Les fachos vont prendre l’air dimanche à Paris

Les fachos vont prendre l’air dimanche à Paris. « Jour de colère » : après la « manif pour tous », les « veilleurs », et autres clubs de nostalgiques de Vichy se sont regroupés sous le label « jour de colère ». Et que demandent-ils ? rien moins que ça :

Les signataires apporteront leur concours à Jour de Colère, le 26 janvier 2014.

Il s’agira pour le peuple de prendre conscience d’une convergence des luttes et, par-là, de son unité.

• Oui à la souveraineté d’un peuple européen, de culture gréco-latine et de valeurs chrétiennes, issu d’une histoire et d’une civilisation vieille de 2500 ans.
• Oui à la liberté, économique, sociale, morale et politique, qui en fut le fondement.
• Oui au droit de vivre dans la dignité dans l’espace public.

Au moins, c’est clair !

Et qui trouve-t-on là-dedans ? Pas difficile à trouver, ils se désignent eux-mêmes :

  • Les Bonnets Blancs
  • Bonnets Gris
  • Les Bonnets Rouges
  • Les Bonnets Rouges 69
  • Les Bonnets Rouges Frontaliers
  • Les Bonnets Rouges Nantais
  • Camping Pour Tous
  • Le Cercles des Volontaires
  • Citrons facilement exploitables
  • Civitas
  • Collectif des Avocats Libres
  • Collectif en colère contre l’éolien industriel
  • Collectif Famille Mariage
  • Collectif Justice
  • Collectif Pour l’Enfant
  • Contribuables en Révolte
  • Les Enfants des Terreaux
  • F.E.C HOLLANDE!
  • Foutez-leur la Paix
  • France Audace
  • La France à l’Unisson
  • La Gauche m’a Tuer
  • Les Gavroches
  • Génération patriote
  • Génération résistante
  • Groupe du 21 novembre
    • Comité de Lépante
    • Parti de l’In-Nocence
    • NON à la substitution de population
    • Reconquête républicaine
    • Free World Academy
    • France Libre
  • Hollande Dégage
  • Hollande m’a tué
  • Journée de Retrait de l’École – JRE
  • Liberté et Sécurité des Frontaliers
  • La Ligue Francilienne
  • Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
  • Move Human
  • Nationalité-Citoyenneté-Identité
  • Nationaux Syndicalistes Pour l’Action
  • Au nom du peuple
  • Observatoire du mensonge
  • Papas en Colère
  • Les Paysans, c’est l’Avenir
  • Peuple Français, Réveille-toi
  • Prisonnier politique
  • Rassemblement des Contribuables Français
  • Reconquête
  • Reconquête républicaine
  • Le Réseau-Identités
  • Révolution Bleue
  • La révolte fiscale c’est maintenant
  • Solidarité Pour Tous
  • Soutien Breton
  • Stop-Hollande
  • Tous Ensemble Contre l’Ecotaxe
  • Les Vaches à lait

Pas moins de 52 mouvements aussi sympathiques les uns que les autres.

Tiens ! les bonnets rouges ! Ils ont pourtant démenti leur participation, notamment dans un communiqué publié par le quotidien Ouest-France : « Les Bonnets Rouges (…) rappellent qu’ils ne s’associent pas à la manifestation du 26 janvier prochain à Paris, contrairement à certains dires sur les réseaux sociaux », indique le communiqué du collectif breton. Et ils précisent : Cette manifestation « ne correspond ni aux objectifs ni aux valeurs des Bonnets rouges tels qu’ils sont exposés dans la charte des Bonnets rouges » (source Ouest-France). À moins qu’il y a des fissures dans ce mouvement, puisqu’on trouve ici les bonnets rouges 69, les bonnets rouges frontaliers et les bonnets rouges nantais. Il y a bien dû avoir à un moment ou à un autre des gens de ce mouvement à accepter de figurer dans cette liste.

Il sera intéressant de voir si la petite vingtaine de « députés » qui ont signé l’amendement demandant la suppression du remboursement de l’IVG par la sécurité sociale participeront à cette sauterie.

