Le point sur la situation des demandeurs d’asile à Saint-Brieuc

  • Les 3 familles venues de Rennes ont été informées par l’Aftam d’une nouvelle prolongation de 2 semaines dans leur hotel, les conditions sont assez spartiates.
  • Deux familles (deux couples et deux enfants) sont hébergés par la municipalité de Plérin. Une de ces familles s’y trouve depuis le 26 avril.
  • La famille B. avec ses 2 enfants pourrait être mise à l’abri dans un lieu privé déjà pressenti la semaine dernière.
  • D’autre part, la piste d’un emplacement camping pour une caravane paraît aussi possible.

La rencontre avec le Préfet est maintenue le mardi 24 mai, à 15h.

La couverture du livre « Nous n’avions jamais vu de Noirs »

Le livre « Nous n’avions jamais vu de Noirs », qui rassemble les témoignages de Trévéens sur le camp des Tirailleurs sénégalais est en cours d’impression. Il est édité conjointement par la Ligue des droits de l’Homme, CAC sud 22 – centre Marc Le Bris, la mairie de Trévé, et il paraît aux éditions « Récits« .

En avant première : la couverture et la 4ème de couverture du livre, qui sortira le 25 mai.

Une stèle en hommage aux Tirailleurs sénégalais du camp de Trévé

Le projet de stèle à la mémoire du camp de Trévé, par Annie Lagadec.

Joseph Collet, maire de Trévé, en avait émis l’idée le 14 avril, après la projection du film écrit par Armelle Mabon, « Oubliés et trahis« , sur l’histoire des prisonniers de guerre coloniaux de la seconde guerre mondiale, qui avaient été rassemblés dans un camp à Trévé, de novembre 1944 à février 1945 : la municipalité va faire ériger une stèle en hommage à ces 300 hommes.

C’est Annie Lagadec, (membre de la section Loudéac centre Bretagne, elle a, avec son mari Noël, retrouvé à Trévé une trentaine de témoins de cet événement) qui va concevoir et réaliser la stèle. Elle a commencé à y travailler. La stèle sera coulée en bronze, et accompagnée d’un texte explicatif gravé lui aussi dans le bronze.

L’inauguration du monument est prévue le 11 novembre 2011, à l’occasion de la cérémonie commémorative de l’armistice.

Manifestation de soutien aux demandeurs d’asile : plus de 200 personnes

La vidéo de la manifestation : Vidéo de la manifestation de soutien aux demandeurs d\’asile

La manifestation a réuni plus de 200 personnes à Saint-Brieuc, samedi matin 14 mai.

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité se réunira lundi 16 mai à 18h pour décider de nouvelles actions : des familles vont être à la rue dès le mardi 17 (fin des chambres d’hôtel payées par la préfecture), d’autres dans les jours suivant. Le préfet n’a accordé un rendez-vous au collectif que le mardi 24 juin : on ne peut évidemment pas attendre aussi longtemps.

Michelle Paul, présidente de la section LDH Loudéac centre Bretagne fera partie de la délégation qui sera reçue par le préfet.

Demandeurs d’asile de Saint-Brieuc : le point, et manifestation samedi

Le collectif briochin contre le racisme et pour la solidarité a fait le point, mercredi 11, sur la situation des demandeurs d’asile qui séjournent à Saint-Brieuc :

  • Les 3 familles venues de Rennes ont changé d’hôtel mais ont une prolongation de prise en charge de 6 jours par l’État. La manifestation prévue samedi 14 mai n’est pas étrangère à ce sursaut.
  • Pour les familles qui étaient déjà à St Brieuc : deux sont actuellement chez des particuliers, et deux autres (six personnes) sont toujours hébergées par la municipalité de Plérin; une jeune femme est chez une compatriote (elle même en situation précaire !)
  • Une des familles, qui séjourne actuellement chez des particuliers (quatre personnes) est prise en charge à partir d’aujourd’hui jeudi pour une durée de cinq jours par le secours catholique.

Par ailleurs, le Préfet a accepté de nous rencontrer : ce sera le 24 mai à 15h.
Enfin, le collectif se réunira à nouveau lundi 16 mai à 18h, centre social Saint-Jouan.

Enfin, n’oubliez pas la manifestation : samedi 14 mai, à 10h30, rendez-vous en haut de la rue Saint-Guillaume.

Le préfet d’Ile et Vilaine autorise Kaïs Jendoubi à rester en France

La section de Saint-Malo de la Ligue des droits de l’Homme a réussi à faire en sorte que le préfet annule l’arrêté de reconduite à la frontière de Kaïs Jendoubi, un Tunisien qui vient d’épouser une Malouine, Marylène Bouvet, après que la mairie de Saint-Malo ait émis des doutes sur la sincérité de leur démarche (article d’Ouet-France). Le mariage a finalement pu avoir lieu, et Kaïs entreprend désormais des démarches pour obtenir un titre de séjour. Article dans Ouest-France du 11 mai.

25 demandeurs d’asile sans logement à Saint-Brieuc

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité a procédé à un comptage précis des demandeurs d’asile.

En tenant compte des familles venues de Rennes, et que la préfecture assure « loger », mais dont l’hôtel s’arrête ce mardi 10 mai, et en tenant compte de ceux qui sont venus directement à St-Brieuc, nous arrivons à 25 personnes (peut-être 26), dont 9 enfants de moins de quinze ans et une femme enceinte.  Sans compter ceux qui sont chez des compatriotes en surnombre (2ou 3).

Ils sont tous en situation de demande d’asile ; certains ont déjà une APS (attestation provisoire de séjour) ouvrant droit à l’allocation, d’autres non, parce qu’ils ne sont pas passés à la préfecture de Rennes.

Un couple se trouve dans une situation particulière. Ayant séjournée une première fois en France en 2007, ils en sont partis après le rejet en appel de leur demande d’asile. Leur situation en Géorgie étant toujours aussi insupportable, ils sont revenus en France en mars. Mais pour pouvoir déposer une nouvelle demande d’asile, il faut qu’ils apportent la preuve qu’ils sont bien retournées en Géorgie. La preuve, ils l’ont : un certificat d’hospitalisation. Maintenant, il faut qu’ils trouvent un interprète pour traduire les deux attestions : deux fois trente euros. Et tant que leur demande n’est pas déposée, ils n’ont droit à rien. Et ils ne sont pas comptés…

Les militants associatifs et les  collectivités locales, les logent au jour le jour depuis une semaine pour certains, depuis presqu’un mois pour d’autres. Certains sont au bout du rouleau. La préfecture ne bouge pas (en revanche, les renseignements généraux téléphonent tous les jours !)

Il est plus important que jamais de réussir la manifestation du samedi 14. Les militants de la région de Loudéac se donnent rendez-vous sur le parking d’Aldi, boulevard de Penthièvre à Loudéac, départ au plus tard à 9h45 pour Saint-Brieuc.