Ils sont arrivés au tribunal avec l’arrogance de ceux qui se pensent supérieurs aux lois : il a fallu que la greffière leur demande d’ôter leurs écharpes tricolores, leur rappelant que le tribunal n’est pas un cirque. Les élus de la Cidéral, en service commandé, et les salariés qui les accompagnaient ont dû être à nouveau rappelés à l’ordre par la présidente qui a menacé de faire évacuer la salle d’audience si ce « cirque » continuait. Des élus que l’on doit rappeler au civisme…
Le procès de Guy Le Helloco a eu lieu mardi, devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc. Déjà lourdement condamné par le tribunal administratif, le président de la Cidéral comparaissait là au pénal, toujours pour les mêmes motifs : harcèlement et discrimination syndicale. Une affaire qui a déjà coûté une petite fortune à la communauté de commune (lire ici). Ce qui ne semble pas gêner son président qui a même osé affirmer en conseil communautaire, sans rire, que ces dépenses étaient en fait un « investissement »…
L’avocat de Natacha Aussibal et de son collègue (victime lui aussi) a rappelé les péripéties de cette affaire qui a débuté en 2008, et au cours de laquelle M. Le Helloco a été systématique désavoué, rappelé à l’ordre et condamné par la justice administrative, ainsi que par le conseil de discipline du Centre de gestion qui avait refusé la révocation de Natacha.
La défense du président de la Cidéral s’est résumée à peu de chose. Il refuse de porter seul le chapeau, car, comme chacun le sait, la Cidéral est un modèle de démocratie, et les décisions sont prises collectivement.
Une défense qui n’a manifestement pas convaincu la vice-procureure : « quand on voit qu’on paie pendant un an une salariée à rester chez elle, on se dit qu’elle a dû commettre une faute grave. Mais ce n’est pas le cas » a-t-elle déclaré, avant de demander une amende de 12000€ dont 7000€ avec sursis.
Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le jeudi 10 juillet.
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