Les Droits en fête : des ajouts au programme du 23 avril à Loudéac

De gauche à droite au premier plan, Mamadou Baguiri, Constantin Aldea, Dezideriu Urshitz et Michel Rault, à la fête de l'intégration, le 7 décembre 1991 (Collection Michel Rault)

De gauche à droite au premier plan, Mamadou Baguiri, Constantin Aldea, Dezideriu Urshitz et Michel Rault, à la fête de l’intégration, le 7 décembre 1991 (Collection Michel Rault)

Les Droits en fête, ça approche !

D’un jour à l’autre, le programme s’enrichit : des associations, alertées par les articles de presse qui nous ont annoncés, nous contactent pour participer à la manifestation. Trop tard pour certaines, malheureusement, mais ça n’est que partie remise.

Mais on a cependant réussi à proposer un accueil à certaines autres. C’est le cas de SOS Méditerranée, dont Bérangère Tara, la représentante dans la région, viendra projeter un diaporama sur son association, qui a hélas fort à faire en ce moment avec les naufrages qui se multiplient (lire ici).

Ce sera le cas également de l’association culturelle Nurhak, qui rassemble les Kurdes de la région de Saint-Brieuc. Un de leurs musiciens viendra jouer à l’ouverture et pendant la pause repas, avec Paul Rousseau (tambour de Guadeloupe), tandis que ses camarades vendront les spécialités pâtissières du Kurdistan qu’ils auront fabriquées.

Il y a 25 ans : la fête de l’intégration à Bon-Repos

Michel Rault, un des organisateurs de la mobilisation qui avait eu lieu en 1991 pour obtenir des papiers à Dezideriou, Constantin et Amadou, viendra évoquer ce souvenir, avec Dezideriou et Amadou, présents à la fête. Une exposition d’articles et de photos de l’époque rappellera cette histoire qui a donné lieu à l’organisation d’un grand repas à Bon-Repos et d’une course relais de Bon-Repos à Saint-Brieuc. Une mobilisation qui, une fois n’est pas coutume, s’est bien terminée : ils ont tous les trois obtenu des titres de séjour. De nombreux membres du collectif sont toujours militants dans des associations de défense des droits de l’Homme comme l’ASTI, la CIMADE, la LDH…

Dans la petite salle du foyer municipal, une cabine sonore, installée par les Bistrots de l’Histoire, proposera une bande sonore sur l’histoire des réfugiés espagnols arrivés à Saint-Brieuc pendant la guerre d’Espagne, et accueillis par le Secours rouge, organisation dans laquelle l’écrivain Louis Guilloux était très engage. Un atelier proposera des jeux et des petits films aux enfants, et pendant la pose repas (apéritif, sandwiches variés, buvette sur place), le film « Paroles de migrants » sera projeté à l’intention de ceux qui n’auront pas pu le voir l’après-midi.

SOS Méditerranée à Droits en fête : « Sauver des vies, maintenant ! »

SOS Méditerranée est une organisation non gouvernementale créée pour porter secours aux migrants qui traversent la Méditerranée dans des conditions effroyables. Devant l’ampleur et l’extrême gravité du problème, une telle association ne pouvait se concevoir qu’à l’échelle européenne, ne serait-ce que pour rassembler la somme nécessaire à sa réalisation. C’est le cas.

L'Aquarius, affrété par SOS Méditerranée, a déjà sauvé des centaines de vies en Méditerranée.

L’Aquarius, affrété par SOS Méditerranée, a déjà sauvé des centaines de vies en Méditerranée.

Créée fin 2015, après une campagne de « crowfunding » très efficace, complétée par  de nombreux mécénats, elle a loué l’Aquarius, un bateau de secours en mer, auquel l’émission « 13.15 le samedi » a consacré un numéro, encore visible ici.

Cette première opération de secours, commencée en février 2016, qui doit s’achever fin avril, devrait être prolongée si le deuxième appel à dons fonctionne. Une telle campagne coûte une fortune : 11.000€ par jour, soit 330.000€ par mois.

