Journée mondiale du refus de la misère : le programme à Loudéac

À Loudéac, la journée mondiale du refus de la misère aura lieu vendredi 17 octobre, organisée par la maison du département.

Du mardi 14 au vendredi 17 octobre, des expositions sur les droits de l’enfant seront visibles salle Malivel, de 14h à 16h. La section Loudéac centre Bretagne y exposera des posters tirés de l’exposition « le droit à l’éducation », et assurera une permanence chaque après-midi.

Jeudi 16, à 20h30 séance de théâtre d’improvisation par l’association Yaka, salle Malivel.

Vendredi 17 octobre, nous installerons un stand au foyer municipal, où une soupe partagée sera servie à partir de 11h30, avec des animations : scène ouverte, jeux, ateliers…

Plusieurs associations sont partenaires du projet : ADALEA, Familles rurales, Vacances Familles 22, l’UTL, la société Saint-Vincent de Paul, Caritas France, la maison familiale rurale, le lycée Xavier-Grall, et bien entendu ATD Quart monde.

Préfecture de Rennes : Stop aux pratiques scandaleuses vis à vis des étrangers !

L’accueil des étrangers au service Immigration de la préfecture de Rennes est dénoncée depuis longtemps par les associations qui apportent leur soutien aux demandeurs d’asile. Les jours derniers, un grave fait divers a remis ce problème à l’actualité. Ce jeudi 10 octobre, le Collectif de soutien aux personnes sans papier de Rennes a distribué un tract devant la préfecture. Ce tract rappelle que la préfecture a signé la « charte Mariane », qui vise à améliorer l’accueil des usagers, et décrit comment se passe réellement l’accueil des étrangers. Il semblerait que cette charte ne les concerne pas.

Le tract peut être téléchargé ici.

Préfecture 35 : « Veuillez patienter, nous n’allons pas répondre à votre appel… »

Stop aux pratiques scandaleuses vis à vis des usagers étrangers !

PETIT JEU : le tente de prendre rendez-vous par Internet pour un renouvellement de titre de séjour, le 7 octobre dernier. Deux choix de démarches s’offrent ai moi. Réponse pour le 1er : il n’existe plus de plage horaire libre pour votre demande de rendez-vous. Réponse pour le 2e : Première plage horaire libre : 5 janvier 2015.

Ce n’est pas si grave, me direz-vous, il suffit de passer a la Préfecture. Eh bien non ! Depuis plusieurs mois, il est impossible d’accéder aux guichets Étrangers sans rendez-vous. Et comment prendre rendez-vous ? Eh bien, seulement par internet. Vous allez me suggérer de passer à l’accueil. Eh bien non, car il est bien indique, sur les portes vitrées de la Préfecture, que le personnel de l’accueil n’a pas vocation à répondre aux questions des étrangers. Essayez donc de téléphoner à la Préfecture! Bonne idée, mais on tombe sur un répondeur vocal à 12 centimes la minute nous invitant à consulter… le site internet ! (ça se mord la queue, me direz-vous… et vous aurez bien raison.

Du référentiel Marianne vers un référentiel Marine ?

Pourtant depuis 2013, les Préfectures, donc la Préfecture de Rennes, essaient de nous vendre le référentiel Marianne (cf. site internet de la Préfecture). Ce dispositif vise a améliorer et 51 uniformiser le service rendu aux usagers. Il se compose de 19 engagements. Quel programme !

Engagement 8 : « Nous veillons au confort de nos espaces d’accueil et d’attente ».  Aïe ! La Préfecture se devait de supprimer les interminables files d’attentes de personnes voulant accéder aux guichets Étrangers car en terme de confort, on avait vu mieux. Pour résoudre ce problème, notre chère préfecture est passée au « tout Internet ».

Et les files d’attentes ont disparu. Très bien, mais où sont donc passes ces gens qui poireautaient ?

Le rien internet

Le « tout internet » consiste à exiger que toute prise de rendez-vous, toute réclamation, toute question, tout formulaire, etc., passent nécessairement par internet.

Dans les permanences d’aide juridique qui accompagnent les personnes sans-papiers, nous avons retrouvé les personnes des files d’attentes, qui n’avaient pas disparu, mais qui étaient derrière leur écran d’ordinateur, dans le meilleur des cas. En effet, pour certaines il est complique d’avoir accès à l’outil informatique et a Internet.

Alors, pour permettre aux gens d’effectuer leurs démarches informatiques, la Préfecture renvoie vers une autre structure. Bien, mais celle—ci n’a été ni formée, ni accréditée, ni même avertie. Bref, la « Préfecture 2.0 », c’est le bazar, mais un bazar bien plus invisible qu’avant.

