Pour dire non à la loi Besson, osons réinventer les migrations !

Des nouvelles de la « manif virtuelle » organisée par la Cimade pour s’opposer à la loi Besson (son ministère n’a pas disparu, il a été simplement noyé dans le ministères de l’intérieur, et la loi est toujours d’actualité) :

La Cimade vient d’ouvrir un blog consacré à la manif, c’est là : « Faites circuler les utopies« . Vous y trouverez tous les renseignements.

Manif virtuelle : sensibiliser les sénateurs sur la question des travailleurs sans papiers

Une action de la CIMADE :

5 novembre 2010 – 1ère étape de la manifestation virtuelle contre la loi Besson
rendez vous à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Le projet de loi Besson oublie les travailleurs et travailleuses sans papiers !

Depuis le 7 octobre, jour international du travail décent, 500 travailleurs et travailleuses sans papiers occupent la Cité nationale de l’histoire de l’immigration.

Mobilisés depuis près de deux ans, ils demandent des critères objectifs, clairs et précis de régularisation par le travail. Seule l’inscription dans la loi de ces critères permettra de protéger les travailleurs et travailleuses sans papiers des pratiques arbitraires des préfectures.

Cependant, alors que l’opinion publique a reconnu la légitimité de ces revendications, le gouvernement s’est contenté de proposer des textes flous, de moindre valeur juridique. Et alors même que le sénat s’apprête à discuter le cinquième projet de loi sur l’immigration en sept ans, rien n’y est dit sur la régularisation par le travail !

Les seules mesures proposées sont de nouvelles sanctions aux employeurs. Mais pour lutter contre l’exploitation des travailleurs et travailleuses sans papiers, il faut d’abord leur reconnaître leurs droits !

Parce que ce projet de loi ne propose aucune avancée législative sur la régularisation par le travail, parce qu’il ne précise que des mesures répressives contre les étrangers en situation irrégulière, nous demandons aux sénateurs de ne pas approuver ce texte en l’état.

  • Visionnez et envoyez ce diaporama au rapporteur de la Commission des lois du Sénat et aux présidents des groupes centristes et indépendants, ceux qui peuvent aujourd’hui faire basculer la discussion :

François-Noël Buffet : rapporteur de la commission des lois du Sénat
fn.buffet@senat.fr ou senateur.francoisnoel.buffet@wanadoo.fr

Nicolas About : président du groupe Union Centriste au Sénat
n.about@senat.fr ou cab@montigny78.fr

Philippe Adnot : délégué des sénateurs non-inscrits
p.adnot@senat.fr

Vous pouvez également l’envoyer à votre sénateur ou à votre sénatrice. Retrouvez toutes les coordonnées sur le site du Sénat.

Madame, Monsieur,

Ayant pris connaissance des principales dispositions du nouveau projet de loi sur l’immigration, je me permets de vous adresser cet email pour attirer votre attention sur la situation des travailleurs sans-papiers. Ceux-ci réclament légitimement et depuis deux ans la définition par la loi de critères objectifs de régularisation.

Cette revendication d’humanité et de bon sens n’a pourtant pas été reprise dans le projet de loi sur l’immigration actuellement soumis à votre examen. Celui-ci se contente de sanctionner à nouveau les employeurs, alors que la meilleure façon de protéger les travailleurs sans-papiers contre l’exploitation, c’est de leur permettre d’obtenir leur régularisation pour faire valoir leurs droits !

Je vous invite sur ce sujet à visionner le diaporama que vous trouverez à l’adresse suivante :

http://fse.emv3.com/cimade/web/maniftravailleurs/

Plus généralement, je vous demande de vous engager à défendre l’accès aux droits des personnes visées par le projet de loi et de prendre un instant, avant de passer au vote, pour penser aux conséquences de ce projet de loi pour les personnes malades, les couples mixtes, les familles avec des enfants, les personnes travaillant et s’étant construit une vie en France, ainsi que toute personne dont la vie pourra être brisée par ce texte…

Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en l’assurance de ma considération distinguée.

Manifestations du 6 novembre : un communiqué de la LDH

La Ligue des droits de l’Homme vient de publier ce communiqué :

Communiqué LDH

Paris, le 5 novembre 2010

Avortement, retraites : un gouvernement en guerre contre les droits

Le 6 novembre est un symbole.

Contrairement à ce que proclame le gouvernement, ce n’est pas le hasard du calendrier ou les dérives politiciennes qui l’ont fait. C’est la politique de mise en cause des droits sociaux qui en est en cause.

