Prison de Saint-Brieuc : la LDH écartée du conseil de surveillance

La fédération départementale des Côtes d’Armor de la Ligue des droits de l’Homme était, jusqu’à cette année, représentée par Auguste Robin, membre de la section de Dinan. Elle ne le sera plus : la préfecture a publié la liste des membres du nouveau « conseil d’évaluation », et la Ligue n’y figure pas.

La raison ? La commission de surveillance de la prison de Saint-Brieuc, où siégeait Auguste, a été remplacée, dans la nouvelle loi pénitentiaire, par « un conseil d’évaluation ». Et le décret qui précise le fonctionnement et la composition de ce conseil indique qu’y siègent « un représentant de chaque association intervenant dans la prison« . La ligue n’y intervenant pas, en est donc écartée.

On ne peut que regretter cette mesure. Nous ne sommes pas naïfs, et nous savons que l’administration pénitentiaire ne nous informait que de ce qu’elle voulait bien nous informer. On se souvient d’ailleurs du courrier que Jeanine Pichavant, de la section de Saint-Malo, avait adressé au directeur de la prison de Saint-Malo au sujet d’un incident grave qui s’y était déroulé et dont la commission de surveillance n’avait pas été informée. Mais notre présence était importante, et les détenus savaient qu’ils pouvaient s’adresser à nous.

On peut aussi regretter le changement de terminologie : la commission de surveillance devient conseil d’évaluation… Un changement qui va le sens de ce mouvement qui consiste à gérer les services publics comme des entreprises, avec en tête uniquement les chiffres et les résultats.

L’assemblée générale 2011 de la Fédération 22 à Dinan

L’assemblée générale de la Fédération des Côtes d’Armor s’est tenue ce dimanche 11 décembre au centre social de Dinan.

Le président, Patrick Briend, a présenté le bilan d’activité de la fédération. Il se décompose en deux parties : actions propres à la fédération, et actions des sections ayant un intérêt départemental.

Dans le cadre du pacte pour les droits et la citoyenneté, la fédération a organisé un débat à Saint-Brieuc, le 19 mai, consacré à la santé, avec un médecin généraliste de St-Brieuc, un représentant du centre hospitalier, un représentant de la CGT santé.

Elle a participé à la Cérémonie du 11 novembre à Mellionnec, organisée à l’initiative de la Libre pensée, avec la Fnaca et l’Arac, pour rendre hommage aux « fusillés pour l’exemple » de la première guerre mondiale.

Elle a également participé aux actions et aux manifestations du collectif contre le racisme et pour la solidarité de Saint-Brieuc, organisées en soutien aux demandeurs d’asile.

La fédération a adressé un courrier au président du tribunal de St-Brieuc (25/10/2011) concernant le pôle anti discrimination, demandant de faire le point sur cette instance. Pas de réponse à ce jour.

Travaux des sections

  • manifestation du 1er mai pilotée par la section Trégor Goëlo, à Paimpol
  • travail sur l’aire d’accueil gens du voyage à Dinan, soirée sur « Les peurs » et animation « Oubliés d’hier et d’aujourd’hui » par la section Loudéac centre Bretagne
  • Projection du film « Nous princesses de « Clèves et débat à Saint-Brieuc
  • semaine d’information sur la santé mentale à Dinan
  • suivi de dossiers individuels, aide aux demandeurs d’asile dans l’ensemble des sections.

L’assemblée a noté la difficulté de mettre en œuvre le pacte pour les droits et la citoyenneté au niveau local : ce n’est pas une priorité pour les organisations associées. C’est un peu le problème de toutes les actions nationales.

Participation au conseil d’administration de Côtes d’Armor habitat : la fédération y est représentée par Roger Le Roux, bien qu’il n’y siège plus à ce titre, mais en tant que « personne qualifiée », nommée par le président du conseil général.

Participation au comité de surveillance de la maison d’arrêt de Saint-Brieuc : la fédération y est représentée par Auguste Robin, qui souligne que le rôle de cette commission est très réduit, et se limite à faire des constats, tels que la vétusté des locaux (propres cependant), et la surpopulation carcéral (souvent trois détenus dans une cellule destinée à une personne). Il est fortement question que cette commission disparaisse et soit remplacée par une instance purement administrative.

Projets

La fédération projette un travail sur les interventions auprès des jeunes, en milieu scolaire, ou en milieu de formation professionnel. Un recensement des moyens et des outils existants va être entrepris, en relation avec un travail sur le même thème entrepris par la délégation régionale de la Ligue des droits de l’Homme.

Sihem Souid et Gérard Gatineau : l’honneur de la police

De gauche à droite, Gérard Gatineau, Philippe Coulaud, et Sihem Souid, entourés des responsables du comité de soutien à Sihem.