Et les anciens problèmes persistent

Passeport et acte de naissance légalisé sont exigés pour de nombreuses démarches alors même que la loi ne le demande pas : à cause de cette pratique, des personnes ne peuvent même pas retirer un dossier de demande à la Préfecture. Une pièce d’identité est demandée au guichet à celles et ceux qui accompagnent des sans-papiers dans leurs démarches : dans ces conditions, comment une personne sans-papiers peut être aux côtés d’un ami?

Et que dire des disparités d’exigences quand, enfin, on accède aux guichets… ces guichets Étrangers qui ne sont accessibles que sur rendez-vous, contrairement aux autres. Le tout internet est donc réservé aux étrangers, comme le reste !

D’ailleurs si vous voulez continuer à jouer avec le référentiel Marianne et les  pratiques préfectorales, rendez-vous au verso pour le jeu « Trouvez l’erreur » !

STOP AUX PRATIQUES XENOPHOBES !

REGULARISATION DE TOUTES LES PERSONNES SANS-PAPIERS

Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes

Rassemblement chaque mardi à 18 h place de la République

Réunion ouverteà tou.te.s le mardi à 18h45 à la MIR, 7 quai Chateaubriand [sp35.0rg)

 

TROUVEZ L’ERREUR !

 

QUE DIT MARIANNE ? QUE DIT LA LOI ? ET POURTANT…
« Nous traitons vos courriels dans un délai maximum de 5 jours ouvrés » (Engagement 11)

« Nous vous orientons vers le bon service et

vous prenons en charge » (Engagement 3)

« Nous répondons dans un délai de 15 jours ouvrés à toutes vos suggestions et réclamations portant sur le respect de nos engagements » (Engagement 13)

Certaines personnes ne parviennent pas à obtenir de rendez-vous à la préfecture via internet. Aucune réponse par mail.

Idem quand la personne vient se plaindre à l’accueil. Et ce, parfois depuis plus de 6 mois.

« La production d’un passeport ne figure pas expressément dans les textes et la circulaire du 5 janvier 2012 a rappelé la jurisprudence qui a établi que cette exigence est infondée. Le refus de dépôt d’un dossier de demande de titre de séjour au motif de l’absence de passeport est (…) un « refus guichet » abusif. » GISTI nov 2012

« Nous organisons notre documentation pour apporter des informations exactes (…) » (Engagement 16)

La préfecture continue à exiger passeport et acte de naissance légalisé depuis moins de 3 mois, pour retirer un dossier, déposer une demande ou même pour obtenir un rendez‐vous.
«Nous facilitons la constitution de vos dossiers » (Engagement 7) Dernièrement, une personne a vu la nature de sa demande modifiée au blanco par la personne au guichet : « Vous venez pour un carte vie privée familiale, eh bien, on va vous faire faire une demande de carte étudiant ! » Et un petit coup de correcteur plus tard : « Par contre, il va vous falloir un visa étudiant. Allez en chercher un dans votre pays »…

La Préfecture « retient » certains passeports. On exige à des personnes de présenter cette pièce pour des demandes de régularisation. La Préfecture garde le passeport…

« Nous accueillons de manière adaptée (…) les usagers manifestant des difficultés d’expression ou de langue »

(Engagement 5)

« Nous vous accueillons avec courtoisie (…). Les agents font preuve d’écoute tout au long du processus d’accueil et de prise en charge (…). » (Engagement 6)

Des personnes ne maîtrisant pas bien le français et/ou l’outil internet, ne comprennent pas toujours qu’il faut imprimer la pièce jointe du message de confirmation de rendez‐vous, sur

laquelle est indiquée la lettre du guichet. Arrivées à la Préfecture, elles ne peuvent pas atteindre le guichet et doivent repasser par la case « prise de rendez‐vous par Internet »….

« Nous prenons en charge vos appels téléphoniques en moins de 5 sonneries et nous les traitons. » (Engagement 12) Plus possible de joindre les services de la préfecture par téléphone. Seul un service vocal répond. En plus, l’appel est payant !
«Nous facilitons la constitution de vos dossiers » (Engagement 7)

« Les agents font preuve d’écoute tout au long du processus d’accueil et de prise en charge (…). » (Engagement 6)

Les guichets Étrangers ne sont accessibles que sur rendez-vous, contrairement aux autres (carte grise, permis de conduire…).
« L’usager doit pouvoir en un seul contact disposer d’une information complète, lisible et à jour (…) » (Engagement 7) Certaines personnes sont obligées de venir de nombreuses fois au guichet pour se voir réclamer à chaque fois un nouveau papier selon le guichet.
« Nous vous accueillons avec courtoisie » (Engagement 6)

« Nous facilitons la constitution de vos dossiers » (Engagement 7)

Une pièce d’identité continue à être demandée à celles et ceux qui accompagnent des sans‐papiers dans leurs démarches au guichet. Elle est parfois même photocopiée et mise directement dans le dossier de la personne qui fait une

demande.

