Monique Lallican, 9 ans en 1944, le bourg de Trévé

Monique Lallican

Il y avait une grande cheminée avec une grande fouée. Quand j’arrivais de l’école, c’était au moment du froid, il me faisait monter sur ses genoux. Maman me préparait à goûter et j’étais sur les genoux du Sénégalais. Je ne sais pas son nom mais je l’appelais Doudou.

Papa était charron et « Doudou » était là avant que j’arrive à l’atelier à regarder travailler. Il y avait une très grande cheminée dans la maison et il donnait un coup de main au soufflet quand on cerclait les roues des charrettes.

Une famille géorgienne à la rue à Saint-Brieuc

Communiqué de la CIMADE :
« Une famille de Géorgie va être jetée à la rue lundi matin, un couple avec 1 enfant de 2 ans et 1 bébé de 7 mois malade puisqu’ils ont déjà dormi à la rue à Rennes, mais ce n’est pas grave Buzzy et ses sbires de la DDCS 2 et de l’AFTAM les envoient encore à la rue.
RDV lundi matin 10 h devant le “Pot d’étain “ (hôtel en bas de la rue de Brest) , nous irons à la DDCS 22 pour qu’ils puissent leur dire qu’ils peuvent mourir à la rue comme la Mongole à Rennes.
Il est dommage que la gauche soit largement absente de nos luttes, c’est vrai que les demandeurs d’asile ne votent pas.
La presse sera présente.
Vive la lutte ! »

Rassemblement à Saint-Brieuc ce soir

La mobilisation ne doit pas faiblir !

Un message d’Eric Deschamps, de la Cimade :

Rassemblement tous les soirs à 18 h devant le siège de l’UMP à Saint-Brieuc pour que les demandeurs d’asile à la rue, et en particulier Aminate,  soient  dignement accueillis  dans notre “Sarkoland”.
Nos revendications avancent, merci de venir nombreux.
Merci aux organisations signataires de ne pas  faire venir uniquement leur signature.

Une déclaration du réseau euro méditerranéen des droits de l’Homme sur la situation en Tunisie

Dans le prolongement de son action en faveur des droits de l’Homme en Tunisie, le REMDH a envoyé une mission dans ce pays. Cette mission a séjourné à Tunis du 18 janvier 2011 au 22 janvier 2011. Les membres de cette mission ont pu rencontrer diverses organisations et institutions officielles.

Ils regrettent que le ministre de la Justice ait décliné la demande d’entretien qui lui a été présentée. La mission a été reçue par un ancien responsable de la division de droits de l’Homme du ministère de la Justice. Ce refus de recevoir la mission est d’autant plus dommageable que cela n’a pas permis d’obtenir les éclaircissements souhaitables quant à la situation dans les prisons (où il semble que plusieurs dizaines de prisonniers ont été victimes de tirs mortels), le contenu du projet de loi d’amnistie, etc.

Lire la suite.

Oubliés d’hier, oubliés d’aujourd’hui : les premiers témoignages

Notre appel à témoins pour la journée « Oubliés d’hier, oubliés d’aujourd’hui », du 16 avril à Trévé commence à porter ses fruits. Ce soir nous vous proposons un extrait du témoignage d’André Brazidec et André Marquer, de Trévé, interrogés par Noël et Annie Lagadec. Ils se souviennent du camp où ont été internés les soldats africains après leur libération du Frontstallag de Morlaix. Refusant de rentrer chez eux parce qu’ils n’avaient reçu qu’une petite partie de leur solde, ils avaient été internés à Trévé de novembre 1944 à février 1945.

N’hésitez pas à nous contacter pour d’autres témoignages, concernant le camp de Trévé, mais aussi d’autres camps !

Voir la vidéo sur Daily motion ici : Oubliés d\’hier, oubliés d\’aujourd\’hui, ou cliquer sur l’image. Pour la voir sur Youtube, cliquer ici : Oubliés d\’hier, oubliés d\’aujourd\’hui.

De gauche à droite, Noël Lagadec, André Marquer, Gérard Brazidec et Annie Lagadec.

L’éditorial de Jean-Pierre Dubois

Editorial de Jean‑Pierre DUBOIS, président de la LDH, dans LDH Infos du mois de février

Depuis des années, nous alertons nos concitoyens sur ce qu’est la dictature tunisienne, sur les complicités et les lâchetés qui ont rendu possibles vingt‑trois ans de voyoucratie dans un des pays démocratiquement les plus avancés de la zone Maghreb‑Moyen‑Orient quant aux acquis historiques de la « société civile ».

