Fonder l’effectivité des droits sur la démocratie

Dans un communiqué, la Ligue des droits de l’Homme analyse et donne son avis sur le discours de politique générale prononcé par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, devant l’Assemblée nationale. Elle se félicite des points positifs : réforme de l’école, suppression de la réforme territoriale, proportionnelle aux législatives, suppression du cumul des mandats, droit au mariage et à l’adoption entre couples du même sexe, refonte du conseil supérieur de la magistrature et indépendance de la justice, droit de vote aux étrangers (et d’éligibilité !). Et elle exprime ses inquiétudes sur un sujet capital : l’immigration. Malgré des avancées importantes (abrogation de la circulaire du 31 mai sur les étudiants étrangers, interdiction de placer des familles en centre de rétention, suppression du « droit » d’entrée à l’aide médicale d’Etat, suppression annoncée du « délit de solidarité, il reste des points à clarifier, notamment en ce qui concerne les régularisations et le quota d’expulsion que le ministre de l’intérieur maintient à 30000 personnes par an.

Le communiqué

Fonder l’effectivité des droits sur la démocratie

Le discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault, prononcé devant l’Assemblée nationale, s’est inscrit dans la droite ligne des principales promesses du candidat François Hollande. La Ligue des droits de l’Homme se félicite des références nombreuses et fortes faites aux valeurs d’égalité, de démocratie, de solidarité, de justice, évoquées comme des facteurs de cohésion, d’efficacité et de progrès, comme constitutives du pacte républicain. Elle apprécie de même la volonté affichée de faire jouer tout son rôle à l’Etat au regard de ses valeurs, en termes de responsabilités et de moyens.

Au chapitre des annonces, la consultation sur la réforme de l’école lancée dès ce 5 juillet, pour préparer une  « loi de programmation » pour début 2013, la suppression de la réforme territoriale et d’un projet de loi sur les collectivités locales avant la fin de l’année, l’introduction d’une part de proportionnelle aux législatives et d’une loi sur le cumul des mandats « applicable avant 2014 », ainsi que sur le respect de la parité dans la représentation politique, du droit au mariage et à l’adoption entre couples du même sexe, sont autant d’annonces positives.

Il en va de même de l’annonce de la refonte du Conseil supérieur de la magistrature et de la volonté affichée d’assurer l’indépendance de la justice, tout en engageant la mise en chantier d’une nouvelle politique pénale. La Ligue des droits de l’Homme se félicite tout particulièrement du maintien de la proposition d’accorder le droit de vote des étrangers aux élections municipales, droit dont elle rappelle qu’il doit se doubler d’un droit d’éligibilité à ces mêmes élections et dont elle demande que son processus de mise en œuvre soit enclenché sans tarder.

Concernant la régularisation des sans-papiers, elle regrette que le gouvernement semble évacuer l’hypothèse de régularisations larges, alors même qu’elles pourraient parfaitement s’effectuer sur les critères « précis objectifs et uniformes au plan national » évoqués par le Premier ministre, lesquels pourraient s’appuyer notamment sur les avancées consécutives au conflit des travailleurs sans papiers et au combat mené pour les familles et les jeunes scolarisés. Elle retient la promesse faite solennellement par le Premier ministre qu’aucun enfant, aucune famille ne sera placé en centre de rétention et souhaite que le gouvernement fasse tout pour que les préfectures soient mises en demeure de la respecter. Elle réitère sa proposition d’un débat national articulant enfin les enjeux migratoires et le projet d’une société d’égalité, solidaire et démocratique en vue d’une réforme du Ceseda, code qui régit le statut des étrangers et du droit d’asile.

Enfin, la LDH, qui a noté avec intérêt l’insistance mise par le Premier ministre à souligner qu’aucun marché, qu’aucune agence de notation, ne peut l’emporter sur l’expression du suffrage universel, rappelle qu’aucun des droits fondamentaux ne peut être garanti sans rupture avec les politiques déflationnistes imposées notamment par les accords européens négociés ces derniers mois et avec les orientations qui plongent de plus en plus de pays européens dans une spirale de pauvreté, de chômage et de précarité massive. Là est l’enjeu le plus lourd des mois et des années qui viennent pour l’effectivité des droits de tous.

