Dimanche 8 septembre, Guette-és-Lièvre (Plouguenast, 22), fête de Tche Kanam

L’association Tche-Kanam oeuvre depuis 2001 pour équiper  » Les cases des tout petits » de la région de M’ Bour. L’enseignement pour les enfants de 2 à 6 ans est une des priorités du gouvernement sénégalais, il cherche des partenaires pour développer son projet. Elle apporte son soutien aux écoles de Waran, Santhioukeita et N’Diarone. 

Les Cases des tout petits
 reçoivent les enfants de 2 à 6 ans, sans distinction d’ethnie,
 de religion, de sexe.

L’association, qui avait tenu un stand aux Droits en fête à La Motte, en mars 2013, organise, dimanche 8 septembre, sur le site de Guette-ès-Lièvre, à Plouguenast, sa fête annuelle, avec randonnées, repas africain… Le programme complet est détaillé ci-dessous.

Ils sont en train de brader la France !

« Ils sont en train de brader la France ! ». C’est de qui ! allez, voyons, ça n’est pas si compliqué : Nadine Morano bien sûr, à propos de la simplification des procédures de naturalisation. Et elle précise sa « pensée » dans une interview publié par qui ? Valeurs actuelles, bien sûr (d’habitude, les 140 caractères de Twitter suffisent à Mme Morano pour exprimer sa pensée) : les socialistes ont trouvé la parade pour ne pas avoir besoin d’accorder le droit de vote aux étrangers extra-communautaires : ils vont les naturaliser. Voilà, vous êtes prévenus : votre vote ne comptera plus, face à l’invasion cosmopolite.

Christiane Taubira va libérer tous les criminels. Là, c’est Alliance, le gentil syndicat policier qui s’exprime. Et pour lutter contre le laxisme de la ministre, Alliance a organisé aujourd’hui une journée nationale du laxisme : ses adhérents ne verbaliseront pas de la journée. Autrement dit, on lutte contre le laxisme par le laxisme. Voilà, vous êtes prévenus : les délinquants vont être libérés.

Sinon, les veilleurs vont bien, merci pour eux. D’accord, ils ont fait un flop pour leur arrivée à Paris, mais bon, il faisait chaud aussi.

Les semaines qui viennent nous promettent des débats d’une richesse que le mariage pour tous lui-même n’a pas atteinte : on les voit déjà poindre, comme autant de ballons d’essai lancés par la droite, avant que les projets de loi ne soient à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale et du Sénat. Avec une motivation particulière pour les conservateurs : les élections locales. On sent que ça va voler haut.

 

 

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme : la réforme pénale en période de probation

La ligue des droits de l’Homme était impatiente de voir dans quel sens allait se diriger l’arbitrage du président de la République sur la réforme pénale : allait-il soutenir le courant sécuritaire du ministre de l’intérieur, qui vantait les mérites des peines plancher et doutait des mesures alternatives à la détention, ou en faveur du courant progressiste et humaniste de la garde des sceaux, dont la proposition de création d’une « peine de probation » constitue un grand progrès.

L’arbitrage a eu lieu : François Hollande a validé la proposition de la ministre de la justice. Elle s’est largement exprimée sur son projet dans la presse. Aujourd’hui, la LDH publie un communiqué, dans lequel elle se réjouit de cette avancée, tout en rappelant les nombreux autres points qui devront être examinés : la rétention de sûreté, la réhabilitation du droit pénal des mineurs, pour n’en citer que deux.

Voici ce communiqué :

« Attendue depuis un an, la réforme pénale nécessitait grandeur de vue et pédagogie. Il est regrettable que le débat estival auquel elle a donné lieu ait été marqué par l’esprit polémique et politicien. La justice méritait mieux, particulièrement après les multiples lois sécuritaires sous la période Sarkozy.

