Mantes-la-ville : Le front national discrimine spécifiquement les Musulmans

Le nouveau maire de Mantes-la-Ville

Le maire de Mantes-la-Ville ne va pas tarder à devenir un habitué de ces colonnes. Après avoir « rayé » la Ligue des droits de l’Homme des associations communales au motif qu’elle est « politisée » (lire ici), M. Nauth, front national, revient sur la décision prise et dûment votée par l’ancien conseil municipal de permettre à l’association des Musulmans de Mantes sud (AMMS) d’acquérir un local leur permettant d’exercer leur culte comme ils l’entendent. Avec des méthodes de sale gosse : plutôt que d’utiliser la voie légale, qui pourrait consister à saisir le tribunal administratif (on comprend qu’il hésite à être désavoué par la justice administrative, puisque tout a été fait dans les règles de l’art), il décide simplement de bloquer le processus en refusant de se rendre chez le notaire signer les derniers documents. Ce faisant, il bloque évidemment la vente du bâtiment que l’AMMS souhaite achetée.

La section locale de la Ligue des droits de l’Homme, qui avait déjà montré sa réactivité en dénonçant l’attitude du maire dès son arrivée à la mairie, vient de publier un communiqué dénonçant cet acte discriminatoire :

Voici à peine un mois que le Front National dirige Mantes-la-Ville, et les manifestations d’intolérance n’ont pas tardé.

Les personnes de culte musulman, devaient avoir droit, comme toute personne d’une autre confession, de disposer d’un local pour pratiquer leur culte et y accomplir les rites.

Article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites ».

Toutes, sauf les musulmans à Mantes-la-Ville.

Il avait été prévu par l’ancienne équipe municipale, de vendre à l’Association des musulmans de Mantes Sud (AMMS) les locaux de l’ancienne trésorerie pour en faire un lieu de culte.

Toutes les délibérations autorisant la cession de ce lieu à l’AMMS ont été votées à une très large majorité. L’association des musulmans de Mantes Sud a respecté toutes les obligations légales pour l’achat de ce local.

Comme il était prévu lors de la signature du compromis de vente, la somme nécessaire à la transaction a été déposée chez le notaire qui a convoqué pour le 15 mai 2014 M. le président de la CAMY, M. le Maire de Mantes la Ville et M. le président de l’AMMS.

Or, depuis quelques jours le maire de Mantes-la-Ville, multiplie les déclarations disant son intention de ne pas se rendre chez le notaire, bloquant ainsi le processus de vente.

Cette décision ne peut pas s’expliquer autrement que par la volonté idéologique du maire Front national de discriminer les musulmans.

Nous rappelons que tous les autres cultes présents à Mantes-la-Ville disposent de locaux adaptés à leurs pratiques.

Dans un climat inquiétant et délétère, le maire Front national de Mantes-la-Ville, fait preuve d’un dogmatisme anti musulman, bien loin de ce qu’il a mis en avant lors de son investiture. Lui qui se voulait « le maire de tous les Mantevillois » est, dans les faits, celui qui cherche à détruire le vivre ensemble, en commençant par discriminer les citoyens de confession musulmane.

 

Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît

« Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».

Michel Audiard ne connaissait sans doute pas le maire d’Orléans lorsqu’il a écrit cette réplique devenu culte. Cela l’aurait conforté…

Serge Grouard, c’est son nom, vient de créer un poste d’adjoint au maire chargé de lutter contre l’immigration clandestine. Une compétence qui est naturellement totalement étrangère à un maire. Et qui choisit-il pour cette noble mission ? Un magistrat. Et pas n’importe lequel : un magistrat du tribunal administratif de Lyon, qui est amené, comme tous ses collègues, à statuer sur la situation des étrangers. En toute indépendance, cela va de soi.

Et ça n’est pas tout.