Deux époques différentes, deux démarches différentes, un même combat. Sihem Souid est entrée dans la police par vocation, elle vient d’en être exclue (provisoirement ?) parce qu’elle a dénoncé les pratiques inadmissibles qu’elle y a constatées : racisme, homophobie, corruption… Gérard Gatineau y est entré un peu par hasard, dans les années 80, et lui aussi a constaté les mêmes errements, et ne les a pas supportés : sa carrière s’est résumée à « 30 ans de bitume », titre du livre qu’il a signé.

Lundi soir à Paimpol, les deux policiers étaient invités par la section de la Ligue des droits de l’Homme de Paimpol, à un débat animé par le président de la section, Philippe Coulaud. Sihem et Gérard ont raconté leurs deux parcours dans la police, et on se rend compte qu’à 20 ou 30 ans d’intervalle, il n’y a pas eu grand changement. Sihem espère toujours être réintégrée (elle n’a été « que » suspendue pour 6 mois…), et de toute façon, elle ne baisse pas les bras. La solution ? elle la voit dans la création d’un « comité national d’éthique et de la sécurité ». « La Commission nationale de déontologie de la sécurité, qui, de toute façon, a disparu, absorbée avec la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations) dans le nouveau « défenseur des droits », n’était pas une commission indépendante, puisqu’elle était composée de policiers, et de représentants nommés par le gouvernement ». Le « comité national d’éthique » proposé par Sihem serait lui totalement indépendant, de la police et du pouvoir, et, contrairement à la CNDS, doté d’un pouvoir de saisie et d’injonction (la CNDS, par exemple, ne pouvait être saisie que par l’intermédiaire d’un parlementaire). Elle a rédigé un projet de loi, qui a été déposé par un groupe de députés au bureau de l’assemblée nationale, sans grand espoir pour le moment… A lire ou à télécharger ci-dessous.

A noter qu’une équipe de télévision a filmé le débat. Le reportage sera diffusé courant janvier sur France 2 dans l’émission « Envoyé spécial ».

Voir l’article du Télégramme et la vidéo d’Armelle Menguy.

Gérard Gatineau est l’auteur de « 30 ans de bitume », aux éditions L’Harmattan.

Sihem Souid est l’auteure de « Omerta dans la police » aux éditions du Cherche Midi.

Télécharger la proposition de loi.

La proposition de loi.

N° 3166

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ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

TREIZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 15 février 2011.

PROPOSITION DE LOI

visant à créer un comité national d’éthique de la sécurité,

(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale
de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus
par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

Marie-George BUFFET, Marie-Hélène AMIABLE, François ASENSI, Martine BILLARD, Alain BOCQUET, Patrick BRAOUEZEC, Jean-Pierre BRARD, Jean-Jacques CANDELIER, André CHASSAIGNE, Jacques DESALLANGRE, Marc DOLEZ, Jacqueline FRAYSSE, André GERIN, Pierre GOSNAT, Jean-Paul LECOQ, Roland MUZEAU, Daniel PAUL, Jean-Claude SANDRIER et Michel VAXÈS,

député-e-s.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Dans un récent ouvrage-témoignage intitulé Omerta dans la Police, Mademoiselle Sihem Souid, fonctionnaire de police, soulève d’importantes questions relatives à la déontologie et à l’éthique au sein des forces de sécurité intérieure. Ces questions sont d’une brûlante actualité, au moment où le projet de loi instaurant un Défenseur des droits est discuté au Parlement.

Des faits de racisme, de sexisme, d’homophobie, des atteintes à la dignité humaine, des abus de pouvoir, des situations de déni de droit, des procédures bâclées ou faussées sont décrits avec une grande précision.

Ces atteintes, quoique minoritaires, créent un sentiment de méfiance à l’égard des forces de sécurité publique. Alors que celles-ci ont été établies pour faire appliquer les lois décidées par le peuple et veiller à la protection des droits et libertés de tous et de toutes, elles apparaissent à de nombreux citoyens comme les garantes de l’impunité de ceux qui les enfreignent.

Les droits et libertés ne peuvent être considérés comme garantis de manière satisfaisante si l’atteinte à un seul d’entre eux est tolérée pour une seule personne. Aussi, il est indispensable que la puissance publique se dote d’institutions veillant à ce que les forces chargées de protéger les droits et libertés le fassent d’une manière compatible avec celles-ci, dans le plus grand respect de l’état de droit.

Un Code de déontologie de la police nationale a été instauré par le décret n° 86-592 du 18 mars 1986. Rappelant les devoirs d’exemplarité, de respect absolu de la personne et de la loi, ce code est un outil appréciable de régulation interne. Afin de vérifier sa bonne application ainsi que celle de la loi, des instances de contrôle interne ont été mises en place, à l’instar de l’Inspection générale des services (IGS) et de l’inspection générale de la police nationale (IGPN).