Depuis des années, nous manifestons notre solidarité active avec nos amis de la LTDH (1), de l’ATFD (2) , avec les démocrates, les syndicalistes, les femmes en lutte contre l’oppression, pour sortir de l’alternative mortifère entre despotisme et obscurantisme.

Mais même le refus de la résignation ne pouvait nous empêcher de nous demander combien de temps il faudrait pour que l’étau se desserre, pour que le peuple tunisien se fraie enfin un chemin vers la liberté.

C’est fait, et de quelle manière! En quelques semaines, la c onjonction de la régression sociale et de la brutalité policière a contraint l’« ami de la France » à un exil qui lui ressemble : le prétendu « rempart contre l’islamisme » a trouvé refuge au coeur du «wahhabisme d’Etat », la « régente de Carthage » a préféré Dubaï pour que, biens mal acquis profitent » là où « l’argent parle », et finalement la ministre française des Affaires étrangères n’aura pas eu le temps d’acheminer les renforts policiers si généreusement offerts au tyran.

N’accablons pas trop la malheureuse : sur le fond, le Quai d’Orsay n’est, sur ce sujet comme sur tout autre, que le petit télégraphiste de l’Elysée. Nous pourrions même remercier madame Alliot‑Marie de son involontaire franchise, qui a dû ouvrir bien des yeux et beaucoup embarrasser ses « supérieurs ». Avec elle, plus besoin de « WikiLeaks >, pour avoir la confirmation officielle de ce dont nous nous doutions depuis des années…

Au‑delà de cette misérable comédie du pouvoir, trois leçons précieuses ne doivent pas être perdues.

D’abord, ce contre quoi luttent les défenseurs des droits est bien une « Sainte Alliance » euro‑méditerranéenne. Si Khadhafi considère toujours comme le président légal de la Tunisie l’homme auquel on proposait la semaine dernière le « savoir‑faire » policier de notre pays, c’est que les camps libyens sont aussi fiables, pourverrouiller la Méditerranée dans le sens Sud‑Nord, que l’était la marine tunisienne pour empêcher partous les moyens les embarcations de fortune d’atteindre Lampedusa. Les accords de partenariat de l’Union européenne sont bien entendu conditionnés au respect des droits de l’Homme… à Tunis, notamment.

Ensuite, même si rien n’est encore solidement acquis, l’heure n’est plus à la réussite des « replâtrages » en Tunisie, et nous mesurons l’impact de cette libération sur tous les peuples de la région, qui savent ce qu’ils vivent et qu’ils ne supportent plus. Les « risques » (sic) de contagion démocratique se sont considérablement accrus, et Elias Sanbar, ambassadeur de Palestine à l’Unesco, ne s’y est pas trompé en affirmant que la révolte tunisienne était pour son pays la meilleure nouvelle qui pouvait advenir aujourd’hui.

Enfin, les verrous apparemment les plus solides sont bien plus fragiles qu’ils n’en ont l’air, l’histoire est en marche plus rapide que nous ne le pensons, et la prétendue realpolitik est une politique de Gribouille. Ne rêvons pas, mais ne confondons lucidité et défaitisme ni « là‑bas >, ni ici. L’avenir n’appartient ni aux Ben Ali ni à leurs complices. Voilà une bonne raison de plus d’approfondir notre réflexion sur l’état des droits dans le monde lors de notre prochain congrès, et d’y faire à nos amis tunisiens l’accueil qu’ils méritent!

(1) Ligue tunisienne des droits de l’Homme. (2) Association tunisienne des femmes démocrates.

Manifestation ce soir à Saint-Brieuc pour Aminate et le respect du droit d’asile

Pour loger Aminate et le respect du droit d’asile dans les Côtes d’Armor, rassemblement  devant les Champs  à 17h45 puis marche sur la permanence de l’UMP (c’est bien à l’UMP qu’on doit ces lois scélérates). On ne touchera évidemment pas aux locaux !
Les organisations qui nous ont montré leurs soutien, en étant certes peu présentes sont:Cimade, LDH, NPA, Parti de Gauche, Parti Socialiste, UDB.
Merci de venir nombreux !