Il se trouve que le département du Loiret a décidé en octobre dernier de ne plus accueillir les mineurs étrangers isolés ; la loi en fait obligation aux conseils généraux, mais le conseil général du Loiret est sans doute au-dessus des lois… le tribunal administratif d’Orléans, saisi par la Ligue des droits de l’Homme l’a rappelé à son devoirs.

Le président du conseil, M. Dolige, a pris un nouvel arrêté, le 10 avril 2014 : il soumet l’accueil des mineurs étrangers à deux conditions. La première, qu’il y ait des places dans le dispositif d’accueil. On appelle ça la préférence nationale, ça risque de ne pas peser lourd au tribunal administratif. Deuxième condition : le mineur devra présenter un certificat médical attestant qu’il n’est pas infecté par le virus Ebola…

On a rarement vu telle débilité. Infecté par le virus Ebola, le jeune est en danger. Non soigné, il devient un danger. Le président du conseil général du Loiret n’en a cure.

Le maire d’Orléans ni le président du conseil général du Loiret ne sont au front national. Le front national ne gagne pas les élections, mais il contamine de plus en plus d’élus.

C’est ce qu’explique la Ligue des droits de l’Homme dans le communiqué qu’elle a publié.

Le virus Ebola dans le Loiret : nouvelle trouvaille du racisme ordinaire

Le Conseil général du Loiret accueille tous les mineurs… sauf s’ils sont étrangers ! C’est fort de ce principe que, par arrêté du 17 octobre 2013, le département a mis fin à l’accueil des mineurs isolés de nationalité étrangère par le service de l’Aide sociale à l’enfance. Manifestement illégale, particulièrement discriminatoire, foncièrement inhumaine, cette décision a été maintenue malgré une sommation du préfet de région de la retirer. Seul un recours en annulation devant le tribunal administratif d’Orléans déposé par la Ligue des droits de l’Homme a permis le retrait de cet arrêté passé en catimini.

Forts du résultat des élections municipales, les élus UMP du Loiret reviennent à la charge, et… « ils osent tout », en deux temps.

Le maire d’Orléans, M. Serge Grouard, innove tout d’abord en créant un poste d’adjoint en charge de la lutte contre l’immigration clandestine, fonction hautement honorifique qui consiste à traquer et dénoncer les mariages et les attestations d’accueil. Le paroxysme est atteint lorsque cette tâche est confiée à un magistrat du tribunal administratif de Lyon qui jusqu’alors devait statuer, en toute indépendance, sur la situation des étrangers.

Mais M. Dolige, président du conseil général du Loiret, n’entend pas se laisser dépasser sur sa droite. Le département a donc pris un nouvel arrêté en date du 10 avril 2014 subordonnant l’accueil de mineurs isolés étrangers à deux nouvelles conditions. D’une part, qu’il existe une place disponible dans le dispositif d’accueil, d’autre part que soit présenté un certificat médical attestant que le jeune n’est pas infecté par le virus Ebola. Le mineur n’est désormais plus une charge, c’est une bombe sanitaire, qui doit être rejetée à la rue.

Comme quoi, lorsque l’imagination est au service du racisme ordinaire, tout devient possible. La Ligue des droits de l’Homme entend déposer un nouveau recours contre cet arrêté aussi haineux qu’imbécile.

 

Après les municipales : transformer les inquiétudes en espoir commun

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme.

Le résultat des élections municipales revêt la dimension d’un désaveu profond, à la mesure des crises qui travaillent le pays et des angoisses qu’elles génèrent.

Ce désaveu vise le gouvernement en place et a pris massivement la forme d’une abstention exaspérée ou désabusée devant les engagements non tenus, les atermoiements et les revirements.

L’accroissement des difficultés rencontrées par des millions de personnes qui avaient placé tous leurs espoirs dans un changement a nourri l’idée d’une représentation politique insensible aux réalités de leur quotidien, et impuissante à résoudre les problèmes d’emploi et de justice sociale.