En complément de ce dispositif, la loi du 6 juin 2000 a créé une autorité indépendante, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), compétente en matière de contrôle des droits et libertés pour l’ensemble des forces de sécurité publiques et privées. Son apport est considérable, tant en matière d’aide à la résolution de situations particulières qu’en matière de recommandations plus générales. Usage du Taser, recours au menottage, conditions des fouilles et de la garde à vue : la CNDS est en pointe des débats concernant le respect des droits fondamentaux de la personne.

Plusieurs autres autorités indépendantes oeuvrent pour conforter l’action de la CNDS dans des domaines particuliers et connexes : la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde), le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, ou encore la commission nationale des libertés informatiques ou la commission administrative d’accès aux documents administratifs.

Malgré cela, certaines atteintes aux droits et libertés ne sont jamais révélées et n’aboutissent pas à une saisine car il existe de nombreuses barrières psychologiques ou systémiques à la révélation de crimes et délits. Sont en cause notamment l’autorité du pouvoir hiérarchique et ses conséquences sur la carrière des individus concernés, ainsi qu’une interprétation parfois trop étroite du devoir de réserve au détriment de l’obligation pour tout fonctionnaire de révéler à l’autorité judiciaire les crimes et délits dont il a connaissance.

De plus, le dispositif décrit ci-dessus connaît de nombreuses limites. La CNDS ne dispose pas des moyens humains et financiers dont elle a besoin pour mener à bien ses missions. Son rôle purement consultatif et le caractère limité de ses pouvoirs aboutissent à ce que ses avis et recommandations soient peu suivis par l’État. Les complémentarités avec les autres autorités ne sont pas assez approfondies et les conditions permettant à celles-ci d’être plus efficaces et plus indépendantes ne sont elles-mêmes pas toujours réunies.

Enfin, la fusion de la Halde, de la CNDS, du contrôleur général des lieux de privation de liberté, du Défenseur des enfants et du Médiateur au sein d’un Défenseur des droits risque d’aggraver considérablement ce constat au regard du projet de loi organique issu de la première lecture à l’Assemblée nationale (n° 2991). Non seulement ce projet s’inscrit dans les logiques d’économies de la révision générale des politiques publiques, mais en outre, la confusion des missions de médiation et de contrôle des différentes autorités indépendantes pourrait se faire au détriment des missions de contrôle des droits et libertés. Cela est d’autant plus problématique que la qualité de l’exercice de ces missions sera tributaire de la personnalité et de la volonté d’indépendance du Défenseur, autorité nommée par le Président de la République et dont les adjoints seront nommés par le Premier ministre.

La protection des libertés est un combat permanent. Aussi, il est indispensable, à côté du futur Défenseur des droits, de mettre en place une autorité publique non gouvernementale de contrôle de l’éthique de la sécurité totalement dédiée à cette mission, réellement indépendante, accessible à tous et à toutes et dotée de pouvoirs importants.

Tel est l’objet de cette proposition de loi visant à instituer un comité national d’éthique de la sécurité doté de pouvoirs accrus par rapport à l’actuelle CNDS, dont la disparition est envisagée, et de garanties d’indépendance plus solides que le futur Défenseur des droits.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Le comité national d’éthique de la sécurité, autorité non gouvernementale neutre et indépendante, est chargée, sans préjudice des prérogatives que la loi attribue, notamment en matière de direction et de contrôle de la police judiciaire, à l’autorité judiciaire, de veiller au respect de la déontologie et de l’éthique des personnes exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la République française.

Article 2

Les membres du comité national d’éthique de la sécurité sont nommés comme suit pour une durée de trois ans non renouvelable :

– le président, élu parmi ses membres ;

– un député membre de chaque groupe politique et désigné en son sein et un député représentant les élus non inscrits et désigné par ceux-ci ;

– un sénateur membre de chaque groupe politique et désigné en son sein et un sénateur représentant les élus non inscrits et désigné par ceux-ci ;

– un conseiller d’État, désigné par le vice-président du Conseil d’État ;

– un magistrat hors hiérarchie de la Cour de cassation, désigné conjointement par le premier président de la Cour de cassation et par le procureur général de ladite cour ;

– un conseiller maître, désigné par le premier président de la Cour des comptes ;

– six personnalités qualifiées de la société civile, désignées par les autres membres du comité national d’éthique de la sécurité notamment au regard de leurs expériences et compétences en matière de lutte contre les discriminations envers les personnes physiques et de toute autre atteinte aux droits et libertés.

