Catherine Wihtol de Wenden : la référence concernant les migrations internationales

Catherine Wihtol de Wenden animera la deuxième partie des Droits en fête consacrée aux migrations internationales.

Catherine Wihtol de Wenden animera la deuxième partie des Droits en fête consacrée aux migrations internationales.

Directrice de recherche au CNRS, docteur en sciences politiques, professeure à Sciences po, Catherine Wihtol de Wenden est une spécialiste mondialement reconnue des migrations internationales. Ses exposés clairs, très pédagogiques, lui valent d’être sollicitée incessamment pour des conférences, des débats, devant des publics très divers.

Catherine Wihtol de Wenden traque avec efficacité tous les clichés, les mensonges et le fantasmes véhiculés par l’extrême droite (et par d’autres aussi, malheureusement…), avec des arguments difficilement contestables puisque s’appuyant toujours sur des sources vérifiées et vérifiables.

Une des idées qu’elle développe fréquemment, c’est que les migrations sont profitables à la fois pour le pays d’accueil et le pays d’origine.

Pour le pays de destination c’est plus évident : on comprend facilement que quelqu’un qui a pris tous les risques, y compris vitaux, pour entrer en Europe, n’a pu le faire que grâce à une énergie hors du commun. Et on devine que cette énergie ne peut que renforcer le pays à qui il demande un accueil digne.

En ce qui concerne le pays d’origine, la raison de cet effet positif devrait faire réfléchir les xénophobes et autres racistes : figurez-vous, messieurs, que le migrant qui a réussi à surmonter tous les pièges que notre vieille Europe a mis en œuvre du début jusqu’au terme de son voyage, n’a pas pour ambition d’abandonner les siens, restés au pays. Il les aide. Et on considère que les aides apportées par ceux qui sont partis à ceux qui sont restés contribuent largement au développement de leur pays d’origine. Celui qui l’affirme ne peut pas être suspecté de la moindre sympathie pour les migrants, puisqu’il s’agit du ministre de triste mémoire Eric Besson. Dans un rapport qu’il a réalisé pour le premier ministre de l’époque, François Fillon, Besson écrit : « Les transferts des migrants sont largement supérieurs à l’aide publique au développement (APD) et peuvent représenter plusieurs points de PIB pour leurs pays d’origine » (source).

Pour les droits en fête, nous avons demandé à Catherine Wihtol de Wenden de montrer que l’intégration des migrants est somme toute chose aisée, et que le « vivre ensemble » est possible, mais aussi qu’il est source de bonheur et d’enrichissement culturel pour ceux qui le vivent. Les témoins que nous avons filmés (8 au total, nous reviendrons sur leurs témoignages), et qui vivent maintenant parmi nous, dans la région de Loudéac, en sont les preuves vivantes.

Une autre raison de participer aux Droits en fête, samedi 23 avril au foyer municipal de Loudéac. Catherine Wihtol de Wenden y interviendra de 16h à 18h.

Droits en fête : les migrations bretonnes, par Roger Toinard

roger-toinard-a-la-bibliotheque-le-13-fevrier_2249587_528x397Quand entend le mot migration, on pense tout naturellement aux migrations internationales, et plus précisément à l’immigration, devenu depuis quelque temps une véritable obsession chez les politiques de tous bords, « contaminés » par les mensonges, les manipulations et les fantasmes de l’extrême droite. Certains esprits tordus n’hésitent pas à brandir le spectre d’un prétendu complot visant au « grand remplacement », rien que ça, de la population européenne par des émigrés venant naturellement de Maghreb, et, bien entendu, de confession musulmane.

C’est oublier que les migrations, ça marche dans les deux sens. Il y a ceux qui entrent, et ceux qui sortent.

C’est oublier également que les migrations ne se font pas qu’entre pays : elles existent aussi à l’interne, à l’intérieur d’un pays. Ce fut le cas, et ça l’est encore dans une moindre mesure, en France, et singulièrement en Bretagne. Nombre de Bretons ont quitté la France, d’autres y sont restés mais en changeant de région : ce fut la grande vague de départs de la Bretagne vers Paris.

