Les cadeaux de Noël de Monsieur Guéant

On savait bien qu’on pourrait compter sur Guéant pour qu’il s’occupe du Noël des demandeurs d’asile et des sans-papiers. Et puis on savait bien également que c’est un homme consciencieux : il a des objectifs à tenir. On avait raison d’avoir confiance : le ministre de l’intérieur termine l’année en beauté. Le dernier communiqué du Réseau éducation sans frontière est édifiant. N’hésitez pas à signer les pétitions, et à écrire aux adresses indiquées.

Il ne reste plus que quelques jours au ministre de l’intérieur pour remplir ses objectifs, et aux préfets pour afficher leurs chiffres. Une prime de fin d’année, ça ne tombe pas tout seul, (même si officiellement cela n’a rien à voir avec le rendement en matière d’expulsion), il faut se retrousser les manches, enfermer et expulser, enfants, parents, Roms, malades, et tout étranger qui comme chacun le voit bien, menace l’ordre public et le rétablissement de l’équilibre financier de notre pays.

Des enfants arrachés à leur école et placés derrière des grillages, un enfant séparé de son père et qui ne sait pas s’il le reverra demain, voilà quelques-unes des violences que ce gouvernement revendique dans son bilan.

1/ 4 enfants Roms toujours en rétention à Oissel, 4 enfants expulsés

8 enfants de 4 familles Roms de Roumanie (7 adultes), ont été cueillis le 15 décembre à 6 heures du matin par la Police de l’Air et des Frontières, arrachés à leurs camarades d’école et à leurs enseignants et internés au Centre de Rétention Administrative d’Oissel (76), loin de leur foyer du Centre d’hébergement le Forum de Besançon. L’un d’eux est parti sans son père, seule sa mère faisait partie du voyage. Oissel, il connaît, puisqu’en septembre il y avait déjà suivi sa mère lors d’une précédente tentative d’éloignement. Les 7 autres accompagnent maman et papa – on ne sépare pas les familles, on est humain ! -dans cette galère de l’éloignement que nous préférons appeler EXPULSION, ce mot cinglant parlant mieux à nos oreilles.

Ces 4 familles faisaient partie des Roms de Roumanie pris en charge depuis un an par les services sociaux de Besançon, enfants scolarisés, parents suivis dans le cadre d’une politique d’insertion menée par les travailleurs sociaux, pour trouver du travail et, pour certains d’entre eux, se soigner des maux de l’errance et de la galère. Mais le préfet en a décidé autrement. Il fait fi de tout ce travail, de la santé de ces familles, de la scolarité de leurs enfants ! Le référé déposé pour obtenir la libération des enfants a été refusé. Et le 20 décembre, deux des 4 familles (4 adultes et 4 enfants) ont été expulsées vers la Roumanie, là où ils ne retrouveront ni école, ni logement décent.

Quatre enfants et leurs parents ont vu leur rétention prolongée de 20 jours. Ils pleurent, ils ont faim, ils ont froid. Ils ont peur de rester encore 20 jours de plus dans cette galère. C’est ce que disent les enfants à celles et ceux qui leur téléphonent. Et aussi qu’ils sont isolés dans les bâtiments du CRA, pas mêlés aux autres retenus. Larissa (11 ans), Mirabella (9 ans) et Franco (6 ans) étaient scolarisés depuis septembre 2010 à l’école Champagne, et Adrian (13 ans) au collège Diderot. Ils étaient heureux d’aller à l’école, eux qui, pour les plus grands, n’avaient pas eu accès à une scolarité normale en Roumanie. Il faut les libérer de leur prison, qu’Adrian puisse retrouver son père, et que, début janvier, ils puissent retourner dans leurs classes.

2/ Tu pars avec ton père ou ta mère ? Aujourd’hui la préfecture cherche une solution d’expulsion familiale pour Élisée, Ronaldo et Adam, 9, 11 et 13 ans, et leurs parents.

Depuis le 6 décembre, la famille Ajredinovski / Todorova et leurs enfants Élisée, Ronaldo et Adam, enfermés au Centre de Rétention Administrative de Lyon, a subi deux tentatives de dislocation. Le 19 décembre, les policiers sont venus chercher le père et les trois enfants pour les expulser vers le Danemark, bien qu’ils soient macédoniens. Dublin II vous dit-on. L’avion n’est pas parti, problèmes techniques ou grève à l’aéroport. Le 22 décembre, la police est venue chercher la compagne du père, Madame Todorova, déboutée de sa demande d’asile faite en rétention, pour l’expulser vers la Bulgarie. Tentative arrêtée en plein cours. Il semble que la préfecture, saisie d’humanité soudaine, cherche maintenant une solution d’expulsion familiale. Ceux qui visitent la famille constatent de jour en jour les effets de l’angoisse que créent l’enfermement et les deux tentatives d’expulsion sur chacun d’eux. Aujourd’hui, le père n’a n’a pu que difficilement parler un peu  avec l’interprète et les enfants, heureux d’avoir reçu quelques livres, réclament leur école.

La famille Ajredinovski / Todorova doit être libérée au plus vite.

Elle doit être régularisée pour que cesse enfin son errance, et que les enfants puissent retrouver leur école à la rentrée dans un cadre apaisé auquel ils ont droit.

la pétition : http://resf.info/P2077

3/ M. ZHANG, en rétention à Toulouse depuis plus de 26 jours

Xiwu travaille en France dans le bâtiment depuis 5 ans comme carreleur, peintre et plombier; sa femme est couturière et leur fils ZHANG Zhouhao est élève au collège Marx Dormoy en classe de 6e dans le 18e arrondissement de Paris. Zhouhao est arrivé en France en décembre 2005 à l’âge de 8 ans, quelques mois après ses parents, arrivés eux à la fin de 2004. Sa mère suit intensivement des cours de français; elle a obtenu le DILF (diplôme d’initiation à la langue française) et prépare le DELF qu’elle passera en août 2012. Leur fils a reçu le plein soutien de ses professeurs et des parents du collège Marx Dormoy. La famille ZHANG habite le 19ème arrondissement depuis quelques semaines.