Les membres du comité national d’éthique de la sécurité sont renouvelés par tiers tous les ans.

La qualité de membre du comité national d’éthique de la sécurité est incompatible avec l’exercice d’activités, à titre principal, dans le domaine de la sécurité.

Les parlementaires membres du comité national d’éthique de la sécurité cessent d’y exercer leurs fonctions lorsqu’ils cessent d’appartenir à l’assemblée au titre de laquelle ils ont été désignés. Le mandat des députés prend fin automatiquement avec la législature au titre de laquelle ils ont été élus.

Si, en cours de mandat, un membre du comité national d’éthique de la sécurité cesse d’exercer ses fonctions, le mandat de son successeur est limité à la période restant à courir.

Lors de la première constitution du comité national d’éthique de la sécurité suivant l’entrée en vigueur de la présente loi, sont désignés par tirage au sort le tiers des membres, à l’exclusion du président, dont les mandats prendront fin à l’issue d’un délai d’un an.

Article 3

Le comité national d’éthique de la sécurité établit son règlement intérieur. En cas de partage des voix, celle du président est prépondérante.

Article 4

Le comité national d’éthique de la sécurité peut se saisir de toute situation relative à un manquement aux règles de l’éthique ou de la déontologie, et de toute situation dans laquelle il estime que les droits et libertés garantis par la constitution et par la loi sont mis en danger par l’une au moins des personnes mentionnées à l’article 1er.

Toute personne qui a été victime ou témoin de faits dont elle estime qu’ils constituent un manquement aux règles de l’éthique ou de la déontologie, commis par une ou plusieurs des personnes mentionnées à l’article 1er, peut, par réclamation individuelle, porter directement ces faits à la connaissance du comité national d’éthique de la sécurité ou demander à ce qu’ils le soient. Ce droit appartient également aux ayants droit des victimes.

Le Premier ministre, un député, un sénateur ou toute personne morale ou autorité administrative indépendante compétente en matière de protection des droits et libertés peut en outre saisir de son propre chef le comité national d’éthique de la sécurité de faits mentionnés au premier alinéa.

Le comité national d’éthique de la sécurité ne peut être saisi par les parlementaires qui en sont membres. Aucune autorité administrative, judiciaire, ou d’État ne peut s’opposer à la saisine du comité national d’éthique de la sécurité.

Pour être recevable, la réclamation doit être transmise au comité national d’éthique de la sécurité dans les deux années qui suivent les faits. Elle est gratuite et aucune règle formelle ne peut lui être opposée. Le comité national d’éthique de la sécurité adresse un accusé de réception à l’auteur de la saisine et, lorsque la saisine est indirecte, à la personne qui fait l’objet de la saisine ou l’a demandée. Toute décision de rejet doit être dûment motivée et accompagnée, le cas échéant, d’une indication des démarches à suivre pour que l’auteur de la saisine soit en mesure de faire valoir ses droits.

Une réclamation portée devant le comité national d’éthique de la sécurité n’interrompt pas les délais relatifs à la prescription des actions en matière civile et pénale et aux recours administratifs et contentieux.

Un commissaire du Gouvernement peut être appelé, sur demande du comité national d’éthique de la sécurité, à assister, avec une voix consultative, aux travaux et enquêtes du comité national d’éthique de la sécurité afin de lui apporter tous éléments utiles à l’exercice de ses missions.

Article 5

Le comité national d’éthique de la sécurité recueille sur les faits portés à sa connaissance toute information utile.

Les autorités publiques doivent prendre toutes mesures pour faciliter la tâche du comité national d’éthique de la sécurité. Elles ne peuvent s’y opposer. Elles communiquent à celle-ci, sur sa demande motivée, toutes informations et pièces utiles à l’exercice de sa mission telle qu’elle est définie à l’article 1er.

Le comité national d’éthique de la sécurité peut demander dans les mêmes conditions aux ministres compétents de saisir les corps de contrôle en vue de faire des études, des vérifications ou des enquêtes relevant de leurs attributions. Les ministres informent le comité des suites données à ces demandes dans un délai raisonnable et motivent tout refus d’y accéder.

Les personnes privées exerçant des activités de sécurité sur le territoire de la République et leurs préposés communiquent au comité national d’éthique de la sécurité, sur sa demande motivée, toutes informations et pièces utiles à l’exercice de sa mission.

Les agents publics ainsi que les dirigeants des personnes mentionnées au précédent alinéa et leurs préposés sont tenus de déférer aux convocations du comité national d’éthique de la sécurité et de répondre à ses questions. Les convocations mentionnent l’objet de l’audition.

Les personnes convoquées par application de l’alinéa précédent peuvent se faire assister du conseil de leur choix. Un procès-verbal contradictoire de l’audition est dressé à la suite de celle-ci et remis à l’intéressé.