Il faut donc se féliciter que les derniers arbitrages présidentiels semblent ouvrir la voie à des avancées notables, dont la création d’une peine de probation, déconnectée de l’emprisonnement, n’est pas la moindre. En effet, si cette sanction est mise en application de manière lisible et avec les moyens nécessaires, elle est susceptible de favoriser une rupture d’avec le tout-carcéral. Il convient de même de se féliciter de l’abrogation des peines planchers et de la révocation automatique des sursis simples, qui participent de cette même volonté.

La mise en place d’un examen automatique au deux tiers de la peine, afin de limiter les sorties sèches, constitue de même un progrès incontestable.

En attendant de prendre connaissance du futur projet de loi, il faut toutefois s’inquiéter du silence autour de grands enjeux tels que la disparition de la rétention de sûreté, ou encore de la réhabilitation du droit pénal des mineurs. Il est tout autant regrettable que la réforme n’envisage pas de transformer certains délits en contraventions, ou, allant plus loin, de dépénaliser certains comportements qui constituent plus de simples manquements à la discipline sociale que des hostilités déclarées à des valeurs sociales fondamentales.

Le débat parlementaire devra nourrir ce projet afin de lui donner la force et l’ambition essentielles à sa réussite. C’est ce à quoi la Ligue des droits de l’Homme invite les parlementaires, tout en pressant le gouvernement de ne pas attendre et d’inscrire au plus vite ce chantier à l’ordre du jour de la représentation nationale. »

 

 

Une centaine de personnes pour soutenir le musée de la Résistance bretonne à Saint-Marcel

Le rassemblement organisé au Musée de la résistance bretonne, à Saint-Marcel, a réuni, samedi 31 août après-midi, une centaine de personnes, autour de l’ancien combattant volontaire de la Résistance, Charles Paperon, qui est par ailleurs co-président de l’Association nationale des amis des combattants de la résistance du Finistère. Le but de ce rassemblement était de soutenir le musée, qui traverse aujourd’hui une grave crise financière qui pourrait, si rien n’est fait, déboucher sur la fermeture de ce lieu de mémoire dont Charles Paperon estime qu’il est « indispensable, et qu’il doit continuer d’exister ». Parmi les personnes présentes, les organisateurs ont noté avec satisfaction la présence d’élus, et notamment, celle de Joseph Legal, conseiller général du canton de Malestroit, et vice-président du conseil général du Morbihan, qui a pu annoncer une excellente nouvelle : l’effacement de la dette du musée, d’un montant de 65000€ : une première aide qui, espèrent les organisateurs du rassemblement, va en susciter d’autres pour finalement pérenniser le musée.

Ci-dessous, la vidéo du rassemblement, et en fin d’article,  le texte intégral de l’intervention de Charles Paperon. Une seconde vidéo, de la discussion qui s’est ensuite déroulée autour de Charles Paperon et son gendre, Michel Madec, est en cours de montage, et sera mise en ligne dans les prochains jours.

httpv://youtu.be/_rIsk_DMN4o

L’intetervention de Charles Paperon

Saint-Marcel, le 31 août 2013

Cher(e)s ami(e)s,…

Merci à toutes et tous d’être en ce lieu aujourd‘hui. Comme je l’indiquais dans l’appel lancé pour la sauvegarde du musée de Saint-Marcel dont « Les amis de la Résistance du Morbihan » et le dernier numéro de « Ami, entends-tu » se sont fait l’écho, cette journée est une réponse à l’appel à une mobilisation générale lancé le 18 juin par Messieurs Rousselot et Guégan pour la survie du musée de la Résistance de Saint-Marcel dans ce haut-lieu de la mémoire résistante qu’est ce secteur du Centre-Bretagne.

De nombreuses personnalités, venues de tous les milieux et toutes les formations politiques, inspirées par la Résistance et la préservation de ses valeurs, ont soutenu cette initiative et exigé que les pouvoirs publics s’associent pour sauver ce lieu unique de notre mémoire à tous, jeunes et moins jeunes.

Les historiens de la Seconde Guerre mondiale s’accordent à reconnaître Saint-Marcel comme l’un des cinq plus grands maquis mobilisateurs de France au même titre que celui des Glières ou celui du Vercors. Saint-Marcel est par ailleurs le seul des grands maquis de France qui s’inscrit à part entière dans le cadre de l’opération Overlord, la libération de l’Europe après le débarquement interallié du 6 juin 1944.