Au-delà, le résultat témoigne également d’une crise de confiance très sérieuse dans la représentation politique, voire même d’une sorte d’épuisement démocratique. En recherche d’efficacité, les citoyens se montrent sensibles aux discours de simplification, aux promesses abusives, aux solutions prétendument magiques, aussi séduisantes qu’illusoires et dangereuses.

Sur cette toile de fond, la droite réussit un double tour de force : ses divisions ne la pénalisent pas et elle réussit à apparaître comme force de renouvellement, voire de justice sociale, deux ans après avoir tant divisé les citoyens et rabougri les libertés. L’émergence du Front national – qui n’est pas liée à une quelconque progression en voix – crée, dans ce contexte, les conditions d’une redéfinition à hauts risques des lignes de partage entre droite et extrême droite.

La perspective d’un remaniement gouvernemental semble, dans ces conditions, inévitable ; elle ne suffira pas à rétablir la confiance des électeurs, à encourager la mobilisation des citoyens, à galvaniser les énergies du pays. Aux attentes, colères et impatiences, il s’agit de répondre vite, et clairement. Jusqu’à quel point les affichages présidentiels de plus de rapidité, de plus d’efficacité et de plus de justice sociale indiquent-ils une prise de conscience ? Et seront-ils, cette fois, suivis d’effets ?

Face au délitement social, civique et républicain qui accompagne la fragmentation sociale de notre société, la Ligue des droits de l’Homme réaffirme la pertinence et l’urgence de construire une société de solidarité, d’égalité des droits, de garanties effectives des libertés de chacune et de chacun ; une société où l’intelligence et le travail soient pleinement reconnus comme des facteurs de richesses. Et, ce faisant, de transformer les inquiétudes en espoir commun.

Le multirécidiviste fuyard Boris Le Lay de nouveau condamné

Le multirécidiviste fuyard Boris Le Lay a été condamné, lundi 24 mars, à 16 mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Rennes. Le tribunal l’a également condamné à verser des dommages et intérêts à ses victimes. Évidemment absent à l’audience, le marchand de galettes n’était pas non plus représenté : son appel à la générosité publique pour se payer un avocat n’aurait-il pas été entendu ?

Cette condamnation arrive après de nombreuses autres, toujours pour les mêmes motifs : incitation à la haine raciale. Et comme les précédentes, cette condamnation ne va pas l’empêcher de continuer de déverser son venin sur son site, hébergé naturellement hors de France. Et comme son pote Dieudonné, il y a fort à parier qu’il organise son insolvabilité.

Second tour : faire barrage aux candidats d’extrême droite

La Ligue des droits de l’Homme, inquiète de la montée de la droite extrême au premier tour des élections municipales, appelle à faire barrages à ses candidats. Et à faire aussi barrage aux candidats qui, sans être adhérents au front national, en véhiculent les idées et en appliquent les méthodes. Et ils sont nombreux, camouflés derrière un costume « sans étiquette » ou « indépendant » : dans certaines communes, le FN n’a effectivement pas besoin de présenter de candidats : les élus en place font le travail à sa place.

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme

Second tour : faire barrage aux candidats d’extrême droite

Trois faits majeurs s’imposent au lendemain du premier tour des élections municipales ; d’abord la force de l’abstention ; les Françaises et Français sont de plus en plus nombreux à considérer l’exercice du vote comme vain, dans la mesure où les élus du suffrage universel semblent incapables de porter les projets mis en avant durant les campagnes électorales. De par sa portée nationale, l’abstention prend une dimension nette de désaveu du gouvernement en place, qui va au-delà du caractère local du scrutin.

Ensuite, ce désaveu passif mais dangereux accompagne et amplifie une montée généralisée et spectaculaire du Front national, qui confirme un enracinement dans le tissu local et dans les villes moyennes. Enfin, les candidats du parti au gouvernement enregistrent, au-delà de résultats diversifiés, un mouvement de reflux.