Lorsque ses demandes ne sont pas suivies d’effet, le comité national d’éthique de la sécurité peut mettre en demeure les personnes intéressées de lui répondre dans un délai qu’il fixe. Lorsque la mise en demeure n’est pas suivie d’effet, il peut saisir le juge des référés d’une demande motivée aux fins d’ordonner toute mesure que ce dernier juge utile. Le juge des référés se prononce dans un délai de quarante-huit heures.

Le comité national d’éthique de la sécurité peut consulter toute personne physique ou morale dont le concours lui paraît utile. Il peut demander au vice-président du Conseil d’État et au premier président de la Cour de cassation de faire procéder à toutes études. Lorsque le comité est saisi d’une réclamation, non soumise à une autorité juridictionnelle, qui soulève une question touchant à l’interprétation ou à la portée d’une disposition législative ou réglementaire, il peut consulter le Conseil d’État. L’avis du Conseil d’État est rendu public.

Le caractère secret des informations et pièces dont il demande communication ne peut lui être opposé sauf en matière de secret concernant la défense nationale, la sûreté de l’État ou la politique extérieure. Les informations couvertes par le secret médical et le secret professionnel applicable aux relations entre un avocat et son client ne peuvent lui être communiquées qu’à la demande expresse de la personne concernée, sauf lorsqu’elles sont relatives à des privations, sévices et violences physiques, sexuelles ou psychiques commis sur un mineur ou une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique.

Toute personne physique ou morale ayant saisi le comité national d’éthique de la sécurité ne peut faire l’objet ni de poursuites judiciaires ni de poursuites administratives sur les faits qu’elle porte à connaissance. En l’espèce, toute personne physique ou morale en acquiert ainsi la protection pour les mêmes raisons pendant toute la durée nécessaire à l’accomplissement de la mission engagée par le comité national d’éthique de la sécurité.

Article 6

Le comité national d’éthique de la sécurité peut charger un ou plusieurs de ses membres de procéder à des vérifications sur place. Ces vérifications ne peuvent s’exercer que dans les lieux publics et les locaux professionnels, après un préavis adressé aux agents intéressés et aux personnes ayant autorité sur eux, ou pour le compte desquelles l’activité de sécurité en cause était exercée, afin de leur permettre d’être présents.

L’accès aux lieux mentionnés au précédent alinéa ne peut être refusé.

Le comité national d’éthique de la sécurité peut décider de procéder à une vérification sans préavis si elle estime que la présence des agents intéressés ou des personnes ayant autorité sur eux n’est pas nécessaire ou constituerait une entrave à ses missions ou ses décisions à venir.

Lors de ses vérifications sur place et de ses visites, le comité national d’éthique de la sécurité peut entendre toute personne susceptible de fournir des informations. Il doit pouvoir s’entretenir avec toute personne dont le concours lui paraît utile dans des conditions assurant la confidentialité de leurs échanges.

Article 7

Le comité national d’éthique de la sécurité adresse aux autorités publiques et aux dirigeants des personnes privées mentionnées à l’article premier intéressés tout avis ou recommandation visant à remédier aux manquements constatés ou à en prévenir le renouvellement.

Les mêmes autorités ou personnes concernées sont tenues, dans un délai fixé par le comité national d’éthique de la sécurité, de rendre compte à celui-ci de la suite donnée à ces avis ou recommandations.

En l’absence d’un tel compte rendu ou s’il estime, au vu du compte rendu qui lui est communiqué, que son avis ou sa recommandation n’a pas été suivi d’effet, le comité national d’éthique de la sécurité peut établir un rapport spécial qui est publié au Journal officiel de la République française.

Le comité national d’éthique de la sécurité dispose d’un pouvoir d’injonction. Il peut donner force contraignante à un avis ou à une recommandation, ou à une ou plusieurs dispositions d’un avis ou d’une recommandation. Lorsqu’il n’est pas donné suite à un telle injonction dans un délai déterminé par le comité national d’éthique de la sécurité, ce dernier peut saisir le juge compétent d’une demande motivée aux fins d’ordonner toute mesure que ce dernier juge utile.

Article 8

Le comité national d’éthique de la sécurité peut intervenir dans une procédure engagée devant une juridiction.

Lorsque le comité national d’éthique de la sécurité est saisi de faits donnant lieu à une enquête judiciaire ou pour lesquels une information judiciaire est ouverte ou des poursuites judiciaires sont en cours, il doit recueillir l’accord préalable des juridictions saisies ou du procureur de la République, selon le cas, pour la mise en oeuvre des dispositions de l’article 5 relatives à la communication des pièces et des dispositions de l’article 6. La décision des juridictions saisies ou du procureur de la République doit intervenir dans un délai compatible avec les objectifs du comité national d’éthique de la sécurité.