«Nous facilitons la constitution de vos dossiers » (Engagement 7) La Préfecture « retient » certains passeports. On exige à des personnes de présenter cette pièce pour des demandes de régularisation. La Préfecture garde le passeport…

Régularisation de toutes les personnes sans-papiers !

Alerte brune : la « manif pour tous » revient !

La « manif pour tous » revient, dimanche 5, avec deux manifestations : une à Paris, une à Bordeaux. Déception : frigide barjot ne sera ni à Paris, ni à Bordeaux…

Elle nous avait manqué, pendant ces longs mois. On a bien entendu quelques vociférations boutinesques et rochériennes se scandalisant de la nomination de Najat Vallaud-Belkacem au poste de ministre de l’Education nationale, prédisant l’arrivée triomphale de la théorie du « gender » à l’école… on avait aussi vu le soutien que leur apportait le philosophe Michel Onfray, qu’on avait connu plus progressiste…

Il est vrai que le clan des anti mariage pour tous, anti PMA, anti GPA, anti égalité hommes – femmes etc… avaient dû vivre douloureusement l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qui a « condamné la France parce qu’elle a refusé de reconnaître dans son droit la filiation légalement établie à l’étranger d’enfants nés par Gestation Pour Autrui (GPA) » (source : Libération), le 26 juin dernier…

Le Front national appelle naturellement à participer à ces manifs, et cela ne semble pas gêner Ludivine de La Rochère ni les autres responsables de la LMPT.

On va naturellement retrouver les thèmes habituels de ce mouvement, du refus du mariage ouvert  aux couples de même sexe à la procréation médicalement assistée, en passant par la « théorie du gender » et les mesures gouvernementales annoncée en ce qui concerne la famille. Et on retrouvera aussi les mêmes nervis d’extrême droite avec leurs slogans racistes et leurs provocations habituelles. Rien de bien nouveau finalement.

A noter une pétition lancée contre ces manifestations à cette adresse.

Michel Onfray part en croisade avec les intégristes contre la « théorie » du genre

Alors que l’extrême droite et les catholiques fondamentalistes poursuivent leur campagne contre une « théorie » qui n’existe que dans leurs fantasmes (inutile de revenir là-dessus, ça leur ferait de la publicité), ils viennent de recevoir un soutien inattendu et inquiétant. L’auteur du « traité d’athéologie », de l’ « anti-manuel de philosophie », par ailleurs fondateur de l’université populaire de Caen, Michel Onfray, s’est fendu, mercredi 10 septembre, d’un tweet incroyable :

« Et si, à l’école , au lieu de la théorie du genre et de la programmation informatique , on apprenait à lire, écrire, compter , penser ? »

Deux problèmes dans ce tweet.

Le plus apparent, évidemment, pour des raisons d’actualité, est cette reconnaissance de l’existence d’une théorie du genre, que seuls les demeurés peuvent accréditer. Onfray se fait remettre vertement à sa place par le journaliste Clément Guillou, dans un article paru dans Rue 89. Il n’y a pas grand-chose à ajouter à cette réponse, et son humour la rend encore plus efficace :

« Un mensonge mille fois répété par Nadine Morano ne devient pas une vérité » assène par exemple Clément Guillou.

Au-delà du cas individuel d’Onfray, on peut s’inquiéter de voir comment une campagne fumeuse comme celle engagée contre une théorie qui n’existe pas peut se répandre et contaminer jusqu’à des esprits qu’on imaginait immunisés contre ce genre d’escroqueries intellectuelles.

Le second problème, c’est l’adhésion d’Onfray aux idées pédagogiques les plus réactionnaires, colportées elles aussi par des mouvances d’extrême droite, selon lesquels il faudrait revenir et s’en tenir aux « fondamentaux » : lire, écrire, compter. Etonnant de la part du créateur de l’université populaire. La dernière campagne du site « SOS éducation » vise la « volonté – ministérielle – de mettre fin au système de notation actuel, dont tous les pédagogues sérieux contestent à la fois la fiabilité et l’efficacité.

Onfray avait déjà donné quelques motifs d’inquiétude par ses prises de position surprenantes ces derniers temps. Quelle sera la prochaine étape ? Un article dans « riposte laïque » ?

Pierre Tartakowsky : « droits, paix, justice, l’été de nos mobilisations »

L’éditorial de Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, paru dans le numéro de juillet de « LDH Info », le bulletin mensuel de la LDH.