Tiens, ils ont oublié d’inviter breizatao !… pas sympa, ça !

 

Soutien aux femmes espagnoles : manifestation à Saint-Brieuc (22) le 1er février

La députée européenne Edite Estrela

L’amendement supprimant la clause de « détresse » préalable à l’interruption volontaire de grossesse a donc été votée, et l’amendement scélérat présenté par une vingtaine  de députés d’extrème-droite a été déposé là où il devait l’être : la poubelle. Pendant ce temps-là, sept illuminés autoproclamés « veilleurs » se rassemblaient à Loudéac, contre tous les progrès législatifs en faveur des femmes et de l’égalité hommes – femmes, et notamment contre le projet européen soutenu par la députée Edite Estrela, qui vise essentiellement à garantir le droit à l’avortement dans l’ensemble des pays européens, auquel ils n’ont manifestement pas compris grand-chose (article dans le Courrier indépendant daté du 24 janvier). Ils proposent un car pour la « manif pour tous » (et contre toutes) le 2 février : un minibus devrait suffire.

Il faut donc rester vigilant, et rester mobilisés. C’est le sens de l’appel du Plannig familial, de la Marche mondiale des femmes et de la Maison des femmes des Côtes d’Armor, qui appellent à manifester le samedi 1er février à Saint-Brieuc pour soutenir le combat des femmes espagnoles. Voici le communiqué qu’elles ont diffusé :

Le Planning Familial, la Marche Mondiale des Femmes et la Maison des femmes des Côtes d’Armor appellent à un rassemblement le samedi 1er février à midi, rue Sainte-Barbe, le long du centre commercial « Les Champs », à Saint-Brieuc.

Il s’agit de manifester notre solidarité aux femmes espagnoles qui, ce jour-là, se rassembleront à Madrid pour dire non au projet de loi proposé par le gouvernement espagnol réactionnaire, qui veut supprimer la loi qui autorise l’avortement.

Le combat des femmes, des Forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental qui est la Liberté d’avoir ou non un enfant, est le nôtre, car il est le combat de celles et ce ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.

Le Planning familial 22 , MMF.22 , MDF.22

Contre l’obscurantisme et la régression des droits des femmes, rassemblements samedi 1er février

Ces slogans sont toujours d'actualité, 40 ans plus tard !

Il aura fallu un débat, « passionné », nous dit Libération, pour que l’assemblée nationale supprime enfin la clause de « situation de détresse » comme préalable à une demande d’interruption volontaire de grossesse… parce que évidemment, pour certains députés comme celui de la 3ème circonscription des Côtes d’Armor, cela pose des problèmes de conscience… et parce que les situations dans lesquelles se trouvent les femmes qui demandent à avoir recours à l’IVG ne leur posent pas de problèmes de conscience… (En ont-ils vraiment une ?)

La récente actualité espagnole, le vote de cet amendement, le dépôt d’un amendement demandant la suppression du remboursement de l’IVG sont les signes d’une régression incroyable de la société. On pensait cela acquis : on comprend qu’il va falloir reprendre la lutte.

C’est la raison pour laquelle la Ligue des droits de l’Homme a signé un appel avec de nombreuses autres associations (liste en fin d’article) pour appeler à manifester contre l’obscurantisme. À Saint-Brieuc, le planning familial appelle également, avec d’autres associations, à un rassemblement à midi, samedi 1er février, près du marché, « en solidarité avec les femmes espagnoles », et pour refuser que « la France ne devienne l’Espagne ».

Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs !

La liberté face à l’obscurantisme !

2014 : pour nos droits, pour nos choix !

20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme.

Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.

Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes, au mépris des droits humains fondamentaux, il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission.

Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs, traitant de l’accès aux contraceptifs et à l’avortement, de la procréation médicalement assistée, de l’éducation sexuelle et de la liberté de conscience). Ce rapport proposait que l’avortement soit de la compétence de l’Union européenne encourageant ainsi tous les états membres à l’autoriser.

Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulons-nous ?

Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs, car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes.

Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car si le droit à l’avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d’avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n’est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions.

C’est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l’accès à l’ avortement est difficile, voire interdit.

