La fédération départementale des Côtes d’Armor de la Ligue des droits de l’Homme était, jusqu’à cette année, représentée par Auguste Robin, membre de la section de Dinan. Elle ne le sera plus : la préfecture a publié la liste des membres du nouveau « conseil d’évaluation », et la Ligue n’y figure pas.
La raison ? La commission de surveillance de la prison de Saint-Brieuc, où siégeait Auguste, a été remplacée, dans la nouvelle loi pénitentiaire, par « un conseil d’évaluation ». Et le décret qui précise le fonctionnement et la composition de ce conseil indique qu’y siègent « un représentant de chaque association intervenant dans la prison« . La ligue n’y intervenant pas, en est donc écartée.
On ne peut que regretter cette mesure. Nous ne sommes pas naïfs, et nous savons que l’administration pénitentiaire ne nous informait que de ce qu’elle voulait bien nous informer. On se souvient d’ailleurs du courrier que Jeanine Pichavant, de la section de Saint-Malo, avait adressé au directeur de la prison de Saint-Malo au sujet d’un incident grave qui s’y était déroulé et dont la commission de surveillance n’avait pas été informée. Mais notre présence était importante, et les détenus savaient qu’ils pouvaient s’adresser à nous.
On peut aussi regretter le changement de terminologie : la commission de surveillance devient conseil d’évaluation… Un changement qui va le sens de ce mouvement qui consiste à gérer les services publics comme des entreprises, avec en tête uniquement les chiffres et les résultats.
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