Plus de 1000 personnes ont participé aux Droits en fête pendant le week-end à La Motte

Hervé Matine a présenté l'association Poster4tomorrow à l'ouverture des Droits en fête

Plus de 1000 personnes ont visité les Droits en fête, ce week-end, salle Athéna à La Motte. Les scolaires (plus de 300), les convives du couscous organisé par Amal Attadamoune samedi soir (400), et ceux qui sont venus participer aux tables rondes, assister au concert d’Amari Famili, dimanche après-midi, ou simplement venir voir les expositions (celle de Poster4tomorrow a particulièrement passionné les spectateurs), visiter les stands de la Ligue des droits de l’Homme, et ceux des associations invitées (Amal et Attadamoune, Enfants de Bao-Ti, Kayes Mené, Tche Kenam) ou de l’Espace culture Leclerc.

Vendredi soir, à l’ouverture, Michelle Paul, présidente de la section, et Gaëlle Gouérou, coordinatrice du projet, ont fait visiter l’Espace Athéna aux invités de la cérémonie d’ouverture de la fête. Hervé Matine, responsable de Poster4tomorrow, a présenté la démarche de son association, qui organise cette année son concours sur le thème du droit au logement. L’enregistrement de son intervention sera mise en ligne prochainement. Paulette Gicquel, adjointe au maire de La Motte, s’est réjoui du choix de la section Loudéac centre Bretagne d’organiser cette fête dans l’Espace Athéna.

Kaourintine Hulaud, conseillère régionale, a souligné la pertinence du choix du thème de l’Education pour ce qu’elle a appelé « cette belle fête », et s’est réjouie du fait qu’autant d’élèves et d’étudiants aient pu voir ces expositions et débattre avec la Ligue des droits de l’Homme.

Les tables-ronde du samedi après-midi sur l’égalité devant le droit à l’éducation, et du dimanche sur la scolarisation des enfants Rroms et ceux du voyage ont permis au public d’entendre des experts passionnants : Gaëlla Belna, formatrice et Manuela Charlès, directrice d’Adalea, Claude Laurent, président de l’Urapei et membre du conseil économique, social et environnemental de Bretagne (il représentait Alain Even, président du CESER) samedi, et Marie-Claude Garcia – Le Quéau, directrice d’Itinérance 22, Jean-Yves Varin, photographe et réalisateur, et Jean-Pierre Dacheux, universitaire. Des débats passionnants, qui ont effectivement passionné le public.

Les vidéos de ces tables rondes seront mises en ligne au fur et à mesure de leur montage, qui va demander pas mal de travail !

 

 

Les droits en fête : la journée des écoles

Les sections BTS du Centre de Formation des Apprentis du Mené (Merdrignac) le matin, les élèves des écoles maternelles, élémentaires et primaires de La Motte l’après-midi : ce sont plus de 400 élèves et étudiants qui ont visité les expositions des Droits en fête vendredi 30 mars. Après les visites, des animations leur ont été proposées : un débat sur le contrôle au faciès, avec le témoignage vidéo du rappeur Rim’K filmé par le collectif Stop au contrôle au faciès, puis un débat sur l’immigration à partir d’un clip d’Europe Ecologie les Verts qui démonte les idées reçues sur l’immigration et les immigrés, pour les étudiants du CFA ; les enfants de leur côté se sont exprimés à partir d’un extrait du DVD réalisé par la Fondation Thuram sur le racisme. Une journée bien remplie !

Les étudiants des sections BTS du CFA du Mené.

Les élèves de primaire accueillis par Michelle Paul, présidente de la section.

Gérard Legendre a présenté l'association Tche Kenam, qui travaille avec le Sénégal, aux élèves de primaire.

Table ronde sur les enfants Rroms et les enfants du voyage : deux films en introduction

La table ronde du dimanche après-midi traitera des difficultés de scolarisation que connaissent les enfants du voyage et les enfants Rroms. Elle sera introduite par deux films : « la roulotte perdue », un documentaire du brestois Jean-Yves Varin, et « Les Tsiganes à l’école, et vice versa », réalisé par l’association montpellieraine « les ziconofages ».