Nous avons souhaité ouvrir cette 4ème édition de Droits en fête consacrée aux migrations sur ce sujet : les migrations bretonnes. Et pour le traiter, nous avons fait appel à un spécialiste, Roger Toinard.

Professeur agrégé de géographie, Roger Toinard a enseigné, du collège (pendant 21 ans) à l’Université (Rennes 2 – Saint-Brieuc) en passant par le lycée (pendant 16 ans) et l’IUFM en tant que formateur académique. Passionné également d’histoire, il est aujourd’hui consultant et vice-président de l’association des « Bistrots de l’histoire du pays de Saint-Brieuc » (source, 4ème de couverture du livre « Du trou noir à l’embellie »).

Il a consacré un livre particulièrement dense au phénomène migratoire breton, intitulé « Du trou noir à l’embellie », ou « l’histoire de l’émigration costarmoricaine de la Révolution à nos jours ».

De département le plus peuplé de Bretagne au milieu du 19ème siècle, les Côtes d’Armor sont reléguées, au fil du temps, à la dernière place et cumulent tous les mauvais records : il est le premier, le plus longtemps et le plus durement touché par la dépopulation et l’émigration. Malgré le retour à la croissance démographique depuis la fin des années 1960, il affiche un déficit naturel préoccupant (le plus faible taux de natalité et le plus fort taux de mortalité de Bretagne) lié à un vieillissement précoce et important (l’âge moyen le plus bas de la Bretagne).

L’auteur s’interroge alors : l’émigration ne serait-elle pas responsable de ce long déclin et de la dégradation des structures démographiques du département ? S’appuyant sur une copieuse documentation (recensements, archives et un florilège de témoignages) et sur une méthode rigoureuse, il s’attache à montrer les spécificités de la démographie du département tout en nous faisant vivre ou revivre l’histoire économique et sociale des Côtes d’Armor, de la Révolution à nos jours (source, 4ème de couverture du livre « Du trou noir à l’embellie »).

Pratique : les migrations bretonnes, de 15h à 16h, les Droits en fête, samedi 23 avril au foyer municipal de Loudéac.

 

Droits en fête 2016, migrations : 8 témoignages filmés

Dépliant 2016 verso site Les migrations : c’est le thème des Droits en fête 2016.

Un thème rabâché depuis des mois, et ça n’est sans doute pas prêt de s’arrêter.

Alors, pourquoi l’avoir choisi ?

Tout d’abord, lorsqu’on l’a choisi, il y a un an, il n’était pas à ce point dans l’actualité.

Ensuite, parce que lorsqu’on en parle dans les médias, on a le choix, pour faire court, entre le misérabilisme et le rejet.

Nous avons choisi une autre entrée : nous voulons remettre les pendules à l’heure, en donnant des informations fiables, vérifiées ; et nous voulons montrer qu’il y a des migrations heureuses, qui aboutissent à des intégrations parfaitement réussies, et qu’il n’est pas besoin d’aller loin pour en trouver. Non seulement nous en avons trouvé, mais en plus nous les avons filmées. Au total, 8 témoignages filmés de personnes d’origines diverses (8 pays, 4 continents), arrivées à des périodes diverses (le plus anciens dans les années 1980, le plus récent il y a un an).

Les raisons de leurs départs sont aussi diverses : sportif de haut niveau pour l’un, réfugié politique pour l’autre…

La tendance actuelle est à la hiérarchisation des motifs de migration : il y aurait les bons et les mauvais migrants. Les bons réfugiés et les mauvais « migrats économiques ». Curieusement, quand un Français part s’installer à l’étranger, on ne le qualifie pas de migrant, et encore moins de migrant économique : c’est un « expat », un expatrié, pour bien montrer sa souffrance, sans doute.

Le sujet sera traité en trois parties (voir programme détaillé ci-contre) : les migrations bretonnes depuis la révolution jusqu’à nos jours (Roger Toinard, historien), les migrations internationales (Catherine Wihtol de Welden),  « bienvenue chez eux », diaporama présenté et commenté par Pascale Thoraval et Franck Perrin, qui ont effectué plusieurs séjours dans la « jungle » de Calais (ils nous expliqueront ce que signifie ce terme, « jungle », loin de ce qu’on entend dans la presse).

