La section Villeurbane Est-Lyon de la Ligue des droits de l’Homme est scandalisée par l’attitude de la préfecture du Rhône, qui souffle le chaud et le froid, en assurant un jour qu’il n’y arait pas d’expulsion pour les familles Roms de Saint-Priest, et procède aux expulsions le lendemain matin, avec une violence inexplicable. Voici le communiqué qu’elle vient de publier.
Trop, c’est TROP !
Pourquoi la préfecture du Rhône, après avoir fait annoncer officiellement par l’association Médecins du Monde aux familles roms de St-Priest :
- qu’elles ne seraient pas expulsées
- mandater cette association pour dresser un bilan sanitaire et des besoins en hygiène qui a été entamé le 27 août, a procédé le lendemain matin, à 7H15, au réveil brutal des familles pour leur expulsion du lieu ?
Pourquoi se comporter avec autant de violence, véritable outrage à leur pauvre intimité, et leur laissant à peine le temps d’emballer leurs pauvres « biens » ?
Pourquoi interdire l’entrée du terrain, à l’association Médecins du Monde, et ne même pas lui permettre d’accompagner une personne totalement désorientée dans cette ambiance, récupérer ses médicaments ? Ce qui crée une atmosphère extrêmement inquiétante dans ce genre de situation !
Prendre ainsi en traître cette population : est-ce pour avoir la certitude de pouvoir délivrer un certain nombre d’obligations à quitter le territoire français (OQTF) et ainsi respecter les quotas ! et gaspiller l’argent français dans les « rapatriements » plutôt que dans des mesures d’insertion ?
Est-il tolérable d’écouter comme un mot naturel, familier dans la bouche de ces enfants, l’injonction « dégage » ?
Entendre l’un des hommes clamer : « C’est comme sous Ceaucescu ; que l’Europe prenne des dispositions ! » ne nous remplit–il pas de honte ?
La Ligue des Droits de l’Homme, dans sa section Villeurbanne-Est-Lyon ( qui comprend St-Priest), ne peut que condamner la politique actuelle conduite par Manuel Valls, qui se situe, hélas, dans la continuation en droite ligne, de celle menée par la majorité politique précédente, pourtant rejetée sans équivoque, par une majorité de français il n’y a que quelques mois !
Manuel Valls n’a–t-il pas déclaré, le 5 juillet : « les démantèlements doivent se faire en concertation avec les élus locaux et les associations » ? Or, lorsque le représentant de la politique de l’État dans le Rhône, la Préfecture, entreprend d’appliquer la procédure, elle se voit contrainte de la réduire à néant …
Trop, c’est TROP !
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