Jean-Yves Varin (dont on peut voir une interview ici) a suivi Georges, dit « Riri », « le patriarche d’une famille de gens du voyage qui vivent encore à l’ancienne dans des verdines (roulottes traditionnelle) tirées par des chevaux. Avec leurs nombreux enfants, il sillonnent les marais de la Camargue Normande. Le film montre les difficultés qui existent aux marge d’un monde moderne où il reste de moins en moins de place pour les nomades. Comment vit-on aujourd’hui quand on est un Manouche rural ? »

Le second film, « Les Tsiganes à l’école et vice versa » s’intéresse au problème de la scolarisation d’enfants du voyage sédentarisés à Montpellier. Les Ziconofages, qui nous ont autorisés gracieusement à projeter leur film pendant les Droits en fête, expliquent leur démarche : « Dans une première partie, des jeunes et des parents d’origine gitane témoignent de l’importance de lire écrire compter et de suivre une scolarité jusqu’à la fin de l’école primaire.

Au collège les jeunes d’origine tsigane abandonnent les établissements scolaires, et arrêtent leur parcours scolaire, où le poursuivent par correspondance via le CNED.

Face à ce constat, des politiques éducatives avec des dispositifs spéciaux pour ces élèves ont parfois été mis en place comme au collège Fontcarrade sur Montpellier. Familles et enseignants y trouvaient leur compte. Mais ici, c’est un constat d’échec.

Quelles sont les causes de cet échec de l’éducation nationale vis à vis des familles gitanes? C’est ce qu’essayent d’analyser cette troisième partie : le poids de la communauté, le manque de mixité (école ghetto à Figuerolles), l’absentéisme (l’école passe en second plan), parents et enseignants pas tous derrière les enfants, peur et peu d’intérêt pour des apprentissages, éloignement (quartier de Montaubérou)…

Une évolution porteuse d’espoir: de plus en plus d’élèves arrivent en fin de CM2 avec un niveau attendu, les jeunes parents commencent à obtenir des diplômes, et les enfants rêvent de métiers comme tous les autres enfants… ».

Rappelons que le débat réunira trois experts : Jean-Yves Varin, réalisateur du film la Roulotte perdue, Marie-Claude Garcia – Le Quéau et  Jean-Pierre Dacheux, universitaire spécialiste des Rroms.

 

 

Partenaire des Droits en fête : le Lycée – CFA du Mené de Merdrignac (22)

Parmi les établissements scolaires et de formation partenaires des Droits en fête : le lycée -CFA du Mené. Les étudiants apprentis du BTS technico commercial du centre de formation des apprentis doivent, pendant leur cursus, réaliser un « projet d’initiative et de communication » (PIC). Certains d’entre eux ont choisi Les Droits en fête pour leur PIC. C’est ainsi qu’Alexandre, Christèle, Dylan et Florent (photo) prennent en charge des actions de communication autour des« Droits En Fête », et ils en parlent sur le blog de la section. Merci à eux !

 

Table ronde du dimanche 31 mars : la scolarisation des enfants Rroms et des enfants du voyage

Le groupe de jazz manouche clôturera la table ronde du dimanche 31 mars (photo Sanaâ El Idrissi).

Les gens du voyage, et plus particulièrement les Rroms, sont stigmatisés de façon très violente depuis trois ans. Les hommes politiques de droite en ont fait un argument électoral en les accusant de tous les maux. Ce qu’on attendait moins, c’est qu’un ministre de l’intérieur de gauche leur emboîte le pas, et utilise des arguments « hygiénistes » pour démanteler des camps, sans proposer la moindre alternative, contrairement à ce qu’exige la circulaire d’août 2012 qui metcomme condition préalable aux démantèlements de ces camps dont personne ne conteste le caractère insalubre, la recherche et la mise en œuvre de solutions alternatives de logement. Le même ministre n’a pas hésité les jours derniers à affirmer avec un aplomb incroyable que les Rroms n’avaient aucun désir de s’intégrer…

La table ronde du dimanche 31 mars traitera des problèmes que vivent ces populations, sous un angle précis, celui de la scolarisation de leurs enfants. Problème essentiel, comme pour tous les enfants, mais qui, dans le  cas des enfants du voyage et des enfants Rroms est encore plus criant. Des maires, celui de Ris-Orangis par exemple, ont récemment refusé de scolariser des enfants du voyage ; finalement, contraint et forcé, après l’intervention de Dominique Baudis, défenseur des droits, il a accepté de le faire, mais dans l’annexe d’un gymnase. On pourrait sans doute multiplier les exemples.