26 novembre 2011. M. ZHANG Xiwu revenait d’un chantier, lorsqu’il a été arrêté dans la gare de Narbonne et placé en rétention au centre de Toulouse Cornebarrieu. « Contrôle au faciès »?  M. ZHANG n’ayant commis aucun délit ni suscité aucun « trouble à l’ordre public » et étant muni d’un billet de train en règle. M. Zhang est le seul chinois du CRA. Ses soutiens lancent une campagne de signature de la pétition et de campagne de cartes postales : « Envoyons des centaines de cartes postales et de lettres à M. ZHANG Xiwu »!!

http://www.educationsansfrontieres.org/article40248.html

M. Zhang doit être libéré et rendu à sa famille

En France, on enferme les enfants de 8 ans

Nouvelle affaire d’enfermement d’enfant. Cette fois, ça se passe à Besançon, où le préfet Decharrière s’est attaqué à quatre familles Roms, qui étaient prises en charge par les services sociaux de la ville. Le communiqué de Réseau éducation sans frontière est édifiant. Signez la pétition !

Non à l’enfermement de 8 enfants

Non à l’expulsion de leurs parents roms de Roumanie

Rassemblement à Besançon vendredi 16 décembre 2011 à 17h devant la Préfecture

Huit enfants ont couché ce jeudi 15 décembre au Centre de rétention administrative d’Oissel, à côté de Rouen, bien loin de leur foyer du Centre d’hébergement le Forum de Besançon. Ils n’ont pu retrouver ce matin leurs camarades d’écoles et leur maîtresse ce matin, ils ont été embarqués hier avec leurs parents pour Oissel.

Cueillis à 6 heures du matin par la police, ce sont donc 8 enfants de 4 familles roms de Roumanie (7 adultes), que le préfet DECHARRIERE a décidé d’éloigner de Besançon pour les renvoyer dans leur village ou leur quartier en Roumanie, là où ils ne retrouveront ni école, ni logement décent.

L’un d’eux est parti sans son père, seule sa mère faisant partie du voyage. Oissel, il connaît déjà puisqu’en septembre il avait été obligé de suivre sa mère lors d’une précédente tentative d’éloignement.

Les 7 autres accompagnent maman et papa – on ne sépare pas les familles, on est humain ! – dans cette galère de l’éloignement que nous préférons appeler d’un nom qui traduit mieux la réalité : l’EXPULSION.

Ces 4 familles faisaient partie des Roms de Roumanie pris en charge par les services sociaux de la Ville de Besançon, enfants scolarisés, parents suivis dans le cadre d’une politique d’insertion menée par les travailleurs sociaux, pour trouver du travail et, pour certains d’entre eux, se soigner des maux de l’errance et de la galère.

Mais, le préfet en a décidé autrement. Il a fait fi de tout ce travail, de la santé de ces familles, de la scolarité de leurs enfants !

Nous demandons que ces enfants soient libérés du CRA d’Oissel avec leurs parents.

Nous demandons que ces familles puissent être relogées à Besançon.

Nous demandons que les parents puissent obtenir l’autorisation de travail demandée par la France durant la période dite « transitoire » imposée aux Roumains et aux Bulgares.

Pétition à signer sur le site RESF : http://resf.info/P2087




Marche des droits de l’Homme à St-Brieuc samedi 10 décembre à 15h

Les indignés de Saint-Brieuc et des environs appellent à une marche dans Saint-Brieuc pour la journée mondiale des Droits de l’Homme
samedi 10 décembre 2011 à 15 heures
Rendez-vous devant l’entrée principale
du centre commercial les Champs
Cette journée marque l’anniversaire de l’adoption en 1948, par l’Assemblée de 58 états membres, de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Or cette déclaration est constamment bafouée,  en France aussi
.
A titre d’exemple voici le début de l’article 25 :  « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux… » Nous en sommes loin !
Sans marque d’appartenance à une organisation,
tous ensemble sous la banderole des indignés pour les droits de l’Homme !
Pancartes  » droitsdel’hommiste » bienvenues !

Merci de faire suivre dans vos réseaux de connaissances.

Section de Rennes : le bulletin de décembre téléchargeable

La section de Rennes s’est dotée d’un outil militant remarquable : un bulletin mensuel. Ldh info rend régulièrement compte de la presse interne à la Ligue, mais il semble que peu de sections éditent de tels bulletins.

Le numéro de décembre vient de sortir. On y trouve des nouvelles de la section (compte-rendu de réunion), des dossiers documentés à partir d’articles de presse, sur la situation des étudiants étrangers en France, le droit d’asile, les migrants refoulés aux portes de l’Union européenne (400 000 en 2010…). Et on y trouve aussi des articles de fonds. Dans ce numéro,le premier, signé Boris Lazar (secrétaire de la section) pose un problème auquel les ligueurs sont confrontés quotidiennement : « Quelques réflexions sur la question d’une information de qualité dans notre combat pour les droits de l’Homme ». Le second concerne le projet d’exposition sur Hergé, le créateur de Tintin, prévue du 20 février au 2 mars à la MJC de Bréquigny ; un article signé Henri Doranlo, égyptologue et Tintinophile, et qui traite de l’engagement politique d’Hergé avant et pendant l’occupation.

Merci à la présidente de la section de Rennes, Annie Clénet, de nous avoir autorisé à proposer ce bulletin en téléchargement : 2011-12 Bulletin de la section de Rennes.