Gaza, bien sûr ! Gaza, avec son cortège d’images de destructions de ruines et de désespoir. Gaza, ses femmes, ses enfants et ses maisons éventrées. L’offensive israélienne, qui se soldait, après deux semaines, a plus de six cents morts, dont 70 % parmi les civils, a déclenché dans le monde une vague de protestation, de colère, de mobilisations. En France, plus de deux cent cinquante de ces manifestations se sont déroulées sur un mode calme et résolu. Deux d’entre elles, interdites par le ministre de l’intérieur, ont donné lieu à des débordements dont la forme et le contenu ne pouvaient que nuire à la cause même du peuple palestinien, à la cause de la paix dans la région.

Face à ces événements tendus, la Ligue des droits de l’Homme et ses sections ont joué leur rôle, et elles l’ont joué pleinement. D’abord en étant, partout, partie prenante des manifestations de solidarité pour la paix et la justice. Ensuite, en dénonçant comme contre-productives les interdictions de manifester prononcées par le ministre de l’Intérieur, et en condamnant tous les propos et actes antisémites et racistes. Née d’un même engagement pour la justice et contre l’antisémitisme, la LDH est restée fidèle à son histoire et à elle-même. Enfin, en prenant la responsabilité d’appeler, avec d`autres acteurs de la société civile ou partis et responsables politiques, a une manifestation dans les rues de la capitale. Il s’agissait tout à la fois de faire respecter le droit de manifester, de faire entendre l’inquiétude créée par une attitude gouvernementale par trop partisane du seul État d’Israël, et de réaffirmer que le règlement de ce conflit, fondamentalement de type territorial, appelle des mises en œuvre politiques et non des prêches aux responsables religieux.

La LDH a joué, parallèlement, un rôle important dans la mise en place d’une logique d‘intervention humanitaire pour venir en aide à la population de Gaza. Il n’y a certes pas de quoi se pousser du col, partout cela est bien peu au regard des drames en cours et de ce qu’ils appellent. Mais les ligueuses et ligueurs, qui y ont tous contribué, peuvent légitimement en être fiers et puiser dans cette séquence le beau sentiment d’avoir été utiles.

Sur un tout autre front, celui des idées d’extrême-droite, la LDH a, là encore, fait bonne besogne. On pense évidemment aux arrêtés municipaux portant sur les couvre-feux de mineurs et la mendicité, qu‘elle a contribué à faire retoquer par le juge administratif ; à Béziers, Hénin-Beaumont, et quelques autres lieux sous menace d’éteignoirs démocratiques. En refusant toute limitation extraordinaire du droit de circulation, toute mesure de stigmatisation vis-à-vis de certains jeunes, la LDH a bien évidemment été fidèle a sa dimension de gardienne des libertés, comme elle l‘a été en condamnant les interdictions de manifester. Au-delà de cette attitude, que d‘aucuns lui reprochent comme excessive ou de principe, en un mot « droitdelhommiste », c’est contre la tentation croissante d’exclusion autoritaire et ségrégative que la LDH exerce un rôle de vigie. Car dans tous les cas, la logique de l’interdiction vise implicitement, sinon explicitement, des populations bien précises et assignées à résidence au travers d’éléments de langage qui ne trompent personne, singulièrement l’expression jeunes des quartiers.

Dans un contexte où les problèmes tendent à se cumuler, ou les inégalités s’exacerbent, ou la logique du tous contre tous semble l’emporter et ou les démagogues s’en donnent à cœur joie pour souffler sur tous les brasiers possibles et imaginables, il est salutaire que nous soyons en mesure de rappeler, encore et toujours, non pas à la lettre de la loi mais bien à l’esprit des droits. Cela ne suffit certes pas pour avoir réponse à tout, pour dégager les portes d’un avenir solidaire, pour penser un progrès au service de l’intérêt général.

Mais cela constitue, et c’est la grandeur de notre association, un point de repères solides, permettant tout à la fois de refuser l‘horreur, de résister aux sollicitations des entrepreneurs en peurs collectives, enfin, de rappeler que l’avenir a besoin, aujourd’hui et chaque jour, d’être pensé comme solidaire et élaboré sur l’égalité des droits.

Ménard, du ridicule à l’odieux

Vu à Béziers...

Après Saint-Gratien, ou Jacqueline Eustache-Brinio, maire, avait, en 2011, réfusé d’inscrire des enfants thétchènes et kosovars à la cantine municipale (décision annulée par le tribunal administratif), après Thonon-les-Bains, où le maire Jean Denais entendait réserver la cantine aux enfants dont les deux parents travaillent (c’est bien connu, les autres n’ont pas faim), après la proposition de l’ex-ministre Laurent Wauquiez d’interdire les logements sociaux aux chômeurs, c’est l’inanérable Ménard, maire de Béziers qui s’y colle. Après le ridicule (le linge aux fenêtres), il change de registre et passe à l’odieux.

