Journée mondiale du refus de la misère : la vidéo de la conférence de Michel Miné

La vidéo de la conférence de Michel Miné intitulée « la reconnaissance de la discrimination de la misère : une utopie ? », donnée jeudi 17 octobre dans le cadre de la journée mondiale du refus de la misère, est en ligne.

httpv://youtu.be/wkNuaqGmCdM

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme a également participé à la journée de partage organisée également par le conseil général au foyer municipal de Loudéac. Une nouvelle fois, le puzzle de la déclaration des droits de l’Homme a rencontré un joli succès !

Le stand

Le stand de la section

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du monde autour du puzzle !

Député honoraire et fils de Manouche, les propos du ministre lui donnent la nausée, il demande sa démission

 

Jean-Claude Lefort est également président de l'association France Palestine Amitié Solidarit

Additif, 4 octobre : Jean-Claude Le Fort lance une pétition pour demander la démission de Manuel Valls. Lire et signer ici.

Jean-Claude Le Fort a été député du Val de Marne de 1988 à 2007. Rien que de très banal, sauf que Jean-Claude Le Fort a une histoire personnelle originale : il est fils de Manouche. Alors, quand il entend les propos odieux de Manuel Vals, lui-même fils de réfugié espagnol, il a « nausée », reconnaît-il. Et il prend la plume pour s’adresser au ministre, via une tribune publiée dans l’Humanité. Il me pardonnera – et le journal l’Humanité aussi – de la publier sur ce site sans avoir eu la possibilité de lui en demander l’autorisation : ce beau texte doit être diffusé le plus largement possible.

Manuel, souviens-t-en…

Manuel, tu as déclaré́ hier soir, sur BFMTV, que la situation était très différente pour toi, relativement à celle des Roms, car ta famille espagnole était venue en France pour fuir le franquisme.

Tu as été naturalisé français en 1982. Franco est mort en 1975. Sept ans avant ta naturalisation. Quand tu es devenu français, il n’y avait donc plus de dictature en Espagne. Tu avais donc « vocation », selon tes mots, à retourner dans ton pays de naissance, en Espagne. Tu ne l’as pas fait et je comprends parfaitement, de même que je comprends totalement ton souhait de devenir français. Cela sans l’ombre d’un doute.

Tu avais « vocation » à retourner à Barcelone, en Espagne où tu es né, pour reprendre tes propos qui concernaient uniquement les Roms. Celui qui t’écrit, en ce moment, est un Français d’origine manouche par son père. Mon père, manouche et français, est allé en 1936 en Espagne pour combattre le franquisme, les armes à la main, dans les Brigades internationales. Pour la liberté de ton pays de naissance, et donc celle de ta famille. Il en est mort, Manuel. Des suites des blessures infligées par les franquistes sur le front de la Jarama, en 1937. Je ne te demande aucun remerciement, ni certainement pas la moindre compassion. Je la récuse par avance. Je suis honoré en vérité qu’il ait fait ce choix, quand bien même il a privé ma famille de sa présence alors que je n’avais que neuf ans et ma sœur, dix-huit.

La guerre mondiale est venue. Et les camps nazis se sont aussi ouverts aux Tziganes. Tu le sais. Mais un nombre énorme de Manouches, de Gitans et d’Espagnols se sont engagés dans la Résistance sur le sol français. Ton père aurait pu en être. Il en avait l’âge puisque il est né en 1923. Georges Séguy et d’autres sont entrés en résistance à seize ans. Je ne lui reproche aucunement de ne pas l’avoir fait, bien évidemment. Mais je te demande le respect absolu pour celles et ceux qui se sont engagés dans la Résistance contre le franquisme, puis ensuite contre le nazisme et le fascisme. Contre ceux qui avaient fait Guernica. Et pourtant, à te suivre, ils avaient « vocation » à retourner ou à rester dans leur pays d’origine, ces « étrangers, et nos frères pourtant »…

Manuel, « on » a accueilli la Roumanie et la Bulgarie dans l’Union européenne alors que ces pays ne respectaient pas, et ne respectent toujours pas, un des fondamentaux pour devenir ou être membre de l’Union européenne : le respect des minorités nationales. Sensible à cette question pour des raisons évidentes, je m’en étais fortement inquiété à l’époque. En tant que député, je suis allé à Bruxelles, auprès de la Commission, pour prouver et dire que ces pays ne respectaient pas cette clause fondamentale. On m’a souri au nez, figure-toi.