 

 

L’extrême droite n’aime pas « le chant des partisans »

La maire de Bollène est une grande démocrate !

La maire de Bollène est une grande démocrate !

Appel de la section LDH Avignon – Carpentras.

A la veille du deuxième tour des élections législatives, la LDH demandait avec insistance aux électeurs vauclusiens d’exprimer démocratiquement par leurs votes leur opposition à toute « lepénisation » de notre société !

 La France, pays des droits de l’homme, se doit de corriger la dérive de ces dernières années, et pour cela une seule solution :

Voter et faire voter pour les candidats ayant exprimé clairement leur adhésion aux valeurs qui sont les nôtres :

 Le respect des droits de l’homme,  le respect de la République et de la laïcité, la justice sociale, le recul des inégalités.

Le front républicain n’a pu endiguer la vague des droites extrêmes, aussi il ne faut pas  s’étonner quand le « laboratoire d’application et mise au point des idées et méthodes des droites extrêmes » se met en action sur le terrain !. C’est la suite logique de leur programme. Que certaines composantes du monde politique s’abstiennent de s’ offusquer, elle ont par leur comportement banalisé les idées qu’elles prétendent combattre,

« on ne mange pas impunément avec le diable même avec une fourchette à très long manche. »

Le 18 Juin, date oh combien symbolique, est arrivé fort opportunément pour les nostalgiques d’une époque que nos anciens en faisant don de leur vie pensaient avoir éradiquée !

L’interdiction du chant des partisans, est un premier point de la « lepénisation  des esprits » ; mais l’incident de Bollène n’est pas isolé. Déjà à Nîmes le 22 avril, eut lieu une cérémonie en hommage à deux jeunes résistants pendus par les autorités pétainistes de l’époque . Les autorités nîmoises cette année n’ont accepté que la musique du chant des partisans (sûrement gênés par les paroles!!)

Quel sera le prochain recul ?

Réagissons ! Ne nous laissons pas imposer un comportement dont nos enfants auraient honte.

Le texte de la pétition :

« Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur Bollène » ?

A la cérémonie de commémoration de l’appel du 18 juin 1940, des élus d’extrême droite de la Mairie de Bollène ont interdit au public d’entonner le Chant des Partisans.

Les élus présents, dont André-Yves Beck, ancien membre du Front National puis proche de Mégret, aujourd’hui bras droit délégué aux finances et à la communication de Madame Bompard Maire de Bollène, ont demandé à la police municipale d’intervenir.

Ce Chant, réactualisé sous l’occupation par Maurice Druon et Joseph Kessel, est devenu le symbole des maquisards, en particulier des FTP, Francs tireurs partisans, et des FFI, Forces françaises de l’intérieur.

Il appartient à toutes celles et ceux qui résistent. Tout comme l’espace public. Nous ne laisserons pas l’extrême droite l’interdire.

Ohé partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme !

Exprimez votre refus par votre présence à

:L’APPEL DES PARTISANS  :

 RASSEMBLEMENT JEUDI 28 JUIN 2012 à 18 H 30,

Place de la Mairie à BOLLÈNE

Signez et faites signer la pétition :

http://www.petitionenligne.fr/petition/le-chant-des-partisans-interdit-a-bollene/2660

Rubelles la vie !

Ça n’est pas si souvent qu’on a de bonnes nouvelles : ne boudons pas notre plaisir !

Vous vous souvenez sans doute de cette lamentable affaire : le maire de Rubelles (Seine et Marne), Jacques Baumann, refusait depuis la rentrée de scolariser 18 enfants d’origine tchétchène, sri-lankaise, ingouche, au motif qu’il n’y avait pas de place dans les écoles de la commune. Ce que démentait l’inspection académique : deux classes d’initiation, destinées aux enfants non francophones, avaient été ouvertes.