C’est un conseiller municipal de l’opposition, Aimé Couquet (PCF), qui dénonce la délibération votée par le conseil municipal du 27 mai : la délibération n°32 « réserve l’accès du service [les activités périscolaires] aux seuls enfants dont les deux parents travaillent ». Une décision évidemment illégale, et il est très probable que le sous-préfet, interpellé par l’élu, soumettra cette délibération au tribunal administratif qui l’annulera. Mais les fachos sont comme ça: la loi, c’est eux, point.

Aimé Couquet dénonce une seconde délibération, qui réduit la subvention au centre communal d’action sociale qui avait été votée au budget primitif.

De jour en jour, on constate les effets de l’arrivée au pouvoir du front national et de ses alliés (Ménard n’a pas sa carte au fn). Les premières victimes, comme on pouvait le supposer, sont les associations, humanitaires d’abord, culturelles ensuite, et les pauvres.

Le FN ne fait là que poursuivre une politique inaugurée par certains éléments de la droite « républicaine », bien représentée à l’UMP : dès 2010 on a commencé à voir de telles décisions prises par des conseils municipaux ; la plupart du temps annulées rapidement par les tribunaux administratifs. Mais ça permet de banaliser ces mesures infâmes, de telle sorte qu’aujourd’hui ça n’étonne plus personne. Ça ne va pas tarder à ne choquer personne.

Et on reproche aux associations antiracistes d’avoir contribué au succès de l’extrême droite aux européennes :  «  30 ans après la création de ce machin, le Front National est arrivé en tête.  Il faut le reconnaître : c’est un constat d’échec que nous devons faire », écrit un blogueur de gauche, en parlant de SOS Racisme. Et si SOS Racisme n’avait pas existé, peut-on sérieusement penser que le FN n’en serait pas là ? Avec ce raisonnement, il ne fallait pas abolir la peine de mort, ni autoriser la contraception, puis l’avortement… On sait parfaitement que ces sujets sont clivants. Faut-il pour autant les laisser sous le tapis ? ça vaut peut-être le coup de faire un peu de pédagogie, non ?

Sihem Souïd victime de violentes attaques racistes sur twitter

Le message de Sihem Souïd

Sihem Souïd, le racisme, elle connaît. Fonctionnaire de police, elle en a été victime dans son travail. A tel point qu’elle l’a dénoncé, dans un livre qui a fait grand bruit à l’époque (en 2011), « omerta dans la police », où elle racontait son vécu dans la police de l’air et des frontières.

Cet ouvrage lui a attiré instantanément les foudres du ministre de l’intérieur de l’époque, M. Guéant, (depuis battu, comme son fils, aux législatives et qui vient de subir une longue garde à vue), qui lui a infligé une suspension de 6 mois. Non content de cela, il a porté plainte contre Sihem Souïd pour « violation du secret professionnel ». Bien mal lui en a pris, il a été débouté jusqu’en appel.

Aujourd’hui, Sihem Souïd travaille au ministère de la justice. Et le lundi 26 mai, révoltée par le résultat du front national aux élections européennes, elle a placardé sur la porte de son bureau un message : « Je demande respectueusement aux collègues qui ont mis dans l’urne un bulletin Front national hier de ne plus me faire la bise et encore mieux, ne me dites pas bonjour. Merci de votre compréhension. » Et elle l’a photographiée, et posté sur Twitter…

Il n’en fallait pas plus pour déclencher l’agressivité de fachos et des racistes : elle a reçu en réponse quantité de twits lui demandant de quitter la France (elle a la double nationalité française et tunisienne) : « si tu n est pas contente retourne chez toi » (orthographe respectée, NDLR) en un des exemples les moins violents. Ce qui ne décourage pas la jeune femme qui twitte alors qu’elle assume totalement ce qu’elle a écrit. Et des messages de soutien commencent à arriver sur son compte.

Cette anecdote (le mot n’est pas franchement bien choisi) montre bien l’état de la France : les facistes et les racistes osent désormais s’afficher, braillent sans honte leurs « idées ».

Ce qui n’empêche pas une frange de la gauche de prétendre que des associations telles que SOS racisme ont contribué à la victoire du front national aux européennes. Ben tiens ! Il faudrait donc courber l’échine devant les racistes ? Si les défenseurs de Dreyfus, les Victor Basch, Francis de Pressensé et les autres l’avaient fait, où en serait-on aujourd’hui ?

En revanche, Valls n’y aurait pas contribué ?

La droite a repris jusqu’à la nausée les thèses du front national dans tous les domaines (les pauvres fraudeurs, les chômeurs fainéants, les Rroms voleurs, le pain au chocolat…). Une certaine gauche, celle de M. Valls, lui a emboîté le pas, comme si pour battre l’adversaire, il suffisait de reprendre ces idées. C’est oublier qu’en général, on préfère l’original aux imitations.