Les 8 témoignages que nous avons filmés à la fois illustreront et susciteront les propos des intervenants. Et les témoins seront là (sauf ceux qui travaillent) pour répondre aux questions. De 15h à 19h, au foyer municipal de Loudéac, samedi 23 avril.

 

 

 

Droits en fête 2016 : le programme

Le dessin de l'affiche nous a été offert par le dessinateur Nono.

Le dessin de l’affiche nous a été offert par le dessinateur Nono.

La 4ème édition de Droits en fête aura lieu samedi 23 avril, au foyer municipal de Loudéac . Cette année encore, le dessinateur de presse Nono, dont on peut voir les oeuvres quoditiennement dans le Télégramme, nous a offert le dessin qui illustre l’affiche et le dépliant. Qu’il en soit sincèrement remercié !

Son thème, on ne peut plus d’actualité : « migrations ». Ce qui signifie qu’on parlera de ceux qui arrivent, mais aussi de ceux qui partent. Et avant de traiter des migrations internationales, nous parlerons de ce qui a longtemps concerné notre région, la Bretagne : l’émigration bretonne.

Pour chacun de ces deux grands thèmes, nous avons fait appel à des spécialistes.

A 15h, Roger Toinard, agrégé d’histoire, parlera de l’émigration bretonne, à laquelle il s’est particulièrement intéressé, et plus précisément à l’émigration costarmoricaine, depuis la révolution  jusqu’à nos jours. Il lui a consacré un ouvrage intitulé « du trou noir à l’embellie ».

Pour les migrations internationales, nous avons fait appel à la grande spécialiste actuelle de ce sujet, Catherine Wihtol de Wenden. Directrice de recherche au CNRS, professeur à Sciences po, elle est l’auteure de nombreux ouvrages de référence. Elle réagira au 8 portraits vidéo que nous avons réalisés de migrants vivant maintenant dans la région de Loudéac : Hang, qui tient une boulangerie à Laurenan et vient du Viet-Nam, Ionut, joueur roumain de handball dans l’équipe de l’Amicale laïque de Loudéac, Nassima, Algérienne, devenue agricultrice à Mégrit, Sali, du Burkina-Fasso, qui habite La Ferrière, Tarik, Kurde irakien, installé depuis de longues années à Loudéac avec sa famille, Massab, journaliste syrien, réfugié avec sa famille à Loudéac,et  Youssef, d’origine tunisienne, pompier volontaire à Merdrignac.

Après ces deux tables-rondes, Pascale Thoraval et Franck Perrin, photographes, présenteront les reportages qu’ils ont réalisés lors de leurs séjours dans la « jungle de Calais », intitulé « Jungle, bienvenue chez eux ».

Et puisque dans Droits en fête il y a fête, à 19h, les tambours de Guadeloupe animeront l’apéritif et le casse-croûte, en attendant un événement exceptionnel : le nouveau spectacle de Jean Kergrist, dont ce sera la seconde présentation dans le département !

Enfin, nous commémoreront le 25ème anniversaire de la fête de l’intégration qui avait réuni 400 personnes à Bon-Repos, en 1981, autour de Constantin, Dezideriou, alias Laké (Roumanie) et Amadou (Bénin), menacés d’expulsion, et qui avaient finalement pu rester en France. C’est d’ailleurs Laké qui sera le modérateur des tables rondes.

 

Galette des droits, samedi 17 janvier, 17h, salle de la mairie à Grâce-Uzel

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’homme organise, samedi 17 janvier, à 17h à la salle de la maiie, à Grâce-Uzel, sa deuxième « galette des droits ». L’entrée est libre.

Ce sera l’occasion pour nous de vous présenter nos actions et nos projets. Nous exposerons et projetterons également quelques posters de graphistes de nombreux pays, sur le thème de la Liberté d’expression, qui a été si violemment attaquée la semaine dernière.

A samedi !

70ème anniversaire du massacre de Thiaroye (Sénégal) : la France responsable

André Bokar, un des prisonniers du camp de Trévé.

On commémore cette année le 70ème anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais, à Thiaroye, près de Dakar (Sénégal).

