Demandeurs d’asile : manifestation samedi 14 à Saint-Brieuc

La situation des demandeurs d’asile ne s’améliore pas à Saint-Brieuc : certaines familles sont à nouveau sans solution.
Le collectif contre le racisme et pour la solidarité maintien donc la manifestation qu’il avait prévue, samedi 14 mai,à 10h30.
Rendez-vous en haut de la rue Saint-Guillaume.
Le tract qui va être distribué : 2011-05-14 Tract manif droit d’asile

L’ASILE EST UN DROIT, L’ASILE C’EST LA LOI

Rassemblement

Samedi 14 Mai à 10h30

en haut de la rue St Guillaume

Nous irons en manifestation rappeler au  Préfet que la Loi est la même pour tous, et que la Loi stipule  que les Etrangers demandeurs d’asile doivent être hébergés durant l’instruction de leur demande.

Tous les Hommes, Femmes et Enfants venus d’ailleurs solliciter notre aide ont droit à notre protection, à la protection de la France.

Nous ne tolérerons :

Personne à la rue, ni à St Brieuc, ni à Rennes…

Le droit d’asile a une valeur constitutionnelle, consacrée par la décision des 12-13 août 1993 du conseil constitutionnel :

« Considérant que le respect du droit d’asile, principe de valeur constitutionnelle, implique d’une manière générale que l’étranger qui se réclame de ce droit soit autorisé à demeurer provisoirement sur le territoire jusqu’à ce qu’il ait été statué sur sa demande ».

Le devoir d’accueil des réfugiés ne saurait donc être subordonné à l’impératif de gestion des flux migratoires. La demande d’asile n’est en aucun cas la « variable d’ajustement » de la politique d’immigration.

Le Collectif contre le racisme et pour la solidarité

Avec toutes les associations, organisations, partis et citoyens, qui s’y réfèrent

Demandeurs d’asile : situation dramatique à Saint-Brieuc

Les 150 demandeurs d’asile du squat du 280 rue de Fougères de Rennes ont été évacuées par la police (25 cars de CRS…) (Ouest-France, Le Télégramme).

Un certain nombre d’entre eux a été envoyé à Saint-Brieuc par la préfecture de région.
Ils viennent s’ajouter aux demandeurs d’asile qui étaient déjà ici, notamment un couple de Géorgiens.

Les personnes seules sont abandonnées, les familles auront droit à quelques nuits d’hôtel.
Mais ensuite ?
La situation devient pour les associations totalement ingérable par manque de moyens.
Or, nous constatons que la directive 2003/9/CE du 27 janvier 2003 relative aux normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile, n’est pas appliquée par l’Etat, qui manque là, de façon inacceptable, à ses obligations légales !

C’est pourquoi le Collectif briochin contre le racisme et pour la solidarité s’est réuni mardi 4 mai, et a organisé une conférence de presse devant la préfecture de Saint-Brieuc jeudi 5. Une manifestation est prévue le samedi 14 mai (d’autres informations seront données dès que possible) à Saint-Brieuc.

Bien entendu, la préfecture conteste ces informations !

Vous trouverez toutes les informations dans la vidéo de l’intervention de Jacques Le Troquer, porte parole du collectif, pendant la conférence de presse : Conférence de presse du collectif contre le racisme et pour la solidarité

Voir ci-dessous la lettre qui a été adressée au Préfet des Côtes d’Armor :

COLLECTIF CONTRE LE RACISME ET POUR LA SOLIDARITE

Chez ASTI, Centre Saint-Jouan
12, rue Gustave Eiffel
22 000 Saint-Brieuc
Tél-Fax : 02 96 68 64 72

Saint-Brieuc, le 5 mai 2011.

A Monsieur le Préfet des Côtes d’Armor

Monsieur le Préfet,

Le collectif contre le racisme et pour la solidarité  appelle votre attention sur la situation des demandeurs d’asile qui ont été évacués par la police, de leur squat  280 rue de Fougères, à Rennes.

Un certain nombre d’entre eux a été dirigé à Saint-Brieuc.

Et du fait de la régionalisation, la situation des demandeurs d’asile tant à Rennes qu’à Saint-Brieuc est réellement préoccupante, principalement au niveau de l’hébergement.

Les personnes seules ne perçoivent aucune aide, que faire ?

Les familles auront droit à quelques nuits d’hôtel. Mais ensuite ?

C’est de cette absence de prise en charge que nous vous saisissons.

D’une part, il est inacceptable que le simple fait de pouvoir retirer un dossier de l’OFPRA demande plusieurs mois et s’il est effectif que certains de ces dossiers sont actuellement examinés dans le cadre de la procédure de détermination de l’Etat responsable du traitement, en vertu du règlement européen (CE)  n°343/2003, il n’en demeure pas moins que la directive2003/9/CE du 27 janvier 2003 relative aux normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile  dispose que Les États membres font en sorte que les demandeurs d’asile aient accès aux conditions matérielles d’accueil lorsqu’ils introduisent leur demande d’asile et prennent des mesures relatives aux conditions matérielles d’accueil qui permettent de garantir un niveau de vie adéquat pour la santé et d’assurer la subsistance des demandeurs.

