A 15h, cet après-midi, Jean-Marc Ayrault présidera une conférence interministérielle chargée de réfléchir au dossier « Rroms ».
On le voit depuis quelque temps, il n’y a pas de consensus au gouvernement sur ce sujet. La « fermeté » (gage donné à la droite ?) de Manuel Valls, concernant le démantèlement des camps (toujours après une décision de justice : la belle affaire…) ne fait pas l’unanimité. Cécile Dufflot l’a déclaré publiquement dans une tribune publiée par le journal Libération, et le silence de Christiane Taubira, interrogée à ce sujet sur une radio, traduisait une gène certaine. On voit mal la ministre de la justice, approuver cette fermeté, alors qu’elle prépare dans son ministère des réformes vraiment progressistes.
On a hâte de voir ce qui va ressortir de cette conférence. D’ores et déjà, on ne peut que se réjouir de la mesure annoncée concernant le droit au travail : c’est évidemment la condition essentielle de l’intégration. Mais jusqu’où ira le gouvernement ?
Personne n’a jamais dit que le problème de la population Rrom est simple. Mais où est le simplisme, pour le moment, si ce n’est dans le démantèlement « sec », sans solution alternative, des camps ? Et quelqu’un peut-il m’expliquer en quoi ces démantèlements apportent une solution aux problèmes sanitaires posés par ces camps ?
Le maire d’Aubervilliers, Jacques Salvator, estime, dans une tribune publiée par le journal Le Monde, que « les collectivités ont un rôle à jouer dans l’insertion des Rroms » : c’est une évidence. Et c’est une autre évidence que les restrictions budgétaires infligées par le pouvoir sarkoziste aux collectivités, accompagné d’un transfert massif de charges de tous ordres, non compensé financièrement, ne les a pas aidées à jouer ce rôle.
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