Et aujourd’hui, dans ces pays, la situation des Roms s’est encore aggravée. Pas améliorée, je dis bien « aggravée ». Et ils ont « vocation » à rester dans leurs pays ou à y revenir ? C’est donc, pour toi, une espèce humaine particulière qui pourrait, elle, supporter les brimades, les discriminations et les humiliations de toutes sortes ? Ces pays d’origine ne sont pas des dictatures, c’est certain. Mais ce ne sont pas des démocraties pleines et entières pour autant.

Alors toi, l’Espagnol devenu français, tu ne comprends pas ? Fuir son pays, tu ne comprends pas ? Toi, tu ne comprends pas que personne n’a « vocation » à rester ou revenir dans son pays ? Sauf si tu es adepte de conceptions très spéciales, à savoir que ce qui vaudrait pour un Roumain ne vaudrait pas pour un Espagnol. Tu sais pourtant que le mot « race » va disparaître de nos lois. À juste titre car il n’y a pas de races, juste une espèce humaine. Et les Roms en sont.

La fermeté doit s’exercer là où se trouvent les responsabilités. Pas sur de pauvres individus qui n’en peuvent plus. Savoir accueillir et savoir faire respecter nos lois ne sont pas deux concepts antagoniques. Mais quand on est de gauche, on n’a pas la matraque en guise de cœur.

C’est un Français d’origine manouche qui t’écrit et qui écrit au Français de fraîche date que tu es. C’est un fils de « brigadiste » qui se rappelle à toi. Souviens-t’en : « Celui qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir. »

Pour l’heure, Manuel, j’ai la nausée. Tes propos me font gerber, même pire. Nos pères auraient donc fait tout ça pour rien ou pour « ça » ?

Ils sont morts pour la France, Manuel. Pour que vive la France. Inclus « ces étrangers, et nos frères pourtant ».

Par Jean-Claude Lefort, Député honoraire, Fils de Manouche.

L’Humanité, Tribune Idées, mardi, 1 octobre 2013.

 

Boris Le Lay à nouveau condamné !

Marie Gueye

4 mois de prison avec sursis, 15.000€ d’amende. Boris Le Lay, administrateur du site breizatao vient d’apprendre à ses dépens que le mot racisme a le même sens à Quimper et à Brest : il vient d’être une nouvelle fois condamné, cette fois pour les propos inqualifiables qu’il avait tenus à l’occasion de l’élection de Marie Gueye en tant que conseillère générale à Brest. « On a une victime qui est désignée à la vindicte populaire, on explique  que, parce qu’elle est noire, elle est une souillure. Ça, c’est parfaitement inadmissible, c’est de l’injure; inciter les prétendues races à se lever les unes contre les autres, c’est parfaitement inqualifiable », a souligné Me Pierre-Hector Rustique, avocat de Marie Gueye (source, AFP).

Le courageux Le Lay n’était évidemment ni présent ni représenté à l’audience (ce qui ne l’empêche pas de faire la manche pour ses frais d’avocat). Il longtemps bénéficié d’une scandaleuse impunité, réussissant à déjouer les actions judiciaires (il a résidé au Japon, son site est hébergé aux États-Unis, ce qui lui garantit une protection absolue de la Constitution de ce pays).

Le Lay a évidemment fait appel de ce jugement. Il n’en a pas fini avec la justice : le 19 novembre, ce sera le jugement en appe (l’audience vient d’être reportée)l, à Rennes, de sa condamnation de juin 2013 à Quimper, dans deux autres affaires de racisme.