Retraites :

si une réforme est nécessaire, ce ne peut être celle qui vient d’être adoptée. Elle ne changera en effet rien aux inégalités existantes, par exemple entre femmes et hommes, et à celles qui sont issues des places différentes sur le marché du travail. Elle condamne les salariés précaires à une fin de vie dans la pauvreté et ne tient aucunement compte des travaux les plus durs, effectués par les travailleurs les plus fragiles. Dire aujourd’hui que la baisse du montant des retraites est inévitable, c’est passer sous silence l’effrayante inégalité des revenus et des patrimoines. Et c’est surtout refuser de répartir différemment des richesses toujours aussi concentrées dans les mains d’une minorité de plus en plus étroite qui est l’objet de toutes les attentions des gouvernants actuels.

Avortement :

c’est une liberté fondamentale pour les femmes. La liberté de disposer de son corps permet de faire ses propres choix de vie ; c’est un pas vers l’autonomie, c’est permettre aux femmes d’exister autrement qu’en tant que mères. Or, si de 1975 (loi Veil) à 2001 (loi Aubry) le droit à disposer de son corps n’a fait que progresser grâce aux luttes menées par les femmes, on doit constater que neuf ans plus tard rien n’est acquis ! La loi de 2001 n’a jamais été appliquée dans son intégralité, aujourd’hui la loi HPST s’attaque de fait à l’hôpital public et la loi de financement de la santé a mené à la fermeture de centres pratiquant les IVG.

Etre dans la rue pour manifester n’est pas « folklorique », contrairement aux déclarations des porte flingues attitrés du président Sarkozy. C’est l’exercice de la démocratie. Nous nous souvenons que des manifestations fortes et nombreuses ont montré l’opposition à la politique de santé du gouvernement. Nous savons que l’opposition contre la réforme des retraites reste forte, qu’une écrasante majorité de nos concitoyens refuse cette « contre-réforme » injuste et soutient le mouvement social qui s’y oppose.

Le gouvernement dit qu’ « après le vote des parlementaires, tout est dit » et que « ce n’est pas la rue qui fait la démocratie ». « On ne peut pas changer la loi » disent-ils. Foutaise !  C’est une bêtise bien plus grave que les dérapages linguaux de Dati ou Hortefeux et Sarkozy n’est qu’un homme de petites histoires qui ignore la grande : 1936, 1944, 1958, 1968, 1995, 2006… Et ce sont les mêmes qui s’érigent en défenseur de la loi et du travail des parlementaires, qui transforment ces derniers en « godillots » manipulés par un pouvoir quasi régalien. Après avoir réduit à rien la négociation sociale, le gouvernement a montré son mépris du débat parlementaire en manipulant ordre du jour et effets de procédure, tel le vote de l’urgence. Et nous ne devons pas oublier que ce que la loi proclame, une autre loi peut le défaire. N’est-ce pas le même gouvernement qui,  après chaque événement dramatique, avant même que la loi précédente ait trouvé de l’effet, en fait adopter une autre ? En deux ans, le code pénal a été modifié près de 80 fois !

Débat, manifestations, loi : où l’on voit que la démocratie est faite de droits civils et politiques et de droits économiques et sociaux. La LDH se reconnaît pleinement dans cette indivisibilité. Elle considère les droits sociaux comme des droits de l’Homme à part entière, soutient pleinement les manifestations du 6 novembre et y participe. Elle est avec les salariés et aux côtés de leurs organisations syndicales pour défendre un système de retraite solidaire et le système par répartition, seul à garantir les droits pour tous. Elle est partie prenante du mouvement des femmes et de ses organisations et agit pour le maintien du droit effectif à l’avortement et du droit  aux soins de santé dont l’égalité d’accès n’est possible que dans le cadre du service public.

Le camp d’internement des nomades de Plénée-Jugon

Vendredi 12 novembre, une stèle sera installée à Plénée-Jugon pour honorer la mémoire des nomades que le Préfet des Côtes du Nord avait fait interner au château de Bellevue, en 1940 (lire ici).

Voici quelques liens concernant ce camp d’internement :

Plénée-Jugon : cérémonie à la mémoire des nomades internés

En 1940,  la Préfecture des Côtes du Nord a fait procéder à l’internement, à Plénée-Jugon, de tous les nomades du département.

Gérard LE CAM, sénateur – maire de Plénée-Jugon, et le conseil municipal,
Daniel MOREL, président de l’association Itinérance,
et Annick Audoux, présidente de la section de la Ligue des droits de l’Homme de Saint-Brieuc,

ont le plaisir de vous convier à l’inauguration de la stèle en mémoire de l’internement des « nomades » du Département, à Plénée-Jugon, en 1940 :

Vendredi 12 novembre 2010 à 16 h 45.

La stèle est érigée, rue de la République

(1er rond- point de l’agglomération en provenance de la RN 12)

Sous la présidence de Mr Laurent BERNARD, Sous-préfet de DINAN

A l’issue de la cérémonie, le verre de l’amitié sera servi à la salle polyvalente.

Vous êtes invités à l’inauguration d’une stèle commémorative .