De son côté, le Conseil d’Etat (CE, 16 juin 2008, n°300636) conclut qu’il en résulte un droit pour les demandeurs d’asile à «  bénéficier de conditions matérielles d’accueil comprenant le logement, la nourriture et l’habillement, ainsi qu’une allocation journalière » et ce « quelque soit la procédure d’examen de leur demande »

De plus, en ce qui concerne les enfants, il est patent qu’à ce jour, il y ait méconnaissance totale tant de l’intérêt supérieur de l’enfant que du respect à la vie privée et familiale résultant des engagements internationaux de la France, en ce que les enfants en bas- âge ne bénéficient pas de conditions de vie décente.

Au regard de ces éléments, et afin, qu’ensemble  nous trouvions rapidement une solution à ce gravissime problème, nous sollicitons  une audience de toute urgence.

Nous vous prions de croire,  Monsieur le Préfet, en l’assurance de notre profond respect.

Pour le Collectif, Annick Audoux, LDH

AC ! , Amnesty International, ACJI, Asti, Attac, ATD Quart Monde, CFDT, CGT, Confédération paysanne, Emmaüs, F.O.L, FO, FSU, Foyers d’Accueil,  Les Verts, LCR, LDH,   MJS, PC, PS,  Pastorale des Migrants,Resf, RESIA, Secours Populaire Français,UDAF, UDB, UNL22, Solidaires  et Citoyens.

Libéré de rétention : la préfecture fait appel, elle perd en appel…

Dernière minute, ce vendredi 6 mai à 20h45 : M. Baïmourzayev a été libéré vers 18h. Ce qui confirme l’absurdité de l’attitude des préfets, qui, non contents d’engager des procédures illégales (arrestations déloyales, pendant un contrôle routier : c’est illégal), font, depuis un an, systématiquement appel quand le juge des libertés les désavoue, ce qui est la règle…

Mourad Baïmourzayev, originaire du Daghestan, n’a pas de papier. Il vit dans le département avec sa femme et ses deux enfants : un fillette de 3 ans et un bébé d’un mois.

Lundi 2 mai, il a été arrêté par la police, à l’occasion d’un contrôle routier, et conduit immédiatement en centre de rétention. Mercredi après-midi 5 mai, le juge des libertés a ordonné sa libération. Quelques minutes plus tard, la préfecture a fait appel, et Mourad et été aussitôt reconduit en rétention. S’il est reconduit dans son pays, il risque la mort.

Voir la vidéo de l’intervention d’Eric Deschamps, de la Cimade, à ce sujet : Mourad Barmouzyev

Une famille géorgienne à la rue à Saint-Brieuc

Communiqué de la CIMADE :
« Une famille de Géorgie va être jetée à la rue lundi matin, un couple avec 1 enfant de 2 ans et 1 bébé de 7 mois malade puisqu’ils ont déjà dormi à la rue à Rennes, mais ce n’est pas grave Buzzy et ses sbires de la DDCS 2 et de l’AFTAM les envoient encore à la rue.
RDV lundi matin 10 h devant le “Pot d’étain “ (hôtel en bas de la rue de Brest) , nous irons à la DDCS 22 pour qu’ils puissent leur dire qu’ils peuvent mourir à la rue comme la Mongole à Rennes.
Il est dommage que la gauche soit largement absente de nos luttes, c’est vrai que les demandeurs d’asile ne votent pas.
La presse sera présente.
Vive la lutte ! »

Rassemblement à Saint-Brieuc ce soir

La mobilisation ne doit pas faiblir !

Un message d’Eric Deschamps, de la Cimade :

Rassemblement tous les soirs à 18 h devant le siège de l’UMP à Saint-Brieuc pour que les demandeurs d’asile à la rue, et en particulier Aminate,  soient  dignement accueillis  dans notre “Sarkoland”.
Nos revendications avancent, merci de venir nombreux.
Merci aux organisations signataires de ne pas  faire venir uniquement leur signature.

Manifestation ce soir à Saint-Brieuc pour Aminate et le respect du droit d’asile

Pour loger Aminate et le respect du droit d’asile dans les Côtes d’Armor, rassemblement  devant les Champs  à 17h45 puis marche sur la permanence de l’UMP (c’est bien à l’UMP qu’on doit ces lois scélérates). On ne touchera évidemment pas aux locaux !
Les organisations qui nous ont montré leurs soutien, en étant certes peu présentes sont:Cimade, LDH, NPA, Parti de Gauche, Parti Socialiste, UDB.
Merci de venir nombreux !

