Avortement en Espagne : et en France ?

http://www.avortementivg.com/

http://www.sos-tout-petits.org/questions_frequentes/SequellesPsychiques.html

http://www.avortementivg.com/

http://www.avortement.net/

Si vous tapez « avortement » sur Google, vous arrivez sur une page qui vous propose 13 sites : des sites d’organes de presse (Libération, le Figaro…) , le site du ministère de la santé (en 11ème position), et les quatre sites dont les adresses sont en début d’article.

Ces quatre sites sont crapuleux. Ils ont l’apparence de sites susceptibles de donner des informations pratiques aux femmes qui en ont besoin, alors qu’en fait il s’agit de sites qui, dès la première page, culpabilisent les femmes qui seraient tentées d’avoir recours à l’IVG, présentent l’avortement comme un crime, comme un geste extrêmement dangereux pour la santé, aussi bien physique que mentale, avec des séquelles redoutables, irréversibles et inévitables. Et comme si tout cela ne suffisaient pas, ils nous proposent des témoignages, évidemment poignants, de femmes désespérées après un avortement. Avec en prime un numéro vert, dont on se doute de la nature des réponses qu’il doit donner aux femmes…

On parle beaucoup de l’Espagne et de sa nouvelle loi criminelle qui limite l’avortement aux cas de viols et de menace grave pour la santé de la mère. Un ministre espagnol affirme que cette loi sera bientôt copiée dans la plupart des pays européens. Ne rions pas trop vite : les adversaires de l’avortement sont actifs, et multiplient les actions pour arriver  leurs fins. Si nous n’y prenons pas garde, nous pourrions bien nous retrouver un jour, et pas forcément très lointain, dans la situation de l’Espagne. Déjà des hommes politiques français vantent les mérites de cette loi : Le Pen, évidemment, et avec lui le front national, Vaneste et ses amis. En ces temps où la droite parlementaire s’efforce de multiplier les messages à l’adresse de l’extrême droite et de flatter cet électorat, on est en droit de s’inquiéter.

Que Google affiche en première page les adresses de ces sites qui, sous un vernis pseudo scientifique ou médical, déversent des torrents de mensonges et d’ânerie, doit nous alerter et nous inciter à la vigilance. Et à faire passer l’information à toutes celles qui seraient tentées de se laisser berner par ces sites.

J’ai jeté ma baleine à la mer : une pièce militante et un outil de prévention des violences conjugales

Muriel Le Goff et Manuela Charles (en bas à gauche) ont animé le débat, auquel les acteurs de la troupe Les Poules qui lèvent la tête ont participé.

La pièce de théâtre « J’ai jeté ma baleine à la mer » créée et mise en scène par la troupe de théâtre engagé « Les poules qui lèvent la tête » a conquis les spectateurs dimanche à la salle de fêtes de Plumieux. Une pièce qui s’appuie sur le récit autobiographique d’une femme, Laura Granny (pseudonyme), victime de violences conjugales édité aux éditions Récits. Sujet parfaitement documenté, mise en scène originale et dynamique, mise en lumière remarquable : tout concourt à ce que le spectateur ne sorte pas indemne de ce spectacle. Et c’est tant mieux : le sujet, les violences conjugales, est, hélas, toujours d’actualité.

Organisée par la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme, la séance a été suivie d’un débat animé par Manuela Charles, directrice de l’association Adalea et Murielle Le Goff, qui a longtemps travaillé avec des femmes victimes de violences conjugales à Adalea. Un débat très suivi, auquel les acteurs de la troupe ont participé activement, et qui a suscité de très nombreuses questions dans le public. Anne Cojean, responsable de la troupe, souhaiterait que cette pièce soit diffusée notamment auprès des publics jeunes (en particulier les lycées) : il s’agit en effet d’un remarquable outil de sensibilisation et de prévention, et plus on agit tôt, plus on a des chances de venir à bout de ce fléau qui continue à sévir, malgré les campagnes de prévention et malgré une arsenal législatif qui s’enrichit progressivement et permet aujourd’hui aux femmes de trouver plus facilement l’aide et la protection dont elles ont besoin.

Le spectacle est toujours disponible : renseignements auprès de Cac Sud 22 (Rue Nationale, 22600 Saint-Caradec, 02-96-28-93-53). La pièce sera jouée samedi 30 novembre, à la salle des fêtes de Scaër, invitée par l’association l’Abri cotier, qui s’occupe de femmes victimes de violences.