Si le comité national d’éthique de la sécurité estime que les faits mentionnés dans la saisine laissent présumer l’existence d’une infraction pénale, elle les porte sans délai à la connaissance du procureur de la République, conformément aux dispositions de l’article 40 alinéa 2 du code de procédure pénale.

Le procureur de la République informe le comité national d’éthique de la sécurité de la suite donnée aux transmissions faites en application de l’alinéa précédent. Toute décision de rejet doit être dûment motivée au regard des objectifs particuliers et de la mission générale du comité national d’éthique de la sécurité.

Article 9

Sans préjudice des dispositions des articles 7 et 8, le comité national d’éthique de la sécurité porte sans délai à la connaissance des autorités ou des personnes investies du pouvoir disciplinaire les faits de nature à entraîner des poursuites disciplinaires. Ces autorités ou personnes informent le comité national d’éthique de la sécurité de la suite donnée aux transmissions effectuées en application du présent article et, en cas de refus, des raisons de sa décision.

À défaut d’information dans le délai qu’il a fixé ou s’il estime, au vu des informations reçues, que sa saisine n’a pas été suivie des mesures nécessaires, le Comité national d’éthique de la sécurité peut établir un rapport spécial qui est communiqué à l’autorité mentionnée au premier alinéa. Il rend public au Journal officiel ce rapport et la réponse de cette autorité.

Article 10

Le comité national d’éthique de la sécurité tient informé chaque personne physique ou morale l’ayant saisi de l’ensemble des actions qu’il engage pour sa défense.

Article 11

Le comité national d’éthique de la sécurité peut proposer au Gouvernement et au Parlement toute modification de la législation ou de la réglementation dans les domaines de sa compétence.

Article 12

Le comité national d’éthique de la sécurité remet chaque année au Président de la République et au Parlement un rapport portant sur les conditions d’exercice et sur les résultats de son activité. Ce rapport comprend une appréciation qualitative du respect des droits et libertés par les forces de sécurité publiques et privées au regard de la Constitution, du droit européen et du droit international. Ce rapport est rendu public.

Article 13

Les membres du comité national d’éthique de la sécurité, ainsi que les personnes que le comité consulte par application du sixième alinéa de l’article 5, sont astreints au secret professionnel pour les faits, actes ou renseignements dont ils ont pu avoir connaissance en raison de leurs fonctions, sous réserve des éléments nécessaires à l’établissement des rapports prévus aux articles 7 et 12.

Article 14

Au deuxième alinéa de l’article 6 de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif, social et fiscal, après les mots : « Médiateur de la République », sont insérés les mots : « et, lorsque cela comporte un risque pour les personnes auteures de la saisine ou ayant témoigné dans le cadre de l’instruction, à ceux adressés au comité national d’éthique de la sécurité, »

Article 15

Les crédits nécessaires au comité national d’éthique de la sécurité pour l’accomplissement de sa mission sont inscrits dans un programme spécifique de la mission « pouvoirs publics » de l’État. Le président du comité national d’éthique de la sécurité élabore le budget selon les principes applicables à l’Assemblée nationale et au Sénat en vue de garantir leur indépendance. Il est ordonnateur des dépenses du comité national d’éthique de la sécurité. Il nomme ses agents et a autorité sur ses services.

Article 16

Est puni d’une amende de 25 000 € le fait de ne pas communiquer au comité national d’éthique de la sécurité, dans les conditions prévues à l’article 5, les informations et pièces utiles à l’exercice de sa mission ou de ne pas déférer, dans les conditions prévues au même article, à ses convocations ou d’empêcher les membres de la commission d’accéder, dans les conditions prévues à l’article 6, aux locaux professionnels.

Les personnes physiques encourent également les peines complémentaires suivantes :

1° L’interdiction des droits civils, civiques et de famille, suivant les modalités prévues par l’article 131-26 du code pénal ;

2° L’affichage ou la diffusion de la décision prononcée, dans les conditions prévues à l’article 131-35 du code pénal.

Les personnes morales peuvent être déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues à l’article 121-2 du code pénal, du délit défini au premier alinéa. Les peines encourues par les personnes morales sont :

1° l’amende, suivant les modalités prévues par l’article 131-38 du code pénal ;

2° l’exclusion des marchés publics, suivant les modalités prévues par le 5° de l’article 131-39 du code pénal ;

3° l’affichage ou la diffusion de la décision prononcée, suivant les modalités prévues par le 9° de l’article 131-39 du code pénal.