Ces soldats, qui avaient combattu pour la France pendant la 2ème guerre mondiale, avaient, après la défaite de 1940, été faits prisonniers par les Allemands. Mais les nazis ne voulaient pas les interner chez eux : ils ont donc construit des camps en France. A la libération, la France les a renvoyés chez eux. Mais il y avait un problème : ils n’avaient pas reçu leurs soldes. Et ils ne l’ont pas admis. C’est la principale raison du massacre qui s’est déroulé Thiaroye : pour ne pas verser ces soldes, l’armée française a tiré, massacrant plusieurs centaines de ces soldats africains.

La région de Loudéac est concernée par ce drame, puis qu’une centaine de ces soldats ont été enfermé à Trévé, pendant trois mois. La section LDH Loudéac centre Bretagne a, en 2011, réalisé un travail important sur ce dossier, en collaboration avec l’historienne Armelle Mabon. Ce travail s’est terminé par l’édition d’un livre, « Nous n’avions jamais vu de Noirs » (éditions Récits), recueil de témoignages de Trévéens, et par l’érection, par la municipalité de Trévé, d’une stèle à la mémoire de ces soldats (voir le dossier des témoignages ici, et l’article sur l’inauguration de la stèle de Trévé là). Renseignements sur l’ouvrage « Nous n’avions jamais vu de Noirs » ici.

A l’occasion de ce 70ème anniversaire, la Ligue des droits de l’Homme a publié un communiqué, demandant à la France de reconnaître enfin sa responsabilité dans ce drame.

IL Y A SOIXANTE-DIX ANS, MASSACRE À THIAROYE (SÉNÉGAL) : LA FRANCE DOIT RECONNAÎTRE SES RESPONSABILITÉS

Il y a soixante-dix ans, à Thiaroye, près de Dakar, plusieurs centaines de tirailleurs africains démobilisés qui demandaient le paiement de leur solde de captivité, prévue par les textes en vigueur à leur départ de France, ont été qualifiés de « mutins ». La Ligue des droits de l’Homme demande à la France de reconnaître les faits et d’assumer ses responsabilités.

Ces faits sont établis. Des dizaines de soldats ont été tués et blessés, d’autres condamnés. Ils étaient de retour en Afrique après avoir été appelés en 1940, pour défendre la France, puis détenus sur son territoire par les nazis qui refusaient qu’ils le soient en Allemagne. Le 1erdécembre 1944, ils ont subi une répression brutale qui a fait plusieurs dizaines de morts, suivie d’un procès où trente-quatre d’entre eux ont été lourdement condamnés.

Le silence officiel sur cet événement a commencé à être levé en 2004 par les déclarations de l’ambassadeur spécial, Pierre-André Wiltzer, dépêché à Dakar par le président Chirac pour la première Journée du tirailleur. Puis, par celles du président Hollande qui, avant de se rendre au Sommet de la francophonie de Kinshasa, a regretté à Dakar, le 12 octobre 2012, cette « répression sanglante ». Les recherches récentes des historiens, notamment celles de l’universitaire Armelle Mabon, de l’université de Bretagne-Sud-Lorient, et d’un chercheur auteur d’une thèse à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, Martin Mourre, conduisent à une meilleure connaissance des faits et amènent la Ligue des droits de l’Homme à demander aux autorités françaises de reconnaître clairement les injustices commises.

Plus d’un millier de tirailleurs embarqués à Morlaix, le 5 novembre 1944, sur le « Circassia », et arrivés le 21 novembre, à Dakar, ont été spoliés des trois quarts de leur solde de captivité prévue par les textes officiels. Et quand, le 28 novembre, ils ont demandé à recevoir ce qui leur était dû, ils ont été considérés en état de rébellion. L’armée a ouvert le feu sur eux, et justifié cette répression en prétextant des tirs de leur part.

En réalité, à ces tirailleurs qui avaient passé plus de quatre années en France, lié connaissance avec des Français de métropole, et, pour certains, rejoint des groupes de Résistants après le débarquement de Normandie, il s’agissait de faire comprendre qu’ils devaient réintégrer en Afrique française leur statut d’indigènes. Pour cela, selon le mot du général commandant les troupes coloniales à Dakar, un « coup de bistouri » douloureux était nécessaire. Comme lors des massacres de Sétif et Guelma en Algérie, quelques mois plus tard, il s’agissait d’ôter à ces colonisés toute idée d’émancipation.