La situation des demandeurs d’asile s’aggrave : rassemblement à Saint-Brieuc

Communiqué de la Cimade 22 :
La situation des demandeurs d’asile s’aggrave de jour en jour.
Aminate est à la rue, aujourd’hui nous nous sommes rendu à la préfecture de région, nous avons été témoins d’une scène “dégueulasse”.
L’AFTAM de Vannes à envoyé une famille d’Arménien à Rennes (billet de trains aller simple) pour enregistrer la demande d’asile, on leur a dit que l’AFTAM de Rennes allait les prendre en charge, conclusion ils sont à la rue, c’est une famille avec enfant en bas âge.
Nous avons décidé d’appeler à un rassemblement tous les soirs pour qu’Aminate soit hébergée et pour être vigilants face aux menaces d’expulsion des familles qui risques d’être expulsées en mars.
Se joignent à cet appel le PS et le parti de gauche ainsi que RESF, la LDH et le NPA.

Rassemblement ce soir, vendredi 4 février, à 17h45, devant l’entrée des « Champs », côté rue Saint-Guillaume.

Urgent : manifestation ce soir jeudi 3 février à Saint-Brieuc

La Cimade 22 appelle la population, les organisation à se rassembler devant la préfecture de Saint-Brieuc, ce soir à 17 h 30.
  • Aminate une jeune femme de 23 ans est jetée à la rue par la DDCS (direction départementale de la cohésion sociale) et l’AFTAM (Association pour la Formation des Travailleurs Africains et Malgaches), elle est demandeuse d’asile, elle doit être protégée par l’Etat.
  • Les demandeurs d’asile sont systématiquement jeté à la rue dans le 22
  • En mars l’AFTAM va mettre à la rue plusieurs familles et personnes seules, c’est programmée.
  • Nous demandons le respect du droit.
  • A Rennes une  Mongole demandeuse d’asile est morte, combien faut-il de morts pour que notre pays est un minimum d’humanité
  • Les organisations qui souhaitent se joindre à l’appel peuvent le faire savoir au 06 63 11 94 86.

13 ans, 2 ans, 3 semaines : leur mère est morte, leur père en rétention

(Nous avions évoqué le décès d’Alta Ming, à Rennes, dans un article précédent.)

C’est la situation monstrueuse que les lois contre les immigrés et l’acharnement des brutes qui nous gouvernent aux Pays-Bas comme en France font subir à trois enfants de 13 ans, 2 ans et trois semaines.

Amarjargal GANAA et Alta MING, un couple de Mongols, demandent l’asile aux Pays-Bas en 2007. Déboutés, ils rejoignent la trop longue cohorte des réfugiés sans papiers. Leur fils Ulaaka (né en 1997) les rejoint. En juillet 2008, nait à Rotterdam un second enfant, Amarbayasqalan. Alta Ming est arrêtée le 25 juin 2010 et placée en centre fermé aux Pays-Bas. Le 28 octobre, le père, Amarjargal GANAA est également arrêté. Enceinte et malade, Alta est libérée le 20 novembre 2010. Les autorités néerlandaises lui donnent 48 heures pour quitter le pays. Amarjargal GANAA est maintenu en rétention pendant que sa femme et ses enfants sont chassés. Ils se réfugient en France, à Rennes, où vit une petite communauté mongole.

Hébergés tant bien que mal par leurs compatriotes, dormant parfois dans la rue, Alta et ses enfants sont brinqueballés d’hébergements d’urgence en hôtels miteux. Elle s’épuise. Le 4 janvier, elle décède à l’hôpital de Rennes, à l’âge de 34 ans. L’enfant qu’elle porte peut être sauvé. Prématuré, il est encore hospitalisé. Les deux aînés sont recueillis provisoirement par une famille mongole sous le contrôle de l’ASE. Le plus grand est scolarisé au Collège des Hautes Ourmes à Rennes.

Leur père, Amarjargal GANAA, a été présenté le 18 janvier à un juge néerlandais qui a décidé la prolongation de sa rétention. Il exige un document attestant la paternité pour le libérer !

Pour l’heure, les documents exigés de façon bureaucratique ne peuvent pas être produits. Mais les enfants, eux, existent bien. Au-delà des vérifications légitimes de l’identité des uns et des autres et des nécessaires précautions, des mesures d’urgence s’imposent. A commencer par la libération du père, Amarjargal GANAA, et l’autorisation de séjour indispensable pour qu’il retrouve ses enfants à Rennes. Avec l’aide et, bien entendu, la vigilance de l’ASE.

C’est pourquoi le Réseau Education sans frontières, la Cimade, le Gisti et le MRAP 35 appellent à un…

Rassemblement
mercredi 2 février à 14 heures 30
devant l’ambassade des Pays-Bas

7 rue Eblé, à Paris 7° (métro Duroc)