Article 17

La présente loi est applicable en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, dans les îles Wallis-et-Futuna, dans les Terres australes et antarctiques françaises et à Mayotte. Elle ne s’applique pas aux agents de la Polynésie française, du territoire des îles Wallis-et-Futuna, de la Nouvelle-Calédonie et des provinces de la Nouvelle-Calédonie.

Article 18

Les charges qui pourraient résulter pour l’État de l’application de la présente proposition de loi sont compensées à due concurrence par le relèvement du taux mentionné au premier alinéa de l’article 1er du code général des impôts ainsi que par le relèvement du taux de la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu prévu à l’article 197 du même code.

Trégor Goëlo : Sihem Souhid et Gérard Gatineau

La section Paimpol Trégor Goélo organise, lundi 21 novembre, un débat sur la police intitulé « Unis dans le même combat », avec deux intervenants de marque :

Sihem Souhid, auteur du livre « Omerta dans la police », dans lequel elle dénonce des pratiques scandaleuses ; ce qui lui a valu d’être suspendue pour 6 mois par le ministre de l’intérieur pour « manquement au devoir de réserve ».

Gérard Gatineau a été gardien de la paix de 1968 à 1998 a publié « 30 ans de bitume », ouvrage dans lequel il explique comment son engagement à gauche et son militantisme syndical à la CGT l’ont empêché d’avoir de l’avancement.

Ils débattront tous les deux, au bar restaurant Le Triskel, 15 ue Châteaubriant, à Paimpol (22), lundi 21 novembre à 20h. Le débat, animé par Philippe Coulaud, président de la section Trégor Goélo de la Ligue des droits de l’Homme, sera filmé par les caméras de l’émission de France 2, « Envoyé spécial », dans le cadre d’un reportage de Jean-Pierre Métivet, qui a pour sujet les femmes de caractère (il rencontrera également Irène Frachon, qui a dénoncé le scandale du Médiator).

Télécharger le flyer au format .pdf.

Une soirée à ne pas manquer !

L’assemblée générale de la fédération des Côtes d’Armor

De gauche à droite : Auguste Robin, Daniel Le Péru, Jacques Paul, Patrick Brient, Ginette Le Péru, Ghislaine Launay, Roland Guérin, Jacqueline Droniou, Gaëlle Gouérou, Michelle Paul, Léontine Boscher, Philippe Coulaud, Roger Leroux, Ginette Leroux.

I.      Bilan d’activité

La Fédération a été représentée tout au long de l’année, dans des organismes, et des manifestations diverses.

1.    Côtes d’Armor Habitat.

La Fédération y est représentée par Roger Le Roux (sur demande du Conseil Général) en tant que suppléant à la commission attribution de travaux.
C’est une structure qui fonctionne bien et d’une manière générale les 8504 locataires sont satisfaits. Seuls 2294 ont réussi à voter pour désigner les 5 représentants auxquels ils ont droit au sein du CA dont un au bureau.
Quelques chiffres : 134 agents dont 73 administratifs et 61 techniques ; il y a 92 personnes au siège de Ploufragan.
En 2009 les dépenses s’élèvent à 44 817 768 € en investissement et 24 077 459 € en fonctionnement.
La commission d’attribution des logements a examiné 6369 demandes. 24 000 Costarmoricains sont logés par CAH.
Il existe d’autres offices HLM indépendants de CAH à St Brieuc Dinan et GUINGAMP (ne pas confondre).
63%des locataires bénéficient de l’APL.
Fin 2009, 73 logements étaient vacants. CAH est impliqué dans de nombreux EHPAD (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), des foyers, des centres pour handicapés, des gendarmeries. Il y a aussi des possibilités d’accès à la propriété à des conditions intéressantes.  Pour certains locataires qui ne paient pas leur loyers ou provoquent des troubles de voisinage des mesures d’expulsion sont demandées après que toutes les solutions aient été essayées.
« Je me suis abstenu lors du vote sur l’augmentation des loyers », indique Roger.
Les administrateurs sont inquiets au sujet des mesures visant à taxer les offices HLM   décidées par ce gouvernement alors même que les aides de l’Etat diminuent…Mais comme il n’y a plus de sous dans les caisses, ça risque de freiner dur dans le logement social !

Roger LE ROUX est reconduit à l’unanimité en tant que délégué de la Fédération.

2.    Commission de Surveillance de la Maison d’Arrêt de St-Brieuc : Auguste ROBIN :

Cette année une visite a pu être faite (cellules, infirmerie). Surpopulation bien évidemment : de 1 à 3.
Problème de manque de repas une fois au printemps. Roger LE ROUX signale que le juge n’accorde pratiquement plus de suivi socio-judiciaire.
Il apparaît que nous devrions prendre contact avec d’autres membres de la Commission ( visiteurs, aumônerie, associations…) et syndicats afin de mieux connaître les réalités et pouvoir interpeller l’administration. Philippe COULAU suggère une personne dont il fournira les coordonnées.
Auguste ROBIN est reconduit à l’unanimité en tant que délégué de la Fédération.

