On pourrait intituler cela « brève de prèf‘ ». Extrait d’un dialogue entre la directrice de la solidarité et les membres du collectif contre le racisme et pour la solidarité, qui occupaient l’étage de la direction de la cohésion sociale à la préfecture de Saint-Brieuc, lundi 27 juin :
« Le Préfet refuse de discuter sous la pression. Il ne répondra pas tant que vous n’aurez pas quitté les lieux.
– Donc, si nous sortons, il va venir discuter ?
– Il ne l’a pas envisagé ainsi »…
C’est ainsi qu’une nouvelle fois la préfecture se moque de monde, et se moque du droit. Elle a le devoir légal de loger les demandeurs d’asile pendant la durée d’instruction de leur dossier, et lundi soir, huit personnes (deux familles, avec enfants), étaient à la rue à Saint-Brieuc. Et une nouvelle fois, c’est une collectivité locale qui s’est substituée à l’Etat : Monique Le Clézio, première vice-présidente du conseil général, a pris la décision de louer deux chambres d’hôtel pendant deux nuits, pour les deux familles. Une solution d’urgence, mais qui, en même temps, montre l’absurdité totale de l’attitude de la préfecture, qui préfère payer (ou plutôt, faire payer) des nuits d’hôtel des prix exorbitants, plutôt que d’ouvrir des places en CADA (Centre d’accueil pour les demandeurs d’asile). 23 personnes sont sur liste d’attente en CADA dans le département. La municipalité de Plérin héberge deux familles (6 personnes) depuis le mois d’avril, celle de Pordic en accueille une…
Partager la publication "St-Brieuc : le Préfet refuse le débat"