Les accords passés entre partis de gauche et candidats de la droite républicaine seront décisifs pour mettre en avant des configurations républicaines susceptibles de limiter le nombre d’élus FN. La Ligue des droits de l’Homme presse les abstentionnistes du premier tour à prendre cet enjeu en considération et à faire barrage aux candidats d’extrême droite lors du second tour.

Au-delà, elle invite le gouvernement à entendre le message porté par les résultats de ce premier tour et à rompre avec des politiques qui, socialement et économiquement, sont loin de faire vivre le changement, confortent inégalités, injustices sociales et craintes du lendemain. Face à la montée d’une droite extrême – montée qui ira au-delà des municipales -, il est urgent d’afficher avec clarté et courage des priorités de solidarité et de fraternité répondant clairement aux demandes et inquiétudes qui s’expriment dans le pays.

LDH, MRAP, LICRA, SOS Racisme veulent rediaboliser le front national

Quatre associations de lutte contre le racisme, la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, la LICRA et SOS Racisme, lancent une campagne pour « rediaboliser » le front national. C’est à dire pour rappeler ce qu’est fondamentalement le front national : un parti raciste, d’extrême droite, très proche des mouvements fascistes ; et malgré les efforts déployés par ses dirigeants pour faire oublier cette véritable nature, le front national n’a absolument pas changé.

Il s’agit de dix fiches, qui rappellent des incidents récents, qui se sont produits depuis l’opération « ravalement de façade » menée par la fille Le Pen.

Ne pas hésiter à les télécharger et les diffuser !

Ligue des droits de l’Homme : Hénin-Beaumont,dix bonnes d’aller voter dès le 1er tour !

La section de la Ligue des droits de l’Homme vient de publier un argumentaire qui démonte en dix points les positions inacceptables du front national.

La question du front national revient à l’ordre du jour à chaque élection, et on peut finir par être excédés devant les appels au vote anti fn, qui aboutissent in fine a nous demander de faire un choix qui ne nous convient pas. Car enfin, voter Bourdouleix ou voter Le Pen, quelle différence ? voter Vanneste ou voter FN ? On pourrait multiplier les exemples.

Mais il arrive que les situations soient particulières. C’est sans doute le cas à Hénin-Beaumont, que le front national a transformé en symbole. Et il ne faut pas oublier que le scrutin de dimanche est un scrutin local : gagner les élections municipales pour un parti tel que le FN, c’est se donner une chance de s’implanter durablement sur un territoire, et d’y progresser. Les municipales ont servi de tremplin à de nombreux membres de ce parti. Bompart, par exemple, qui a il est vrai changé de casaque, mais qui est bien resté le même, et qui s’est fait un nom grâce à ce scrutin.

L’analyse de la section d’Hénin-Carvin est donc particulièrement intéressante, et même s’il s’agit d’un problème local, son exemple peut être utile dans toutes les communes confrontées au même problème. Et aux autres aussi : ce mal est contagieux !

Appel de la section LDH d’Hénin-Carvin

Élections municipales 2014 à Hénin-Beaumont

La LDH s’invite dans la campagne

 Rien n’est joué. Tout reste possible. Cela dépend de vous !

Oui, les vrais démocrates peuvent encore gagner ! 

La Ligue des droits de l’Homme vous donne

10 bonnes raisons d’aller voter dès le premier tour.

