J’ai jeté ma baleine à la mer : une pièce militante et un outil de prévention des violences conjugales

Muriel Le Goff et Manuela Charles (en bas à gauche) ont animé le débat, auquel les acteurs de la troupe Les Poules qui lèvent la tête ont participé.

La pièce de théâtre « J’ai jeté ma baleine à la mer » créée et mise en scène par la troupe de théâtre engagé « Les poules qui lèvent la tête » a conquis les spectateurs dimanche à la salle de fêtes de Plumieux. Une pièce qui s’appuie sur le récit autobiographique d’une femme, Laura Granny (pseudonyme), victime de violences conjugales édité aux éditions Récits. Sujet parfaitement documenté, mise en scène originale et dynamique, mise en lumière remarquable : tout concourt à ce que le spectateur ne sorte pas indemne de ce spectacle. Et c’est tant mieux : le sujet, les violences conjugales, est, hélas, toujours d’actualité.

Organisée par la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme, la séance a été suivie d’un débat animé par Manuela Charles, directrice de l’association Adalea et Murielle Le Goff, qui a longtemps travaillé avec des femmes victimes de violences conjugales à Adalea. Un débat très suivi, auquel les acteurs de la troupe ont participé activement, et qui a suscité de très nombreuses questions dans le public. Anne Cojean, responsable de la troupe, souhaiterait que cette pièce soit diffusée notamment auprès des publics jeunes (en particulier les lycées) : il s’agit en effet d’un remarquable outil de sensibilisation et de prévention, et plus on agit tôt, plus on a des chances de venir à bout de ce fléau qui continue à sévir, malgré les campagnes de prévention et malgré une arsenal législatif qui s’enrichit progressivement et permet aujourd’hui aux femmes de trouver plus facilement l’aide et la protection dont elles ont besoin.

Le spectacle est toujours disponible : renseignements auprès de Cac Sud 22 (Rue Nationale, 22600 Saint-Caradec, 02-96-28-93-53). La pièce sera jouée samedi 30 novembre, à la salle des fêtes de Scaër, invitée par l’association l’Abri cotier, qui s’occupe de femmes victimes de violences.