Finalement, le 7 mai, le préfet est intervenu pour contraindre le maire à respecter la loi.

Cependant, tous ceux qui avaient soutenu ces familles, notamment RESF, Amnesty International  et la Ligue des droits de l’Homme, au sein du collectif « les enfants de Rubelles », ne sont pas entièrement satisfaits : « il n’y a pas encore à ce jour d’enquête administrative pour déterminer les responsabilités de ceux qui savaient et ont pourtant laissé la situation perdurer presque toute une année scolaire : mairie, préfecture, inspection académique », regrettent-ils.

Parents et élèves, et le collectif des enfants de Rubelles -RESF, LDH77 -Amnesty International Melun- remercient toutes les personnes et associations qui les ont soutenus et proposent une  petite vidéo, où voit que la vraie vie reprend ses droits, intitulée  « Rubelles la vie – les enfants font la fête ».

httpv://www.youtube.com/watch?v=r70IquAZbrg

 

 

 

Le préfet du Finistère s’exprime sur la situation des demandeurs d’asile dans son département

Le Préfet du Finistère s’est exprimé dans Le Télégramme sur la situation des demandeurs d’asile dans son département, qui accueille en ce moment, selon lui 630 personnes. Il déplore la faiblesse de moyens dont il dispose pour faire face à cette situation inédite : «Mon problème, c’est de mettre à l’abri ces personnes dans la précarité sociale. Or, nous n’avions plus de places disponibles. Nous avons donc recherché des hébergements temporaires. Ce n’est pas une politique glorieuse, je le sais, je suis allé vers le moins cher, c’est vrai, mais c’était cela ou les mettre à la rue. Or, je me refuse à régler le problème par la mise à la rue des gens», a-t-il assuré. Il ajoute : «Nous avons pratiquement épuisé, en cette fin de premier semestre, notre budget annuel, qui était de 3,1M€ en 2011, et je me refuse, pour le moment, à puiser dans les moyens du plan hivernal. Nous en avons alerté l’État bien avant le 6mai et sollicité le gouvernement pour des financements supplémentaires».

Le préfet semble montrer beaucoup de bonne volonté et d’humanité dans le traitement de cette situation, et a le courage de reconnaître des erreurs de la part de l’administration. Mais il dit une chose étonnante (dans la légende de la photo qui accompagne l’article) : «Aucune association qui nous critique n’apporte de solution, en dehors d’une association quimpéroise». Est-ce vraiment le rôle des associations d’apporter des solutions ? Celles qui sont habilitées ont vu leurs financements fondre comme neige au soleil. C’est tout de même bien au gouvernement d’élaborer les politiques publiques, et à veiller à leur application !

Cette situation n’est pas propre au Finistère. La section Loudéac centre Bretagne reçoit de plus en plus de demandeurs d’asile envoyés à Loudéac par la préfecture, sans aucun moyen en dehors du logement ; avec tous les problèmes que pose l’éloignement du chef lieu de département : cela multiplie les déplacements à la préfecture pour le suivi des dossiers.

 

Projet de la section Loudéac centre Bretagne : la 1ère Fête des droits, à la Motte, du 30 mars au 1er avril 2013

Une des salles de l'espace Athéna de La Motte. Source : site de la mairie de La Motte.

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme travaille depuis plusieurs semaines à la construction d’un grand projet : la 1ère fête des droits, qui se tiendra sur trois jours, du vendredi 30 mars au dimanche 1er avril 2013, à l‘espace Athena de La Motte.

Gaëlle Gouérou, qui coordonne le projet, a l’ambition d’en faire un rendez-vous annuel : « Il s’agit d’un temps fort, issu de travaux menés en continu sur le territoire, avec chaque année, un droit et un pays mis en relief ». Gaëlle précise : « cette manifestation, réalisée en partenariat avec les structures de formation (écoles, collèges, lycées…) et les associations de solidarité internationale du territoire, a pour objectif de susciter une réflexion citoyenne ».