Soixante-dix ans après, la LDH estime que la France s’honorerait à reconnaître clairement les faits. A l’occasion du Sommet de la francophonie à Dakar, elle demande aux autorités françaises :

  • de rendre publique la liste nominale des tirailleurs à bord du navire « Circassia » parti de Morlaix, le 5 novembre, et arrivé à Dakar, le 21 novembre 1944 ;
  • de reconnaître la spoliation dont ont été victimes ces tirailleurs des trois quarts de la solde de captivité qui leur était due ;
  • d’exprimer les regrets officiels de la France pour la répression qui les a frappés à Thiaroye, le 1erdécembre 1944 ;
  • de rendre publics les noms des morts et des blessés qu’elle a faits parmi eux ;
  • de s’engager au paiement aux descendants de ces tirailleurs du complément de solde dont ils ont été spoliés ;
  • de transmettre à la Cour de cassation la demande d’annulation sans renvoi des condamnations prononcées en février 1944 par le tribunal de Dakar.

Paris, le 27 novembre 2014

 

Les droits en fête : un succès total

La deuxième édition des droits en fête a été un succès total : les expositions ont été visitées par près de 340 élèves, vendredi 25. Samedi, près de 150 personnes sont venues les visiter : souvent des familles, entraînées par des enfants désireux de montrer à leurs parents ce qu’ils avaient vu la veille avec leur classe ; ils ont pour la plupart refait le circuit complet, animations, jeux, vidéos…

Et samedi soir, le clou: Frank Lepage. Il a rapidement conquis les quelques 250 personnes venues pour certaines de très loin voir l’inventeur des conférences gesticulées, qui est resté près de 4h sur scène. Les moments de franche rigolage ont alterné avec les passages très sérieux, même graves.

Quelqu’un, quelques jours plus tôt, s’était étonné que Franck Lepage ait accepté de venir jouer à Plémet. Eh oui, Franck Lepage, Monsieur, les Plémétais en ont voulu !

Dans les nombreuses satisfactions : la presse. La manifestation a donné lieu à 11 articles dans la presse régionale la semaine précédente (quotidienne et hebdomadaire), nationale (Politis) et radiophonique (message sur Là-bas si j’y suis). De nombreux sites ont relayé l’informations, et manifestement, plusieurs réseaux l’ont diffusée également.

Un bel encouragement à poursuivre !

336 élèves ont visité les Droits en fête ce vendredi 25 avril

336 : c’est le nombre d’élèves qui ont visité les expositions de Droits en fête vendredi 25 avril à la salle des fêtes de Plémet. Venus de l’école maternelle et l’école élémentaire publique, de l’école primaire Saint-Joseph, du collège Louis-Guilloux, du collège Notre-Dame de la Clarté, et de l’Institut médico-éducatif de Bel-air, ils ont également joué au jeu des 7 familles engagées, au jeu de l’emploi, au casse-boîte des discriminations, au jeu de la langue de bois. Deux vidéos leur ont été également proposées, et ont rencontré un vif succès: le témoignage deDany et Dieu Lungolo, deux jeunes Congolais demandeurs d’asile, et « pourtant je communique », une vidéo de l’Association des paralysés de France sur la discrimination sur le handicap (en l’occurence la victime est une personne souffrant de graves difficultés d’élocution). L’album photo de la journée est disponible sur la page Facebook des Drots en fête.

Demain, samedi 26 avril, la salle des fêtes sera ouverte au public de 13h30 à 18h. A 18h 30, ce sera l’apéro qui précèdera la conférence gesticulée de Franck Lepage (début à 19h30, entrée 10€).

A demain !

Droits en fête : les animations du samedi après-midi 26 avril

Copie d'écran de la fabrication d'une carte du jeu des sept familles.

Toute la journée du vendredi 25, et l’après-midi du samedi 26 avril seront consacrés à des animations, le vendredi pour les scolaires et les résidents de l’Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de Plémet, le samedi pour le public. Les deux seront gratuites.

Au programme : expositions, jeux, vidéos.