Ce qui va lui permettre de se poser une nouvelle fois en victime du complot juif, maçonnique, communiste, socialiste, j’en passe et des meilleures…

Légitime défense : les dangers d’une dérive

Les faits se sont produits mercredi matin, vers 8h45. Un bijoutier du centre-ville niçois ouvre son magasin quand deux hommes font irruption sur place et le menacent d’une arme.

Ils se font ouvrir le coffre, ramassent des bijoux avant de prendre la fuite en scooter. C’est alors que le commerçant se saisit d’une arme de poing, pour laquelle il n’avait pas de permis, s’accroupit, et fait feu à trois reprises en direction des malfrats. Le passager, touché au moins une fois au dos, succombera peu de temps plus tard sur le pavé.

Il ne faut attendre que quelques minutes avant que les media ne s’emparent de l’affaire déclenchant, par ricochet, une flopée de réactions de politiques en mal d’exposition. Certains d’entre eux, toujours un peu les mêmes, réclament ni plus ni moins qu’un changement des règles du droit français liées à la légitime défense.

Peu de temps plus tard, des groupes de soutien, aux méthodes louches, se constituent sur Internet pour réclamer l’acquittement du bijoutier. Une curieuse odeur de populisme semble progressivement s’installer, allègrement propagée par toute une partie de la classe politique.

Car tous ces appels, visant à autoriser la loi du talion (œil pour œil, dent pour dent) et à régulariser l' »auto-défense », sont de graves dérives. Faudra-t-il, demain, autoriser la vente libre d’armes à feu pour aider les braves citoyens à se défendre ? Pendant que l’on y est, peut-être pourrait-on également autoriser les milices privées ou encore les lynchages publics par la foule en délire…

Autoriser la loi du talion, c’est forcément, progressivement, revenir à la loi du plus fort. Est-ce vraiment ce que l’on souhaite ?

Syrie : Non à une intervention militaire, Oui au soutien au peuple syrien

La section de Grenoble de la Ligue des droits de l’Homme est signataire de l’appel suivant.

Syrie : NON à une intervention militaire

OUI au soutien au peuple syrien

Depuis mars 2011 le peuple syrien, dans la dynamique révolutionnaire des peuples du monde arabe, manifeste et s’oppose au régime de Bachar El Assad. Un régime et un président qui ont décidé d’écraser cette aspiration démocratique et les revendications sociales par les moyens les plus extrêmes et les plus barbares (mitraillages systématiques, bombardements massifs, gaz mortels..). A ce jour : au moins 110 000 morts, des dizaines de milliers de blessés et de torturés et d’emprisonnés, 5 millions de réfugiés à l’intérieur même de la Syrie, 2 millions à l’extérieur, des centaines et des centaines de quartiers et de villages rasés…Un DESASTRE ABSOLU, UN CRIME CONTRE L’HUMANITE.

Quelle solidarité avec ce peuple écrasé et martyr ? Certainement pas en ajoutant la guerre à la guerre : nous disons NON à une intervention occidentale, impérialiste, décidée par une, deux ou trois grandes puissances. Les interventions aux conséquences désastreuses en Irak – 2 fois ! -, et en Afghanistan ont plongé ces pays et ces peuples dans le chaos. Nous n’avons pas de « solution » simple à proposer. Mais nous pouvons affirmer notre soutien au peuple syrien, à la composante démocratique et laïque de l’opposition,  non seulement par des manifestations et des rassemblements, mais aussi par une aide humanitaire et médicale renforcée, en exigeant l’interdiction de toute vente d’armes au régime criminel de Bachar El Assad et sur l’ensemble de la région, en demandant que le droit d’asile soit reconnu aux réfugiés syriens alors que les autorités bloquent scandaleusement leur accès au territoire français. Fondamentalement, la seule solution ne peut être qu’une issue politique négociée

Rassemblement Jeudi 12 septembre 2013  18H

Rue Félix Poulat  Grenoble

 Cercle Laïque- CIIP [Centre d’Information Inter-Peuples] – CSRA [Collectif de soutien aux réfugiés algériens] – FASE [Fédération pour une alternative sociale et écologique] – Gauche Unitaire 38-  Iran solidarités-Les Alternatifs- LDH Grenoble- LDDHI [Ligue défense des droits de l’Homme Iran] – LIFPL [Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté] –  Mouvement de la Paix- Nil Isère- NPA [Nouveau parti anticapitaliste] –  Parti de Gauche 38-  PAS [Pour une alternative syndicale] – PCF Isère-  UD CGT.