3.Groupe de Rap « Sexion d’assaut »

Le groupe de musique Rap « Sexion d’assaut » s’est fait remarquer pendant l’été par les propos homophobes tenus par son chanteur vedette. Il était invité par le festival « Cité Rap », le 30 octobre à Saint-Brieuc. Les organisateurs ont préféré organiser un débat entre le groupe et des associations plutôt que d’annuler son invitation. Patrick Briend y a été invité au nom de la Ligue des droits de l’Homme, aux côtés d’autres associations, et de représentants du conseil général. Ce débat, qui a été filmé et retransmis par Armor TV, a permis d’amener le groupe à prendre un certain nombre d’engagements, y compris financiers, sur le terrain de la lutte contre l’homophobie.

4. Manifestations

  • Toutes les sections du département ont été présentes dans les nombreuses manifestations qui ont été organisées tout au long de l’année, qu’il s’agisse de la défense des retraites, la manifestation du 4 octobre « contre la politique du pilori », etc…
  • De la même façon, les sections se sont impliquées dans la défense des sans papiers, le soutien aux réfugiés, la dénonciation du manque criant d’hébergements pour les demandeurs d’asile, le soutien aux Palestiniens.
  • La fédération était également représentée à la réunion organisée par le conseil général pour la défense de la vie associative, menacée par les coupes budgétaires.
  • Inauguration d’une stèle (novembre) dédiée à la mémoire des « nomades » internés à Plénée-Jugon lors de la seconde guerre mondiale.
  • Tenue d’un stand à la fête de la Rose de Langueux et participation à une table ronde sur les libertés avec autres intervenants.

Bilan d’activités adopté à l’unanimité des sections (St-Brieuc, Dinan-Pays de Dinan, Loudéac-Centre Bretagne, Trégor-Goëlo)

5. Vie des sections

Chaque section a fait un bref compte-rendu de ses activités, sachant que les rapports moraux ont été largement diffusés les semaines dernières.

1.     Trégor- Goëlo

La section (6 membres) est en sommeil, mais la Ligue est cependant présente et visible dans la région, avec notamment la manifestation du 1er mai à Paimpol, où elle est mandatée par les organisations syndicales et politiques pour prendre la parole et suit le collectif d’aide aux sans-papiers.
Il est proposé d’organiser un « événement » sur les secteur afin de montrer que la LDH est présente : débat sur la justice à Tréguier ?

2.     Dinan pays de Dinan

La section est impliquée dans la semaine de la santé mentale. Elle intervient dans les établissements scolaires (jusqu’au lycée), et a participé activement aux côtés d’autres associations (Itinérance notamment) à l’aménagement d’une aire d’accueil des gens du voyage qui doit être inaugurée prochainement.

3.     Saint-Brieuc

Voir compte-rendu de son assemblée générale.

4.     Loudéac centre Bretagne

Voir compte-rendu de son assemblée générale

II PROJETS

Formation : Les besoins suivants ont été dégagés :

  • En interne : la protection des militants : risques liés à nos activités (rapports avec les forces de l’ordre, manifestations, gardes à vue…recours, système judiciaire…) : en octobre. Intervenant LDH.
  • Ouvert éventuellement : la santé vue sous l’angle de l’accès aux soins, le système d’organisation des soins :  2ème quinzaine d’avril-début mai (hors période de vacances scolaires). Intervenants LDH et soignants.
  • Pacte citoyen : le niveau départemental apparaissant le plus pertinent, il est décidé de convier l’ensemble des partenaires signataires du pacte présents dans le département à une première réunion à St-Brieuc d’ici fin février, afin de déterminer ensemble les axes prioritaires localement et les modes d’action (débats, présence dans la rue, interpellation des élus…)

III ÉLECTION DU BUREAU :

Président : Patrick BRIEND, Dinan-Pays de DInan

Secrétaire : Jacques PAUL, Loudéac-Centre Bretagne

Trésorier : Daniel LE PERU, Saint-Brieuc

Délégué au CA de Côtes d’Armor Habitat : Roger LE ROUX

Délégué à la Commission de Surveillance de la Maison d’Arrêt de St-Brieuc : Auguste ROBIN

Membres : Annick AUDOUX, Saint-Brieuc ; Philippe COULAU, Trégor-Goëlo, Michèle PAUL, Loudéac-Centre Bretagne ; Auguste ROBIN, Dinan-Pays de Dinan.