La LDH aux côtés de Natacha Aussibal mardi 22 novembre

Soutien à Natacha Aussibal (Archives)

Depuis le début de l’affaire, la section Loudéac centre Bretagne soutient Natacha Aussibal dans son combat pour retrouver son poste à la Cidéral, communauté de commune de Loudéac. Révoquée abusivement par le président de la collectivité (révocation condamnée par le tribunal administratif puis désavouée par le conseil de discipline), puis réintégrée, Natacha se trouve depuis un an « en surplus » : ne pouvant pas la révoquer, le président a fait supprimer son poste, et elle est donc sans travail, tout en touchant son salaire. Une situation qu’elle n’accepte pas : elle veut « gagner (son) salaire dignement ».

Une pétition sur papier (télécharger ici), et une autre en ligne (à signer ici) ont été lancées. L’Union syndicale départementale CGT Services publics a sollicité un rendez-vous avec le président ou à défaut un des vice-présidents de la communauté de communes, mardi 22 novembre à 17h. Simultanément, une manifestation de soutien à Natacha aura lieu devant le siège de la CIDERAL, place du champ de foire à Loudéac. Un courrier a également été adressé par l’USD CGT services publics aux élus de la communauté de communes.

Pour compléter votre information, quelques documents :

  • la chronologie des événements, depuis le début de l’affaire
  • le courrier aux élus

Chronologie des événements, établie par Natacha Aussibal.

«  »Les pressions de la part de mon employeur ont débuté avec les élections des délégués du personnel à la CIDERAL.

Le mercredi 29 novembre 2008, le service du personnel m’a demandé de me présenter expressément dans les locaux administratifs pour me remettre un dossier qui aurait dû être déposé, dans le courrier interne. Il s’agissait des documents (non datés) de prolongation de stage pour insuffisance professionnelle adressés à la Commission Administrative Paritaire, par le Président. Il est à noter que, préalablement à cette décision, aucune information ni entretien à ce sujet ne m’a été proposé. Cette décision allait à l’encontre de l’avis de mes responsables, satisfaits de mon travail et favorables à ma titularisation. C’est mon chef de service qui m’a remis le document relatif à cette décision après avoir dû le réclamer auprès de Monsieur le Président.

Ce dernier qui n’a jamais eu l’occasion de me rencontrer ni lors de mon recrutement, ni sur mon temps de travail a fait fi des avis favorables. Il me reprochait :

  • Un manque du sens de service public
  • Un travail en commun peu mis à profit
  • Et un sens des responsabilités parfois absent.

Dès le mercredi 29, j’ai sollicité un rendez-vous avec Monsieur le Président qui a été fixé au vendredi 1er novembre à 8h30.

Le jeudi 30, en signe de protestation, le syndicat C.G.T. appelait les collègues de la piscine à arrêter le travail le jeudi 6 novembre. Ce même jour et à réception du préavis de grève, Monsieur le Président a demandé, à ma collègue de l’accueil, de m’informer qu’il annulait le rendez-vous au motif qu’il ne discutait pas sous la pression. Or, conformément aux dispositions législatives : durant la durée du préavis, les parties concernées sont tenues de négocier. Je me suis donc quand même présentée aux jour et heure prévus, accompagnée d’un représentant du personnel, afin de tenter d’obtenir la raison des motifs invoqués. Je n’ai rencontré Monsieur le Président qu’à la porte de son bureau. Ce dernier après m’avoir annoncé qu’il refusait de me recevoir, m’a évoqué différents problèmes liés à l’organisation de la piscine et aux dysfonctionnements provoqués par certains collègues (informations absolument hors du sujet me concernant).

Le 3 novembre, j’ai déposé un courrier à la CIDERAL résumant cette rencontre et son contenu.

Pour toute réponse, j’ai reçu, comme l’ensemble du personnel de la collectivité, une lettre d’information relative à mon cas, accompagnée du préavis de grève et incitant tous les agents de la collectivité à faire un choix alors que seul le personnel des Aquatides était concerné. Malgré le courrier de mes responsables de service s’étonnant de la décision prise et sollicitant l’avis de la Commission Administrative Paritaire qui stipule :

  • « considérant l’absence d’une insuffisance avérée »
  • « considérant les contestations entre les différents responsables hiérarchiques de l’agent sur sa manière de servir »
  • « En conséquence, la commission émet un avis défavorable à la prolongation de stage demandée ».

Malgré mon recours gracieux en date du 18 janvier 2009, j’étais toujours en attente d’une rencontre me permettant d’éclaircir cette situation qui me semblait injuste.

Je suis également titulaire du concours d’adjoint administratif 1ère classe. Mes différentes demandes n’ont pas abouties et je n’ai pas été nommée à ce grade. J’ai donc perdu le bénéfice de mon concours.

Ensuite, le mardi 19 octobre 2009, Mme COLLET, élue en charge du personnel à la CIDERAL et de passage sur le site des Aquatides, m’a prise à partie à l’accueil de la piscine, sur mon temps de travail et aux vus des usagers, pour me signaler qu’il y avait des plaintes quant à ma façon de recevoir certaines personnes. Très étonnée, je l’ai informée que depuis 2 ans à ce poste, les utilisateurs de la structure m’ont fait savoir qu’ils m’appréciaient et appréciaient ma façon de servir. De plus, je lui ai également précisé que bien notée par mes supérieurs, ces derniers m’ont fait part de leur satisfaction. Je lui ai donc proposé de rencontrer les usagers insatisfaits pour discuter avec eux des reproches à mon encontre. Mme COLLET m’a répondu que les personnes mécontentes étaient prêtes à témoigner mais dans l’anonymat.