Pour cette première édition, le pays sera la Maroc, et le droit, le droit à l’éducation (système scolaire, formation tout au long de la vie…).

Le projet

N.B. : il ne s’agit pour le moment que d’un projet provisoire, qui s’enrichit de jour en jour, et qui évoluera. Ce site vous tiendra régulièrement au courant de ces évolutions.

Pourquoi cette fête ?

  • Pour, d’une part, donner de la visibilité à d’autres acteurs de la solidarité, et, d’autre part amener à la réflexion par la séduction d’une ambiance festive, la L.D.H. Loudéac Centre Bretagne sollicite les nombreuses associations de solidarité internationale, qui auront pour rôle de nous enseigner d’autres façons de faire la fête.

Ont déjà été pressenties à Loudéac :

  • Pour sensibiliser les scolaires aux droits de l’Homme, dans la durée, la L.D.H. Loudéac Centre Bretagne propose aux enseignants
    • de mener un travail en continu avec leurs élèves sur le droit ou le pays choisi et de présenter leurs réalisations lors de Fête et Droits
    • de les inciter à participer au concours annuel organisé par la LDH à l’attention des scolaires.
  • Pour enrichir le débat, la L.D.H. Loudéac Centre Bretagne, invite un ou des conférenciers spécialistes des Droits de l’Homme qui traitent de l’histoire du droit choisi.

Fête et Droits est un temps fort, issu de travaux menés en continu sur le territoire, avec chaque année, un droit et un pays mis en relief.

En 2013,

– le droit sera le droit à l’éducation (système scolaire, formation tout au long de la vie,…)

– le pays sera le Maroc avec un élargissement à tout le Maghreb

Amal et Attadamoune (solidarité envers le peuple marocain, en particulier dans le domaine de l’éducation et de la santé) sera l’association partenaire de référence

L’organisation de la fête

Cette première édition aura lieu les vendredi 30 mars, samedi 31 mars, dimanche 1er avril (Week-end de Pâques), à l’Espace Athena, commune de La Motte.

Sur le site, trois catégories d’espaces :

  • Des espaces d’accueil et d’information : expositions et jeux.
  • Deux espaces scéniques : programmation artistique et présentation de débats
  • Des espaces de restauration : petite restauration en continu, et un temps fort de convivialité

Un des panneaux de l'exposition "Maroc, une créativité millénaire", proposée par l'Institut du monde arabe.

Espaces d’accueil et d’information

Espaces scéniques

Programmation artistique

  • Tout au long des 2 jours, des artistes se produisent sur la scène pour donner à voir et à entendre le spectacle vivant du pays mis à l’honneur.
  • Les écoles et associations de musique, danse, théâtre,… de Centre Bretagne sont sollicitées pour se produire et participer à la fête.

Débats.

  • En complément des expositions, des exposés didactiques et des débats alternent avec la programmation artistique.

Restauration

  • En continu : une petite restauration permanente (boissons, pâtisseries…) est  gérée par les associations de solidarité internationale.
  • Le samedi soir un banquet, selon l’usage du pays à l’honneur est proposé sur inscription.

 Déroulé

  • Vendredi : ouverture des expositions aux scolaires
  • Vendredi soir : inauguration de la manifestation, spectacle d’un artiste professionnel (entrée payante, gratuité pour les enfants)
  • Samedi et dimanche : ouverture au public, entrée libre pour accéder aux expositions, aux spectacles et aux débats.
  • Samedi soir : banquet (payant)

 

 

 

 

 

Squatt de Pacé : le DAL 35 assigné au tribunal, signez la pétition !

La maison de retraite de Pacé réquisitionnée par le DAL 35

Le DAL 35 a réquisitionné, le 4 mai dernier, une maison de retraite inoccupée à Pacé. Le propriétaire, la société de logements HLM « Les Foyers » a porté plainte contre l’association, et le litige sera jugé au tribunal vendredi 8 juin, à la cité judiciaire de Rennes. L’association appelle à signer une pétition de soutien, et à venir nombreux au tribunal le 8 juin.