Le volet maritime de l’opération est évident, mais le volet médical est lui aussi essentiel. C’est la raison pour laquel SOS Méditerranée travaille en partenariat avec Médecins du monde, qui envisage, à terme, de créer une flotte de secours pérenne.

Le site de l’association présente en détail le projet et le carnet de bord du bateau, qui a déjà sauvé des centaines de vies humaines sur son site.

Le comité de soutien de SOS Méditerranée rassemble dans chaque pays européens des noms illustres, et parmi ses soutiens français on trouve, à côté de Philippe Toreton, Eric Orsenna ou Thomas Piketti, Catherine Wihtol de Wenden, qui interviendra à droits en fête sur le volet des migrations internationales (lire le dossier de presse de l’association ici). Ce qui, entre parenthèses, privera l’extrême droite de son argument préféré : « et vous, vous faites quelque chose pour les aider ? »

Bérangère, membre de SOS Méditerranée, viendra présenter l’association à Droits en fête, après le diaporama sur la Jungle de Calais de Pascale Thoraval et Franck Perrin (soit vers 18h45). Et l’argent recueilli dans l’urne qui sera installée au foyer municipal pendant la totalité de la fête sera partagé entre SOS Méditerranée et le comité de soutien à une famille de demandeurs d’asile dont la demande a été refusée et qui va se trouver dans une situation dramatique, sans logement, dès le mois de juillet à Saint-Brieuc.

Pratique : http://www.sosmediterranee.fr/#

78,9 : le nouveau spectacle de Jean Kergrist à Droits en fête, samedi 23 avril, 21h

JEAN KERGRIST DIT LE CLOWN ATOMIQUE ICI PRENANT LA POSE CHEZ LUI A GLOMEL EN COMPAGNIE DE SON THEATRE AMBULANT VIEUX COMPLICE DE TRENTE ANNEES DE SPECTACLES ENGAGES

JEAN KERGRIST DIT LE CLOWN ATOMIQUE ICI PRENANT LA POSE CHEZ LUI A GLOMEL EN COMPAGNIE DE SON THEATRE AMBULANT VIEUX COMPLICE DE TRENTE ANNEES DE SPECTACLES ENGAGES

Non, Jean Kergrist n’est pas mort, car il joue encore ! et il jouera à Droits en fête samedi 23 avril

76 ans. Quand il a appris que l’espérance de vie des hommes était de 79,3 ans, il a fait le calcul : il lui restait 3 ans et 3 mois. Il était donc temps de faire le point : cela pris la forme d’un spectacle autobiographique, qu’il a, du coup, intitulé tout naturellement  79,3.

Fin janvier, patatras ! L’espérance de vie diminue : elle passe à 78,9. Non seulement la « date de péremption » se rapproche, mais en plus il est obligé de changer de titre… de modifier ses affiches… Heureusement le sous-titre reste valide : « mémoires d’un âne ». « Ça aurait pu être Mémoires d’un ange, mais une lettre a sauté à l’imprimerie ».

Et voilà Jean reparti sur les routes pour jouer un nouveau spectacle, tout juste après avoir fait voyager le pape : « le pape voyage », spectacle hilarant qui mettait en scène l’auteur et son comparse Lors Jouin.

Nouveau spectacle, donc. Dès les premières phrases, le ton est donné : « Statistiquement, il me reste encore 2,9 ans pour obtenir quelques trophées manquants à mon tableau : la légion d’honneur, les palmes académiques, les arts et lettres, le mérite agricole. Ou à défaut, pourquoi pas, la médaille de la ville de Saint-Lo, à laquelle, dites-le bien au maire, je ne suis pas opposé. Pour la médaille militaire, la croix de guerre ou celle des anciens d’Algérie, je crois que c’est fichu, car j’ai renvoyé autrefois mon livret militaire. Tant que j’y suis, j’aimerais aussi, avant la date de péremption fatidique, récupérer 6 points à mon permis de conduire. Partir fauché oui, mais pas chauffard. ».

Jean Kergrist avait toute sa place dans cette 4ème édition des Droits en fête consacrée aux migrations. Ne se qualifie-t-il pas lui-même comme étant un « perpétuel migrant » ?