Nous appelons à:

  • lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse et qui intègre  ces droits à la charte européenne des droits fondamentaux
  • soutenir le combat des femmes espagnoles  pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte

 Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1er février.

 Mobilisons-nous pour les soutenir.

Manifestons ensemble le 1er février :

non à l’ordre moral qui veut gérer nos vies,

oui à nos droits, tous nos droits et la liberté de choix d’avoir un enfant ou non.

 Femmes d’Espagne, de France et d’ailleurs, unies dans le même combat !

 1er février à 14 heures

 Premiers signataires :

  • ANCIC
  • CADAC
  • Collectif Tenon XXe
  • Planning familial confédéral
  • 40 ans de mouvement
  • APEL-Egalité
  • Association Droits des Femmes XXe
  • Association Nationale des Études Féministes
  • Association Nationale Sages-Femmes Orthogénistes
  • Attac
  • CAP 21 (citoyenneté action participation pour 21e siècle)
  • CGT
  • CNAFAL
  • Collectif 8 mars pour touTes
  • Collectif Oui oui oui
  • Collectif National pour les Droits des Femmes
  • Collectif de Pratique et de Réflexion Féministe Rupture
  • Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes
  • Coordination lesbienne en France
  • Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité
  • « DEMAIN LES FEMMES » (sud77)
  • Encore Féministes
  • Ensemble
  • Elu/es Contre les Violences faites aux Femmes
  • FASTI
  • Femm’Ecolos
  • Femmes pour le Dire Femmes pour Agir
  • Fédération Régionale d’IDF du Planning Familial
  • Féminisme enjeux Théâtre de l’opprimé
  • Féminisme et géopolitique
  • Féministes pour une Autre Europe
  • FièrEs
  • Fondation Copernic
  • Gauche unitaire
  • Inter LGBT
  • Izquierda Anticapitalista (Espagne)
  • Jeunes écologistes
  • Le Long YangClub-Paris
  • Les efFRONTé-e-s
  • Lesbiennes of color (LOCS)
  • LGBT Formation Avignon
  • Ligue des droits de l’Homme
  • Ligue du droit international de Femmes
  • Maison des Femmes de Montreuil
  • Maison des Femmes de Paris
  • Marche Mondiale des Femmes France
  • Marea Granate Paris
  • Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
  • Osez le Féminisme
  • Parti Communiste Français
  • Parti de Gauche
  • Parti Socialiste
  • Regards de femmes
  • Réseau Féministe Rupture
  • Réseau de Jeunes Féministes d’Europe (MMF)
  • Solidarité féministe
  • Syndicat général des lycéens
  • UFAL (Union des Famille Laïques)
  • Union Syndicale Solidaires

 

Interruption volontaire de grossesse : ne rien lâcher !

Ces slogans sont toujours d'actualité, 40 ans plus tard !

Les « pro-vie », qui sont en général partisans du rétablissement de la peine de mort, se lâchent. Ils étaient plusieurs milliers dimanche 19 janvier à Paris, pour demander de rétablir l’interdiction de l’avortement. Extrême-droite, catholiques intégristes étaient ensemble, comme ils l’étaient au moment de l’adoption de la loi élargissant le mariage aux couples de même sexe. Plus grave, certains élus de la droite parlementaire se joignent au mouvement.

À l’origine de ces mouvements, deux événements : l’adoption d’une loi scélérate aboutissant à l’interdiction de fait de l’avortement en Espagne, et la discussion, ce jour, à l’assemblée nationale, d’un amendement qui supprimerait la notion de « situation de détresse » qui permettait à une femme de recourir à l’interruption volontaire de grossesse. Cette notion avait été incluse dans la loi de Simone Veil, pour permettre son adoption, qui, on s’en souvient avait été difficile. Aujourd’hui, on pouvait espérer que les mentalités avaient un peu évolué, et qu’on pouvait se passer de cette notion stupide. Notion stupide, mais qui met les femmes demandeuses d’un IVG dans une situation humiliante et pénible, puisqu’elle en sont réduites à demander piteusement l’IVG, au lieu de demander à exercer leur droit de disposer de leur propre corps.