Lundi 4 janvier 2009, alors que j’étais encore en congé, j’ai reçu, sur mon mail personnel, un rendez-vous avec Mr le Président de la CIDERAL, pour le lendemain (jour de ma reprise du travail). Je me suis rendue à l’entrevue accompagnée de Mme Marie-Christine LE BRETON,représentante syndicale de l’USD C.G.T. des Côtes d’Armor.

Monsieur le Président souhaitait me notifier mon changement de poste effectif dès le lendemain. J’ai donc été affectée à la pépinière d’entreprises de la CIDERAL. Cette modification de services se justifierait par le passage au privé du service entretien de la piscine.

Or, il n’y avait aucun motif à ce que je fasse partie de ces changements. Toutefois, j’ai pu constater que le poste administratif que j’occupais a été confié à un agent titulaire du grade d’adjoint technique. Lors de l’entretien, Mme LE BRETON a demandé, au Président, les comptes- rendus du Comité Technique Paritaire concernant ces modifications de postes. Il n’apu les lui fournir, ces changements n’ayant pas été votés en C.T.P.

Monsieur le Président a, également, refusé de noter mon travail pour l’année 2009 au prétexte, inscrit sur la fiche de notation, de «contestation permanente des décisions de l’Autorité Territoriale ». Sur cette même fiche, Monsieur le Président répond à mon voeu de nomination au grade supérieur en évoquant l’indisponibilité de poste. Or, un agent m’a pourtant informée de sa nomination à ce grade après une récente réussite au concours. Il faut savoir que cet agent occupait le poste d’accueil à la Pépinière d’entreprises. Pourtant, lors de mon changement de poste arbitraire, début janvier 2010, Monsieur le Président m’a prôné la valorisation de ce nouveau poste. Je tiens à préciser, comme je l’ai spécifié précédemment que je suis inscrite sur la liste d’aptitude en 2008. Bien qu’il ne soit pas dans l’obligation de la collectivité d’accéder à mes demandes, sans nomination je perdrais le bénéfice de mon concours en février 2011.

Par la suite, Monsieur le Président a prononcé ma révocation à compter du 26 juillet 2010 pour, selon lui, manquement au devoir de réserve dans un tract émis par le syndicat et distribué par mes soins.

Outre le fait que j’ai rejeté le motif et par là-même la sanction, j’ai aussi constaté qu’aucune procédure légale n’avait été appliquée :

  • Manque de temps pour consultation du dossier et mise en place de ma défense ; (convocation à l’entretien par courrier recommandé en date du 5/07 récupéré le 7/07 pour un entretien le 8/07 à 11h)
  • Consultation du dossier après entretien; (dossier non conforme aux règles, pièces non numérotées, documents relatifs à la procédure complètement absents)
  • Courrier de révocation remis lors de l’entretien non nominatif et sans entête ;
  • Aucune procédure disciplinaire mise en place – pas d’information à la CAP ; (décision prise, aux dires du Président, par lui-même et ses élus)
  • Vice de forme dans l’arrêté de révocation;

Le jugement en référé a eu lieu le 4 août dernier et a annulé l’acte pris par la Cidéral et ordonné ma réintégration dans l’intégralité de mes fonctions.

Le juge administratif a également indiqué à Mr Le Helloco, en complément, que mon activité syndicale était normale et conforme au droit, pour une représentante syndicale légitimement élue par les salariés de la collectivité et que le contenu des tracts qu’il avait mis en cause était bien gentil au regard d’autres dans d’autres collectivités qui parfois peuvent être bien virulents, tout en restant conformes au Droit.

Rétablie dans mon bon droit au regard de la loi, je me suis donc présentée, accompagnée de deux témoins membres respectivement du syndicat et de la Ligue des Droits de l’Homme, pour obtenir les clés du bureau où j’exerce mes fonctions.

Le président m’a demandé de patienter jusqu’à 10 h 30, heure à laquelle j’ai été reçue par Monsieur le Directeur Général des Services qui avait consigne de me remettre :

  • un courrier dans lequel le président renouvelle son accusation pour faute grave et manquement au devoir de réserve et m’informe qu’il envisage de nouveau de me révoquer après avoir saisi la CAP réunie en Conseil de Discipline.
  • Un arrêté d’annulation de révocation
  • Un arrêté portant suspension dans l’intérêt du service, pour faute grave (malgré que le juge ait constaté l’absence de faute grave).

Le dernier rendez-vous s’est déroulé lundi 9 août à 10h30 pour m’avertir officiellement de ma suspension.

Le 14 septembre 2010, s’est tenu le Conseil de Discipline qui « à la majorité des voix , était d’avis qu’aucune sanction ne soit prononcée ».

Malgré l’avis de ce Conseil, le Président s’est fait oublier et a fait durer la suspension, sans aucun motif, jusqu’au terme des 4 mois légaux.

Le 21 décembre, dernier jour de ma suspension, à 17h10, j’ai reçu l’appel de la secrétaire du Président. Elle me notifiait que j’étais en surnombre à compter du lendemain puisque le poste  d’assistante pépinières était supprimé pour motif économique après vote en CTP et Conseil Communautaire. Il faut savoir que Monsieur Le Helloco a présenté au Conseil Communautaire une économie de 25 000 euros sur traitement en n’omettant pas de préciser que je resterai chez moi en percevant mon salaire intégral. Il est inconcevable que les élus n’aient pas relevé qu’aucune économie ne pouvait être faite si je continuais à percevoir ma rémunération.

A ce jour, je suis toujours en attente d’une décision de la HALDE. J’ai, également, deux recours auprès du T.A., l’un pour mon changement de poste arbitraire et l’autre pour la suppression du poste à la pépinière avec évocation d’une révocation déguisée. »

Natacha Aussibal

Courrier de la CGT aux élus de la Cidéral

Télécharger la lettre.