Jean Kergrist n’a pour le moment joué son spectacle que deux fois dans les Côtes d’Armor : à Binic, en février, et au Gouray, à la Grange aux abeilles, chez Stéphanie et Martial Vivier, dimanche 17 avril, où plus de cent personnes l’attendaient en compagnie des caméras de France 3 Bretagne. Et il revient dans le coin samedi 23, à Droits en fête, au foyer municipal de Loudéac, à 21h. Une soirée réjouissante en perspective !

Et comme le reste de la journée, entrée libre ! Généralement, à la fin de son spectacle, Jean Kergrist fait circuler un chapeau, « pour le repos de son âme ». A droits en fête, le chapeau circulera, mais cette fois ça sera au bénéfice de l’association « SOS Méditerranée », qui affrète le bateau « Aquarius », qui sauve les migrants qui traversent la Méditerranée dans des embarcations de fortune (un reportage lui a été consacré par le journal de 13h de France 2 (à voir ici). SOS Méditerranée sera représentée à Droits en fête par Bérangère Mata.

La fête de l’intégration, à Bon-Repos, en décembre 1991

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La fête de l’intégration, le 7 décembre 1991. Y étiez-vous ? (Photo Pierre Fénard)

La fête de l’intégration organisée à Bon-Repos en décembre 1991 a laissé de beaux souvenirs à ceux qui l’ont organisée ou simplement participé. Nombre d’entre eux participeront aux Droits en fête, samedi 23 avril au foyer municipal de Loudéac, notamment Desideriu Urschitz, qui sera le médiateurs des deux débats sur l’immigration à partir de 15h.

On le connaît dans la région sous le prénom de Dezideriu (son prénom roumain), Didier (traduction française), Dezsö (prénom hongrois) ou Laké (surnom). Il faisait partie, en 1991 de ce groupe de trois étrangers (avec Constantin, un autre Roumain, et Amadou, Béninois) qui étaient menacés d’expulsion après plusieurs mois de séjour en France (3 ans pour Amadou) où ils étaient arrvés légalement. Leur cause a rapidement ému la population : tous les trois étaient parfaitement intégrés et appréciés. Un collectif, le « collectif contre le racisme s’est constitué, rassemblant des militants de diverses associations. Des pétitions sont lancées, et, en octobre 1991, des représentants du collectif sont reçus à la mairie de Saint-Coulite (29) par le maire, qui est également secrétaire d’Etat à l’intégration, Kofi Yamgnane. Celui-ci décide d’intervenir, tout en prévenant le collectif : « j’ai peu de temps pour réagir, et je ne sais pas encore si on peut arrêter la machine ».

Le point d’orgue de cette lutte a sans nul doute été la « Fête de l’intégration », organisée le samedi 7 décembre 1991 à Bon-repos. Le repas du midi est animé par de nombreux groupes de musiciens, et rassemble plusieurs centaines de personnes. Et, la veille de la fête, le tribunal administratif décidait d’annuler l’arrêté de reconduite à la frontière de Desideriu Urschitz.

La mobilisation ne faiblit pas, le collectif est sollicité pour de nouveaux cas d’expulsions, notamment un couple de Turcs vivant à Plessala avec ses enfants. Un « relais de l’intégration » est organisé de Bon-Repos à Saint-Brieuc.

Cette mobilisation a marqué les esprits de ceux qui y ont participé. Michel Rault, un des responsables du collectif, en a retracé l’histoire au « Printemps de la solidarité », dimanche 20 mars à Saint-Brieuc. Et nous l’évoquerons samedi 23 avril aux Droits en fête, à Loudéac : Didier – Dezideriu – Laké Urschitz y participera, et sera le médiateur des débats sur les migrations bretonnes et internationales. Amadou, son camarade d’infortune, qui vit aujourd’hui dans la région de Loudéac, a également annoncé sa présence, ainsi que de nombreux militants du collectif contre le racisme. Ces retrouvailes seront certainement un grand moment d’émotion !