  1. C’est un droit : ne pas l’exercer, c’est laisser les autres décider à votre place. Que pourrez-vous dire demain si vous n’êtes pas d’accord ? Vous aurez laissé faire.
  2. Et s’il n’y avait qu’un seul tour ? Le risque est réel au vu des précédents scores du FN : peut-on prendre ce risque ? L’enjeu est trop grave pour rester sur la touche.
  3. Vous êtes déçus par la politique du Gouvernement. OK, la LDH aussi. On peut comprendre mais, ici, il s’agit d’élire une équipe municipale pour gérer la ville pendant 6 ans et pas de changer de gouvernement et de politique nationale.
  4. Vous ne croyez plus en la politique, « droite-gauche, c’est pareil » et « le FN, on ne l’a pas encore essayé, pourquoi ne pas lui donner sa chance ? », disent certains. Détrompez-vous ! D’autres villes, dans le sud de la France, ont été « à l’avant-garde » et elles ont été, un temps, gérées par le FN et l’extrême droite. Elles en ont fait l’amère expérience !  Même Marine Le Pen n’ose plus les citer en exemple : leur gestion s’est vite révélée catastrophique, sans parler de l’orientation donnée à la vie culturelle ou encore le sort réservé à plusieurs associations (il ne faut pas oublier non plus que le FN est toujours hostile à l’aide apportée à celles qui défendent les droits de l’Homme !).
  5. Croyez-vous vraiment qu’Hénin-Beaumont mérite d’être estampillée « FN » ? Hénin-Beaumont n’est pas une cité extrémiste comme le prouvent ses traditions ouvrières, syndicales et associatives. Jusqu’alors, même si le FN a progressé, il est resté minoritaire en nombre de voix, ramené au nombre d’électeurs inscrits. Mais, cette fois, l’abstention pourrait bien le faire gagner.
  6. Vous en avez assez de la division entre les partis démocratiques (et parfois même en interne) : vous pouvez l’exprimer, lors de ce premier tour, en allant voter, conscients de la nécessité de tout faire pour qu’au second tour les conditions permettant de battre le FN puissent être réunies. Tout se joue dès le premier tour !
  7. « Le FN n’est pas si dangereux, après tout », pensent certains. Quelle imprudence ! Attention, il a lissé son image mais c’est pour mieux séduire les hésitants et les déçus : il met en avant des personnes « simples » mais sa doctrine inégalitaire reste inchangée sur le fond : le FN ne se prononce jamais sur les inégalités qui frappent les femmes, il dénigre les associations comme le planning familial accusé d’inciter les femmes à avorter. Le FN s’est positionné contre le mouvement social pour la défense des retraites, il dénonce les organisations syndicales et remet en cause le droit de grève…
  8. Laïque, le FN ? Il conserve des liens très étroits avec les milieux catholiques les plus intégristes. Dresser les citoyens les uns contre les autres, en instaurant la préférence nationale, c’est tourner le dos à la vraie laïcité qui garantit le « vivre ensemble », c’est en opposition totale avec la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité ».
  9. Le FN aurait-il honte de l’origine du parti, de son histoire, des propos tenus par Jean-Marie Le Pen, par exemple à propos des camps d’extermination, de la collaboration de l’extrême droite avec l’occupant nazi ? Pour avancer, ce parti est contraint de ruser mais, derrière les sourires de façade, il conserve des liens avec certains groupes encore plus radicaux, voire néonazis. Un certain nombre de mesures qu’il préconise au niveau national ne sont d’ailleurs pas réalisables car contraires aux droits de l’Homme et aux conventions internationales.
  10. Ne vous laissez pas influencer par toutes les rumeurs infondées, les mensonges, les calomnies, les attaques personnelles et les ragots qui circulent, notamment sur le Net. Vous avez une boussole infaillible : les droits de l’Homme ! Ne perdons pas de vue que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen figure dans le Préambule de la Constitution de la République Française. Son respect est donc une obligation !

Les Héninois et les Beaumontois ont besoin pour les six années à venir qu’on puisse leur garantir le calme, la stabilité dans leur quotidien et, enfin, une bonne image à l’extérieur, une image qui ne peut que jouer favorablement pour la prospérité économique de la ville et donc pour garantir de meilleures conditions de vie.

La qualité d’une équipe municipale ne se mesure pas au nombre de sourires distribués tous azimuts, au nombre de pots partagés, aux promesses électoralistes, elle se mesure aux compétences des candidats et à la rigueur qui les caractérise.