CHRONOLOGIE

Les pressions de la part de mon employeur ont débuté avec les élections des délégués du

personnel à la CIDERAL.

Le mercredi 29 novembre 2008, le service du personnel m’a demandé de me présenter expressément dans les locaux administratifs pour me remettre un dossier qui aurait dû être déposé, dans le courrier interne. Il s’agissait des documents (non datés) de prolongation de stage pour insuffisance professionnelle adressés à la Commission Administrative Paritaire, par le Président. Il est à noter que, préalablement à cette décision, aucune information ni entretien à ce sujet ne m’a été proposé. Cette décision allait à l’encontre de l’avis de mes responsables, satisfaits de mon travail et favorables à ma titularisation. C’est mon chef de service qui m’a remis le document relatif à cette décision après avoir dû le réclamer auprès de Monsieur le Président.

Ce dernier qui n’a jamais eu l’occasion de me rencontrer ni lors de mon recrutement, ni sur mon temps de travail a fait fi des avis favorables. Il me reprochait :

Un manque du sens de service public

Un travail en commun peu mis à profit

Et un sens des responsabilités parfois absent.

Dès le mercredi 29, j’ai sollicité un rendez-vous avec Monsieur le Président qui a été fixé au

vendredi 1er novembre à 8h30.

Le jeudi 30, en signe de protestation, le syndicat C.G.T. appelait les collègues de la piscine à arrêter le travail le jeudi 6 novembre. Ce même jour et à réception du préavis de grève, Monsieur le Président a demandé, à ma collègue de l’accueil, de m’informer qu’il annulait le rendez-vous au motif qu’il ne discutait pas sous la pression. Or, conformément aux dispositions législatives : durant la durée du préavis, les parties concernées sont tenues de négocier. Je me suis donc quand même présentée aux jour et heure prévus, accompagnée d’un représentant du personnel, afin de tenter d’obtenir la raison des motifs invoqués. Je n’ai rencontré Monsieur le Président qu’à la porte de son bureau. Ce dernier après m’avoir annoncé qu’il refusait de me recevoir, m’a évoqué différents problèmes liés à l’organisation de la piscine et aux dysfonctionnements provoqués par certains collègues (informations absolument hors du sujet me concernant).

Le 3 novembre, j’ai déposé un courrier à la CIDERAL résumant cette rencontre et son contenu.

Pour toute réponse, j’ai reçu, comme l’ensemble du personnel de la collectivité, une lettre d’information relative à mon cas, accompagnée du préavis de grève et incitant tous les agents de la collectivité à faire un choix alors que seul le personnel des Aquatides était concerné. Malgré le courrier de mes responsables de service s’étonnant de la décision prise et sollicitant l’avis de la Commission Administrative Paritaire qui stipule :

« considérant l’absence d’une insuffisance avérée »

« considérant les contestations entre les différents responsables hiérarchiques de l’agent sur sa

manière de servir »

Natacha Aussibal


MAJ vendredi 16 septembre 2011

« En conséquence, la commission émet un avis défavorable à la prolongation de stage

demandée »,

Malgré mon recours gracieux en date du 18 janvier 2009, j’étais toujours en attente d’une

rencontre me permettant d’éclaircir cette situation qui me semblait injuste.

Je suis également titulaire du concours d’adjoint administratif 1ère classe. Mes différentes

demandes n’ont pas abouties et je n’ai pas été nommée à ce grade. J’ai donc perdu le bénéfice

de mon concours.

Ensuite, le mardi 19 octobre 2009, Mme COLLET, élue en charge du personnel à la

CIDERAL et de passage sur le site des Aquatides, m’a prise à partie à l’accueil de la piscine,

sur mon temps de travail et aux vus des usagers, pour me signaler qu’il y avait des plaintes

quant à ma façon de recevoir certaines personnes. Très étonnée, je l’ai informée que depuis 2

ans à ce poste, les utilisateurs de la structure m’ont fait savoir qu’ils m’appréciaient et

appréciaient ma façon de servir. De plus, je lui ai également précisé que bien notée par mes

supérieurs, ces derniers m’ont fait part de leur satisfaction. Je lui ai donc proposé de

rencontrer les usagers insatisfaits pour discuter avec eux des reproches à mon encontre. Mme

COLLET m’a répondu que les personnes mécontentes étaient prêtes à témoigner mais dans

l’anonymat.

Lundi 4 janvier 2009, alors que j’étais encore en congé, j’ai reçu, sur mon mail personnel, un

rendez-vous avec Mr le Président de la CIDERAL, pour le lendemain (jour de ma reprise du

travail). Je me suis rendue à l’entrevue accompagnée de Mme Marie-Christine LE BRETON,

représentante syndicale de l’USD C.G.T. des Côtes d’Armor.

Monsieur le Président souhaitait me notifier mon changement de poste effectif dès le

lendemain. J’ai donc été affectée à la pépinière d’entreprises de la CIDERAL. Cette

modification de services se justifierait par le passage au privé du service entretien de la

piscine.

Or, il n’y avait aucun motif à ce que je fasse partie de ces changements. Toutefois, j’ai pu

constater que le poste administratif que j’occupais a été confié à un agent titulaire du grade

d’adjoint technique. Lors de l’entretien, Mme LE BRETON a demandé, au Président, les

comptes- rendus du Comité Technique Paritaire concernant ces modifications de postes. Il n’a

pu les lui fournir, ces changements n’ayant pas été votés en C.T.P..

Monsieur le Président a, également, refusé de noter mon travail pour l’année 2009 au

prétexte, inscrit sur la fiche de notation, de «contestation permanente des décisions de

l’Autorité Territoriale ». Sur cette même fiche, Monsieur le Président répond à mon voeu de

nomination au grade supérieur en évoquant l’indisponibilité de poste. Or, un agent m’a

pourtant informée de sa nomination à ce grade après une récente réussite au concours. Il faut

savoir que cet agent occupait le poste d’accueil à la Pépinière d’entreprises. Pourtant, lors de

mon changement de poste arbitraire, début janvier 2010, Monsieur le Président m’a prôné la

valorisation de ce nouveau poste.