Ce Musée, labellisé Musée de France par arrêté ministériel en date du 17 septembre 2003, est, à ma connaissance, le seul qui évoque ai la fois la Résistance bretonne dans sa diversité ainsi que l’existence d’un grand maquis sans oublier les opérations menées au sein des SAS (Special Air Service) par les parachutistes de La France Libre et les parachutistes Alliés dont le soutien aux maquisards fut précieux à partir du 6 juin 1944.

Le musée de la Résistance de Saint-Marcel, haut-lieu de la mémoire résistante s’il en est, a l’immense mérite de transmettre la mémoire de la Résistance aux générations contemporaines. Par la même, il rend hommage aux Résistantes et Résistants qui ont lu1té et trop souvent sont tombés pour sa liberté dans la France occupée et dans les camps de la mort. Ce musée rend ainsi à la Résistance et à ses valeurs énoncées par le Conseil National de la Résistance dont nous avons commémoré cette année le 70éme anniversaire de la première réunion le 27 mai 1943, ce musée rend à la Résistance toute la place qui lui revient dans l’histoire de notre pays.

A quelques mois des nombreuses cérémonies qui marqueront le 70ème anniversaire de la Libération de notre territoire, abandonner l’extraordinaire outil pédagogique qu’est le musée de Saint-Marcel serait (aurait été) une faute grave = ce serait oublier notre dette envers les héros de notre passé et négliger un jalon essentiel dans la construction de notre futur car ce serait faire fi des valeurs humanistes, démocratiques et patriotiques pour lesquelles luttèrent les Résistants, cette aspiration à une France et à un monde meilleurs, plus justes et solidaires dont ils furent porteurs.

C’ est donc pour assurer la nécessaire transmission aux jeunes générations, pour répondre à leur besoin de connaissance, de repères et de mémoire que le Musée de Saint-Marcel est utile, que dis-je, indispensable et qu’il doit continuer d’exister. i

Merci à toutes et à tous.

Charles Paperon

Ancien combattant volontaire de la Résistance, 1ére Division Francaise Libre, co-Président de l’ANACR du Finistére, membre de l’association « Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui », parrainée par nos camarades Raymond Aubrac et Stéphane Hessel).

 

 

 

680 licenciements annulés par les Prud’hommes : la belle victoire des Contis !

Une sacrée victoire pour les « Contis » : le conseil des Prud’hommes de Compiègne vient d’annuler le licenciement de 680 salarié de l’usine Continental de Clairois « pour défaut de motif économique et pour non-respect de [leurs obligations] de reclassement » !L’avocate des salariés, Alexandra Soumeyre précise : « la société a été condamnée à tous les niveaux ». Les licenciements ont eu lieu en 2010, et à l’époque, Continental prétendait qu’ils étaient « inéluctables » : la justice l’a démenti fermement. Les Prud’hommes ont également estimé que Continental n’avait pas respecté un accord signé en 2007 sur le temps de travail, qui prévoyait un retour aux 40h en échange d’une assurance de maintien de l’emploi jusqu’en 2012. Les salariés vont maintenant demander des dommages et intérêts : à ce jour, la moitié d’entre eux n’ont toujours pas retrouvé de travail. Les articles parus sur les sites de Libération et du Monde reviennent en détail sur ce rebondissement.

Xavier Matthieu, représentant du personnel (CGT), aura tout loisir de nous expliquer en détail ce  dernier rebondissement, le dimanche 24 novembre au cinéma le Cithéa de Plouguenast : il participera au débat qui suivra la projection du film de Jérôme Palteau, « La Saga des Contis », qui relate ce conflit qui a duré plusieurs mois. Une date à retenir dès aujourd’hui !