Il ne s’agit évidemment pas de faire de l’angélisme. Mais simplement de pointer tout ce qui contribue à rendre la scolarisation de ces enfants difficile, voire impossible, et à faire en sorte que, de guerre lasse, les familles se découragent et finalement renoncent.

Cette table ronde sera introduite par deux films. Le premier, « la roulotte perdue », décrit la vie de familles du voyage qui utilisent encore des « verdines », roulottes traditionnelles tirées par des chevaux. Il est signé Jean-Yves Varin, président de la section LDH de Brest, et qui participera à la table ronde. Le second, plus court, s’intitule « Les Tsiganes à l’école et vice versa ». il est l’œuvre de l’association Montpelliéraine les Ziconofages, et traite du problème de la scolarisation des enfants de familles tsiganes en voie de sédentarisation. Son grand intérêt est qu’il donne la parole aux professionnels, aux parents, et aux enfants.

La table ronde qui suivra la projection réunira trois experts.

Jean-Yves Varin, réalisateur de la roulotte perdue, a une longue expérience de la fréquentation des gens du voyage, avec qui il a tissé des liens très forts. Il connaît bien leurs problèmes, leurs soucis, leurs habitudes.

Jean-Pierre Dacheux est un universitaire, spécialiste des Rroms, et auteur d’une thèse de doctorat en philisophie intitulée « les interpellations tsiganes de la philosophie de Lumières ». Il s’intéressera plus particulièrement aux conséquences des problèmes liés à la scolarisation des enfants.

Enfin, Marie-Claude Garcia – Le Quéau, directrice d’Itinérance 22, intervient régulièrement sur les aires d’accueil du département avec les salariés de l’association. Elle sera là avec le camion – roulotte de l’association, qui sert tour à tour de salle de classe, et de local d’animation, ce qui sera le cas pendant les Droits en fête !

La table ronde s’achèvera dans une ambiance tout à fait appropriée, puisque le groupe de jazz Manouche Amari Famili donnera un concert gratuit à partir de 17h30 (environ 90mn de musique !).

Adalea : un lip dub pour modifier le regard sur l’exclusion »

L’association Adalea, dont la directrice participera à la table ronde sur l’égalité face au droit à l’éducation, a quatre pôles d’activités : accueil, écoute et veille sociale, logement et hébergement (avec notamment la gestion du 115), emploi et formation, et ateliers d’insertion.

Au mois de janvier, les salariés de l’association et ses usagers ont réalisé un lip dub dont le titre expose clairement le but : « Un lip dub pour modifier le regard sur l’exclusion ». Il a été réalisé à partir du célèbre morceau de Zebda, « Motivés », qui reprend le « chant des partisans ».

Adalea présente ainsi cette réalisation : « Un projet initié et piloté par l’association ADALEA en partenariat avec la Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale Bretagne (FNARS Bretagne), la Fondation MASSE-TREVIDY, l’association pour la Promotion de l’Enfance de l’Adolescence et de l’Adulte (APE2A). Avec l’appui technique de l’association du Cercle et du studio d’enregistrement RODES à Saint-Brieuc ».

Adalea sera présente également sur le site des Droits en fête sous la forme d’un atelier d’écriture, qu’elle animera le samedi après-midi.

Cliquer sur la touche lecture pour voir le lip dub.

 httpv://youtu.be/asrJCdXz0Kc

Table ronde du samedi 30 mars : l’égalité devant le droit à l’éducation

La table ronde du samedi 30 mars sera consacrée aux difficultés de la mise en œuvre de l’égalité devant le droit à l’éducation.

Des progrès ont certes été accomplis, notamment dans le domaine de la prise en charge des personnes handicapées : leur accès à l’école est aujourd’hui plus facile, mais il reste des domaines où il reste difficile.

Cette table ronde sera introduite par un reportage signé Cécile Tartakovsky, joliment intitulé « Tourner la page ». Il s’agit du témoignage de personnes victimes d’illettrisme, et qui se sont  engagés dans une démarche à la fois difficile et courageuse d’apprentissage de la lecture. Un reportage sensible, qui évite la sensiblerie. Et il se trouve que le Premier ministre vient de désigner, le 1er mars 2013, l’illettrisme comme « Grande cause nationale » en 2013 : nous sommes donc en plein dans l’actualité !