Je tiens à préciser, comme je l’ai spécifié précédemment que je suis inscrite sur la liste

d’aptitude en 2008. Bien qu’il ne soit pas dans l’obligation de la collectivité d’accéder à mes

demandes, sans nomination je perdrais le bénéfice de mon concours en février 2011.

Par la suite, Monsieur le Président a prononcé ma révocation à compter du 26 juillet 2010

pour, selon lui, manquement au devoir de réserve dans un tract émis par le syndicat et

distribué par mes soins.

Natacha Aussibal


MAJ vendredi 16 septembre 2011

Outre le fait que j’ai rejeté le motif et par là-même la sanction, j’ai aussi constaté qu’aucune

procédure légale n’avait été appliquée :

-Manque de temps pour consultation du dossier et mise en place de ma défense ;

(convocation à l’entretien par courrier recommandé en date du 5/07 récupéré le 7/07

pour un entretien le 8/07 à 11h)

-Consultation du dossier après entretien;

(dossier non conforme aux règles, pièces non numérotées, documents relatifs à la

procédure complètement absents)

-Courrier de révocation remis lors de l’entretien non nominatif et sans entête ;

-Aucune procédure disciplinaire mise en place – pas d’information à la CAP ;

(décision prise, aux dires du Président, par lui-même et ses élus)

-Vice de forme dans l’arrêté de révocation;

Le jugement en référé a eu lieu le 4 août dernier et a annulé l’acte pris par la Cidéral et

ordonné ma réintégration dans l’intégralité de mes fonctions.

Le juge administratif a également indiqué à Mr Le Helloco, en complément, que mon activité

syndicale était normale et conforme au droit, pour une représentante syndicale légitimement

élue par les salariés de la collectivité et que le contenu des tracts qu’il avait mis en cause était

bien gentil au regard d’autres dans d’autres collectivités qui parfois peuvent être bien

virulents, tout en restant conformes au Droit.

Rétablie dans mon bon droit au regard de la loi, je me suis donc présentée, accompagnée de

deux témoins membres respectivement du syndicat et de la Ligue des Droits de l’Homme,

pour obtenir les clés du bureau où j’exerce mes fonctions.

Le président m’a demandé de patienter jusqu’à 10 h 30, heure à laquelle j’ai été reçue par

Monsieur le Directeur Général des Services qui avait consigne de me remettre :

-un courrier dans lequel le président renouvelle son accusation pour faute grave et

manquement au devoir de réserve et m’informe qu’il envisage de nouveau de me

révoquer après avoir saisi la CAP réunie en Conseil de Discipline.

-Un arrêté d’annulation de révocation

-Un arrêté portant suspension dans l’intérêt du service, pour faute grave (malgré que le

juge ait constaté l’absence de faute grave).

Le dernier rendez-vous s’est déroulé lundi 9 août à 10h30 pour m’avertir officiellement de ma

suspension.

Le 14 septembre 2010, s’est tenu le Conseil de Discipline qui « à la majorité des voix , était

d’avis qu’aucune sanction ne soit prononcée ».

Malgré l’avis de ce Conseil, le Président s’est fait oublier et a fait durer la suspension, sans

aucun motif, jusqu’au terme des 4 mois légaux.

Le 21 décembre, dernier jour de ma suspension, à 17h10, j’ai reçu l’appel de la secrétaire du

Président. Elle me notifiait que j’étais en surnombre à compter du lendemain puisque le poste

Natacha Aussibal


MAJ vendredi 16 septembre 2011

d’assistante pépinières était supprimé pour motif économique après vote en CTP et Conseil

Communautaire. Il faut savoir que Monsieur Le Helloco a présenté au Conseil

Communautaire une économie de 25 000 euros sur traitement en n’omettant pas de préciser

que je resterai chez moi en percevant mon salaire intégral. Il est inconcevable que les élus

n’aient pas relevé qu’aucune économie ne pouvait être faite si je continuais à percevoir ma

rémunération.

A ce jour, je suis toujour s en attente d’une décision de la HALDE. J’ai, également, deux

recours auprès du T.A., l’un pour mon changement de poste arbitraire et l’autre pour la

suppression du poste à la pépinière avec évocation d’une révocation déguisée.

Natacha Aussibal


Natacha Aussibal : rassemblement de soutien mardi 22 novembre devant la Cidéral

Photo d'archive : manifestation de soutien à Natacha Aussibal, devant la Cidéral, en juillet 2010.

RECTIFICATIF : le rassemblement devant la Cidéral est prévu mardi 22 novembre, et non mardi 25 octobre comme indiqué par erreur !

« L’affaire » Natacha Aussibal a débuté pendant l’été 2010. Le président de la Cidéral décide alors de révoquer Natacha Aussibal, agent titulaire de la collectivité, en se moquant des procédures prévues pour ce type de sanction. Quelques jours plus tard, le tribunal administratif de Rennes annule cette révocation et condamne M. Le Helloco aux dépens, et à une astreinte de 150€ par jour de retard pour la réintégration de Natacha. Le président relance alors une procédure de révocation, cette fois en respectant la procédure. Natacha est alors convoquée devant le conseil de discipline du centre départemental de gestion (l’organisme départemental qui a la responsabilité des personnels des collectivités territoriales). Le conseil de discipline ne peut que constater l’irrégularité de cette révocation, puisque la faute reprochée à Natacha (manquement à son obligation de réserve dans un tract syndical) est une pure invention du président.