Une belle victoire donc, mais une victoire amère. Comme le souligne Xavier Mathieu dans une interview qu’il a accordée à Libération, ce « jugement prouve que l’usine n’aurait jamais dû fermer ! « 

Le musée de la Résistance bretonne de Saint-Marcel en danger : pétition et rassemblement de soutien

Le Musée de la Résistance de Saint-Marcel (56) est en difficulté. En grande difficulté, même, ce qui a conduit ses responsables à lancer une pétition, et à organiser un rassemblement de soutien, samedi 31 août à 15h30, au musée.

Ouvert en 1984, le musée accueillait 45.000 visiteurs par an. Il n’en accueille plu que 20.000 : « La scénographie et la muséeographie n’ont jamais été remises au goût du jour faute de moyens », déplore Armel Rousselot, maire de Saint-Marcel, qui a lancé, le 18 juin dernier, avec Michel Guégan, président de la communauté de communes du Val d’Oust, un appel pour sauver ce lieu de mémoire unique. La baisse de la fréquentation implique une baisse du budget, donc des coupes sombres dans certains postes, tels que la communication : c’est le cercle vicieux. Le musée emploie quatre salariés. Les deux élus demandent donc que le conseil général du Morbihan et le conseil régional de Bretagne viennent aider les deux seuls financeurs actuel : le syndicat intercomunal à vocation unique (Saint-Marcel et Malestroit) et la communauté de commune. Ils proposent la création d’un syndicat mixte ou d’un établissement public de coopération culturelle. Ils rappellent que, le musée étant labellisé « Musée de France », il est contraint d’employer un conservateur, ce qui pèse évidemment lourd dans le budget,  qui s’élève, pour le fonctionnement, à 300.000€ annuels. Ils verraient aussi d’un bon œil une intervention de l’Etat. « Les différences instances territoriales ont le devoir de ne pas oublier les sacrifices de nos aînés dans leur combat pour nous garantir la Liberté »,concluent les deux élus. (Source  ici).

Leur appel est appuyé par le soutien de nombreux résistants, et notamment  Charles Paperon. AUjourd’hui président de l’Association nationale des anciens combattants de la résistance  (ANCR) du Finistère, Charles Paperon a rejoint la France libre en 1943 : il avait alors 17 ans. En 2010, il a refusé le diplôme que lui avait décerné le président de la République (Sarkozy) et que devait lui remettre Hubert Falco, alors secrétaire d’Etat aux anciens combattants. Il justifia ce refus en citant Lucie Aubrac : « la Résistance ce n’est pas que le passé, aussi héroïque soit-il, elle s’inscrit aussi dans le présent ». Lire son appel en fin d’article.

Vous pouvez signer ici la pétition de soutien au musée, dont voici le texte :

NON À LA FERMETURE DU MUSEE DE LA RESISTANCE BRETONNE

Saint-Marcel, dans les landes de Lanvaux, a abrité l’un des plus grand maquis français associant les résistants et parachutistes de La France Libre, où s’est déroulé le 18 juin 1944, un combat mémorable de l’histoire de la France et de la Bretagne. Créé en 1984, le Musée de la Résistance Bretonne retrace les faits de Résistance en Bretagne historique et présente également l’exposition nationale dédiée aux parachutistes de La France Libre.

Aujourd’hui, nos instances territoriales doivent s’investir dans le fonctionnement du Musée pour éviter sa fermeture et conserver ainsi le Devoir de Mémoire !

Aussi, rejoignez-nous dans ce combat décisif pour faire réfléchir nos instances !

À la veille des commémorations du 70ème Anniversaire de la Libération, n’oublions jamais que les anciens combattants sont, comme nous pouvons l’être un maillon dans la grande Histoire de France. Il nous appartient après eux, de reprendre le flambeau pour transmettre leur Mémoire aux générations futures.

Nous soussignés, refusons la fermeture du Musée de la Résistance Bretonne à Saint-Marcel,

APPEL DE Charles PAPERON, ancien combattant volontaire de la Résistance en tant qu’engagé dans la Première Division Française Libre.

Charles Paperon (photo Le Télégramme).