Nous avons, pour le débat, fait appel à des experts.

Claude Laurent, membre du conseil économique, social et environnemental régional, est aussi président de l’URAPEI (Union régionale des amis et parents d’enfants inadaptés), une des principales associations de parents d’enfants handicapés, qui gère un nombre très important d’établissements spécialisés, dont un à Loudéac.

Manuela Charlès est directrice départementale d’ADALEA, une association dont le champ d’action est très vaste, puisqu’elle se charge de l’accueil, de l’écoute des personnes en difficultés, exerce une veille sociale, propose logements et hébergements notamment par le téléphone d’urgence, le 115. Elle joue également un rôle majeur dans le domaine de l’emploi, avec des formations et des ateliers d’insertion.

Hélène Marie-Garnier interviendra au nom des « Ateliers des savoirs fondamentaux », une association qui collabore étroitement notamment dans le domaine de la lutte contre l’illettrisme, et qui intervient aussi sur le bassin Loudéac – Pontivy.

Françoise Le Goaziou est une bretonne exilée dans la région parisienne. Professeure de lettres, elle enseigne dans une classe préparatoire en Seine-Saint-Denis. On est donc loin de l’illettrisme. Sauf que ce qui préoccupe Françoise Le Goaziou, c’est que dans le département où elle enseigne, les jeunes adolescents ont une image de soi très dévalorisée, et bien souvent ne peuvent pas imaginer qu’ils pourraient s’engager dans des études longues. Le point de vue de Françoise Le Goaziou sera donc très intéressant dans cette table ronde.

Les débats seront conduits par Daniel Bessonnat, professeur de lettres à la retraite, qui connaît donc parfaitement lui aussi le domaine de l’éducation.

Et pour ponctuer le table ronde, nous avons demandé à la Fabrique, un groupe de lecture à voix haute de Cac Sud 22 – Marc Le Bris, de lire des extraits des contes de Nasreddin Hodja. Ils nous permettront de rester dans l’ambiance marocaine que créeront l’exposition de l’Institut du monde arabe, « Maroc, une créativité millénaire », et les odeurs qui commenceront à s’échapper des cuisines où l’association Amal et Attadamoune aura commencé à préparer le couscous du soir !

Les Droits en fête : grand concert gratuit d’Amari Famili (swing manouche) dimanche 31 mars !

Photo Sanaâ El Idrissi.

Les droits en fête se termineront dans une ambiance endiablée, avec les musiciens, chanteurs et danseurs du groupe de jazz manouche Amari Famili. Ils s’étaient déjà produits lors d’une soirée organisée conjointement par la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme et Armor TV, avec Jean Kergrist et Jean Le Brun, dans le cadre d’un numéro des « Frères Jean » consacré aux peurs, en octobre 2010. Ils s’appelaient alors « le Hot club du Kreiz Breiz ».

La sortie de leur  premier album, « airs d’accueil » en juillet 2011 fut pour eux  l’occasion de prendre le nom d’ Amari Famili et de confirmer leur style.

Ils sont sept : deux guitaristes, un violoniste, un contrebassiste, un mandoliniste, et deux chanteuses – danseuses. Leur répertoire s’inspire du swing manouche et des chants tziganes d’Europe de l’Est, qu’ils sont allés collecter « aux portes de l’Orient ».
Leurs participations à des scènes en compagnie de « Titi » Robin, Angelo Debarre et Trio Rosenberg (Jazz à Vannes), et, plus récemment, avec trois de leurs roulottes pour décor, au festival Nomade in Metz  en compagnie de  groupes prestigieux comme Bratsch, Urs Karpatz, Yvan le Bolloc’h. Amari Famili fait aujourd’hui partie    des jeunes références montantes de la scène tsigane – manouche en France.

Ils joueront deux ou trois morceaux en introduction de la table ronde sur la scolarisation des enfants du voyage et des enfants Rroms, dimanche 31 mars, à 14h30, et remonteront sur scène vers 17h, pour un grand concert gratuit : une occasion à ne pas manquer !

Pour écouter des extraits d’Airs d’accueil, allez sur la page Myspace d’Amari Famili, c’est ici !  Et leur page Facebook ici.

Photo Sanaâ El Idrissi.