La Ligue des droits de l’Homme, quant à elle, n’a jamais varié : elle combat l’extrême-droite sous toutes ses formes, aujourd’hui comme hier, à Hénin-Beaumont, dans le département, dans la région, comme partout en France. Elle s’est toujours engagée pour le rassemblement des forces démocratiques qui sont prêtes à œuvrer pour la défense des droits de l’Homme et du Citoyen. Elle dit « Non à la haine de l’Autre » !

 Les sept exigences de la LDH  dans sa campagne nationale :

Ma ville, ma vie, je la veux…

fraternelle, solidaire,  juste,  libre,  accueillante, ouverte, démocratique

 Votez le 23 mars

pour barrer la route au FN !

 

 

La LDH, la Licra, le MRAP, SOS Racisme reçus par le président de la République

Reçus à leur demande par le président de la République, la Ligue des droits de l’Homme (LDH), la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), SOS racisme et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) ont publié un communiqué commun. Tout en soulignant le caractère exceptionnel de cette rencontre (la première) et l’attention qu’a portée le président aux problèmes soulevés, ils confirment la nécessité d’une vigilance de tous les instants contre les dangers que représente la haine raciste, et pour la réalisation des promesses, telles que le récépissé de contrôle d’identité ou le droit de vote des étrangers extra-communautaires aux élections locales.

Ci-dessous, le communiqué.

Après la rencontre avec le président de la République, LDH, Licra, Mrap et SOS Racisme entendent poursuivre leurs efforts communs

La Ligue des droits de l’Homme, la Licra, le Mrap et SOS Racisme ont été reçues ensemble, vendredi 14 mars, par le président de la République ; les associations, qui partagent les valeurs universelles de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, se félicitent de cette rencontre de travail, une première dans l’histoire de la République. Elles ont d’emblée souligné la dégradation du contexte politique qui a vu se déchaîner une parole de haine dans le débat et l’espace public, et pointé le risque de voir cette parole légitimée par des forces politiques engagées contre les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité.

Exprimant leur volonté de mettre en place des éléments de contre-offensive, elles ont déploré l’absence d’une parole d’Etat ferme, condamnant, au juste niveau, le caractère toxique de cette libération, l’absence d’un grand débat sur la place des étrangers et le déficit, au sein de l’appareil d’Etat, d’une représentation disposant à la fois d’une forte légitimité et de moyens suffisants.

Elles ont abordé la question du statut des étrangers, du sentiment de deux poids deux mesures qui s’enracine dans le pays, des discriminations dont les Roms sont la cible, et déploré l’état du dossier du droit de vote des résidents non européens et le fait que le récépissé de contrôle d’identité n’ait pas fait l’objet d’expérimentations. Elles ont également souligné l’importance de revivifier la Semaine d’éducation contre le racisme.

A l’écoute sur l’ensemble de ces sujets, le président de la République en a reconnu l’importance et n’a fermé aucune porte.

Les quatre associations entendent poursuivre leurs efforts communs face à la montée de la haine raciste, antisémite et xénophobe, face aux préjugés sexistes et homophobes. Elles entendent faire preuve de vigilance et de mobilisation durant les campagnes électorales des municipales et des européennes, et construire une dynamique de débat public qui fasse obstacle aux semeurs de haine et réhabilite la promesse républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité.

 

6 février 1934 : tirer les leçons de l’histoire

La Ligue des droits de l’Homme rappelle, dans un communiqué, les manifestations qui ont eu lieu le 6 février 1934. 80 ans plus tard, les descendants des factieux de 34 n’ont pas désarmé : jour de colère, manif « pour » ( !!!) tous, ils ressortent les mêmes discours, les mêmes slogans de haine, ils diffusent les mêmes rumeurs, colportent les mêmes mensonges. Devant ces gens-là, aucune concession ne devrait être tolérée. C’est pourtant le moment que choisit le ministre de l’intérieur pour donner des assurances à ces groupes, en déclarant que la procréation médicalement assistée (la PMA) ne rentrera pas dans la loi famille.