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme : la réforme pénale en période de probation

La ligue des droits de l’Homme était impatiente de voir dans quel sens allait se diriger l’arbitrage du président de la République sur la réforme pénale : allait-il soutenir le courant sécuritaire du ministre de l’intérieur, qui vantait les mérites des peines plancher et doutait des mesures alternatives à la détention, ou en faveur du courant progressiste et humaniste de la garde des sceaux, dont la proposition de création d’une « peine de probation » constitue un grand progrès.

L’arbitrage a eu lieu : François Hollande a validé la proposition de la ministre de la justice. Elle s’est largement exprimée sur son projet dans la presse. Aujourd’hui, la LDH publie un communiqué, dans lequel elle se réjouit de cette avancée, tout en rappelant les nombreux autres points qui devront être examinés : la rétention de sûreté, la réhabilitation du droit pénal des mineurs, pour n’en citer que deux.

Voici ce communiqué :

« Attendue depuis un an, la réforme pénale nécessitait grandeur de vue et pédagogie. Il est regrettable que le débat estival auquel elle a donné lieu ait été marqué par l’esprit polémique et politicien. La justice méritait mieux, particulièrement après les multiples lois sécuritaires sous la période Sarkozy.

Il faut donc se féliciter que les derniers arbitrages présidentiels semblent ouvrir la voie à des avancées notables, dont la création d’une peine de probation, déconnectée de l’emprisonnement, n’est pas la moindre. En effet, si cette sanction est mise en application de manière lisible et avec les moyens nécessaires, elle est susceptible de favoriser une rupture d’avec le tout-carcéral. Il convient de même de se féliciter de l’abrogation des peines planchers et de la révocation automatique des sursis simples, qui participent de cette même volonté.

La mise en place d’un examen automatique au deux tiers de la peine, afin de limiter les sorties sèches, constitue de même un progrès incontestable.

En attendant de prendre connaissance du futur projet de loi, il faut toutefois s’inquiéter du silence autour de grands enjeux tels que la disparition de la rétention de sûreté, ou encore de la réhabilitation du droit pénal des mineurs. Il est tout autant regrettable que la réforme n’envisage pas de transformer certains délits en contraventions, ou, allant plus loin, de dépénaliser certains comportements qui constituent plus de simples manquements à la discipline sociale que des hostilités déclarées à des valeurs sociales fondamentales.

Le débat parlementaire devra nourrir ce projet afin de lui donner la force et l’ambition essentielles à sa réussite. C’est ce à quoi la Ligue des droits de l’Homme invite les parlementaires, tout en pressant le gouvernement de ne pas attendre et d’inscrire au plus vite ce chantier à l’ordre du jour de la représentation nationale. »

 

 

Il y a 18 mois, Henri Leclerc répondait par anticipation à Valls !

La blogosphère de gauche commence à publier des articles critiques au sujet du ministre de l’intérieur. Le blogueur Juan, par exemple, s’en explique dans un article très intéressant.Cette évolution est réjouissante, et montre que l’exercice de Valls qui consiste à séduire la droite tout en étant plébiscité par la gauche (on se souvient de son succès à l’université d’été du PS à La Rochelle l’an dernier) a peut-être atteint sa limite, l’attaque contre Christiane Taubira étant le déclencheur. Ne rêvons cependant pas trop…

Valls reproche notamment à Christiane Taubira de négliger la récidive, considérant que les mesures de probation sont inefficaces. Un bien mauvais procès, puisque la plupart des mesures de probation ont été petit à petit supprimées par la droite depuis une dizaine d’année , et que les moyens de leur application  diminués au fil des ans.