Pendant que ces milliers d’excités réactionnaires s’agitaient dans les rues de Paris en braillant leurs slogans ridicules, quelques députés préparaient un contre amendement, qui vise ni plus ni moins à supprimer le remboursement de l’IVG par la sécurité sociale. Ces députés, qui se sont évidemment opposés violemment à la loi sur le mariage pour tous, estiment que « Si la notion de détresse est supprimée dans la définition de l’interruption volontaire de grossesse, les conditions de remboursement de l’acte par la sécurité sociale ne sont plus remplies ».

Ces gesticulations ne prêtent pas à sourire. Elles sont le signe que ce que les jeunes femmes pensent souvent être définitivement acquis ne l’est pas, et qu’il faudra sans doute encore batailler dur pour conserver ce droit. Et on peut imaginer le déchaînement que vont entraîner les débats à venir (mais aura-t-on le courage politique de les mettre à l’ordre du jour ?) sur la fin de vie, sur les cellules souches…

Au fait, qui sont les signataires de cet amendement ? Les voici :

M. Poisson, Mme Besse, M. Dhuicq, M. Gosselin, Mme Le Callennec, M. Le Fur, M. Gandolfi-Scheit, M. Reiss, M. Moreau, M. Gibbes, Mme Schmid, Mme Louwagie, M. Breton, M. Lurton, M. Moyne-Bressand et M. Decool.

L’amendement est disponible ici.

 

Vidéo : journée d’hommage à V. et I. Basch, la table ronde

De gauche à droite, Emmanuel Naquet, Edmond Hervé, Gilles Manceron, Pierre Tartakowsky, Pascal Ory, et Françoise Basch.

Dernier volet de cette journée d’hommage à Victor et Ilona Basch, organisé au lycée de Rennes qui porte leur nom, une table ronde, intitulée « Victor Basch, modèle pour un engagement d’aujourd’hui ? »

Ont participé à cette table ronde, Emmanuel Naquet, historien, Edmond Hervé, sénateur et maire honoraire de Rennes, Gilles Manceron, historien, Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, Pascal Ory, historien, et Françoise Basch, petite fille du couple Victor et Ilona Basch.

httpv://youtu.be/KpmG-_gmu9U

Vidéo : Victor Basch, un engagement citoyen, par Edmond Hervé

Edmond Hervé

La section de Rennes de la Ligue des droits de l’Homme a confié à Edmond Hervé, sénateur et maire honoraire de Rennes, le soin d’analyser l’activité militante de Victor Basch, notamment pendant son séjour à Rennes, et en particulier pendant l’affaire Dreyfus. Le militantisme de Basch ne s’arrêta évidemment pas en 1906, avec la conclusion de l’affaire, puisqu’il a continué à militer à la Ligue des droits de l’Homme, dont il est devenu président en 1926. Et il l’est resté jusqu’au 10 janvier 1944, jour de son assassinat par la milice.

L’exposé d’Edmond Hervé, qui a su partager sa passion et son entousiasme, a captivé son auditoire.

httpv://youtu.be/NJ7SvsHnZOM

Vidéo : l’assassinat de Victor et Ilona Basch, par Pascal Ory

Pascal Ory

Nouveau volet de la journée commémorative de l’assassinat d’Ilona et Victor Basch par la milice, le 10 janvier 1944 : « l’assassinat », par Pascal Ory.

Historien, professeur à la Sorbonne, Pascal Ory est également, entre autres, l’auteur d’un « dictionnaire des étrangers qui ont fait la France ».

Dans son itervention, il analyse les circonstances et les motifs de l’assassinat, et rappelle un certain nombre de choses, telles que celle-ci : la milice était bien un service de l’état pétainiste, et non une association de militants.

Cliquer sur la miniature pour voir la vidéo.