Cliquer ici pour signer la pétition.

Appel du DAL, qu’on peut trouver sur son site :

L’association Droit Au Logement (DAL 35) est assignée au Tribunal d’Instance de Rennes pour l’expulsion de la maison de retraite désaffectée de Pacé, occupée depuis le 4 mai 2012, par environ 250 migrants sans abris dont 70 enfants.

La plupart sont demandeurs d’asile. A ce titre, ils doivent être logés par l’État, conformément à la convention de Genève sur le droit d’asile. Or, ils étaient à la rue, en violation de cette convention et de la directive européenne 2003/9/CE du Conseil du 27 janvier 2003 relative à des normes minimales pour l’accueil des demandeurs d’asile dans les États membres.

C’est aussi en violation de son obligation d’accueil inconditionnel jusqu’à une orientation vers un hébergement stable, de soin ou un relogement, conformément à l’article L 345-2 du Code de l’Action Sociale : que l’État laisse ces personnes à la rue.

Cette double violation illustre les errements et les politiques répressives du précédent gouvernement. Comment peut-on respecter les lois lorsque l’État ne les respecte pas lui même ?

Confronté à une situation intolérable au plan humain, et à cette double carence de l’État, Droit Au logement a apporté son appui et son expérience à l’occupation de cette maison de retraite désaffectée. L’association se trouve désormais convoquée devant Tribunal d’Instance par le Bailleur social, SA HLM Les Foyers, propriétaire des lieux.

Cette occupation est d’autant plus emblématique que jamais le nombre de logements vides n’a été aussi élevé dans notre pays (2,4 millions en France et 10 000 à Rennes-Métropole selon l’INSEE), et que la loi de réquisition reste inappliquée.

A l’heure où la gauche est de retour au Gouvernement, nous appelons au soutien le plus large des associations, des syndicats, des organisations et des habitants, pour exiger :

  • L’abandon des poursuites contre Droit Au Logement,
  • L’application de l’obligation d’accueil et d’orientation de toute personne à la rue, et le respect de la Convention de Genève,
  • L’application, si besoin est, de la loi de réquisition, afin de loger les sans abris et les mal logés
  • L’arrêt des expulsions sans relogement, pour ne pas aggraver la crise.

Nous vous invitons à venir soutenir physiquement le DAL35 et la réquisition de Pacé :

Le vendredi 8 juin 2012 dès 8h30, devant la Cité Judiciaire à Rennes.

Squat de Pacé (35) : « la plus grande honte de France » ?

http://www.alvinet.com/actualite/articles/pace-a-l-interieur-du-plus-grand-squat-de-migrants-en-bretagne-12985679.html

Le 6 mai dernier, l’association Droit au Logement d’Ile et Vilaine a « réquisitionné » une maison de retraite désaffectée, le domaine du Parc, à Pacé (35). L’association y a mis à l’abri plus de 200 migrants originaires d’une quinzaine de pays : Mongolie, Côte d’Ivoire, Afghanistan, Arménie, Georgie… Ils sont aujourd’hui menacés d’expulsion de leur logement, en raison d’une plainte déposée par le propriétaire, la société de logement HLM,  la S.A « Les Foyers ».

L’affaire doit être jugée vendredi 8 juin à 9h, à la cité judiciaire de Rennes. Le DAL publie un communiqué pour alerter l’opinion publique sur la situation inquiétante de ces personnes.

Lire également ici, .

COMMUNIQUE DAL 35

LA PLUS GRANDE HONTE DE FRANCE

Nous, DAL 35, revendiquons avoir mis à l’abri plus de 200 migrants dont une soixantaine de mineurs dans une maison de retraite désaffectée de Pacé (35) et dénonçons les conditions qui nous ont menés à cette légitime réquisition.

