Les étudiants étrangers insatisfaits des corrections apportées à la circulaire Guéant

Le ministre de l’intérieur a revu sa copie : la circulaire du 31 août concernant le travail salarié des étudiants étrangers a été modifiée par son auteur, en liaison avec les ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche, et du travail, de l’emploi et de la santé.
Mais la nouvelle version ne satisfait pas les étudiants concernés. La modification tient en deux paragraphes :

Afin de dissiper tout malentendu, les ministres ont donc décidé d’adresser aux préfets dès la semaine prochaine, une circulaire complémentaire, donnant les orientations applicables à la situation spécifique des diplômés étrangers hautement qualifiés, de niveau au moins égal au master 2, qui souhaitent acquérir en France une première expérience professionnelle, conformément à la loi en vigueur.

Cette circulaire complémentaire invitera les préfets à faire en sorte que la nécessaire maîtrise de l’immigration professionnelle ne se fasse pas au détriment de l’attractivité du système d’enseignement supérieur, ni des besoins de certaines de nos entreprises en compétences spécifiques de haut niveau.

Pour les étudiants étrangers, et le collectif du 31 août, ces modifications « laissent la place à l’arbitraire », indique un article paru dans Le Monde. Elle vise, d’après eux, à régler les problèmes au cas par cas, avec une part trop grande laissée à l’interprétation du texte. Le député socialiste Alain Claës estime quant à lui que c’est « trop peu, et trop tard ». Trop peu, parce que l’image de la France est déjà ternie à l’étranger, et que certains pays, comme l’Allemagne, ont profité du malaise créé pour attirer les étudiants étrangers. Trop peu, parce que finalement, la nouvelle version n’apporte pas grand chose de nouveau. A lire aussi l’article de Rue 89.