 

Droits en fête : P. Thoraval et F. Perrin, « Bienvenue chez eux », immersion photo dans la Jungle de Calais

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Photo Pascale Thoraval et Franck Perrin

Pascale Thoraval et Franck Perrin sont un couple de photographes bretons, qui se présentent comme « indépendants » et « humanitaires ». Et le fait est que dans leur CV figurent notamment deux reportages : un sur les enfants orpailleurs au Burkina-Fasso, et un autre, très récent, sur la « Jungle » de Calais, où ils ont effectué plusieurs séjours.

Travailler en couple leur permet d’avoir deux visions complémentaires : c’est un peu leur marque de fabrique.

Ils ont intitulé leur reportage sur Calais « Bienvenue chez eux ». Cette notion de « chez soi » est importante : les migrants avaient réussi à transformer ce terrain vague en un « chez soi », avec l’intimité que cela suppose. Et le « démantèlement » (on n’ose pas dire « destruction » !) du camp a été d’autant plus douloureux.

Le but de Pascale et Franck, dans ce reportage photographique, était notamment de balayer idées reçues  et « faire tomber les préjugés ». En commençant par l’explication du mot « jungle ». Ce mot est presqu’automatiquement associé à l’expression « loi de la jungle », c’est à dire loi du plus fort, impitoyable. « En fait, ce nom a été utilisé par les premiers occupant du lieu, des Afgans. Et dans leur langue, « jungle » signifie « petit bois » : ce lieu était effectivement à l’origine un petit bois ».

Cette « jungle » était tout sauf une zone de non droit : la solidarité s’y exerçait en permanence, les plus faibles protégés par les plus forts.

Pascale et Franck ont évité le principal danger de ce type de reportage : le misérabilisme. Ils montrent de gens bien vivants, qui ont des projets, des rêves, de l’énergie. On y voit aussi naturellement le découragement, mais jamais la résignation. Les photos ne sont pas volées : on n’y voit uniquement les visages de ceux qui acceptent de se montrer, et les photographes ont travaillé en étroite relation avec « l’auberge des migrants », l’association qui fédère les soutiens à la Jungle.

Pascal Thoraval et Franck Perrin commenteront leurs photos samedi 23 avril au foyer muncipal de Loudéac, à 18h. Entrée libre.

Catherine Wihtol de Wenden : la référence concernant les migrations internationales

Catherine Wihtol de Wenden animera la deuxième partie des Droits en fête consacrée aux migrations internationales.

Catherine Wihtol de Wenden animera la deuxième partie des Droits en fête consacrée aux migrations internationales.

Directrice de recherche au CNRS, docteur en sciences politiques, professeure à Sciences po, Catherine Wihtol de Wenden est une spécialiste mondialement reconnue des migrations internationales. Ses exposés clairs, très pédagogiques, lui valent d’être sollicitée incessamment pour des conférences, des débats, devant des publics très divers.

Catherine Wihtol de Wenden traque avec efficacité tous les clichés, les mensonges et le fantasmes véhiculés par l’extrême droite (et par d’autres aussi, malheureusement…), avec des arguments difficilement contestables puisque s’appuyant toujours sur des sources vérifiées et vérifiables.

Une des idées qu’elle développe fréquemment, c’est que les migrations sont profitables à la fois pour le pays d’accueil et le pays d’origine.

Pour le pays de destination c’est plus évident : on comprend facilement que quelqu’un qui a pris tous les risques, y compris vitaux, pour entrer en Europe, n’a pu le faire que grâce à une énergie hors du commun. Et on devine que cette énergie ne peut que renforcer le pays à qui il demande un accueil digne.

En ce qui concerne le pays d’origine, la raison de cet effet positif devrait faire réfléchir les xénophobes et autres racistes : figurez-vous, messieurs, que le migrant qui a réussi à surmonter tous les pièges que notre vieille Europe a mis en œuvre du début jusqu’au terme de son voyage, n’a pas pour ambition d’abandonner les siens, restés au pays. Il les aide. Et on considère que les aides apportées par ceux qui sont partis à ceux qui sont restés contribuent largement au développement de leur pays d’origine. Celui qui l’affirme ne peut pas être suspecté de la moindre sympathie pour les migrants, puisqu’il s’agit du ministre de triste mémoire Eric Besson. Dans un rapport qu’il a réalisé pour le premier ministre de l’époque, François Fillon, Besson écrit : « Les transferts des migrants sont largement supérieurs à l’aide publique au développement (APD) et peuvent représenter plusieurs points de PIB pour leurs pays d’origine » (source).