La presse a qualifié cette réquisition de « plus grand squat de France », que nous rebaptisons « la plus grande honte de France ! »

Cette situation est la conséquence des choix politiques effectués ces dernières années sur l’immigration et le logement d’urgence.

L’État est hors-la-loi en refusant de loger les demandeurs d’asile malgré les conventions internationales ratifiées et ses propres lois. À Rennes, un millier de demandeurs d’asile « dorment » soit à la rue soit au 115, dans des conditions extrêmement précaires.

L’État est encore hors-la-loi lorsqu’il diminue les budgets de l’hébergement d’urgence,  alors que la loi prévoit un accueil inconditionnel de tous les sans-abri. À Rennes, seuls 60% des appels au 115 aboutissent et sur ces appels aboutis, 50% se voient opposer un refus. (Chiffres du rapport sur la campagne Hivernale de l’hébergement d’urgence  de la DDCSPP du 22mai 2012).

Ce sont ces personnes, familles, enfants, malades, personnes âgées, handicapées qui ont quelques mois de répit à Pacé.

Les élus locaux continuent soit de vitupérer contre le DAL, soit de se taire. Aucun ne dénonce cette situation, aucun ne propose ni n’exige de solutions. Et pourtant 10 000 logements sont vacants sur le territoire de Rennes Métropole (INSEE).

Cri d’alarme

En l’état, les propriétaires ont demandé l’expulsion. La justice accordera peut-être un délai et APRES ?

S’agira-t-il du « plus grand relogement de migrants en France » ? Ce dont nous nous réjouirions surtout si ce grand relogement préfigurait l’application effective et générale de la loi sur l’accueil des demandeurs d’asile

En aucun cas, nous ne voulons que cette réquisition ne devienne « la plus grande expulsion de France » en jetant à la rue 200 personnes.

Nous espérons  maintenant que notre nouveau gouvernement appliquera la loi le droit d’asile et l’hébergement d’urgence. Afin de rompre ce silence complice ou coupable, nous demandons aux élus locaux de réagir pour mettre fin à cette situation scandaleuse.

 

Rennes,

le 29 mai 2012.

 

Contact : 0670547205

http://dal35.blogspot.fr/

Lycée des métiers de Rostrenen : Lycée Rosa-Parks !

Ouvert en 1967, le lycée professionnel de Rostrenen n’avait pas de nom. Pendant l’année scolaire 2010-2011, l’ensemble de la communauté éducative a planché. Une première réflexion a permis de sélectionner 10 noms. 3 d’entre eux ont été retenus : Marie-Philomène Cadoret, chanteuse du cru, Angéla Duval, poétesse bretonne. Et Rosa Parks.

Rosa Parks, c’est cette jeune femme qui, en 1955, est montée dans un bus, aux États-Unis. Jusque  là, tout va bien. Le problème, c’est que Rosa est noire de peau. Et dans son bus, il y a des blancs.Un blanc lui intime l’ordre de lui céder sa place : Rosa refuse. Et c’est ainsi qu’est né le mouvement des « droits civiques ».

Les personnels et les élèves ont donc voté, et le résultat du vote est sans appel : 299 votants, 214 voix pour Rosa Parks.

Les élèves justifient ainsi leur choix (source : site du lycée Rosa-Parks) :

« Pourquoi avoir choisi une personnalité étrangère plutôt qu’une bretonne ?

Tout d’abord, nous pensons que dans une région comme la nôtre où la culture et le patrimoine breton sont importants et mis en valeur, il

Annie Lagadec et Alain Gapihan ont exposé leurs scultpures et leurs photographies, en relation avec les droits de l'Homme.

serait opportun de changer les traditions ; ne pas les perdre mais les changer.

Nous sommes tous différents, étudions dans des formations bien particulières mais deux choses nous réunissent tous, l’engagement et l’aide à la personne.

Nous pensons que Rosa Parks les représente. C’est une femme emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Du fait que nous venons tous de lieux différents, parfois en dehors de la Bretagne, cette personne représenterait une singularité du lycée de Rostrenen.