Cette journée est une réponse à l’appel à une mobilisation générale pour la survie du musée de la Résistance de Saint-Marcel dans le Morbihan, lancée le 18 juin par Messieurs Rousselot et Guegan.

De nombreuses personnalités, venues de tous les milieux et toutes les formations politiques inspirées par la Résistance, soutiennent cette initiative et exigent que les pouvoirs publics (Etat, Région, Département et même l’Union européenne) s’associent pour sauver ce monument vivant du souvenir.

Pour nous, la Résistance doit exister comme mémoire mais aussi comme principe actif.

Abandonner Saint-Marcel serait oublier notre dette envers les héros de notre passé et perdre un jalon essentiel vers notre futur.

J’appelle à un rassemblement devant le musée de Saint Marcel Samedi 31 août à 15h30. Nous visiterons ensuite le musée.

Charles Paperon

M.-Cl. Bompard contrainte de laisser le mariage de deux jeunes femmes être célébré par une adjointe

Pour une fois que l’extrême droite nous fait rigoler, ne boudons pas notre plaisir.

Résumé des épisodes précédents. La très catholique Marie-Claude Bompard, maire de Bollène, et épouse du député maire d’Oranges, Jacques Bompard, refuse de marier deux jeunes femmes, au nom de ses croyances religieuses. Et elle interdit à ses adjoints de célébrer ce mariage à sa place. Célébrer un tel mariage dans une ville « consacrée au sacré cœur de Jésus », vous n’y pensez pas. La situation est bloquée et on ne voit pas ce qui pourrait la débloquer.

En fait si, on voit bien. Un peu de patience.

Le préfet essaye de convaincre l’élue, rien n’y fait. Le procureur engage donc une enquête préliminaire. Et dans la foulée, un des amis politiques de Mme Bompard, Florian Philippot, n°2 du front national, condamne son attitude !

Et puis voilà que mardi soir, on apprend, par la préfecture du Vaucluse, que le mariage sera finalement célébré par l’adjointe à la culture de Bollène…

Le déclenchement de l’enquête préliminaire donnait consistance à une menace qui a eu raison de la courageuse ( !!!) détermination de l’élue : elle risquait une amende, et la révocation… On a touché où ça fait mal : le fric et le pouvoir. Mme Bompard a donc piteusement rendu les armes, comme l’avaient fait ses quelques collègues « objecteurs de conscience » ces dernières semaines. Et comme feront les prochains, s’il y en a !

Angélique Le Roux et Amandine Gilles vont donc pouvoir se marier, et on leur souhaite beaucoup de bonheur !

 

 

Voile et handicap

Voile et handicap…

Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Encore une politique à deux sous pour « casser » du musulman ? Y aurait-il un relation entre voile et handicap, l’un étant responsable de l’autre, ou les deux étant incompatibles ?!

Quand j’ai lu ce titre, dans un quotidien régional (Le Télégramme), je ne comprenais pas. Mon entourage non plus : on avait tous compris la même chose.

Alors j’ai cliqué sur l’article.  Il s’agissait en fait de la navigation à voile, et des personnes handicapées ! Ouf ! et le titre complet de l’article était : « Voile et handicap. Un nouveau cap à franchir »

Mais quand même…

Qu’on ait pu imaginer une seconde que cet article traitait de la relation entre « voile islamique » et handicap, c’est grave. Cela prouve à quel point toutes les polémiques sur ce sujet, toutes les âneries qu’on entend à longueur de journée, finissent par nous « contaminer » tous, par polluer la pensée.

Ils ont déjà gagné un point…

 

RESF s’invite à l’université d’été du parti socialiste à La Rochelle

Le recto du flyer distribué par RESF à l'Université d'été du parti socialiste, à La Rochelle.

Invité depuis 2008 à l’université d’été du parti socialiste, le Réseau éducation sans frontière ne l’était pas cette année. Bizarre. Vous avez dit bizarre ? Alors Resf s’est invité à la fête, et ses militants en font le récit dans le communiqué ci-dessous et en image, sur le site de RESF. Le flyer distribué à l’occasion est téléchargeable ici.