 

httpv://youtu.be/cUV4nK6kUdU

Vidéo : Colette Cosnier redonne sa place à Ilona Fürth, « Madame Victor Basch »

Ilona Fürth, Madame Victor Basch : tout est dans le titre que Colette Cosnier a donné à son intervention, pendant cette journée d’hommage à ce couple qui a été assassiné par la milice le 10 janvier 1944. Ilona Fürth a perdu à la fois son prénom, et son nom : elle est devenue Mme Victor Basch. Ilona a disparu : dans tous les documents officiels elle est devenue Hélène. « C’est comme si on parlait d’Amédée Mozart ! », se révolte Colette Cosnier.

Et pourtant cette femme ne s’est pas contentée d’être une « dame de professeur », destinée à jouer les figurantes dans toutes les cérémonies qui ponctuent la vie universitaire; et elles sont nombreuses. Elle a joué un rôle majeur aux côtés de son mari, dont elle a partagé le destin jusqu’à la mort : quand la milice (Paul Touvier n’était pas loin) est venue chercher son mari, elle a refusé de le laisser partir seul. Elle l’a accompagné, dans la mort.

Une grande histoire d’amour, doublée d’une histoire de militantisme. Un grand moment, dans cette journée d’hommage. Merci, Mme Cosnier !

httpv://youtu.be/x-bw56MvrWg

Pierre Tartakowsky revient sur la position de la LDH dans l’affaire Dieudonné

Mise à jour le 11 janvier 2014 à 21h54.

Vendredi 10 janvier, à Rennes, a eu lieu, au lycée Victor et Ilona Basch, une journée commémorative, à l’occasion du 70ème anniversaire de leur assassinat, près de Lyon, en 1944.

Coïncidence terrible : la France renoue avec l’antisémitisme, et la veille, le conseil d’Etat a annulé le spectacle de Dieudonné à Saint-Herblain (44).

Fançoise Basch, petite fille du couple, s’est étonnée de la position de la Ligue des droits de l’Homme dans cette affaire : la Ligue s’est en effet opposée à l’interdiction du spectacle : elle aurait préféré des poursuites judiciaires contre Dieudonné, à une interdiction « a priori ».

Pierre Tartakowsky est donc revenu sur la position de la Ligue : la liberté d’expression fait partie des droits fondamentaux, et l’interdiction d’un spectacle ouvre la porte à des dérives dangereuses.

Les événements lui donnent raison : les catholiques intégristes semblent vouloir s’engouffrer dans cette brêche ouverte par l’arrêt du conseil d’Etat. Ça leur irait bien, on s’en doute, de pouvoir faire interdire les films ou les pièces de théâtre qui ne leur plaisent pas, comme la pièce « Golgotha picnic », qu’ils jugeaient « blasphématoire », fin 2011… Et ils savent y faire, en matière de « troubles à l’ordre public » : le seul ordre qu’ils connaissent, c’est le leur. Il est privé. De tout.

Voici la vidéo de l’intervention de Pierre Tartakowsky. A noter que toutes les interventions de cette journée ont été filmées et seront mises en ligne sur ce site au fur et à mesure de l’achèvement de leur montage.

Cliquer sur la miniature pour voir la vidéo.

httpv://youtu.be/1rS7Xe4ZsPc

 

Le conseil d’Etat maintient l’interdiction du « spectacle » de Dieudonné : une victoire ?

Le juge du conseil d’État vient d’annuler l’arrêt du tribunal administratif : l’interdiction du spectacle est donc maintenue. Cette décision est définitive : il n’y a plus de recours, il n’y aura pas de spectacle ce soir à Saint-Herblain. On peut s’attendre à ce que les décisions concernant les prochains spectacles soient identiques.

Alors ?

Alors, est-ce une victoire de la démocratie ? Personne ne va se désoler de l’interdiction de ce « spectacle ». Mais…

Mais, de victorieux, le pantin devient victime, et politiquement, est-ce beaucoup mieux ?

La véritable victoire, on l’aura remportée quand de 5000 spectateurs il sera passé à une centaine. Et ce ne sont pas des décisions de justice qui le permettront. Une condamnation de l’individu pour ses propos aurait sans doute été plus efficace. Et il est urgent que la République réussisse à lui faire payer les amendes auxquelles il a été condamné.

 Lire aussi l’interview d’Agnès Tricoire, avocate, membre de la Ligue des droits de l’Homme.