Demandeurs d’asile en danger : lettre au préfet, menace de grève de la faim

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité vient de faxer un courrier au préfet, pour l’alerter sur la situation des familles menacées d’être expulsées de leurs logements ou de leurs chambres d’hôtel à Saint-Brieuc.

Par ailleurs, Eric Deschamps, de la Cimade et de RESF, menace d’entamer un jeûne à partir de lundi soir si ces familles sont réellement mises à la rue.

Voici ce qu’il déclare :

Jour après jour le sort réservé aux demandeurs d’asile et des sans-papier est de plus en plus inhumain, je ne le supporte plus.

Lundi  2 avril,  5 familles vont être jetées à la rue, des enfants, des femmes, des personnes handicapées, des hommes. Rien ne les arrête.

Afin de réveiller les consciences, et en particulier celle de Monsieur le préfet, j’ai décidé, en toute connaissance de cause, en particulier pour ma santé, de débuter un jeûne, je vais cesser de m’alimenter à partir du lundi 2 au soir.

Je demande  à Monsieur le Préfet qu’aucune famille ne soit jetée à la rue, ni lundi ,ni après.

Je me tiendrai devant la préfecture.

Merci aux personnes qui viendront  me soutenir.

Le courrier adressé au préfet :

COLLECTIF CONTRE LE RACISME ET POUR LA SOLIDARITE
Chez ASTI,
Centre Saint-Jouan12, rue Gustave Eiffel
22 000 Saint-Brieuc
Tél-Fax : 02 96 68 64 72
Saint-Brieuc le 30 mars 2012.

A Monsieur le Préfet des Côtes d’Armor

Monsieur le Préfet,

Nous avons appris que les familles :

  • Timer Sultanov à l’hôtel Beaucemaine depuis le 17 février 2012
  • Berdenezhvili à l’hôtel «  Le pot d’étain » depuis le 9 décembre 2011.
  • Douishvilia  à l’hôtel «  Le Bonzaï » depuis le 27 décembre 2011
  • Sharkuu à l’hôtel «  Le Bonzaï » depuis le 07 novembre 2011.

hébergées dans le cadre de la Veille Sociale seraient menacées de devoir quitter leurs chambres d’hôtel lundi prochain 2 avril à 12 heures.

Nous vous prions de bien vouloir les maintenir dans les lieux en application de la continuité de l’hébergement d’urgence ainsi que le stipule l’article 345-2 du code de l’action sociale et des familles qui prévoit que : le dispositif de la veille sociale fonctionne sans interruption et peut être saisi par toute personne, organisme ou collectivité et vous serions très obligés de bien vouloir prendre de toute urgence les mesures nécessaires pour le respect de la Loi.

Vous en remerciant à l’avance, nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de notre profond respect.

Pour le Collectif,

Annick Audoux, Ligue des Droits de l’Homme