Une satisfaction cependant, à l’issue de cette université d’été : le ministre de l’intérieur n’a pas retrouvé le triomphe qu’il avait eu l’an passé. En revanche, le courage politique de Christiane Taubira, garde des sceaux, a été salué comme il se doit.

Communiqué du Réseau éducation sans frontière

La Rochelle 2013, RESF appuie où ça fait mal

À partir de 2008, RESF a été régulièrement présent à l’Université d’été du PS, invité pour prendre la parole, ou avec un stand depuis 3 ans ainsi que l’an passé, aux 1 ers mois du quinquennat de Hollande, avec des familles et des jeunes sans papiers.

Cette année, pas de stand, officiellement, « il n’y avait plus de place » selon les uns, nous nous y sommes « pris trop tard » selon les autres. Un courrier de protestation a été envoyé au 1er secrétaire, sans succès.

Il fallait donc y être, et pour se faire voir et entendre, l’image de la rétention des enfants, une des promesses non tenues de Hollande : le flyer, rappelant l’engagement de Hollande candidat de refuser la rétention des enfants, et 2 bâches avec le même visuel promenées sur un camion. Un petit groupe de militants d’Ile de France et d’Orléans a pu se rendre disponible et se retrouver sur place. Des inscriptions à l’université ont été prises, pour permettre à tour de rôle de participer aux ateliers et d’y prendre la parole, et surtout pour entrer en contact avec élus, responsables et militants.

Ont également participé à l’initiative un parent de la famille Mejidov (famille tchétchène avec deux jeunes enfants, (la famille du flyer), expulsée en Pologne le 29 juillet après 8 jours de rétention), ainsi que l’une des familles géorgiennes de Savoie, qui se cache pour échapper à son expulsion. Ils ont pu rencontrer plusieurs responsables PS, et leur remettre directement une note documentée.

Localement, une dizaine d’organisations (parmi lesquelles LDH, RESF, la CIMADE) avait programmé un rassemblement le samedi à 14 h30, face à l’entrée des participants, à l’Encan, siège de l’Université. Le parcours du camion s’est arrêté près du rassemblement qui a duré deux heures. Après quelques flottements, police et RG sont restés en faction sans intervenir davantage. C’était bruyant, musical, coloré, déterminé.

La distribution de flyers s’est faite toute la journée aux deux entrées (celle des personnalités et intervenants, et celle et participants) suscitant échanges, approbations ou vives altercations.

Au point qu’à l’entrée dans le site d’une des militantes, dûment badgée, celle-ci s’en est vu refuser l’accès, visiblement, le S.O redoutait une distribution sauvage du flyer dans l’une ou l’autre des salles. Qu’il se rassure, quelques militants PS nous en avaient demandé de petits paquets et ont assuré eux même la diffusion des flyers à l’intérieur.

RESF a participé à l’un des débats sur l’immigration, où intervenaient Dominique Sopo, Catherine de Withol de Wendel, et Sylvie Guillaume, sous la présidence de Sandrine Mazetier.

Des propos généraux et généreux, finalement peu différents de ceux tenus régulièrement par RESF sur l’immigration. Mais qui ne collent pas aux actes de la politique de Valls, ce qu’on n’a pas manqué de dénoncer, regrettant que les militants et responsables socialistes qui se disent en accord avec nous en petit comité ne se décident pas à le dire publiquement et clairement. Une partie de la salle a applaudi.

Christiane Taubira a publiquement mais trop brièvement exprimé tout le bien qu’elle pensait de RESF.

Au final, il fallait, avec nos moyens humains limités, (il aurait fallu être beaucoup plus nombreux,) être là pour rappeler le scandale de la rétention, les promesses non tenues et notre opposition à la politique menée par Valls.

Et surtout, par des contacts plus personnels, consolider les appuis trop discrets pour qu’à l’intérieur du PS de plus en plus trouvent le courage politique d’exprimer leur opposition.

Merci très appuyé aux soutiens rochelais pour l’hébergement et la disponibilité.