Maison d’arrêt de Saint-Malo : la loi du silence

L'entrée de la maison d'arrêt de Saint-Malo (photo ministère de la justice).

Jeanine Pichavant, présidente de la section de Saint-Malo, siège, en tant que représentante de la Ligue des droits de l’Homme, au comité de surveillance de la maison d’arrêt de Saint-Malo.

Elle vient d’adresser une lettre au directeur de cet établissement pénitentiaire, à la suite d’un événement tragique qui s’y est déroulé en 2007. Le comité de surveillance de la maison d’arrêt aurait dû en être informé : il n’en a jamais été question.

Nous publions ci-dessous la lettre adressée par Jeanine Pichavant au directeur de la maison d’arrêt, lorsqu’elle a appris cet événement.

Elle précise : « J’ai reçu deux réponses, dont une de très mauvaise foi ».

Jeannine Pichavant

Présidente de la section malouine de la
Ligue des Droits de l’Homme

A Monsieur le Directeur de la Maison d’Arrêt de Saint-Malo.

« Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels ou inhumains ou dégradants. »
(Article 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme)

Monsieur,

Je fais partie, au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, du Comité de surveillance de la Maison d’arrêt de Saint-Malo ; j’assiste donc chaque année à la réunion annuelle durant laquelle il nous est présenté le bilan de la vie de ce lieu dit de « privation de liberté ».Ce bilan, je le croyais sincère mais j’ai récemment eu la preuve qu’il ne l’était pas.

J’ai en effet appris qu’en l’année 2007 un fait grave avait eu lieu dont on ne nous avait jamais parlé.

Un jeune homme écroué pour délinquance routière, à savoir annulation de son permis de conduire, est condamné par les juridictions malouines à passer un mois en prison.

Mais là, il va devoir subir une double peine. Et quelle peine ! Il se va trouver enfermé dans la même cellule que deux autres détenus dont le casier judiciaire portait mention de 18 condamnations pour l’un et de 20 pour l’autre.

Ce dernier avait commis des faits relevant des Assises.

Jugé particulièrement dangereux, il avait fait pendant une année, l’objet d’une détention particulièrement signalée (DPS).

Comment vos services pouvaient-ils ignorer une telle situation ?

Le jeune homme a dû subir une maltraitance quotidienne, jusqu’au moment où ses codétenus se sont acharnés sur lui au point de le laisser sur son lit dans un état comateux.

Transporté à l’hôpital, il attendra d’être sorti de prison pour déposer une plainte qu’il retirera par la suite par peur des représailles.

Ces faits se sont donc passés en 2007 et nous n’en avons rien su ! Le rapport d’activité de 2008 n’en fait pas mention.

Ils étaient pourtant passibles d’une plainte pour non assistance à personne en danger, sur le fondement de l’article 223-6 du Code pénal qui dispose que « Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne, s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement. »

C’est donc lors du procès, en 2010, que nous avons appris cela… grâce à la presse.

Je m’interroge donc sur la confiance que nous pouvons accorder à l’administration pénitentiaire dans sa façon d’assumer ses fonctions à l’intérieur de la prison, mais également sur la sincérité qui doit exister dans nos relations mutuelles lors de ces rencontres, ainsi que dans la rédaction du rapport annuel d’activité.

Ces faits seront présentés et débattus lors de la prochaine réunion de la section malouine de la Ligue. Le dossier sera aussi l’objet d’un examen juridique précis par un avocat membre de notre section.

Dans l’attente de vous lire, veuillez croire, Monsieur, en mes salutations distinguées.

Une copie de la présente sera adressée à : M. le Préfet de Région, M. Michel Cadot, M. le Procureur général près de la Cour d’Appel, M. le Procureur de la République près du Tribunal de grande Instance de Saint-Malo et enfin, M. le Directeur régional de l’Administration pénitentiaire.

Après quatre mois de lutte, Martine Mégret continue à se battre

La CGT Pôle emploi Bretagne a accompagné Martine Mégret à un entretien avec Nadine Crinier, directrice régionale de Pôle emploi.

Un entretien qui s’est soldé sur un échec : la direction de Pôle emploi campe sur ses positions, et ne propose toujours à Martine qu’un poste d’EVS (emploi de vie scolaire) dans une école maternelle, auprès d’un enfant handicapé. Poste rémunéré… 600€ par mois !

Télécharger le communiqué de la CGT Pôle emploi Bretagne : Indignons-nous.