Aujourd’hui, le poste de Natacha Aussibal a été supprimé, et elle se trouve donc « en surnombre », ce qui signifie qu’elle fait toujours partie du personnel de la Cidéral, mais sans poste. Et ceci jusqu’au 22 décembre prochain.

L’échéance approche à grand pas : il est donc temps de réagir, et de soutenir le combat de Natacha contre l’arbitraire d’un président qui n’hésite pas à gaspiller l’argent de la collectivité pour tenter de faire taire la contestation syndicale dans la communauté de commune. Natacha n’est en effet pas la seule à être victime de ces agissements : l’ensemble des personnels syndiqué à la CGT subit lui aussi de sanctions, menaces, intimidations…

C’est le sens du rassemblement auquel la CGT invite toutes celles et tous ceux qui tiennent à la liberté syndicale à se rassembler mardi 22 novembre devant le siège de la Cidéral, place du champ de foire à Loudéac, à partir de 17h.

Ci-dessous, le tract de la CGT, que vous pouvez télécharger ici. Par ailleurs, une pétition va être prochainement mise en ligne, et vous en trouverez l’adresse sur ce site dès qu’elle pourra être signée.

NON A LA DISCRIMINATION SYNDICALE A LA CIDERAL

POUR LA REINTEGRATION DE NATACHA AUSSIBAL

Motion-Pétition de soutien

Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec Natacha Aussibal et les autres militants CGT de la Communauté de Communes CIDERAL de Loudéac, victimes depuis les élections professionnelles de novembre 2008 de discriminations syndicales, diligentées par son Président qui use de ses méthodes perverses par suppression des primes, baisse de la notation, amputation des responsabilités, changement arbitraire de service, contestation de la gestion du personnel, prolongation de stage, tentative de révocation sans procédure statutaire déboutée au Tribunal Administratif de Rennes le 4-08-2010…
Cette collectivité s’acharne de nouveau sur Natacha Aussibal par la suppression de son poste au tableau des effectifs de la collectivité en 2010.

Actuellement, Natacha est placée en surnombre dans sa collectivité et devra quitter celle-ci le 22 décembre 2011 si aucune proposition de poste n’est actée d’ici cette date par la collectivité.

La CGT ne tolère pas cette nouvelle sanction !!!

Avec la Fédération des Services Publics CGT, l’Union Départementale CGT des Côtes d’Armor, l’Union Syndicale Départementale des Services Publics CGT des Côtes d’Armor, le syndicat CGT de la CIDERAL, nous exigeons :

  • Le respect de l’exercice du droit et de l’activité syndicale dans la collectivité.
  • La réintégration immédiate de Natacha Aussibal au sein des services de la collectivité.

Toute la CGT appelle à un rassemblement de solidarité au siège de la CIDERAL à Loudéac, Place du Champ de Foire pour la réintégration de Natacha dans ses fonctions le MARDI 22 NOVEMBRE à partir de 17h.

Pour tout contact : territsp22@udcgt22 ou cgt@mairie-saint-brieuc.fr

Demandeurs d’asile : une distribution de tracts et une pétition

Photo Le Télégramme

La situation des demandeurs d’asile ne s’améliore pas à Saint-Brieuc. Alors que le préfet avait promis de les loger dans des appartements, il est revenu sur sa décision, aucune des associations agréées n’ayant accepté de prendre en charge la gestion du dossier. Les 17 personnes actuellement logées dans une maison appartenant au service départemental d’incendie et de secours (SDIS). Or cette maison vient d’être vendue, et elle aurait déjà dû être libérée le 31 août. Nous sommes en automne, le froid va arriver rapidement : il est de plus en plus urgent que le Préfet se décide à appliquer la loi. Car c’est bien cela dont il s’agit : la loi exige que les demandeurs d’asile soient loger, et elle précise que ce devoir incombe à l’Etat, et non aux associations ou aux collectivités locales, qui se sont déjà beaucoup investies. Article du Télégramme ici.

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité a donc décidé d’alerter le public, en distribuant un tract, samedi 22 octobre, et en faisant signer une pétition que vous pouvez télécharger ici, et dont voici le texte ci-dessous. Il sera possible de signer la pétition en ligne dès maintenant à cette adresse.

Télécharger le tract et la pétition.

« Je veux que d’ici deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir, parce que le droit à l’hébergement, c’est une obligation humaine » N. Sarkozy en décembre 2006

Or à St Brieuc, comme partout en France, des personnes, des familles avec des enfants de quelques mois à
15 ans, que la préfecture a le devoir d’héberger, sont recueillies par les associations et des collectivités depuis le printemps.

Ce provisoire ne peut plus durer (voir dans la presse locale)

Les CADA (Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile) ne sont pas des « niches fiscales », or un tiers de leurs moyens financiers a été « raboté ». Pourquoi ? Au nom de quelle humanité ?

NOUS DEMANDONS à tous les citoyens une solidarité active pour faire respecter le droit dans notre département.

  • ENSEMBLE exigeons du préfet qu’il applique la loi qui oblige l’Etat à héberger les demandeurs d’asile.
  • NON à une politique constante de rejet et de mise en accusation de tous les Etrangers ;
  • MÊME DROIT  au logement pour tous, Français comme Etrangers.

Signataires pour le Collectif contre le racisme et pour la solidarité – 12 rue G. Eiffel à St Brieuc :

Asti – Cimade – Dal – La FASELa Pastorale des Migrants – LDH – Secours Catholique – Solidaires – FSU – PCF – UDB – PS –EELV – NPA

Nom & prénom Adresse Signature

L’État hors la loi, pas en notre nom ! UN TOIT POUR TOUS.