C’est aussi oublié, quoi  qu’en disent certains, que le racisme n’est pas une opinion. C’est un délit. Qu’on le veuille ou non.

Une autre piste permet de trouver des explications au vote du front national : l’adhésion d’une certaine gauche au libéralisme y est aussi pour beaucoup. Il n’est qu’à lire l’ouvrage de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, « la violence des riches », pour s’en convaincre.

Manifeste pour un titre de séjour unique

Manifeste pour un titre de séjour unique, valable 10 ans, délivré de plein droit

À force de réformes du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (Ceseda), de plus en plus d’étrangers et d’étrangères sont placés dans une situation insupportable : précarité des titres de séjour délivrés, délais interminables pour en obtenir le renouvellement même dans les cas où il est de plein droit, arbitraire d’une administration qui interprète les textes le plus restrictivement possible, conditions d’accueil déplorables dans les préfectures…

La situation s’est dégradée à un point tel que les soutiens habituels ou les personnes qui sont en relation avec des immigré-e-s ne sont plus les seules à s’en émouvoir : en haut lieu aussi on commence à se préoccuper des retombées néfastes de la réglementation actuelle et de ses conditions d’application, comme en témoigne le rapport Fekl remis au gouvernement en mai 2013 [1].

Pour sortir de cette situation, ce rapport préconise, comme s’il s’agissait d’une grande avancée, la création d’une carte « pluriannuelle », intermédiaire entre la carte temporaire d’un an et la carte de résident de dix ans. Mais pourquoi se contenter de cette demi-mesure ? Il y a trente ans, l’Assemblée nationale votait, à l’unanimité, la création de la carte de résident, valable dix ans et renouvelable de plein droit. Ce « titre unique de séjour et de travail » avait vocation à devenir le titre de séjour de droit commun pour l’ensemble de ceux et celles qui étaient installés durablement en France ou qui avaient vocation à s’y établir en raison de leurs attaches familiales ou personnelles. Les réformes successives ont détricoté ce dispositif, alors considéré, à droite comme à gauche, comme le meilleur garant de l’insertion – selon la terminologie de l’époque – des personnes concernées : c’est la carte de séjour temporaire qui fait aujourd’hui figure de titre de droit commun, tandis que l’accès à la carte de résident n’est plus qu’une perspective lointaine et aléatoire, soumise au bon vouloir de l’administration qui vérifie préalablement l’« intégration républicaine » des postulant-e-s.

* * *

N’ayons pas la mémoire courte : la loi du 17 juillet 1984 a été adoptée dans un contexte qui avait beaucoup de points communs avec celui d’aujourd’hui : le chômage de masse sévissait déjà, le Front national était une force politique montante et l’inquiétude quant à l’avenir n’était pas moindre. Pour des raisons essentiellement électoralistes, les gouvernements successifs ont mené des politiques systématiques de précarisation dont nous constatons chaque jour les effets dévastateurs.

Revenir à la carte de résident telle qu’elle avait été initialement instituée est une revendication nécessaire et réaliste. Les raisons mises en avant en 1984 pour réclamer et obtenir l’instauration de la carte de résident demeurent toujours valables aujourd’hui : simplification des démarches administratives, amélioration des conditions d’accueil dans les préfectures – et accessoirement des conditions de travail des fonctionnaires, mais surtout garantie de sécurité juridique indispensable pour pouvoir construire sa vie dans la société française.

Nous, organisations signataires, refusons qu’en 2014 les personnes étrangères qui ont construit leur vie en France soient maintenues dans l’insécurité d’un droit au séjour précaire.

Nous voulons qu’il soit mis fin aux effets désastreux de cette précarité dans les domaines de l’activité professionnelle, de la vie familiale, de l’accès aux droits sociaux, à un logement, à un prêt bancaire…

Nous demandons que leur soit remis un titre de séjour pérenne, le même pour tous.

Ce titre de séjour, créé il y a trente ans, existe encore dans la réglementation, même si les conditions de sa délivrance ont été progressivement dénaturées : nous réclamons le retour à la philosophie qui avait inspiré sa création et la rupture avec une politique aux conséquences injustes et inhumaines. La carte de résident, valable dix ans, doit à nouveau être délivrée et renouvelée de plein droit aux personnes établies en France, garantissant leur droit à y demeurer sans crainte de l’avenir.

www.cartederesident.org.