Le fait que Rosa Parks ait fait bouger les choses, outre atlantique, pourrait être un symbole vis-à-vis des regards extérieurs.

De plus elle est décédée depuis peu, en 2005, ce qui prouve que si ce personnage a profondément marqué le XX° siècle, il demeure néanmoins un personnage quasi contemporain. »

La section Loudéac centre Bretagne de la LDH a proposé aux élèves une animation autour des droits de l'Homme.

Le baptême du lycée a eu lieu vendredi 25 mai. Françoise Jouanny, proviseure, s’est réjouie de la qualité de la fresque réalisée dans le hall de l’établissement à l’effigie de Rosa Parks par Mathieu et Martin, deux jeunes graffeurs rennais et parisien. Marie-Pierre  Rouger, vice-présidente du conseil régional, en charge des lycée, s’est réjouie du choix de Rosa Parks, une femme exemplaire dont le combat s’est basé sur la non-violence. Kimberley Guillou et Sylvain Le Cornec, représentants des élèves, ont expliqué la démarche qui a conduit au choix de Rosa Parks.

La section Loudéac centre Bretagne de la LDH et le groupe Amnesty International de Quimper ont proposé le matin des animations sur les droits de l’Homme, qui a très intéressé les élèves.

Lire les articles du Télégramme et d’Ouest-France.

 

 

httpv://www.youtube.com/watch?v=NNPnX0pRZUQ

 

Comment faire société : la Ligue de l’enseignement interpelle les candidats en public

Comment faire société… C’est la question que la Ligue de l’Enseignement se pose depuis plusieurs années. L’actualité politique, avec ces deux élections d’une importance capitale pour l’avenir du pays dans les cinq prochaines années, a été l’occasion pour l’association d’élaborer 50 propositions pour faire société. Et elle va les soumettre aux candidats aux élections législatives, en leur demandant de se prononcer en public : la fédération des œuvres laïques organise ainsi un débat dans chacune des cinq circonscriptions électorales du département :

Pour la circonscription de SaintBrieuc, le 30 mai à 18h, au siège de la FOL, 89 Boulevard Edouard-Prigent, à SaintBrieuc ;

pour la circonscription de Guingamp, le 31 mai à 18h30, à Trégorm ;

pour  la circonscription de Loudéac-Lamballe, le 5 juin à 20h30, au foyer municipal, rue de Moncontour, à Loudéac ;

pour la circonscription de Lannion, le 6 juin à 20h30, à la salle polyvalente , rue de la Mairie, à TrévouTréguignec ;

pour la circonscription de Dinan, le 8 juin à 19h, résidence Mulon, 12 rue de l’Arguenon, à Corseul.

Voici, ci-dessous, les titres des propositions de la Ligue de l’Enseignement. Vous pouvez télécharger le document complet, dans lequel les propositions sont détaillées, en cliquant ici.

 

Laïcité

 

  1. Inscrire les principes laïques dans la Constitution
  2. Abroger la loi Carle et donner la priorité des financements publics à l’École publique
  3. Renforcer les pouvoirs des institutions de lutte contre les discriminations et de défense des droits de l’enfant.

Action publique

 

  1. Promouvoir la diversité sociale, culturelle et générationnelle dans les institutions publiques.
  2. Concilier décentralisation et rôle régulateur et redistributeur de l’État.
  3. Mettre en œuvre une nouvelle réforme des collectivités territoriales.
  4. Ouvrir le droit de vote aux résidents étrangers pour les élections locales.
  5. Limiter le nombre de mandats électifs et leur renouvellement.

Europe

 

  1. Affirmer l’ambition démocratique et sociale de l’Union européenne.
  2. Encourager la construction d’une société civile européenne.
  3. Renforcer les programmes d’échanges, de rencontres de citoyens Européens

Économie sociale et solidaire

 

  1. Valoriser l’économie sociale et solidaire.
  2. Reconnaitre la représentativité des employeurs de l’économie sociale et solidaire.
  3. Promouvoir l’élaboration d’une loi-cadre sur l’économie sociale et solidaire.

