Le collectif briochin contre le racisme et pour la solidarité a bien rencontré le préfet des Côtes d’Armor mardi 24 mai.
La délégation était constituée de Marie Le Bret (ASTI), d’Edouard Renard (Agir ensemble contre le chômage), Laurent Le Gac (Solidaires), Françoise Chavreroche (citoyenne militante), Michelle Paul (Ligue des droits de l’Homme). Le préfet était accompagné de Cécile Guyader, directrice départementale de la cohésion sociale, et de Philippe Buguelou, de la direction de la règlementation et des libertés publiques.
Le préfet a déclaré : « Nous avons une obligation de droit, selon les moyens que nous avons ». Et évoqué une jurisprudence qui confirmerait cette affirmation. Ce qui signifie en clair : « l’Etat est obligé de mettre les moyens, mais s’il n’a pas les moyens, il n’est plus obligé »…
Il a proposé qu’une association prenne le relais de l’AFTAM, qui a dénoncé le contrat qui lui accordait la domiciliation des demandeurs d’asile. Mais bien sûr, cet agrément ne serait pas accompagné des moyens nécessaires, puisqu’il n’y a plus de moyens.
Il est d’accord avec notre diagnotic sur les nombres de personnes et sur le nombre insuffisant de logements… mais on ne lui accorde pas de moyens supplémentaires. Les Côtes d’Armor sont le seul département à ne pas avoir de moyens, alors qu’elles supportent le gros des nouvelles arrivées.
Une remise à plat de la régionalisation en Bretagne doit avoir lieu début juin. A nous de nous adresser au préfet de région.
Quant à rétablir une plate forme d’accueil, c’est à condition que ce soit la même chose dans tous les départements bretons.
Au total, peu d’avancées.
Le point sur les familles :
- seul changement, la famille géorgienne passée de Ploufragan à Pordic, qui veut faire les choses bien (accueil, scolarisation des enfants, transports), mais qui ne s’engage que jusqu’au 8 juin. Les deux familles géorgiennes sont toujours à Plérin.
- Pas de nouvelle de la jeune femme mongole qui est chez une compatriote…
- Cet après-midi une famille bouriate de 5 personnes est arrivée du lac Baïkal. Ils ont droit à une nuit d’hôtel payée par le 115, et partent à Rennes demain.
Prochaine réunion du collectif : mercredi 1er juin à 18h, au local de l’ASTI à Saint-Jouan.
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