Le communiqué de la Ligue des droits de l’Homme :

6 février : tirer les leçons de l’histoire

Il y a quatre-vingt ans, le 6 février 1934, plusieurs organisations d’extrême droite et ligues factieuses appelaient à se rassembler devant l’Assemblée nationale avec l’objectif non dissimulé de faire tomber un gouvernement discrédité par une série de scandales et, au-delà, d’en finir avec la République.

Les factieux visaient à imposer les valeurs salvatrices d’un ordre éternel et chrétien, d’une xénophobie solidement antisémite et, par la violence, à renverser une République stigmatisée comme la chose des « rastaquouères » et des juifs, des francs-maçons et des « bolcheviks ».

Cette manifestation pesa lourdement sur la vie politique française et constitua un signal d’alarme pour tous les démocrates. Le rassemblement du Front populaire, organisé dans la foulée autour de défense de la paix, du pain et de la liberté sut mettre un coup d’arrêt à ces prétentions autoritaires.

Quatre-vingts années et une guerre mondiale plus tard, un rassemblement de réseaux, dont le point commun est la haine de l’égalité républicaine, agite le spectre d’un nouveau 6 février. L’objectif est moins d’affirmer des désaccords politiques avec le gouvernement en place que d’organiser la mise à bas morale du principe d’égalité républicaine.

D’où la multiplication des rumeurs, mensonges, slogans haineux, manifestations de rues et appels à la violence visant l’enseignement de l’égalité entre les sexes à l’école, l’égalité de toutes et tous devant le mariage, l’égalité entre citoyens ; d’où également cette conjonction des intégrismes mêlant antisémitisme et homophobie, dénonciation du « système » et de l’école républicaine.

Cette offensive décomplexée d’une extrême droite radicalisée, s’avère articulée avec les ambitions électorales du Front national, ainsi qu’avec certains courants de l’église catholique et une fraction non négligeable de la « droite républicaine ».

La Ligue des droits de l’Homme appelle à combattre fermement cette stratégie de la peur et cette exaltation de l’ordre moral. Cela exclut toute concession à l’esprit ambiant de xénophobie, et tout esprit de conciliation vis-à-vis des tentations d’exclusion et de restriction des droits.

C’est en rassemblant sur des valeurs d’égalité et de fraternité, de respect et de progrès social, que les forces républicaines peuvent relever le défi qui leur est lancé.

C’est en adoptant des politiques de solidarité, en refusant de s’enfermer dans des mesures d’austérité désespérantes et stériles, que la perte de confiance de l’opinion publique dans la politique gouvernementale peut être enrayée, que les bases d’un rassemblement populaire et démocratique peuvent être jetées.

C’est l’un des enjeux des élections municipales à venir. À cet égard, la participation au scrutin constitue un élément d’importance pour ne pas placer la République et la démocratie en état de faiblesse. Sans entrer dans le détail des programmes et listes soumis aux électrices et électeurs, la LDH rappelle que c’est en combinant la défense des libertés et du progrès social que « l’esprit de 36 » a su rassembler et faire échec aux vents mauvais.

C’est cet esprit que la LDH entend faire vivre dans les débats électoraux à venir en défendant des mesures concrètes pour l’égalité, la fraternité et la solidarité, en rassemblant contre le racisme et l’antisémitisme, contre l’homophobie et toutes les discriminations.

La LDH appelle les citoyennes et citoyens, les démocrates et les républicains, la société civile et la représentation politique à en débattre ensemble, avant, durant et après la phase électorale qui s’annonce. Face aux menaces et aux discours de haine, elle appelle à se rassembler et à réinventer la promesse d’une République fraternelle et sociale porteuse d’un avenir meilleur pour tous les citoyens.

 

Les fachos vont prendre l’air dimanche à Paris

Les fachos vont prendre l’air dimanche à Paris. « Jour de colère » : après la « manif pour tous », les « veilleurs », et autres clubs de nostalgiques de Vichy se sont regroupés sous le label « jour de colère ». Et que demandent-ils ? rien moins que ça :

Les signataires apporteront leur concours à Jour de Colère, le 26 janvier 2014.