Le « Manifeste pour un titre de séjour unique, valable 10 ans, délivré de plein droit » est à l’initiative des organisations suivantes :

>> Associations nationales :

  • Acort (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie)
  • Act Up-Paris
  • AFVS (Association des familles victimes du saturnisme)
  • AMF (Association des Marocains en France)
  • Amoureux au ban public
  • Ardhis (Association pour la reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l’immigration et au séjour)
  • Ašav (Association pour l’Accueil des Voyageurs)
  • Assfam (Association Service Social FAmilial Migrants)
  • Association Henri Pézerat Santé Travail Environnement
  • Association Intermèdes
  • ATF (Association des Tunisiens de France)
  • ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)
  • Catred (Collectif des accidentés du travail, handicapés et retraités pour l’égalité des droits)
  • CCFD – Terre Solidaire
  • Centre Osiris
  • Centre Primo Levi
  • La Cimade (service œcuménique d’entraide)
  • Cnafal (Conseil national des associations familiales laïques)
  • Comede (Comité médical pour les exilés)
  • Comité pour le développement et le patrimoine (CDP)
  • Copaf (Collectif pour l’avenir des foyers)
  • Droits Devant !!
  • Emmaüs France
  • Enfants d’Afghanistan et d’ailleurs
  • Fasti (Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleur-euse-s Immigré-e-s)
  • Fédération Entraide Protestante
  • Fédération initiatives des Femmes Africaines de France et d’Europe
  • Femmes de la terre
  • Femmes plurielles
  • Fnars (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale)
  • Fondation Frantz Fanon
  • FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux rives)
  • Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s)
  • Immigration Développement Démocratie (IDD)
  • JRS France
  • Ligue des droits de l’Homme
  • MCTF (Mouvement Citoyen des Tunisiens en France)
  • Médecins du Monde (MdM)
  • Mouvement de la paix
  • Mrap
  • Rajfire
  • RCI (Réseau chrétien-Immigrés)
  • RESF (Réseau Éducation sans frontières)
  • REMCC (Réseau Euro-Maghrébin citoyenneté et culture)
  • Romeurope
  • Secours catholique

www.cartederesident.org.

 

La famille Lungolo a besoin de vous, participez à la souscription !

Dany et Dieu, demandeursd'asile

La famille Lungolo, demandeuse d’asile originaire de la République démocratique de Congo, a besoin de vous : partie du Congo où elle était menacée de mort, la famille est désormais réfugiée à Saiant-Brieuc, sans ressource. Le comité de soutien à la famille organise une soucription. Vous trouverez ici des informations sur ce que vit cette famille, et le témoignage vidéo poignant des deux garçons, Dany et Dieu.

Vous pouvez télécharger ici les coupons de participation.

SOUSCRIPTION POUR SOUTENIR LA FAMILLE LUNGOLO

Le comité de soutien à la famille Lungolo organise une souscription pour aider à subvenir aux besoins matériels de la famille.

Monsieur et Madame Lungolo et leurs deux enfants, Dieu 11 ans et Dany 10 ans, ont quitté le Nord-Kivu (RDC) en 2011, au plus fort des émeutes. Cerif, 40 ans, ancien agent du ministère de l’intérieur congolais, y a dénoncé des viols. Menacé de mort, il choisit de mettre sa famille à l’abri en lui faisant quitter le pays.

Les parents et les enfants gagnent la Belgique, l’ancienne puissance coloniale. La Belgique leur ayant refusé l’asile, ils fuient vers la France pour éviter le retour au Congo et donc la mort … Ils arrivent à Saint-Brieuc à l’été 2013.

Ils vivent dans la rue mais scolarisent leurs enfants. Dany suit des cours de dessin à l’école des Beaux-Arts et fait du foot avec son frère dans un club briochin. Deux assignations en référé à l’issue favorable contraignent la préfecture des Côtes d’Armor à loger la famille qui arrive dans un hôtel de Loudéac le 18 novembre 2013. Les enfants sont scolarisés sur place et ont d’excellents résultats. Mais le 15 janvier 2014 la famille doit partir pour un hôtel à Dinan, après avoir été accusée mensongèrement de « dégradations » dans l’hôtel de Loudéac. Le 17 janvier, des gendarmes signifient à M. et Mme Lungolo qu’ils sont assignés à résidence. Les enfants prennent le chemin d’une troisième école.

Mais le mercredi 22 janvier, à 5h30, 8 gendarmes arrivent à l’hôtel. La famille, affolée, est conduite à l’aéroport de Rennes Saint-Jacques, d’où un avion privé de location (coût du « voyage » : au moins 20.000€, aux frais du contribuable !) la conduit en Belgique, accompagnée de 6 policiers. Arrivée en Belgique elle passe sa première nuit dans un Samu social. Puis, prise en charge par des militants de RESF bruxellois, elle revient à Saint-Brieuc.

Depuis janvier la famille est à Saint-Brieuc, les enfants ont retrouvé leur école et un comité de soutien s’est créé.

Le comité de soutien composé d’associations (Ligue des droits de l’Homme, Cimade, RESF, ASTI, association des Parents d’élèves…) et de citoyens est très actif, a organisé diverses actions pour récolter de l’argent (vide-grenier, concert) mais cela n’est pas suffisant : il s’agit de permettre à une famille avec deux jeunes garçons, Dany et Dieu, de vivre dans des conditions décentes.

