Le collectif contre le racisme et pour la solidarité a procédé à un comptage précis des demandeurs d’asile.
En tenant compte des familles venues de Rennes, et que la préfecture assure « loger », mais dont l’hôtel s’arrête ce mardi 10 mai, et en tenant compte de ceux qui sont venus directement à St-Brieuc, nous arrivons à 25 personnes (peut-être 26), dont 9 enfants de moins de quinze ans et une femme enceinte. Sans compter ceux qui sont chez des compatriotes en surnombre (2ou 3).
Ils sont tous en situation de demande d’asile ; certains ont déjà une APS (attestation provisoire de séjour) ouvrant droit à l’allocation, d’autres non, parce qu’ils ne sont pas passés à la préfecture de Rennes.
Un couple se trouve dans une situation particulière. Ayant séjournée une première fois en France en 2007, ils en sont partis après le rejet en appel de leur demande d’asile. Leur situation en Géorgie étant toujours aussi insupportable, ils sont revenus en France en mars. Mais pour pouvoir déposer une nouvelle demande d’asile, il faut qu’ils apportent la preuve qu’ils sont bien retournées en Géorgie. La preuve, ils l’ont : un certificat d’hospitalisation. Maintenant, il faut qu’ils trouvent un interprète pour traduire les deux attestions : deux fois trente euros. Et tant que leur demande n’est pas déposée, ils n’ont droit à rien. Et ils ne sont pas comptés…
Les militants associatifs et les collectivités locales, les logent au jour le jour depuis une semaine pour certains, depuis presqu’un mois pour d’autres. Certains sont au bout du rouleau. La préfecture ne bouge pas (en revanche, les renseignements généraux téléphonent tous les jours !)
Il est plus important que jamais de réussir la manifestation du samedi 14. Les militants de la région de Loudéac se donnent rendez-vous sur le parking d’Aldi, boulevard de Penthièvre à Loudéac, départ au plus tard à 9h45 pour Saint-Brieuc.