Il s’agira pour le peuple de prendre conscience d’une convergence des luttes et, par-là, de son unité.

• Oui à la souveraineté d’un peuple européen, de culture gréco-latine et de valeurs chrétiennes, issu d’une histoire et d’une civilisation vieille de 2500 ans.
• Oui à la liberté, économique, sociale, morale et politique, qui en fut le fondement.
• Oui au droit de vivre dans la dignité dans l’espace public.

Au moins, c’est clair !

Et qui trouve-t-on là-dedans ? Pas difficile à trouver, ils se désignent eux-mêmes :

  • Les Bonnets Blancs
  • Bonnets Gris
  • Les Bonnets Rouges
  • Les Bonnets Rouges 69
  • Les Bonnets Rouges Frontaliers
  • Les Bonnets Rouges Nantais
  • Camping Pour Tous
  • Le Cercles des Volontaires
  • Citrons facilement exploitables
  • Civitas
  • Collectif des Avocats Libres
  • Collectif en colère contre l’éolien industriel
  • Collectif Famille Mariage
  • Collectif Justice
  • Collectif Pour l’Enfant
  • Contribuables en Révolte
  • Les Enfants des Terreaux
  • F.E.C HOLLANDE!
  • Foutez-leur la Paix
  • France Audace
  • La France à l’Unisson
  • La Gauche m’a Tuer
  • Les Gavroches
  • Génération patriote
  • Génération résistante
  • Groupe du 21 novembre
    • Comité de Lépante
    • Parti de l’In-Nocence
    • NON à la substitution de population
    • Reconquête républicaine
    • Free World Academy
    • France Libre
  • Hollande Dégage
  • Hollande m’a tué
  • Journée de Retrait de l’École – JRE
  • Liberté et Sécurité des Frontaliers
  • La Ligue Francilienne
  • Mouvement pour la Liberté de la Protection Sociale
  • Move Human
  • Nationalité-Citoyenneté-Identité
  • Nationaux Syndicalistes Pour l’Action
  • Au nom du peuple
  • Observatoire du mensonge
  • Papas en Colère
  • Les Paysans, c’est l’Avenir
  • Peuple Français, Réveille-toi
  • Prisonnier politique
  • Rassemblement des Contribuables Français
  • Reconquête
  • Reconquête républicaine
  • Le Réseau-Identités
  • Révolution Bleue
  • La révolte fiscale c’est maintenant
  • Solidarité Pour Tous
  • Soutien Breton
  • Stop-Hollande
  • Tous Ensemble Contre l’Ecotaxe
  • Les Vaches à lait

Pas moins de 52 mouvements aussi sympathiques les uns que les autres.

Tiens ! les bonnets rouges ! Ils ont pourtant démenti leur participation, notamment dans un communiqué publié par le quotidien Ouest-France : « Les Bonnets Rouges (…) rappellent qu’ils ne s’associent pas à la manifestation du 26 janvier prochain à Paris, contrairement à certains dires sur les réseaux sociaux », indique le communiqué du collectif breton. Et ils précisent : Cette manifestation « ne correspond ni aux objectifs ni aux valeurs des Bonnets rouges tels qu’ils sont exposés dans la charte des Bonnets rouges » (source Ouest-France). À moins qu’il y a des fissures dans ce mouvement, puisqu’on trouve ici les bonnets rouges 69, les bonnets rouges frontaliers et les bonnets rouges nantais. Il y a bien dû avoir à un moment ou à un autre des gens de ce mouvement à accepter de figurer dans cette liste.

Il sera intéressant de voir si la petite vingtaine de « députés » qui ont signé l’amendement demandant la suppression du remboursement de l’IVG par la sécurité sociale participeront à cette sauterie.

Tiens, ils ont oublié d’inviter breizatao !… pas sympa, ça !