Il se trouve qu’Henri Leclerc, président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, a évoqué cette question de la récidive il y a quelques mois, à l’occasion d’une conférence qu’il a donnée à Quimperlé. C’était au moment où Sarkozy mettait en place les « peines plancher ». Ces peines, que de nombreux juristes, avocats et magistrats ont sévèrement critiquées, foulent du pied un principe essentiel, celui de l’individualisation des peines. Mais il n’y a pas que cela. Elles rendent la prison presqu’automatique. Or, on sait parfaitement que la prison engendre la récidive, a fortiori lorsqu’elle est surpeuplée, et c’est le cas dans l’immense majorité des établissements pénitentiaires. La solution simpliste préconisée par Valls consiste évidemment à construire de nouvelles prisons. Henri Leclerc le rappelle dans sa conférence : chaque fois qu’on crée de nouvelles places en prison, on a instantanément une augmentation équivalente, presqu’à l’unité près, du nombre d’incarcérations…

La vidéo de la conférence d’Henri Leclerc est en visible ci-dessous, elle mérite d’être vue ou revue. A lire également l’article consacré à ce sujet sur le site de la section LDH de Toulon, et les liens vers lesquels il dirige.

 httpv://youtu.be/WLuj6sRLdPU

Valls découvre son vrai visage

Manuel Valls nous livre au fil des jours son véritable visage : il est un homme de droite, et il ne s’en cache plus.

Son attaque contre le projet de réforme pénale présenté par le ministère de la justice éclaire tristement cette position. Cette attaque aurait pu être effectuée par Sarkozy et ses ministres de l’intérieur successifs : on y trouve les mêmes fantasmes, les mêmes mensonges (interprétations éhontées de statistiques sorties de leur contexte notamment).

Christiane Taubira a réagi à cette attaque en mettant justement en lumière une des manipulations contenues dans la lettre de Valls à Hollande. Le ministre de l’intérieur se réfère à une étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), pour justifier le maintien des « peines plancher » introduites par Sarkozy, et pour faire le procès des mesures de probation, inefficaces selon lui.

Sauf que le président de cet observatoire met lui-même en garde contre une utilisation abusive de ce rapport : il écrit en effet, « Ces données sont inédites, puisqu’elles permettent de déterminer pour toutes les personnes de l’échantillon le type et le nombre d’infractions pour lesquelles elles ont été mises en cause. Leur champ n’en est pas moins restreint dans le temps, dans l’espace mais surtout par rapport à l’ensemble des personnes mises en cause en raison du seuil de cinq infractions qui a été appliqué ».

Évidemment, Valls s’est bien gardé de tenir compte de cet avertissement.

Comme le disait en substance Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat, les jours derniers, le ministre de l’intérieur met un soin particulier à l’entretien de sa popularité… Sauf qu’il le fait en utilisant les mêmes grosses ficelles que la droite : utilisation des tendances xénophobes d’une partie de l’électorat telles que l’islamophobie, la peur de la « délinquance », populisme.

Le plus triste dans l’affaire, c’est que ça fonctionne bien, même très bien, y compris à gauche : rappelons-nous l’ovation que Valls a reçue à l’université d’été du PS en 2012 !

Ce n’est pas un hasard qu’il ait choisi de s’attaquer à Christiane Taubira. Elle représente sans doute ce que Valls déteste le plus : le courage politique. S’il y a dans ce gouvernement un ministre qui a fait preuve, et continue de faire preuve de courage politique, c’est bien Christiane Taubira, qui a été et continue d’être attaquée par la droite, avec des arguments qui peuvent aller jusqu’à la haine raciale, on l’a encore vu récemment.

A lire cet excellent billet :

http://lelab.europe1.fr/t/pour-discrediter-manuel-valls-aupres-de-francois-hollande-christiane-taubira-l-accuse-d-instrumentalisation-des-statistiques-10488