéré d’une réfugiée mongole arrivée depuis quelque temps à Saint-Brieuc. Une jeune femme venant de Mongolie qui, complètement à bout après des  mois d’errance et devant l’incompréhension, l’inhumanité des autorités de notre pays, s’est résolue à « passer sous les roues d’une voiture pour en finir une bonne fois pour toutes ». Illustration d’une désespérance ordinaire dont sont victimes ces « parias »… Un État qui brade ses propres lois, en particulier celles relatives au droit d’asile et au droit à l’hébergement pour les demandeurs d’asile, est un État qui se déshonore. Quand verra-t-on, dans « notre douce France », un haut fonctionnaire, un préfet… même proche de la retraite, s’offusquer de ce qu’on lui demande de faire aujourd’hui. […] On aimerait bien que, dans cet été finissant, il y ait au moins dans notre pays un représentant de la préfecture qui puisse s’élever contre les injonctions […] qui leur sont données par leur ministère de tutelle.

À l’opposé, je voudrais souligner l’immense admiration que je porte pour ces quelques hommes et femmes de l’ombre qui s’investissent corps et âme pour défendre ces « damnés de la terre » arrivés dans notre département. Ces personnes aux comportements héroïques font honneur à notre pays et représentent assurément le mieux les vraies valeurs de la République et, en particulier, cet esprit de fraternité qui figure aux frontons… de nos préfectures.

On aimerait bien aussi que des voix fortes et respectées se fassent entendre un peu plus vigoureusement pour les aider dans leur combat […]. Une communication percutante, sans ambiguïté, sous forme de messages à la presse, des autorités religieuses de notre département sur les conditions indignes que l’on fait subir à ces hommes et femmes contribuerait très certainement à atténuer leur souffrance et à trouver des solutions. Mettre une bougie devant la préfecture. Quelques centaines de bougies allumées – jour et nuit – par les habitants du pays de Saint-Brieuc devant la préfecture. Voilà quelque chose qui aurait certainement un impact symbolique fort […]. »