Il y a deux façons de les aider :

  • une aide ponctuelle, y compris de quelques euros.
  • une aide régulière, sous la forme d’un engagement à verser une somme, dont vous décidez du montant et de la durée.

Les fonds seront versés sur le compte de la section de Saint-Brieuc de la Ligue des Droits de l’Homme qui en assurera la gestion avec le comité de soutien.

Merci de votre engagement.

A Saint-Brieuc, le 25/05/2014

Le comité de soutien

Merci de compléter un des coupons et de le renvoyer avec votre engagement à cette adresse :

Jacques Boutbien

Trésorier de la ligue des droits de l’homme Section de saint-Brieuc

5 rue des Camélias

22950 Trégueux

Option 1 : le don ponctuel

Je soussigné(e) ………………………………………………. demeurant à …………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

verse la somme de ……………………………………… € en chèque.

Adresse mail :

N° de téléphone :

Signature :

——————————————————————————————————————————–

Option 2 : engagement sur la durée

Je soussigné(e) ………………………………………………. demeurant à …………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

m’engage à verser la somme de …………………………………. € , pendant ………………mois (entre 2 et 6 mois).

Pour votre paiement , merci d’envoyer tous vos chèques (un par mois d’engagement) en même temps, vous

préciserez alors au dos la date de l’encaissement.

Adresse mail :

N° de téléphone :

Signature :

Coupon à joindre au don ponctuel et à envoyer à :

Jacques Boutbien

Trésorier de la ligue des droits de l’homme

Section de Saint-Brieuc

5 rue des Camélias
22950 Trégueux

 

 

Police des moeurs pour tou-te-s ?

Communiqué du collectif « Liberté égalité fraternité » initié par la Ligue des droits de l’Homme.

La haine poursuit son chemin. Il y a quelques jours, les dirigeants du Front national lisaient sur les lèvres d’une ministre pour s’autoriser à exiger, rien de moins, sa démission. Ecouter une cantatrice chanter la Marseillaise serait, semble-t-il, moins « français » que de la fredonner à l’unisson. Il y a quelques jours, Le Figaro a décidé de faire monter la pression en accréditant une rumeur et en faisant régner une atmosphère de scandale sexuel autour de la journée dite « Ce que soulève la jupe ».

De quoi s’agissait-il ? D’une journée de lutte contre le sexisme et les discriminations. Elle est née en 2006, et, depuis sa naissance, s’est toujours bien passée. Cette initiative appartient aux lycéennes et lycéens. Elle est à l’initiative des jeunes d’un Conseil académique à la vie lycéenne, puis validée par l’académie de Nantes.

Ce désir de s’opposer aux discriminations honore la jeunesse. Pourtant, la campagne engagée par Le Figaro a immédiatement été relayée par des associations ad hoc pour hurler au viol des consciences, dénoncer, sur le même mode que des intégristes religieux l’ont fait contre l’éducation sexuelle à l’école, la « théorie du genre », bref, sonner le tocsin des bonnes mœurs contre leur décadence.

Une fois de plus, c’est l’égalité qui est la cible de ces cris d’orfraie, une fois de plus ce sont ses partisans que l’on tente d’intimider, de culpabiliser et de réduire au silence.

Refuser l’engagement de ces jeunes contre les stéréotypes de genre et les discriminations (sexistes, homophobes), c’est en creux avouer sa préférence pour un ordre patriarcal qui entend cantonner chacun et chacune à une place déterminée, quelles que puissent être ses évolutions et ses aspirations, au nom de la différence biologique. C’est remettre en cause les droits (encore imparfaits) acquis après de longues années de lutte féministes. C’est exclure et nier même le droit d’exister à toutes celles et ceux qui ne sont pas conformes aux standards traditionnels de la féminité et de la masculinité.

Regroupées derrière l’appel « Pour un avenir solidaire » afin de faire échec aux atteintes aux droits démocratiques et valeurs républicaines, nous, associations de défense des droits, acteurs d’éducation populaire et organisations syndicales, apportons notre soutien plein et entier aux lycéennes et lycéens qui entendent aller au bout de leur démarche, démarche pleinement citoyenne.

Au-delà, nous alertons les citoyennes et citoyens contre les tentatives répétées de mouvements réactionnaires à multiplier les intimidations verbales et physiques pour s’imposer comme garante, ici, de la sécurité physique des usagers de transports publics, là, comme arbitre des bonnes mœurs.

Nous appelons toutes et tous à exprimer leur solidarité et à opposer leur refus à chacune de ces tentatives, en lien avec celles et ceux qui en sont la cible.