Vie associative

 

  1. Initier un véritable dialogue civil entre les associations et les pouvoirs publics.
  2. Développer une culture du partenariat entre les collectivités territoriales et les associations et sécuriser leurs relations contractuelles.
  3. Promouvoir le financement pérenne des têtes de réseau associatives.
  4. Réformer l’actuel Conseil de développement de la vie associative et créer un fonds spécial pour l’innovation.

Éducation et jeunesse

 

  1. Constituer une École commune de 3 à 16 ans au service de la démocratisation de la réussite.
  2. Recréer une formation professionnelle des acteurs de l’éducation.
  3. Repenser le pilotage actuel du service public.
  4. Impliquer de manière active les élèves dans leurs apprentissages.
  5. Concevoir et accompagner une École qui assume le travail qu’elle prescrit.
  6. Développer une éducation à la compréhension des cultures et des territoires.
  7. Garantir une éducation physique et sportive de qualité pendant toute la scolarité.
  8. Inscrire la compétence « éducation » dans le bloc des compétences obligatoires des intercommunalités.
  9. Mettre en œuvre un droit effectif é la formation tout au long de la vie.
  10. Développer une culture du volontariat et réussir l’acte 2 du service civique.

Environnement, développement durable et solidarité internationale

 

  1. Consulter les citoyens sur la politique énergétique.
  2. Soutenir les espaces de concertation de l’éducation au développement durable.
  3. Intégrer l’éducation à l’environnement et au développement durable dans la politique scolaire.
  4. Soutenir les populations locales dans le cadre de la solidarité internationale.

Culture

 

  1. Organiser la cohérence des politiques publiques de la connaissance et de l’esprit.
  2. Repenser l’économie générale de la création numérique.
  3. Construire un parcours d’éducation artistique in l’école primaire, au collège, dans tous les lycées et dans l’apprentissage.
  4. Créer des forums de la diversité culturelle.
  5. Développer une véritable politique de soutien aux pratiques en amateur.

Médias et société numérique

 

  1. Réformer le Conseil supérieur de l’audiovisuel.
  2. Créer un « conseil de presse ».
  3. Assurer l’indépendance politique et financière des médias du service public.
  4. Garantir les libertés fondamentales dans la société numérique.
  5. Mettre en place une politique résolue contre la fracture numérique.

Sport

 

  1. Adapter les conditions de l’encadrement sportif professionnel aux enjeux du développement des pratiques.
  2. Lancer un programme ambitieux d’équipements sportifs de proximité Soutenir les fédérations multisport, affinitaires et scolaires afin d’assurer une pratique réellement adaptée à tous.
  3. Soutenir les fédérations multisport, affinitaires et scolaires afin d’assurer une pratique réellement adaptée à tous.
  4. Coordonner les politiques publiques et adapter la gouvernance territoriale du sport au service de tous les publics.
  5. Élaborer une politique d’aide financière pour des vacances accessibles à tous.
  6. Mettre en place une réelle « aide à la pierre » pour sauvegarder le patrimoine du tourisme social et associatif.
  7. Créer un statut du volontariat de l’animation.
  8. Créer un observatoire national du tourisme social associatif.

 

 

Etudiants étrangers : la circulaire Guéant sera annulée

Geneniève Fiorasso, nouvelle ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, a annoncé, lundi 21 mai, qu’elle allait demander le retrait de la circulaire Guéant, qui interdisait aux étudiants étrangers de rester en France une fois leurs études terminées : « C’est une urgence. C’est une urgence en termes humains, mais aussi en termes de rayonnement et de partage de la connaissance », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse au siège du CNRS à Paris.

Cette bonne nouvelle arrive après l’annonce par Christiane Taubira  de la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs. La ministre de la justice a également assuré que l’ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs allait être restaurée : on se souvient de son détricotage systématique par l’équipe Sarkozy.

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