Un communiqué de la Cimade, réunie à Saint-Brieuc le 17 septembre :

Décembre 2006. Nicolas Sarkozy lance pendant la  campagne présidentielle : « Je veux que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir. Parce que le droit à l’hébergement, c’est une obligation humaine », déclaration relayée en 2007 par Benoit Apparu secrétaire d’Etat au logement: «  Il y a une mise à l’abri humanitaire, quelle que soit la situation individuelle des personnes ».

Été 2011 : le gouvernement supprime 30% des moyens pour les services d’accueil d’urgence et les Centres d’Accueil pour les Demandeurs d’Asile (C.A.D.A.), en contradiction avec de nombreuses conventions internationales, et notamment la Convention de Genève (1953) relative aux conditions d’accueil des demandeurs d’asile. Ces services sont donc  dans l’impossibilité de remplir leur mission ; des expulsions continuent à jeter des centaines de familles pauvres à la rue ; la loi Dalo, pourtant votée par l’actuelle majorité, ne peut pas être appliquée ; des familles de demandeurs d’asile, qui ont aussi droit à un hébergement, comme  le Conseil d’État  l’a confirmé le 5 août 2011, se retrouvent à la rue partout en France, dans de très grandes difficultés pour  scolariser leurs enfants.

Le Préfet de Région, devant l’engorgement des services sociaux de la ville de Rennes ainsi créé, a décidé de déplacer des personnes demandeuses d’asile de Rennes, là où ils doivent faire leurs démarches administratives, vers les autres départements bretons. Les services d’accueil d’urgence doivent domicilier ces personnes, c’est à dire  leur donner une adresse administrative, sans  aucun moyen supplémentaire pour leur hébergement, obligeant ainsi les personnels à remettre ces personnes à la rue après les avoir enregistrées.  Les services d’accueil d’urgence, asphyxiés, sont amenés parfois à faire des choix selon des critères forcément discriminants, contraires à leur mission : l’accueil des personnes les plus vulnérables de façon inconditionnelle, comme l’ordonne la loi.

Résultat : en Bretagne, en Pays de Loire comme partout en France, des français et des étrangers dorment dans les rues de nos villes.

Ça ne tient pas très chaud, une domiciliation administrative pour dormir la nuit dehors quand il pleut et qu’il fait froid.

Ça n’aide pas non plus beaucoup à rédiger sa demande d’asile.

Ça ne sert pas à grand-chose finalement une domiciliation administrative si ce n’est, pour le Préfet, à se débarrasser d’eux vers d’autres départements.

En lieu et place de la solidarité envers les plus démunis, inscrite dans la loi et la Déclaration des Droits de l’Homme, le gouvernement utilise la stigmatisation, la précarité et l’exclusion. Sa politique d’exclusion et de discrimination envers les étrangers ne résoudra en aucune manière les problèmes des 8 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté  en France.

Cela ne peut se faire en notre nom !

Nous demandons aux pouvoirs publics :

  • L‘accueil inconditionnel de toute personne sans abri.
  • L’application des lois et un plan d’urgence pour réaliser cet objectif, en utilisant au besoin la loi de réquisition  sur les immeubles et logements vacants, appartenant aux collectivités locales, à des administrations, à l’État, à des banques, à des compagnies d’assurance, à de gros propriétaires, à des professionnels de l’immobilier.
  • Les moyens nécessaires pour  l’hébergement et l’accompagnement de toutes les personnes en difficulté  sans aucune discrimination. Toute domiciliation doit s’accompagner d’un hébergement.

LA SOLIDARITÉ ACTIVE EST LA SEULE RIPOSTE POUR FAIRE RESPECTER L’ÉTAT DE DROIT DANS NOTRE PAYS.

Le collectif régional de la Cimade auquel se joint la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme, appelle tous les citoyens à soutenir les actions prévues localement dans la semaine du 8 au 15 octobre pour :

  • mettre concrètement à l’abri les personnes actuellement à la rue ;
  • alerter les pouvoirs publics, les élus et la population sur la situation intolérable imposée aux plus démunis d’entre nous .

Un stand commun avec l’ACAT sur le marché de Pontivy

Lundi 3 octobre, la section a tenu un stand commun avec l’association des chrétiens pour l’abolition de la torture, sur le marché de Pontivy. Le but était, outre de sensibiliser le public aux objectifs des deux association, de présenter le programme de la journée du samedi8 octobre. Ce jour-là, l’ACAT, qui tiendra son assemblée générale régionale, organise une conférence et une projections publiques. La conférence, sur le thème « peines et prison », sera animée par Marylise Lebranchu, ancienne ministre de la justice, et le père Michel Dréan, aumônier à la prison de Ploemeur. Elle aura lieu à 14h30 au lycée Jeanne-d’Arc de Pontivy. Le film « dernier retour en détention » sera projeté à la maison Ty Mamm-Doué, au lieu-dit Beauregard à Cléguérec. Davantage de renseignements à cette adresse.

Sa compagne française est décédée : N’kambou arrêté

L’indignité n’a pas de limites. Ca s’est passé le 30 septembre, à Guingamp (22).

N’Kabou, dit « Papi » (ce qui montre son degré d’intégration), vivait depuis plusieurs années avec sa compagne, française, Annie.

N’Kabou est un citoyen congolais (République démocratique du Congo).

Annie était malade. Elle est décédée au mois d’août dernier.

Depuis le décès d’Annie, la gendarmerie cherchait le domicile de N’Kambou. Ils l’ont vu jeudi soir. Et ils l’ont convoqué vendredi matin. Ils l’ont jeté au centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques. Un guet-apens.

On peut appeler N’Kabou à la cabine téléphonique du centre de rétention, au 02-99-35-13-93.

Il comparaîtra prochainement devant le Juge des Libertés et de la Détention (JLD). A moins qu’il ne soit expulsé avant. Parce que la loi Besson permet cela, figurez-vous…