Des expositions : les affiches de Posterfortomorrow sur la démocratie, la liberté d’expression et le droit à l’éducation, réalisées par des graphistes du monde entier. Cette sélection regoupe les cent meilleures affiches des trois concours, qui ont reçu chacun près de 3000 participations. Egalement exposés : des travaux d’élèves des établissements scolaires de Plémet.

Des jeux

  • Le jeu des sept familles engagées : familles engagées contre le racisme, pour l’égalité… Chaque membre de chaque famille présente son activité militante : le fils de la famille engagée contre le racisme lutte contre le contrôle au faciès, la fille de la famille engagée pour le bien-vivre ensemble organise des rencontres intergénérationnelles… Et quand un joueur a rassemblée toutes les cartes d’une famille, il doit lire l’article de la déclaration des droits de l’homme inscrit en bas de l’ensemble des cartes.
  • Le jeu de l’emploi est un jeu de l’oie qui présente une particularité : on ne peut gagner que si on triche ! C’était ainsi en 1994, ça l’est encore en 2014…
  • Le jeu de la langue de bois fait de vous un politiciens capable de haranguer et soulever les foules avec des discours brillants…
  • Le Chamboul’ toute les discriminations vous permettra de vous défouler en faisant tomber les boîtes qui symbolisent ce mal qui pourrit les relations sociales.

Des vidéos

Il s’agit de vidéos tournées par la section : le témoignage de Dany et Dieu, deux jeunes adolescents demandeurs d’asile, qui ont séjourné deux mois à Loudéac, et qui racontent leur histoire, par exemple. Ou de vidéos traitant de sujets particuliers : la protection des données, le droit au logement… Toutes ces vidéos sont très courtes (quelques minutes au maximum).

Soyez donc aux Droits en fête dès 13h30, samedi 26, à la salle des fêtes de Plémet !

 

Les conférences gesticulées : des conférences pas chiantes !

A la base des conférences gesticulées, deux concepts : les savoirs froids, les savoirs chauds. Ne raccrochez pas tout de suite : on ne va pas faire un cours !

En fait c’est tout simple !

Savoirs froids : les savoirs académiques, qu’on a ingurgités pendant notre formation scolaire, universitaire, théorique…

Savoirs chauds : les savoirs acquis par l’expérience, la vie.

La collision entre air froid et air chaud ne produit pas d’air tiède : ça provoque un orage.

C’est ça la conférence gesticulée ! un orage.

L’Université gesticulante résume : le mélange « savoirs chauds et savoirs froids… Cela ne donne pas un savoir tiède, cela donne un orage ! Le but de nos conférences, nécessairement gesticulées, est de dévoiler les systèmes de domination à l’œuvre tels que nous les avons vécus et rassembler des savoirs utiles pour l’action collective. »

L’Université gesticulante propose d’autres définitions de la conférence gesticulée sous la forme de la tirade de Cyrano, qui montre bien l’humour dans lequel baignent les conférences :

« On pouvait dire… Oh ! Dieu !… Bien des choses en somme.

Historique : « outil d’éducation populaire et genre comico-pédagogique inventé par Franck Lepage de la SCOP Le pavé en 2006, afin de perpétuer la mémoire de Christiane Faure par son œuvre « Inculture(s) 1 – L’éducation populaire, monsieur, ils n’en ont pas voulu… ». Franck Lepage a joué ce spectacle une centaine de fois entre 2006 et 2009. D’autres conférences gesticulées ont été écrites sous le Pavé sur des thèmes divers : L’école (Franck Lepage), L’engagement (7 personnes), La fin du pétrole (Anthony Brault), Le travail (Gaël Tanguy et Franck Lepage) »

Basque : « Mintzaldi kinkia » (littéralement : conférence punk, de branleur)

Communiquant : « conférence dont la forme est au service du fond »

Hérétique : « conférence pas chiante »

En creux : « pas une conférence entre sémaphores, ni une conférence hurlée en langage des signes »

Pragmatique : « indescriptible, à voir » »

Un chose est sûre : quand on y a goûté, on y revient, et on devient vite accro ! Vous ne regretterez pas d’être venus à Plémet le samedi 26 avril voir Franck Lepage dans « l’éducation populaire, Monsieur, ils n’en ont pas voulu » !