Pour les droits en fête, nous avons demandé à Catherine Wihtol de Wenden de montrer que l’intégration des migrants est somme toute chose aisée, et que le « vivre ensemble » est possible, mais aussi qu’il est source de bonheur et d’enrichissement culturel pour ceux qui le vivent. Les témoins que nous avons filmés (8 au total, nous reviendrons sur leurs témoignages), et qui vivent maintenant parmi nous, dans la région de Loudéac, en sont les preuves vivantes.

Une autre raison de participer aux Droits en fête, samedi 23 avril au foyer municipal de Loudéac. Catherine Wihtol de Wenden y interviendra de 16h à 18h.

Droits en fête : les migrations bretonnes, par Roger Toinard

roger-toinard-a-la-bibliotheque-le-13-fevrier_2249587_528x397Quand entend le mot migration, on pense tout naturellement aux migrations internationales, et plus précisément à l’immigration, devenu depuis quelque temps une véritable obsession chez les politiques de tous bords, « contaminés » par les mensonges, les manipulations et les fantasmes de l’extrême droite. Certains esprits tordus n’hésitent pas à brandir le spectre d’un prétendu complot visant au « grand remplacement », rien que ça, de la population européenne par des émigrés venant naturellement de Maghreb, et, bien entendu, de confession musulmane.

C’est oublier que les migrations, ça marche dans les deux sens. Il y a ceux qui entrent, et ceux qui sortent.

C’est oublier également que les migrations ne se font pas qu’entre pays : elles existent aussi à l’interne, à l’intérieur d’un pays. Ce fut le cas, et ça l’est encore dans une moindre mesure, en France, et singulièrement en Bretagne. Nombre de Bretons ont quitté la France, d’autres y sont restés mais en changeant de région : ce fut la grande vague de départs de la Bretagne vers Paris.

Nous avons souhaité ouvrir cette 4ème édition de Droits en fête consacrée aux migrations sur ce sujet : les migrations bretonnes. Et pour le traiter, nous avons fait appel à un spécialiste, Roger Toinard.

Professeur agrégé de géographie, Roger Toinard a enseigné, du collège (pendant 21 ans) à l’Université (Rennes 2 – Saint-Brieuc) en passant par le lycée (pendant 16 ans) et l’IUFM en tant que formateur académique. Passionné également d’histoire, il est aujourd’hui consultant et vice-président de l’association des « Bistrots de l’histoire du pays de Saint-Brieuc » (source, 4ème de couverture du livre « Du trou noir à l’embellie »).

Il a consacré un livre particulièrement dense au phénomène migratoire breton, intitulé « Du trou noir à l’embellie », ou « l’histoire de l’émigration costarmoricaine de la Révolution à nos jours ».

De département le plus peuplé de Bretagne au milieu du 19ème siècle, les Côtes d’Armor sont reléguées, au fil du temps, à la dernière place et cumulent tous les mauvais records : il est le premier, le plus longtemps et le plus durement touché par la dépopulation et l’émigration. Malgré le retour à la croissance démographique depuis la fin des années 1960, il affiche un déficit naturel préoccupant (le plus faible taux de natalité et le plus fort taux de mortalité de Bretagne) lié à un vieillissement précoce et important (l’âge moyen le plus bas de la Bretagne).

L’auteur s’interroge alors : l’émigration ne serait-elle pas responsable de ce long déclin et de la dégradation des structures démographiques du département ? S’appuyant sur une copieuse documentation (recensements, archives et un florilège de témoignages) et sur une méthode rigoureuse, il s’attache à montrer les spécificités de la démographie du département tout en nous faisant vivre ou revivre l’histoire économique et sociale des Côtes d’Armor, de la Révolution à nos jours (source, 4ème de couverture du livre « Du trou noir à l’embellie »).

Pratique : les migrations bretonnes, de 15h à 16h, les Droits en fête, samedi 23 avril au foyer municipal de Loudéac.